De la religion à l'école...
Par Eveline, mardi 8 janvier 2008 à 10:13 :: Education, Ecole et Pédagogie :: #53 :: rss
L'une des phrases les plus graves, que le Président de la République — qui en prononce pourtant pas mal habituellement ! — ait prononcées récemment, est assurément celle-ci :
"Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance."
Dans un article publié par J.F. Launay sur son blog, Sylvain Grandserre y répond de façon magistrale. Je vous propose ici la conclusion de son article qui est, à mes yeux, une des plus belles définitions de la laïcité que je connaisse.
et j'invite chacun à lire ce qui précède sur :
http://deblog-notes.over-blog.com/article-15420531.html
On peut aussi joindre Sylvain à cette adresse :
< sylvain.granserre@wanadoo.fr>
Enfin, être laïque ce n'est pas comme on le dit trop souvent « respecter les religions » puisqu'on tue en leur nom et que la somme des interdits courant sur cette planète nous laisserait tout juste le droit de respirer, et encore, sur un pied et par le nez !
C'est au nom de dieu que l'on enferme, viole, torture, impose les mariages ou lapide.
Au nom de dieu que l'on a freiné l'avancée de la science et de la médecine ou encore que l'on laisse parfois se propager le sida.
Au nom de dieu, que l'on fait exploser un adolescent avec sa ceinture de dynamite ou que l'on explique de part et d'autre les attentats du 11 septembre, même si de toute évidence la religion sert parfois de prétexte pour asseoir d’autres pouvoirs.
Mais être laïque, ce n'est même pas « respecter les croyances », car jusqu'à preuve du contraire, elles ne sont fondées sur rien d'autre qu'un mélange de superstitions et d'explications antalgiques. Bien sûr, les légendes religieuses et leurs rituels ancestraux peuvent avoir un rôle apaisant dans les moments difficiles, mais marcher avec des béquilles s'avère dangereux quand on peut s'en passer.
Non, dans sa pratique professionnelle, l’enseignant doit simplement respecter la sincérité des croyances, c'est-à-dire l'honnêteté intellectuelle de celui qui s'engage sur ces voies (voix ?) explicatives. Ni plus ni moins. C'est cette position ferme mais bienveillante qui permet de travailler avec toutes les familles auprès de tous les enfants (et avec tous les collègues !), pour l'acquisition d'un savoir qui encourage chacun à être totalement libre de ses choix intellectuels et spirituels, pour désirer une vie avec ou sans maîtres, avec ou sans dieux. Et ça, Monsieur le Président de la République, ni le pasteur ni le curé n'en seront jamais capables.
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