Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2010-12-17T17:56:54+01:00daily12010-12-17T17:56:54+01:00Dieu, le fracas que fait la lecture qu'on tue ! - Julos
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2010-12-17T17:56:54+01:00Julos"La principale était, je crois, que mes élèves, sauf exception, avaient (forcément !) une "lecture à haute voix" besogneuse, qui ennuyait leurs camarades - et m'insupportait moi."
Et vous étiez au lycée Daniel ! Vous imaginez la même chose dans un cours préparatoire ?..."La principale était, je crois, que mes élèves, sauf exception, avaient (forcément !) une "lecture à haute voix" besogneuse, qui ennuyait leurs camarades - et m'insupportait moi."
Et vous étiez au lycée Daniel ! Vous imaginez la même chose dans un cours préparatoire ? même en fin d'année. Une vraie torture ... pour tout le monde.
Et pourtant. Oralisons, oralisons ... il en restera toujours quelque chose ! Tu parles Charles !]]>Dieu, le fracas que fait la lecture qu'on tue ! - Daniel Calin
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2010-12-16T13:05:09+01:00Daniel CalinUn souvenir personnel, plutôt cuisant, pour abonder dans le sens d'Éveline - et pour rire un peu.
Dans mes lointaines années de professeur de philosophie, il m'est arrivé, un mauvais jour d'une mauvaise passe, de débarquer en classe sans avoir du tout préparé le travail que je devais faire...Un souvenir personnel, plutôt cuisant, pour abonder dans le sens d'Éveline - et pour rire un peu.
Dans mes lointaines années de professeur de philosophie, il m'est arrivé, un mauvais jour d'une mauvaise passe, de débarquer en classe sans avoir du tout préparé le travail que je devais faire : l'explication suivie d'un ouvrage, du moins de la partie de cet ouvrage où j'en étais arrivé à ce moment-là. Il s'agissait d'un ouvrage que je connaissais bien, pour l'avoir probablement lu plusieurs fois auparavant. Je comptais sur cette connaissance générale du livre et sur la lecture à haute voix que j'avais coutume de faire avant de décortiquer un passage du texte pour me rafraîchir la mémoire. Plouf ! Après avoir lu à haute voix... je me suis demandé ce que je venais de "lire". Aucun souvenir, le vide. Ce sont mes élèves qui m'ont, un peu, sauvé la mise : j'avais "bien lu" - j'étais entraîné à la faire -, ils avaient bien suivi cette lecture, ils ont pu me restituer l'essentiel de ma lecture.
De ce très mauvais souvenir, j'ai gardé la conscience aiguë de l'écart entre "lecture à haute voix" et "lecture" tout court.
Autre remarque : à cette époque, j'avais renoncé de longue date à la pratique ordinaire des professeurs (de philosophie comme de français !) qui consiste à faire lire par les élèves le texte sur lequel on va travailler. Mes raisons, en ce temps-là, étaient bien moins élaborées que celles que développe ici Éveline. La principale était, je crois, que mes élèves, sauf exception, avaient (forcément !) une "lecture à haute voix" besogneuse, qui ennuyait leurs camarades - et m'insupportait moi. Comme je n'ai jamais eu comme objectif pédagogique d'accabler mes élèves d'ennui pour leur faire payer l'entrée dans la culture, c'est donc cette simple raison d'agrément qui m'avait amené à me charger de cette lecture à haute voix. Je ne l'ai jamais regretté, sauf ce maudit jour où même la "lecture" la plus accablante de mon élève le moins doué pour cet exercice m'aurait été sans commune mesure plus utile que ma propre lecture !]]>Dieu, le fracas que fait la lecture qu'on tue ! - Laurent CARLE
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2010-12-12T16:34:17+01:00Laurent CARLERésultats du PISA 2009
docs.jean-jaures.net/NL41...
Des résultats mais aussi des pistes d'enseignement...Résultats du PISA 2009
Des résultats mais aussi des pistes d'enseignement]]>Dieu, le fracas que fait la lecture qu'on tue ! - C.Charbonnel
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2010-12-09T18:19:39+01:00C.CharbonnelJe n'ai pas mieux à dire, mais je tiens tout de même à le dire. Et à haute voix !...Je n'ai pas mieux à dire, mais je tiens tout de même à le dire. Et à haute voix !]]>Dieu, le fracas que fait la lecture qu'on tue ! - Julos
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2010-12-08T22:27:09+01:00Julos"Ce qu'on a fait faire à ces malheureux élèves n'est donc même pas de la lecture à haute voix, c'est de l'oralisation qui en est le contraire : quand on oralise, on dit, au fur et à mesure qu'on le perçoit, ce qui est écrit, et cette activité empêche toute mise en relation des..."Ce qu'on a fait faire à ces malheureux élèves n'est donc même pas de la lecture à haute voix, c'est de l'oralisation qui en est le contraire : quand on oralise, on dit, au fur et à mesure qu'on le perçoit, ce qui est écrit, et cette activité empêche toute mise en relation des éléments perçus, donc gêne au moins, pour ne pas dire "empêche", la compréhension. Quand on lit à haute voix, on ne dit pas ce qu'on voit, mais ce qu'on a lu et compris.
C'est très facile à repérer : dans l'oralisation, la bouche et les yeux avancent ensemble. Dans la lecture à haute voix, les yeux précèdent la parole."
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Je me permets de reproduire cet extrait du billet d'Eveline parce que ça me paraît fondamental si l'on veut comprendre les conséquences ravageuses de cette confusion si répandue entre la lecture (comme activité de production de sens) et la lecture à haute voix (en tant que restitution par la parole de ce qui a été compris). Je ne perçois d'ailleurs toujours pas ce qui empêche des esprits éminemment intelligents de comprendre la différence et la complémentarité qu'il y a entre ces deux activités psycholinguistiques. Un fin pédagogue, un esprit cultivé tel que Daniel Pennac n'a-t-il pas tiré à boulets rouges sur les anti-lecture à haute voix dans son livre "Comme un roman" ? (paru en 1992). Visiblement, nous en sommes toujours là... Aussi incompréhensible qu'affligeant.]]>Dieu, le fracas que fait la lecture qu'on tue ! - Laurent
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2010-12-08T18:15:15+01:00LaurentCe reportage dans une classe de 3e nous a surtout renseignés, involontairement, sur l’état lamentable de l’enseignement en France et sur le niveau zéro de formation professionnelle des enseignants. Niveau dont aucun prof n’a clairement conscience, ni soupçon. Sans quoi, la pauvre...
Ce reportage dans une classe de 3e nous a surtout renseignés, involontairement, sur l’état lamentable de l’enseignement en France et sur le niveau zéro de formation professionnelle des enseignants. Niveau dont aucun prof n’a clairement conscience, ni soupçon. Sans quoi, la pauvre collègue spécialiste du français n’aurait jamais accepté avec autant de naïve candeur que son désastre de Trafalgar soit montré à des millions de téléspectateurs. Elle serait plutôt descendue dans la rue, en masse et en cortège, pour réclamer une véritable formation pédagogique.
C’est dire le degré d’ignorance pédagogique : non seulement on ne sait pas, mais on ignore qu’on ne sait pas.
A présent, c’est confirmé par la télé. Ce n’est ni la complexité de la langue française, à la différence du finnois, ni la difficulté de bien lire qui produit un tel taux d’échec dans l’apprentissage de la lecture, c’est l’ignorance pédagogique des enseignants.
Pour prendre le risque de faire lire à haute voix devant des caméras un texte littéraire non connu des élèves, on peut supposer que la prof de littérature n’a jamais fait du théâtre en amatrice, n’a jamais rencontré un comédien, même amateur, ni assisté à une répétition.
A-t-elle jamais mis les pieds dans un théâtre ?
Victor, si tu es immortel, tes collègues académiciens vont surement entendre ta voix gronder sous la coupole, lors des prochaines séances !]]>Dieu, le fracas que fait la lecture qu'on tue ! - Alleman Jean-François
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2010-12-08T11:47:39+01:00Alleman Jean-FrançoisQue tes réflexions,que je partage, pour avoir vécu comme élève des situations identiques, et comme prof des échanges souvent navrants entre collègues, apportent de la chaleur à l'exilé volontaire que je suis, en Angleterre... Je la fais passer à d'autres. Merci, Eveline; " cent fois...Que tes réflexions,que je partage, pour avoir vécu comme élève des situations identiques, et comme prof des échanges souvent navrants entre collègues, apportent de la chaleur à l'exilé volontaire que je suis, en Angleterre... Je la fais passer à d'autres. Merci, Eveline; " cent fois sur le métier.."
Ah!Cette autre idée fausse et pernicieuse: les bons élèves et les autres!