Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2009-05-19T19:42:00+02:00daily12009-05-19T19:42:00+02:00Egalité des chances ou... partage des savoirs ? - Ostiane
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2009/05/17/116-egalite-des-chances-ou-partage-des-savoirs#c788
2009-05-19T19:42:00+02:00Ostiane" Et ce savoir est devenu si complexe que l'on risque de le considérer comme la finalité du travail proposé aux enfants. En réalité, cette finalité est de progresser dans l'art de la rencontre, alors que le savoir n'est qu'un des moyens utilisés pour cette progression." Albert..." Et ce savoir est devenu si complexe que l'on risque de le considérer comme la finalité du travail proposé aux enfants. En réalité, cette finalité est de progresser dans l'art de la rencontre, alors que le savoir n'est qu'un des moyens utilisés pour cette progression." Albert Jacquard
Dans cette perspective, l'apprentissage de la lecture devrait donc avant tout être pensée comme une passerelle...entre un enfant et un auteur, entre un lecteur et un public; une passerelle mène à la rencontre, elle permet les échanges, le partage, la réciprocité. Oui, l'école doit véhiculer comme valeur première le sens du partage.
Ecole: Temple ou Forum?...
]]>Egalité des chances ou... partage des savoirs ? - Laurent CARLE
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2009/05/17/116-egalite-des-chances-ou-partage-des-savoirs#c787
2009-05-18T11:48:43+02:00Laurent CARLEEgalité des chances ou... partage des savoirs ?
Le partage, c’est la fraternité à l’école, ce pilier de la république ignoré par les adultes, inconnu, parfois puni, à l’école. Or, sans maitrise, partagée à égalité entre tous, de la lecture-écriture, il n’y a aucun partage...Egalité des chances ou... partage des savoirs ?
Le partage, c’est la fraternité à l’école, ce pilier de la république ignoré par les adultes, inconnu, parfois puni, à l’école. Or, sans maitrise, partagée à égalité entre tous, de la lecture-écriture, il n’y a aucun partage possible à l’école. Il n’est donc pas de fraternité dans cette école-là. On ne peut apprendre à lire qu’ensemble, en commun, et non, isolément, chacun pour soi. On confond trop souvent l’effort pour surmonter une difficulté d’apprentissage, effort nécessaire, productif, mais non méritoire, avec l’effort pour faire seul, plus et mieux, ou moins mal, que les camarades, effort inutile, nocif et non méritant. C’est pourtant cet effort pernicieux qu’on valorise et qu’on réclame quotidiennement aux élèves dans notre école sélective et compétitive par tradition. On peut en sortir, si « on le mérite », avec une agrégation ou un doctorat, consommateur éclairé, mais on n’en sort pas citoyen. On ne pourra pas résoudre la crise dans les collèges tant qu’on ne pratiquera pas la citoyenneté dans ses murs, donc, le partage des savoirs entre des élèves sachant tous lire. Pas de citoyenneté sans maitrise partagée de l’écrit, pas d’acquisition de l’écrit avec les méthodes de « lecture » qui font croire aux enfants crédules, qui n’ont pas la chance de vivre dans une famille de lecteurs, que l’apprentissage de la lecture se fait par la mémorisation mécanique du bruit des lettres. On ne fonde pas la citoyenneté sur un mensonge. Tant qu’on enseignera une « lecture » fausse, il n’y aura pas de citoyenneté républicaine, s’appuyant sur la liberté, l’égalité, la fraternité et les professeurs des collèges auront à subir les retours de colère vengeurs d’ado découvrant, un peu tard, qu’on a commencé à les flouer, dès le CP. Le CP, par le recours à des méthodes, dites de lecture, est une classe de tri, où on sépare « le bon grain de l’ivraie ». Par le truchement des « méthodes », on y élimine précocement, prématurément, avant que le départ de la course aux grandes écoles ne soit donné, un quart des enfants qui, empêchés d’apprendre à lire, seront écartés des circuits de compétition, dont, sinon, ils encombreraient les pistes. Dans notre république élitiste et inégalitaire, les « meilleurs » gagnent plus facilement en se mesurant seulement avec des concurrents « dignes de concourir », sélectionnés « pour leur mérite ». A vaincre sans péril…
Pour réconcilier les petits Français avec leur école, il faut cesser cet abus didactique.
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