Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2007-10-14T15:39:32+02:00daily12007-10-14T15:39:32+02:00Billet n°1 de l'année 2007-2008 : Et si l'on mettait enfin les élèves à travailler EN CLASSE, et non chez eux, quand ce n'est plus le moment... ? - latuile
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2007/08/29/10-billet-n1-de-l-annee-2007-2008-et-si-l-on-mettait-enfin-les-eleves-a-travailler-en-classe-et-non-chez-eux-quand-ce-n-est-pas-le-moment#c257
2007-10-14T15:39:32+02:00latuileEn tant que nouveau et jeune directeur d'école, je suis déconcerté de voir la force et la pression qu'exerce la demande sociale et "gouvernementale" sur la pratique de mes collègues qui sont pourtant de la même génération que moi. J'osais espérer découvrir des pratiques modernes...En tant que nouveau et jeune directeur d'école, je suis déconcerté de voir la force et la pression qu'exerce la demande sociale et "gouvernementale" sur la pratique de mes collègues qui sont pourtant de la même génération que moi. J'osais espérer découvrir des pratiques modernes et innovantes auprès de mes nouveaux collègues et je découvre avec stupeur: des devoirs en veux-tu en voilà (justifiés par la mise en place d'une aide aux devoirs), des élèves qui passent leurs récréations à rattraper le retard et des journées de classe qui s'allonge pour terminer le travail en retard.Ah, j'allais oublier les notes.
La cerise sur le gâteau est d'entendre mes collègues se réjouïr de cette nostalgie de l'école d'autrefois et de penser que l'on va ça y est revenir au bon temps.
Le bilan de tout cela, c'est que je passe pour un laxiste, car je ne donne pas leur comptant de devoirs aux parents, je ne mets pas de notes, j'ose faire de la musique des arts plastiques, du sport dès le début de l'année. Mes jeunes collègues eux n'en avaient pas le temps, les élèves non plus d'ailleurs.
Quelle désillusion pour moi...
]]>Billet n°1 de l'année 2007-2008 : Et si l'on mettait enfin les élèves à travailler EN CLASSE, et non chez eux, quand ce n'est plus le moment... ? - Lofi
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2007-09-05T09:52:20+02:00LofiJe vous rejoins sur cette question, evelyne.
Quand on analyse ce qui est donné à faire à la maison, on s'aperçoit que bien souvent c'est l'acte d'apprentissage lui même qui est reporté hors de la classe, hors du contrôle du professeur.
c'est souvent avec les meilleures intentions du monde...Je vous rejoins sur cette question, evelyne.
Quand on analyse ce qui est donné à faire à la maison, on s'aperçoit que bien souvent c'est l'acte d'apprentissage lui même qui est reporté hors de la classe, hors du contrôle du professeur.
c'est souvent avec les meilleures intentions du monde qu'on donne ce travail maison, puis avec un peu de recul (qaund on est capable de se remettre en cause / ce qui est à mes yeux l'une des princiaples qualités d'un enseignant!), on s'aperçoit qu'on se trompait sur ce point.
Exercices de recherche, relecture, travail de mémorisation (même si dans ce dernier cas, il doit se faire aussi en classe), d'accord, mais exercice visant à l'appropriation du savoir, non.]]>Billet n°1 de l'année 2007-2008 : Et si l'on mettait enfin les élèves à travailler EN CLASSE, et non chez eux, quand ce n'est plus le moment... ? - Eveline
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2007-09-02T15:40:21+02:00EvelineCher Christian
Votre mèl, comme toujours très intéressant, appelle de nombreuses réponses.
1- la question des questions
Bien sûr que se poser des questions est essentiel. Mais, comme vous le dites vous-même, ça ne vient pas tout seul comme la barbe au menton des garçons. Et ce que je dis...Cher Christian
Votre mèl, comme toujours très intéressant, appelle de nombreuses réponses.
1- la question des questions
Bien sûr que se poser des questions est essentiel. Mais, comme vous le dites vous-même, ça ne vient pas tout seul comme la barbe au menton des garçons. Et ce que je dis complète très bien ce que vous dites : le meilleur moyen de permettre aux enfants de se poser des questions, c'est qu'ils aient des situations-problèmes à résoudre, et, de façon générale, qu'ils aient à agir.
Mais il ne sert à rien que l'enseignant pose des questions, sinon, et comme trop souvent à l'école, à "trier le bon grain de l'ivraie", c'est-à-dire repérer ceux qui sont capables d'y répondre tout seul, ce qui ne présente aucun intérêt. Mais pour ceux qui n'en sont pas capables à ce moment-là, je ne vois pas en quoi ça peut les aider... En plus, cela les culpabilise, car ils ne sont jamais assez bêtes pour ne pas prendre conscience dès lors de leur infériorité.
2- Les leaders de groupe :
S'ils sont seuls à travailler, c'est que le travail de groupe a été bien mal organisé. Normalement, un travail de groupe doit être impossible à effectuer par un seul.
Je rappelle les principes d'un bon travail d'équipe :
* Il doit être unique pour tout le groupe et rendre indispensable une organisation du groupe (une seule tâche, et des outils uniques à se partager etc.)
* un rapporteur du travail ainsi qu'un secrétaire doivent être nommés dès le début du travail (et qui ne soient pas des leaders !).
* la durée doit être impérativement donnée avant le travail et ne souffrir aucun dépassement. Si le travail n'est pas terminé à l'heure prévue, les rapporteurs auront dans leur rapport à expliquer pourquoi le travail n'a pas pu être achevé : excellente situation inconfortable et donc très formatrice...!
* Tout travail de groupe doit faire l'objet d'un rapport oral, préparé par tout le groupe, pour un échange en grand groupe, et d'un rapport écrit à archiver ensuite. Si bien que même si le leader du groupe a été seul à travailler, ce n'est pas très grave, car c'est le groupe tout entier qui a eu à préparer le rapport, et les autres participants ont forcément appris à ce moment-là...
3- les monographies et autres enquêtes préparées par les parents
Le travail à la maison ayant pour but de faire bénéfiicer la classe entière des richesses des parents de chaque enfant, il est très normal que les parents aient participé à l'enquête demandée. C'est le contraire qui pose problème. travail écrit définitif , et jamais non plus du travail noté. On n'a pas à évaluer un travail fait à la maison : les conditions sont beaucoup trop différentes d'un enfant à l'autre. Cette pratique qui consite à noter les devoirs faits à la maison est une des injustices les plus inadmissibles de l'école.
4- les approches pédagogiques multiples
Approches pédagogiques multiples ne signifie pas "approche traditionnelle" pour les uns et "approche intelligente" pour les autres !!
Cela signifie "approche prenant en compte le fonctionnement des élèves, dans leur diversité"... Et c'est ça, notre approche pédagogique (pédagogiste ? pédagocrate ?), justement !!
Vous voyez bien que nous sommes d'accord !]]>Billet n°1 de l'année 2007-2008 : Et si l'on mettait enfin les élèves à travailler EN CLASSE, et non chez eux, quand ce n'est plus le moment... ? - Christian Montelle
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2007-09-02T09:48:39+02:00Christian MontelleRéponse à Eveline
To a man with a hammer everything looks like a nail. Mark Twain
Je suis moins catégorique que vous et je pense, avec Socrate, que pour apprendre, les questions sont absolument essentielles. SE poser des questions, mais se poser des questions ne vient pas naturellement à...Réponse à Eveline
To a man with a hammer everything looks like a nail. Mark Twain
Je suis moins catégorique que vous et je pense, avec Socrate, que pour apprendre, les questions sont absolument essentielles. SE poser des questions, mais se poser des questions ne vient pas naturellement à beaucoup d'enfants. Le maître a un rôle essentiel de révélateur de problématique et aussi d'incitateur à chercher des réponses.
Bien souvent, hélas, dans la pratique, les groupes de travail possèdent un "intello" qui se tape tout le travail cependant que la plupart des autres enfants poursuivent d'intéressantes discussions. Quant aux monographies et autres enquêtes, combien sont réalisées par les parents ?
Il ne faut pas perdre de vue ces difficultés sous peine de s'égarer dans la confusion. Les enfants, qui ont de par leur milieu familial les outils linguistiques et méthodologiques nécessaires, progressent beaucoup plus vite seuls, mais les élèves qui en sont démunis peuvent gravement pâtir de mises en situation sans solution pour eux.
Je pense qu'il faut utiliser différentes approches pédagogiques car les besoins des enfants sont différents. Sans exclusive.
D'où la citation de Mark Twain ;-)))
Si votre seul outil
Est un marteau
Tous les problèmes
Pour vous ressembleront à des clous.
Cordialement
]]>Billet n°1 de l'année 2007-2008 : Et si l'on mettait enfin les élèves à travailler EN CLASSE, et non chez eux, quand ce n'est plus le moment... ? - Astro52
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2007-08-31T12:08:08+02:00Astro52Merci pour votre réponse.
La notion de "question de la famille des consignes" me semble une idée à retenir. Cependant, elle reste difficile à pratiquer car on a toujours tendance à attendre, à espérer, une réponse quand on pose une question, même si évidemment l'erreur ou le...Merci pour votre réponse.
La notion de "question de la famille des consignes" me semble une idée à retenir. Cependant, elle reste difficile à pratiquer car on a toujours tendance à attendre, à espérer, une réponse quand on pose une question, même si évidemment l'erreur ou le report de la réponse est autorisé. C'est pourquoi je rejoins en partie votre analyse.
Mais je crois surtout que ça rejoins l'éternel problème des ressources, des outils. Enseigner à ce "niveau" ne permet pas à la plupart des enseignants de créer leurs propres outils car ils n'en ont ni le temps ni surtout l'expertise. Et j'aurais même tendance à dire que cette expertise ne relève pas du métier de l'enseignant mais de celui de créateur de ressources pédagogiques qui reste largement à créer. Je pense qu'aujourd'hui, mettre des outils concrets à disposition et qui suivent une certaine pédagogie pèse plus que de la défendre dans des débats qui ne se termineront jamais. C'est ce que nous faisons avec quelques amis pour les mathématiques mais nous nous heurtons au faible nombre de personnes capables de créer suivant une autre approche et prêt à partager librement. En français, il y a la difficulté particulière que les supports (littérature de jeunesse) sont soumis à la propriété intellectuelle, donc ils ne peuvent pas être proposés au téléchargement avec les ressources qui les utilisent.
Je pense qu'il faudra un jour envisager d'organiser des concours ouverts pour les jeunes auteurs avec mise à disposition des écrits sous licence libre. Ca permettrait à nous d'avoir des textes de qualité (il y aura eu sélection) que l'on peut diffuser et rediffuser dans tous les sens avec les ressources créées autour, et à eux d'avoir un gros coup de projecteur sur leur nom en vue de lancer leur carrière étant donné le succès certain qu'auraient des kits complets littérature/ORL.
Cordialement,
Astro52]]>Billet n°1 de l'année 2007-2008 : Et si l'on mettait enfin les élèves à travailler EN CLASSE, et non chez eux, quand ce n'est plus le moment... ? - Eveline
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2007-08-31T11:18:53+02:00EvelineCher Astro52.
Très intéressantes, vos objections !
C'est très volontiers que j'y réponds.
Votre analyse des rôles de la question est excellente. Mais, je pense qu'il faut préciser deux choses.
1- pour avoir eu maintes fois l'occasion de voir des leçons en classe, je peux dire que si les...Cher Astro52.
Très intéressantes, vos objections !
C'est très volontiers que j'y réponds.
Votre analyse des rôles de la question est excellente. Mais, je pense qu'il faut préciser deux choses.
1- pour avoir eu maintes fois l'occasion de voir des leçons en classe, je peux dire que si les questions fleurissent constamment dans les classes de tout niveau (collège et école maternelle compris), elles correspondent rarement aux situations que vous décrivez. En lecture, par exemple, on pose des questions pour voir si les enfants ont compris... A quoi je rétorque régulièrement : "Et que fais-tu quand tu vois qu'ils n'ont pas compris ? Tu leur donnes une mauvaise note, et alors ??"
2- Or, précisément, aucune question ne peut mener un élève (ou qui que ce soit d'autre) à comprendre ce qu'il n'a pas compris. Seule une manipulation, une recherche, une "chose à faire" peut aider à repérer l'indice qui n'a pas été perçu, ou faire le raisonnement dont le B.A. BA l'a privé.
C'est en agissant que l'on peut apprendre, pas en réfléchissant si l'on n'a pas les données pour le faire.
Mais il est bien évident que si les élèves sont en train de travailler (de préférence en groupes, c'est plus riche), une question peut parfaitement relancer l'observation et faire avancer le schmilblic. Surtout si cette question est plutôt de la famille des consignes, qui invitent à faire quelque chose qu'ils n'avaient pas encore eu l'idée de faire...
On retombe touijours sur la notion d'action.
C'est en travaillant qu'on apprend, vous ne le pensez pas ?
Et merci pour vos commentaires !! ]]>Billet n°1 de l'année 2007-2008 : Et si l'on mettait enfin les élèves à travailler EN CLASSE, et non chez eux, quand ce n'est plus le moment... ? - Astro52
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2007/08/29/10-billet-n1-de-l-annee-2007-2008-et-si-l-on-mettait-enfin-les-eleves-a-travailler-en-classe-et-non-chez-eux-quand-ce-n-est-pas-le-moment#c115
2007-08-30T19:41:47+02:00Astro52Rebonjour,
Le début de l'article me surprend. Poser des questions ne signifie pas qu'on interroge car l'intelligence de l'enseignant dépasse largement celle des générateurs automatiques de QCM qui fleurissent en ce moment sur la toile. En posant des questions intelligemment, on peut aussi...Rebonjour,
Le début de l'article me surprend. Poser des questions ne signifie pas qu'on interroge car l'intelligence de l'enseignant dépasse largement celle des générateurs automatiques de QCM qui fleurissent en ce moment sur la toile. En posant des questions intelligemment, on peut aussi permettre à l'obstacle d'un élève ou d'un groupe de devenir une problématique commune, on peut permettre aux découvertes (ou hypothèses) d'un élève (ou un groupe) d'être plus clairement présentées à la connaissance ou à l'appréciation des autres. C'est souvent dans la forme un moyen indispensable pour faire vivre à l'échelle de la classe ce que vous décrivez juste en dessous : les questions obligent à mieux formuler ou à compléter, à réactiver les chantiers ouverts les jours précédents, à faire reformuler les hypothèses en travaux ou le savoir déjà valider. Il ne faut pas oublier que ce ne sont "que" des enfants et qu'ils ont souvent besoin d'une béquille pour exprimer leur pensée de façon assez claire pour qu'elle serve de support de travail aux autres.
On ne peut donc pas à mon sens les considérer comme relevant obligatoirement de l'évaluation. Pour ce qui est de Socrate, il me semble pour ce que j'en ai lu que son questionnement porte davantage sur l'étape où l'apprenant fait sienne la question du maître que sur l'étape où il serait censé trouver la réponse.