Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2016-10-24T22:27:14+02:00daily12016-10-24T22:27:14+02:00Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - Benjamin BARBIER
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2016-10-24T22:27:14+02:00Benjamin BARBIERDavid,
Pour ce qui concerne le département de l'Aube (au moins dans ma circonscription) il nous est demandé de définir plusieurs niveaux (CP,CE1,CE2) pour une compétence à acquérir en fin de cycle.Une fois ceux-ci définis nous pouvons valider le degré d'acquisition de chaque compétence...David,
Pour ce qui concerne le département de l'Aube (au moins dans ma circonscription) il nous est demandé de définir plusieurs niveaux (CP,CE1,CE2) pour une compétence à acquérir en fin de cycle.Une fois ceux-ci définis nous pouvons valider le degré d'acquisition de chaque compétence dans le livret scolaire unique (le LSUN ;) C'est peut-être moins rigide que l'échelle descriptive que vous évoquiez dans votre billet cependant il nous sera difficile de ne pas enfermer les élèves dans des cases (je pense au langage oral surtout).
Comme le disait très justement Pierre nous sommes plus dans une culture du contrôle que dans de l'évaluation pure.La formation continue se réduisant comme peau de chagrin ce n'est pas demain que nous rentrerons dans une culture de l'évaluation.
Cordialement,
B.BARBIER
]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - David.S
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2016-10-24T14:39:53+02:00David.SMerci Benjamin pour votre message car je rejoins totalement...
En Loire Atlantique, pour évaluer "positivement", la lubie du moment : les échelles descriptives. En gros, il faut partager une compétence des programmes en plusieurs niveaux afin de placer l'élève sur un barreau de...Merci Benjamin pour votre message car je rejoins totalement...
En Loire Atlantique, pour évaluer "positivement", la lubie du moment : les échelles descriptives. En gros, il faut partager une compétence des programmes en plusieurs niveaux afin de placer l'élève sur un barreau de l'échelle.
J'ai un peu de mal avec ce système, car pour moi, non seulement on met l'élève dans une case et surtout est-ce représentatif de son "niveau". Prenons un exemple pour la proportionnalité, la compétence est: Reconnaitre et résoudre des problèmes relevant de la proportionnalité en utilisant une procédure adaptée.
L’élève peut utiliser(en primaire) la linéarité additive, multiplicative, le coefficient de proportionnalité et le passage par la valeur unitaire. Quel niveau mettre en premier, ou en dernier ? Et surtout, certains élèves seront plus à l'aise avec l'une que l'autre.
Cela rejoint ce qu'Eveline dit : apprendre ce n'est pas monter des marches. C'est ajouter de nouvelles pièces d'un puzzle pour mieux comprendre. D'où l'apprentissage spiralaire...(je raccourcis sûrement les propos d'Eveline qui serait mieux que moi exprimer sa pensée.)
Du coup, certaines pièces de puzzle seront accessibles pour certains élèves et ce sera d'autres pièces pour les autres pour viser la même compétence.
Et vous, que pensez-vous des échelles descriptives ?]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - Pierre Frackowiak
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2016-10-24T14:01:19+02:00Pierre FrackowiakLe problème est que l'on ne sait pas de quoi l'on parle et que le sujet de l'évaluation n'est jamais traité en tant que tel dans la formation des maîtres. La formation reste enfermée, noyée dans l'apprentissage des disciplines scolaires cloisonnées et la didactique des disciplines, et...Le problème est que l'on ne sait pas de quoi l'on parle et que le sujet de l'évaluation n'est jamais traité en tant que tel dans la formation des maîtres. La formation reste enfermée, noyée dans l'apprentissage des disciplines scolaires cloisonnées et la didactique des disciplines, et n'aborde pas les questions transversales de fond. Il est vrai que l'on ne saurait pas à qui confier cette formation réellement professionnelle.
En fait,on n'évalue pas. On contrôle. On contrôle l'apprentissage des disciplines. le contrôle des acquis, qu'il soit positif (noter ce que l'élève sait et sait faire) ou qu'il soit négatif (noter tout ce que l'élève ne sait pas faire. la faute, l'erreur... 5 fautes = zéro...). C'est mieux que le contrôle soit positif et bienveillant (comme on dit maintenant) mais ce n'est pas pour autant de l'évaluation.
Evaluer, c'est donner de la valeur. C'est mesurer la capacité des élèves - enfants ou adultes - à mobiliser tous ses savoirs et toutes ses compétences, pour résoudre un problème, réaliser une tâche porteuse de sens, répondre à une question (il ne s'agit pas des questions qui comprennent la réponse ou qui appellent la restitution du cours, mais de vraies questions)
On se situe alors bien au-dessus du contrôle... et c'est beaucoup plus difficile...
Evidemment, à ce niveau, on ne peut pas évaluer des centaines d'items. Il faut en cibler un petit nombre qui soient significatifs.
Evidemment, la conception des programmes, avec leurs "progressions" du simple au complexe, avec les ravages de l'évaluationnite que j'avais appelée le malheur de l'école il y a bien longtemps, ne permettent guère d'aller dans ce sens. Comme on fait l'impasse sur les finalités (que l'on ne sait pas évaluer) et sur les compétences transversales (que l'on ne veut pas évaluer), on est condamné au contrôle et il vaut mieux le faire comme Benjamin que comme tant d'autres conformistes ou conservateurs.
]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - BARBIER Benjamin
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2016-10-24T10:55:45+02:00BARBIER BenjaminBonjour,
La désinformation tue l'Ecole.
Pour aller dans le sens de L.Carle, il est urgent que les équipes de Cash se penchent sur la question.
Lors d'une animation pédagogique j'exprimais mon désaccord avec la commission des programmes sur l'expression d'évaluation positive (un désaccord...Bonjour,
La désinformation tue l'Ecole.
Pour aller dans le sens de L.Carle, il est urgent que les équipes de Cash se penchent sur la question.
Lors d'une animation pédagogique j'exprimais mon désaccord avec la commission des programmes sur l'expression d'évaluation positive (un désaccord sur la forme car j'ai bien compris l'intention des auteurs des programmes).
Je trouve que nos ministres ont le don(l'habitude?...la volonté?...) de faire passer des messages erronés auprès du grand public.
La question de l'évaluation en fait partie car en clamant que dorénavant les enseignants allaient évaluer positivement les élèves il est clairement sous-entendu qu'avant... ils ne le faisaient pas...Que voulez-vous que le grand public cherche à comprendre d'autre ?!
Eh bien je suis en total désaccord avec ce message car je suis convaincu que l'immense majorité d'entre-nous (les profs) évaluait, évalue et évaluera positivement les élèves.
Certes il y a eu, il y a et il y aura une minorité d'idiots parmi les collègues qui ne jouera pas le jeu.Je ne suis pas naïf. Mais combien sont-ils au juste ??? La conseillère pédagogique m'affirmait qu'ils étaient nombreux !
Elle ne m'a cependant pas donné de chiffres.
Les élèves non plus ne sont pas naïfs et ils ont fait, font et feront le tri !
Que le grand public ne se fasse pas avoir avec ses effets d'annonce mais qu'il vienne plutôt dialoguer avec les enseignants ce sera bien plus utile pour les élèves.
Benjamin BARBIER
]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - David.S
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2016-10-22T10:53:00+02:00David.SEn parlant de la médicalisation de l 'échec scolaire, un excellent article du café pédagogique :
www.cafepedagogique.net/l...
J'y fait référence souvent avec certains collègues. Encore dernièrement, avec ma fille qui est Ce1, sa maitresse me dit : "Elle ne sait pas bien lire à...En parlant de la médicalisation de l 'échec scolaire, un excellent article du café pédagogique : www.cafepedagogique.net/l...
J'y fait référence souvent avec certains collègues. Encore dernièrement, avec ma fille qui est Ce1, sa maitresse me dit : "Elle ne sait pas bien lire à haute voix, elle accroche". Je lui réponds : "Pourtant, elle comprend très bien ?" Celle-ci rajoute : " oui c'est vrai tout va très bien, sauf justement cette lecture à haute voix...Vous n'iriez pas voir un orthoptiste ou un ophtalmo, on ne sait jamais, ça pourrait l'aider."
??????
Une blague ??
Là je parle de ma fille qui scolairement fonctionne super bien. On me dit d'aller consulter ? Mais alors quand un élève est "en difficulté", les parents doivent ne pas pouvoir s'en sortir avant tous les rendez-vous ?
Si je place le terme "en difficulté" entre guillemets c'est bien parce que pour moi, on a certes des difficulté, mais on n'est pas "en difficulté". Cela arrange tout le monde de mettre une étiquette à un enfant... Vous savez, je ne peux rien faire, il est en difficulté. Il va redoubler par ce qu'il n'a pas le niveau...Ce n'est pas de ma faute : il est en difficulté.
Quand les enseignants iront-ils chercher des solutions dans leur pratique pour aider réellement les élèves?
Certes certains font évoluer leur manière d'enseigner mais est-ce au profit des élèves qui ont des difficultés ?
Certains vont même à dire que si on se focalise trop sur les plus faibles on tire le niveau vers le bas...
****J'ai quand même entendu dire que les nouveaux programmes sont faits pour tirer le niveau vers le bas...??? une blague ?(encore)****
Osons le dire : il y a 2 sortes d'enseignants : ceux qui veulent aider les élèves à réussir et ceux qui veulent faire leur cour. Du coup, la méthode syllabique c'est plus simple pour faire son cours.
]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - Laurent CARLE
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2016-10-21T18:41:49+02:00Laurent CARLEBien que l’enfant « malade » fournisse quotidiennement une clientèle nécessaire, fidélisée et renouvelée à pas mal de « soignants », premier scandale, ce n’est pas seulement la médicalisation de « l’échec » que vise ma question aux documentaristes. Dans cet énorme gisement de...Bien que l’enfant « malade » fournisse quotidiennement une clientèle nécessaire, fidélisée et renouvelée à pas mal de « soignants », premier scandale, ce n’est pas seulement la médicalisation de « l’échec » que vise ma question aux documentaristes. Dans cet énorme gisement de clientèle toutes les corporations veulent leur part du trésor. Le soin à « l’échec scolaire » déculpabilise les enseignants, mais, en même temps, il les déresponsabilise et les disqualifie, pendant que l’édition de manuels les infantilise. Entre fournisseurs d’outils didactiques inadaptés et toxiques, universitaires associés pour les valider et prestataires de soins inutiles, la part de l’enseignement, l’acte éducatif en lui-même, se rabougrit comme peau de chagrin. Et avec lui, la « liberté pédagogique ». L’éducation nationale devient un rêve de pierrot lunaire pour professionnels égarés, ouvert à la concurrence « libre et non faussée ».
Mais, c’est aussi la désinformation, pire, l’intoxication intellectuelle, subie par les professeurs d’école comme par les médecins de ville, IN-formation qui intoxique, par contagion, les enfants venus à l’école pour apprendre à lire qui en sortent déchiffreurs au bout de 5 ans, réservoir de clientèle pour officines d’orthophonie et CMPP, après avoir contribué à la prospérité du marché des manuels de syllabation qui empoisonnent leur intelligence et leur cerveau. Parcours recommandé par les gardiens du temple pour maintenir les classes dominées dans l’illettrisme, l’ignorance, l’inculture et la vulnérabilité.
Les médecins sont « formés » à croire que le cholestérol est responsable des maladies cardiovasculaires et qu’avaler des statines matin et soir avec l’eau du robinet c’est la garantie de vivre sans infarctus. Les enseignants sont « formés » à croire que déchiffrer, c’est lire et qu’inverser les lettres en déchiffrant, c’est être atteint d’un trouble endogène nommé dyslexie. Personne n’est formé à savoir ce que c’est que lire, savoir lire et apprendre à lire. Aucun risque, les savoirs à apprendre ne seront pas "transmis tels quels", comme on passe un relai, puisque personne, ou presque, ne sait que lire n’est pas déchiffrer et qu’apprendre à déchiffrer n’apprend pas à lire. La cabale anti pédagogique est la banque de l’ignorance où chaque corporation, même les philosophes du régime, a ouvert un compte, sauf les victimes, élèves et patients, invitées à faire un effort pour échapper à leur illettrisme ou maladie.
C’est surtout le silence fracassant des médias pour toute information qui pourrait ternir l’image de l’école à la française dans l’opinion. Les journalistes d’investigation s’interdisent d’y toucher. C’est tabou. Ils relaient avec complaisance les mensonges et idées reçues que leur soufflent les conservateurs, gardiens du temple et traditionnalistes de toute obédience : « pédagogisme, globale, dyslexie et sabotage », mais sur ce qui se passe vraiment, c’est l’omerta. Mieux vaut perpétuer une école que les groupes de pression rendent trompeuse et néfaste qu’en dénoncer les effets indésirables, aussi nocifs que ceux de certains produits de l’industrie pharmaceutique. L’école est une institution sacrée sur laquelle, même un athée ne doit faire aucune révélation. On se penche volontiers sur les problèmes quantitatifs (manque de postes, poids des programmes, rythmes scolaires). Si l’on s’attaquait aux aberrations et dysfonctionnements fondamentaux, comme l’enseignement de la syllabation en lieu et place de la lecture, ce serait vécu comme une trahison, une insulte, une profanation. Or, l’école a besoin d’une réforme en profondeur, comme Lionel Jospin l’avait proposé en 1989, qui ne s’est pas faite, qui ne se fera pas, du fait de l’opposition des groupes d’intérêt, tant que professionnels et profanes, n’auront pas conscience de son urgence. La démocratie ne tombe pas du ciel dans un « buisson ardent », ni par la communion sur les marches de l’autel. Il faut la vouloir.
Les tromperies didactico-mercantiles, prétendues scientifiques, ne seraient-elles pas assez « casher » pour déclencher les investigations d’Elise ?
]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - Eveline
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/10/09/304-ce-qui-tue-l-ecole-c-est-qui-c-est-quoi#c12847
2016-10-20T16:20:02+02:00EvelineOui, Julos a bien raison : Ralite avait effectivement tout compris, lui qui évoquait souvent, dans ses interventions, ce parallélisme entre l'école et la santé, tout en soulignant en même temps à quel point il peut être dangereux de le transformer en un lien de parenté. Un des plus grand...
Oui, Julos a bien raison : Ralite avait effectivement tout compris, lui qui évoquait souvent, dans ses interventions, ce parallélisme entre l'école et la santé, tout en soulignant en même temps à quel point il peut être dangereux de le transformer en un lien de parenté. Un des plus grand dangers de l'école, — qui contribue à la tuer véritablement ! — c'est bien la médicalisation de l'échec scolaire, qui va de pair avec la personnalisation de ce même échec, déjà dénoncée par Bernard Charlot dans les années 70.
Il est pourtant certain aujourd'hui, que les difficultés, rencontrées par les enfants en classe, n'ont d'autres origines (exception faite de rares cas particuliers), que l'ignorance des enseignants, à qui l'on s'est bien gardé d'enseigner que les savoirs à apprendre ne sauraient être "transmis tels quels", comme on passe un relai : ces savoirs en effet, opposent aux représentations spontanées des enfants, des obstacles, dits "épistémologiques" que certains enfants, (dits "favorisés") ont pu surmonter chez eux grâce à la richesse culturelle du milieu où ils vivent, tandis que les autres restent définitivement au pied du mur.
Pour que tout le monde les acquière, et qu'on sorte enfin de cette INÉGALITÉ (qui semble depuis quelque temps fort à la mode), l'enseignant doit connaître ces obstacles, non point pour faire un cours, inefficace au plus grand nombre, mais pour bâtir des situations permettant aux enfants de les surmonter (ce sont les fameuses "situations-problèmes"), évidemment en prenant appui sur les savoirs-déjà-là, si erronés soient-ils, pour que ceux-ci puissent évoluer, sans blesser celui qui y croyait.
Loin de ces considérations trop compliquées et de ce jargon "pédagogiste", on a longtemps préféré considérer que l'échec était dû à la mauvaise volonté de l'enfant, et qu'il fallait le punir (on n'a pas oublié cette solution qui passe toujours pour de l'autorité).
Aujourd'hui, il apparaît plus reposant et surtout très déculpabilisant, d'y voir une maladie, un "dys", que l'on fait soigner de diverses manières, toutes plus dangereuses les unes que les autres, exactement comme la "Pravastatine" de Laurent... mais pour le plus grand profit des officines chargées de ces soins.]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - Julos
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/10/09/304-ce-qui-tue-l-ecole-c-est-qui-c-est-quoi#c12846
2016-10-20T15:32:48+02:00JulosLe parallèle que fait Laurent entre cholestérol et syllabisme est irrésistible.
A tel point que l'on pourrait généraliser le propos en soutenant qu'il en va de la médecine comme de la pédagogie et réciproquement.
Lorsqu'il fut, trop brièvement sans doute, ministre de la Santé sous...Le parallèle que fait Laurent entre cholestérol et syllabisme est irrésistible.
A tel point que l'on pourrait généraliser le propos en soutenant qu'il en va de la médecine comme de la pédagogie et réciproquement.
Lorsqu'il fut, trop brièvement sans doute, ministre de la Santé sous Mitterrand, Jack Ralite avait participé à une soirée-débat sur... l'Ecole dans la commune où j'exerçais. Il y a donc 30 ans environ ! J'ai encore en mémoire l'émotion frissonnante que j'avais ressenti lorsqu'en introduction de sa 1ère intervention il avait évoqué cette analogie entre ces deux mondes, celui de la Santé et celui de l'Education, celui des médecins et celui des enseignants. Je m'étais dit alors : "Ce type a tout compris !"]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - Laurent CARLE
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2016-10-20T09:07:09+02:00Laurent CARLESuite à un infarctus, j’ai été traité contre le cholestérol avec un « anti cholestérol » nommé « pravastatine » pendant plus de 11 ans. Cette année, comme je souffrais depuis plus d’un an de faiblesse et douleurs musculaires, le cardiologue a fini par me conseiller d’arrêter la...Suite à un infarctus, j’ai été traité contre le cholestérol avec un « anti cholestérol » nommé « pravastatine » pendant plus de 11 ans. Cette année, comme je souffrais depuis plus d’un an de faiblesse et douleurs musculaires, le cardiologue a fini par me conseiller d’arrêter la pravastatine.
Vous avez peut-être vu, comme moi, l’émission « Cholestérol, le grand bluff » sur Arte.
Question : quand un documentariste courageux proposera-t-il aux chaines publiques : « Dyslexie, le grand bluff » ?
Et pour compléter la série :
2 « Globale, le grand bluff »
3 « Méthodes de lecture, le grand bluff ».
Le bluff sur le cholestérol a commencé dans les années 1980, soutenu et entretenu par de savants experts en pathologies cardio-vasculaires et, bien entendu, par l’industrie pharmaco-chimique. Le marché se porte bien.
Le bluff sur la dyslexie a commencé il y a un siècle, soutenu et entretenu par des savants experts en médecine scolaire et neuropsychologique.
Le bluff sur les syllabaires de « lecture » a commencé il y a deux siècles et prospère aujourd’hui, soutenu et entretenu par des universitaires dits didacticiens de la lecture, par de savants experts en médecine scolaire, en neuropsychologie, en psychologie cognitive et, bien entendu, par les éditeurs de « méthodes ». Le marché se porte bien.
C’est vrai, il lui faudra beaucoup de courage.
]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - Laurent CARLE
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2016-10-15T19:02:15+02:00Laurent CARLEPOURQUOI N’A-T-IL PAS REDOUBLE LE CP ?
Dans un CP traditionnel tenu par un maitre orthodoxe, loyal envers l’institution-mère qui l’a socialement élevé et diplômé, les enfants sont soumis à l’enseignement de la syllabation avec méthode pendant une durée équivalente à 6 mois...POURQUOI N’A-T-IL PAS REDOUBLE LE CP ?
Dans un CP traditionnel tenu par un maitre orthodoxe, loyal envers l’institution-mère qui l’a socialement élevé et diplômé, les enfants sont soumis à l’enseignement de la syllabation avec méthode pendant une durée équivalente à 6 mois pleins, entre septembre et avril. Parfois, dans les creux didactiques où le maitre relâche la pression ou plus tard, après avril, et l’année suivante, le hasard peut mettre les plus chanceux, quoique nés de parents non lecteurs, en rapport avec un camarade lecteur non déchiffreur, un oncle, un proche, un adulte de passage qui va lui apprendre fortuitement que lire se fait sans déchiffrer. La probabilité est mince. Et si le redoublement est effectif le piège de la syllabation imposée deux fois six mois, se referme définitivement sur le malheureux, déchiffreur à vie.
Molière, écris-nous une comédie sur les Diafoirus des Maladies scolaires imaginaires et une deuxième sur les Chorales ridicules du b a : ba, au XXIe siècle !
Merci.
Heureusement, pour rattraper les manques, les erreurs, les fautes et les échecs de l’année, sans redoubler, il y a le mois de juin, le mois traditionnellement consacré aux récréations, aux divertissements et aux absences. On peut enfin se livrer aux activités qui n’ont pas été possibles à cause de la pression d’un programme trop chargé. Pendant neuf mois, dans les classes traditionnelles, les élèves ont écouté et regardé le maitre expliquer, réexpliquer, conseiller, pointer les erreurs, corriger, contrôler, avec attention mais passivement. Ils ont appris les règles, ils savent les appliquer. Ils n’ont pas appris à apprendre en acteurs et à chercher où trouver les savoirs. Ils ne sont pas autonomes. A leur tour d’agir pour apprendre ! Finis l’enseignement magistral, les exercices, les devoirs et les leçons formels, place à la production et à la création, place aux apprentissages actifs ! Un mois pendant lequel, au lieu de céder la place aux jeux, l’enseignement laissera la place aux apprentissages. C’est pendant ce mois-là que les déchiffreurs peuvent devenir lecteurs.
Tout ce qui n’était pas au programme : fréquenter la BCD pour s’y documenter, lire, lire, lire, écrire, parler, construire, chercher, échanger, coopérer, rédiger et présenter des exposés aux camarades, interagir en groupe, en équipe, en collectif. Petit laboratoire d’école démocratique destiné à répandre le savoir agissant pour tous et non le réserver à ceux « qui réussissent ».
Jean Pierre Chevènement avait sifflé la fin de la récréation en 1984, il serait temps.
Brighelli et Finkielkraut seraient d’accord, à condition que cette réduction drastique du discours magistral se limite au mois de juin.
]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - Julos
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2016-10-15T17:43:01+02:00JulosAh tiens Charbonnel je pensais à vous après être passé sur le site des Cahiers pédagogiques et avoir lu quelques réactions au livre de Mme Barjon qui vous a tellement plu...
Allez-y, vous verrez que les arrières-cuisines du journalisme réservent des surprises.
www.cahiers-pedagogiques.......Ah tiens Charbonnel je pensais à vous après être passé sur le site des Cahiers pédagogiques et avoir lu quelques réactions au livre de Mme Barjon qui vous a tellement plu...
Allez-y, vous verrez que les arrières-cuisines du journalisme réservent des surprises. www.cahiers-pedagogiques....
J'en profite pour vous signaler que l'âge avancé du nouveau Nobel ne justifie pas pour autant que l'on écorche son nom : Zimmerman avec 2M et un seul N... monsieur le professeur de Lettres.
Lisez ou relisez les textes de "Like a Rolling Stone", "Masters of war" ou "Times they're a-changing" entres autres, peut-être accepterez-vous alors qu'on parle de littérature à propos de Dylan ?
Quant à mettre Céline Dion sur le même plan... allons, allons, Charbonnel, méfiez-vous des effets de l'âge mon vieux !
]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - Charbonnel
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2016-10-15T10:54:36+02:00CharbonnelLe niveau monte ! Le vieux Zimermann a obtenu le Nobel ! Bientôt Céline Dion à l'Académie des Beaux arts....Le niveau monte ! Le vieux Zimermann a obtenu le Nobel ! Bientôt Céline Dion à l'Académie des Beaux arts. ]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - Pierre Frackowiak
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2016-10-14T08:48:35+02:00Pierre FrackowiakAu Frère Julos
Il y a bien longtemps que l’on fait bien pire que le latin et tellement moins bien qu’Augustin !
Quand on ajoute des gesticulations au déchiffrage considérant que l’enfant en difficulté doit apprendre à gesticuler avant de lire, encombrant ainsi l’approche de...Au Frère Julos
Il y a bien longtemps que l’on fait bien pire que le latin et tellement moins bien qu’Augustin !
Quand on ajoute des gesticulations au déchiffrage considérant que l’enfant en difficulté doit apprendre à gesticuler avant de lire, encombrant ainsi l’approche de l’écrit vrai qui envahit pourtant son environnement
Quand on impose des signes phonétiques ou des hiéroglyphes pour ranger des sons dans des petites armoires
Quand on choisit de remplacer des mots par des pictogrammes
Quand on enlève les majuscules et les points, que l’on met les lettres muettes en couleur, quand on s’évertue à dire que « papa lave la salade » (sans majuscule et sans point), parce que dans maman, on trouve un « a » qui ne se dit pas « a »
Quand on remplace les mots par des petites poupées (qui coûtent cher), comme celle dont les jolies tresses se dressent quand on appuie sur son ventre pour faire « u »
Quand on prend les enfants en difficulté pour des idiots
Alors, si l’on veut persister pour maintenir et renforcer les inégalités, il faut bien faire appel à des savants, à une tendance des neurosciences, pour prouver qu’il faut revenir aux « bonnes vieilles méthodes » dont on a oublié qu’elles avaient fait la preuve de leur inefficacité depuis longtemps, mais qu’elles ont toujours là, déguisées ou revendiquées dans la paix des Seigneurs. Amen .
]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - Julos
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2016-10-13T16:45:54+02:00Julos"La plupart des méthodes de lecture combinent à la fois découverte du code et recherche du sens, ce qui augmente les difficultés de l’apprentissage." dixit Mimetson.
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Quelle frilosité ! Je propose que l'on frappe un grand coup : revenons au temps béni où les..."La plupart des méthodes de lecture combinent à la fois découverte du code et recherche du sens, ce qui augmente les difficultés de l’apprentissage." dixit Mimetson.
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Quelle frilosité ! Je propose que l'on frappe un grand coup : revenons au temps béni où les apprentis-écoliers psalmodiaient le latin sans chercher à comprendre ! Oui mes frères, mes sœurs, réintroduisons le latin dès le CP, voire la grande section ! Nos enfants nous remercieront de les avoir ainsi initiés aux joies de la syllabation chantée !
;-))
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En consultant quelques notes sur l'Histoire de la lecture j'ai trouvé ceci :
"Dans ses Confessions (VI,3), au IVe siècle de notre ère, Augustin rapporte une visite à l'évêque de Milan Ambroise et il fait part de son étonnement devant un fait pour lui extraordinaire:
Quand il lisait, ses yeux parcouraient la page et son cœur examinait la signification, mais sa voix restait muette et sa langue immobile. N'importe qui pouvait l'approcher librement et les visiteurs n'étaient en général pas annoncés, si bien que souvent, lorsque nous venions lui rendre visite, nous le trouvions occupé à lire ainsi en silence car il ne lisait jamais à haute voix."
Étonnant non?
]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - Laurent CARLE
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/10/09/304-ce-qui-tue-l-ecole-c-est-qui-c-est-quoi#c12834
2016-10-13T10:23:42+02:00Laurent CARLE« il ne sait pas lire, pourquoi tu ne l’as pas fait redoubler ? »
Les collègues ne se sont pas informés sur l’enseignement par cycles, n’ont probablement pas lu les instructions officielles. Savent-ils (elles) lire ? Ont-ils (elles) réussi leur CP ?
« Cette lente agonie de...« il ne sait pas lire, pourquoi tu ne l’as pas fait redoubler ? »
Les collègues ne se sont pas informés sur l’enseignement par cycles, n’ont probablement pas lu les instructions officielles. Savent-ils (elles) lire ? Ont-ils (elles) réussi leur CP ?
« Cette lente agonie de l’école est une démarche totalement volontaire et pensée de nos élites »
Oui, mais pas qu’eux. Seuls, ils n’y parviendraient pas. Il leur faut des collaborateurs. Il y a aussi les auteurs, fabricants, prédicateurs et utilisateurs de méthodes de syllabation, les dépanneurs de dyslexiques, les clercs, les marchands, le peuple des paroissiens militants et les petits soldats du conservatisme, ceux qui détiennent un bout de pouvoir et ne veulent pas le perdre, grands consommateurs et propagateurs de mythes (« globale », « dyslexie », « mécanismes de lecture », « troubles dys », « nivellement par le bas », « baisse du niveau », « âge d’or de l’école », « perte des valeurs »), qui vous accusent de saboter l’école. La « légitimité » de leurs discours se fonde sur une déclaration de foi exigeante mais purement théorique, une déclaration d’amour inconditionnel mais froid pour les savoirs enseignés, débarrassés au préalable de toute pédagogie, de toute empathie, de toute humanité, de toute générosité. Une philosophie du contrat « moral » qui fait à l’élève devoir éthique de tout savoir, de tout apprendre quel que soit le talent du professeur, quelles que soient la méthode et les conditions sociales de la « leçon », tandis que les obligations de l’enseignant seraient le cours, l’exhortation à l’ouvrage, « le contrôle », la notation, le carnet de notes et « le programme ». Il fut une fois un ministre qui exigea dans ses instructions que l’on plaçât l’élève au cœur du système éducatif. On ne l’y trouve pas. Pire, on ne trouve pas le cœur.
D’ailleurs, pour désigner des gens qui freinent des quatre fers le progrès en général et celui de la démocratie en particulier, « élite » n’est pas le terme qui convient.
C’est de l’école publique, celle qui pourrait garantir la justice et l’égalité pour tous, mais qui ne le fait pas, qu’ils souhaitent l’agonie. Place aux entreprises de vente des savoirs, de soutien et de réparation scolaire qui se nourrissent de la désinformation et IN-formation des enseignants ! C’est l’école à la française qui participe naïvement et à son insu à son propre pourrissement en utilisant tous les procédés mis à sa disposition pour écarter de la compétition scolaire, par l’échec « lecture », les « défavorisés ». Ensuite, les clercs, dictateurs d’idées, se chargent, à force de cabales, de sonner la charge contre les éducateurs démocrates.
Je me répète : « Présenter le déchiffrage comme une science et l’enseigner comme une technique de lecture, ce n’est ni de la sociologie, ni de la psychologie, c’est du mensonge. D’abord on ment à Gaspard pour lui faire « combiner les sons » en lui disant qu’on lui apprend à lire, ensuite on le fait redoubler pour ses tentatives infructueuses de déchiffrer sans erreur. La double peine sur une tête innocente ! Pour « assassiner » l’école, il faut une bombe de destruction massive, pour détruire un enfant de 6 ans il faut un simple mensonge et une « méthode ». Carole Barjon se garde bien de mener son enquête là où on assassine les enfants. » Toute la stratégie d’élimination des classes populaires se concentre sur le CP par usage intense et massif de « méthodes » de syllabation, telle « la planète des alphas », qui bloquent l’apprentissage de la lecture (la vraie) et mettent définitivement, et dès le départ, hors jeu les enfants de parents non lecteurs. On reproduit « méthodiquement » les inégalités. Les collègues de CE1 qui se plaignent de recevoir des élèves qui ne savent pas lire, confondent, bien entendu, lire et déchiffrer.
Méthode Mimetson
Pour parvenir au déchiffrage, il faut :
- mémoriser toutes les correspondances entre les lettres et les sons
- apprendre à les assembler pour former des syllabes
- et enfin réunir les syllabes pour découvrir le mot porteur de sens.
La plupart des méthodes de lecture combinent à la fois découverte du code et recherche du sens, ce qui augmente les difficultés de l’apprentissage.
Mimetson résume très bien en quelques mots la stratégie commune à toutes les « méthodes » : aiguiller les jeunes enfants sur des voies de garage désertées par le sens et la pensée. Ici, l’auteur a négligé de préciser sa pensée : « ce qui augmente les difficultés de dressage ».
Après avoir créé l’échec des enfants du peuple, indispensable à la sauvegarde des classes dominantes, on l’impute à des boucs émissaires, « globale » et « pédagogistes ». Si la « globale » ne suffisait pas pour « expliquer » l’échec, on dispose encore de la « dyslexie ». Les gardiens du temple ne sont pas à court de mensonges et tromperies.
Pour supporter sainement et sereinement ce climat d’ignorance, de mensonges et de paranoïa, il faut de la force intellectuelle, une forte personnalité, beaucoup de lucidité et d’esprit critique.
Continuez !
]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - Julos
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/10/09/304-ce-qui-tue-l-ecole-c-est-qui-c-est-quoi#c12833
2016-10-12T20:55:03+02:00JulosEn partage :
La newsletter Éducation des abonnés du Monde contribue cette semaine aux réactions que provoque le brûlot de Carole Barjon.
Copier-coller pour les non-abonnés :
"Dans Mais qui sont les assassins de l’école ? (Robert Laffont, 222 pages, 18 euros), Carole Barjon dénonce...En partage :
La newsletter Éducation des abonnés du Monde contribue cette semaine aux réactions que provoque le brûlot de Carole Barjon.
Copier-coller pour les non-abonnés :
"Dans Mais qui sont les assassins de l’école ? (Robert Laffont, 222 pages, 18 euros), Carole Barjon dénonce la faillite de l’enseignement du français. La journaliste de L’Obs s’en prend en particulier à l’influence du courant « pédago ». L’hebdomadaire dans lequel elle travaille en fait un compte rendu. Dans Le Point, c’est Jean-Paul Brighelli qui s’en charge. Le polémiste cloue au pilori les « grands nuisibles qui ont démantelé l’Education nationale », auxquels « un vrai gouvernement de salut public, comme en 1793, serait bien avisé de leur demander des comptes ».
Le procédé – la désignation de coupables supposés à la vindicte publique – a choqué bien au-delà des victimes du pamphlet, qui fait des « pédagos » et des sociologues les responsables de tous les maux. Christophe Chartreux a signé sur son blog un intéressant billet : « Soutien aux “assassins de l’école” qui sont ceux qui la sauvent… » Une pétition en ligne intitulée « Le choix de la calomnie ou de la responsabilité… », a recueilli plus de 2 000 signatures. Un blog appelé « Mais qui sont les sauveurs de l’école ? », témoigne également de l’engagement au quotidien des professeurs.
« Madame Barjon nous trumpe ! », répond aussi sur son blog le professeur honoraire Jean-Michel Zakhartchouk, « car son accumulation de contre-vérités, son fiel et sa diabolisation de ceux qui ne pensent pas comme elle me font penser au triste sire qui candidate aux destinées des Etats-Unis ». « Mais qui sont les assassins du journalisme ? », demande-t-il aussi dans une recension du livre, très critique, à lire sur le site des Cahiers pédagogiques. « A qui profite le discours outrancier sur l’école ? », interroge également Paul Devin dans un billet. Très bonne question…"
Bonne lecture et bon vent !
;-)
]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - Anne
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/10/09/304-ce-qui-tue-l-ecole-c-est-qui-c-est-quoi#c12832
2016-10-11T20:16:35+02:00AnneMerci à vous pour ces messages,
Soyez simplement sûrs que ma candeur n’est qu’apparente, tout au long de ma vie d’enseignante, j’ai dû argumenter, défendre mes positions et choix :
Devant certains de mes collègues de CE1 qui dès le 2 septembre venaient me voir en me disant : « il...Merci à vous pour ces messages,
Soyez simplement sûrs que ma candeur n’est qu’apparente, tout au long de ma vie d’enseignante, j’ai dû argumenter, défendre mes positions et choix :
Devant certains de mes collègues de CE1 qui dès le 2 septembre venaient me voir en me disant : « il ne sait pas lire, pourquoi tu ne l’as pas fait redoubler ? » Il a fallu des heures de discussions, parfois tendues, puis enfin que j’envoie un jour un long courrier, avec références et annexes (dont les vôtres) pour clore la discussion sur ce sujet : Tant que l’Ecole ne sera pas capable de faire autre chose que de reproduire à l’identique un « CP pour redoublant », tant que les formes d’apprentissages seront les mêmes, je ne condamnerai pas mes élèves à la double peine, je ne permettrai pas cette marche arrière néfaste et refuserai de cautionner même passivement le travail de sape de l’école….D’ailleurs ces fameux non-lecteurs de début de CE1 savaient tous lire 3 mois plus tard…comme quoi je n’avais pas mal bossé et mes collègues étaient bien obligés d’en convenir.
Devant certains collègues de CP qui venaient de découvrir les « couleurs pour dyslexiques » et s’extasiaient du remède miracle (vous savez le truc qui colorie les syllabes en rouge puis bleu, puis gris quand on se sait pas quoi faire…), une rapide démonstration de la stupidité du système a suffi, exemples à l’appui…et j’ai organisé cette fois-ci, je l’avoue, un petit « défi-lecture » entre classes basé sur la compréhension de textes…petite victoire facile pour ma classe.
Devant mes inspecteurs et inspectrices qui auraient bien aimé voir une séance de phonologie, je leur ai fait don de belles séances de productions écrites… « Mais madame, ils écrivent dès le mois de septembre? » ben oui, en plus ils aiment ça, et ça veut dire quelque chose …ne les prenons pas pour des idiots monsieur l’inspecteur…j’étais bien notée car je suis souriante !!!
Mais pour cela, pour se dresser face à tant d’hypocrisie, de stupidité, de méconnaissance, il faut argumenter, ne pas céder et dire pourquoi. Il faut être inattaquable- résultats à l’appui.
Il faut croire et je crois que tout n’est pas perdu…et puis tant pis…mon rôle sera peut-être d’avoir été une simple fenêtre ouverte pour quelques-uns, ça me suffit. Si je suis enseignante, c’est POUR mes élèves, le reste m’importe peu, leur sourire en classe et cette petite lueur lorsqu’ils se rendent compte qu’ils ont compris et qu’ils maîtrisent enfin un peu ce monde qui les attend.
Comme je l’ai dit à une collègue qui partait de l’Education Nationale pour créer une école alternative : c’est super ce que tu tentes, mais pour moi, la révolution doit se faire de l’intérieur, voilà pourquoi je reste.
Pour terminer, à Laurent CARLE, je sais pertinemment bien que cette lente agonie de l’école est une démarche totalement volontaire et pensée de nos élites, que de laisser croitre et créer l’ignorance par l’absurdité de l’enseignement de la lecture tel qu’il est prôné aujourd’hui ne sert qu’à trier le « bon grain de l’ivraie », à maintenir une partie de la population le dos courbé…oui, je le sais, je n’ai aucune illusion…mon petit combat est quotidien, il me va, j’ai encore de l’énergie.
Merci à monsieur Frackowiak que je suis discrètement sur divers sites pour ce bel article.
Je veux rester persuadée que les choses changeront, que certains enseignants face à leurs difficultés se poseront enfin les bonnes questions, que d’autres prendront la relève plus tard.
]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - Marjolaine
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/10/09/304-ce-qui-tue-l-ecole-c-est-qui-c-est-quoi#c12831
2016-10-11T19:54:33+02:00MarjolaineQuand j'ai des baisses de moral, je viens vous lire.... et ça revient après. Merci pour tout ce que vous écrivez, ça fait tellement du bien !
Maintenant, la super grande mode, pour être une maîtresse branchée, il faut faire la MÉTHODE des alphas.... et vous imaginez bien que je ne m'y...Quand j'ai des baisses de moral, je viens vous lire.... et ça revient après. Merci pour tout ce que vous écrivez, ça fait tellement du bien !
Maintenant, la super grande mode, pour être une maîtresse branchée, il faut faire la MÉTHODE des alphas.... et vous imaginez bien que je ne m'y mettrai pas !
Continuez ! Ne lâchez rien ! Merci !
Une maîtresse de terrain,
qui ne vous veut que du bien,
poil aux mains !!! ;-)]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - Laurent CARLE
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/10/09/304-ce-qui-tue-l-ecole-c-est-qui-c-est-quoi#c12830
2016-10-11T17:26:42+02:00Laurent CARLEAnne
Quelle capacité de jugement !
Vous pointez avec talent la tendance, majoritaire dans l’enseignement, à suivre la voie facile des croyances, superstitions, idées reçues, traditions, rituels, rumeurs, cabales, pensées magiques plutôt que la documentation et la réflexion. Un peu...Anne
Quelle capacité de jugement !
Vous pointez avec talent la tendance, majoritaire dans l’enseignement, à suivre la voie facile des croyances, superstitions, idées reçues, traditions, rituels, rumeurs, cabales, pensées magiques plutôt que la documentation et la réflexion. Un peu paradoxal, quand même, pour les missionnaires du système « éducatif » laïque !
Plût au ciel, s’il existe, que le million de personnes qui travaillent dans le système « éducatif » fût pourvu d’une telle lucidité. Hélas, nombreux, y compris dans les sciences de l’éducation, sont ceux qui croient savoir mais ne savent que croire.
Comme le dit Philippe Meirieu, le fondement de la laïcité, c’est l’enseignement de la distinction entre savoir et croire, en contradiction avec ce que fut l’enseignement catholique dans les écoles paroissiales avant et après Jules Ferry. Si l’on en juge par les déclarations incantatoires de la plupart des professeurs, y compris ceux d’université, soit ils n’ont pas acquis cette aptitude à distinguer entre croyance et connaissance, quand ils étaient élèves, soit l’école ne remplit pas sa mission laïque.
A qui profitent les croyances ?
]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - Pierre Frackowiak
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/10/09/304-ce-qui-tue-l-ecole-c-est-qui-c-est-quoi#c12829
2016-10-11T17:11:07+02:00Pierre FrackowiakPour Anne dont le message me touche,
ce texte publié dans le numéro spécial dn Nouvel Educateur (ICEM Freinet) édité pour commémorer le cinquantenaire de la mort de C. Freinet "toujours debout"
www.educavox.fr/accueil/d...
Comme Julos, je me suis "un peu" assagi. Les...Pour Anne dont le message me touche,
ce texte publié dans le numéro spécial dn Nouvel Educateur (ICEM Freinet) édité pour commémorer le cinquantenaire de la mort de C. Freinet "toujours debout"
www.educavox.fr/accueil/d...
Comme Julos, je me suis "un peu" assagi. Les cicatrices demeurent: le portrait style Wanted de Natacha Polony dans Marianne avec un gros titre "PF, héraut du stalinisme pédagogique" sans m'avoir rencontré, l'attaque violente de Brighelli sur le plateau de France 2 devant mon ministre (de Robien) alors que j'étais encore en activité, les menaces de mort reçues de SOS Education, etc, etc. Cela me fait le plus grand bien de voir les combats tenaces d'Eveline et de ses amis et d'espérer que, malgré les carences dramatiques de la formation des maîtres, il y aura de nombreuses Anne pour continuer le combat pour une école du bonheur sur le tableau noir du malheur (clin d'oeil au cancre de Prévert)]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - Julos
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/10/09/304-ce-qui-tue-l-ecole-c-est-qui-c-est-quoi#c12828
2016-10-11T11:37:45+02:00JulosAnne, votre candeur vous honore... et fait sourire ! Eveline, la sulfureuse ! ;-)
Vous ignorez donc qu'elle figure en bonne place sur la liste noire des anti-pédagos genre sos-éducation ? Vous voulez d'autres noms ? Meirieu bien sûr (que les antis citent souvent en écorchant l'orthographe de...Anne, votre candeur vous honore... et fait sourire ! Eveline, la sulfureuse ! ;-)
Vous ignorez donc qu'elle figure en bonne place sur la liste noire des anti-pédagos genre sos-éducation ? Vous voulez d'autres noms ? Meirieu bien sûr (que les antis citent souvent en écorchant l'orthographe de son patronyme façon labo de médicaments... preuve qu'ils le critiquent après l'avoir "lu" attentivement !) et puis Foucambert bien sûr, Dubet et quelques autres. Nous savons, vous et moi, que ceux-là sont porteurs de solutions qui n'ont jamais été massivement mises en œuvre. Une preuve supplémentaire que les idées sur lesquelles ces solutions reposent ne sont pas aussi "simplistes" que leurs détracteurs s'égosillent à le répéter.
Avec l'âge, je me suis personnellement assagi et vous avez bien raison de souhaiter des échanges apaisés. Cependant, lorsque Laurent Carle empoigne sa sulfateuse pour dénoncer l'incurie de pseudos experts, le mercantilisme cynique des éditeurs de méthodes et l'ignorance dans laquelle est maintenue le plus grand nombre sur les problématiques éducatives et pédagogiques je le soutiens à 100%. Et tant pis s'il fait voler quelques plumes !
Je vous embrasse, si vous me le permettez.]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - Anne
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/10/09/304-ce-qui-tue-l-ecole-c-est-qui-c-est-quoi#c12827
2016-10-10T19:33:34+02:00AnneBonjour,
Je ne savais pas chère Eveline que vous sentiez le souffre à ce point !!!
L’autre jour sur un blog Médiapart, un monsieur se désolait du niveau de nos élèves et prônait la seule solution possible : « la syllabique »…sans argumentation aucune. Je lui ai candidement proposé...Bonjour,
Je ne savais pas chère Eveline que vous sentiez le souffre à ce point !!!
L’autre jour sur un blog Médiapart, un monsieur se désolait du niveau de nos élèves et prônait la seule solution possible : « la syllabique »…sans argumentation aucune. Je lui ai candidement proposé de lire votre article sur la querelle des méthodes en lui disant simplement que décoder n’était pas comprendre et que malheureusement cela me semblait beaucoup plus complexe que ça.
Et je me suis vu répondre : « Enseignante avec Charmeux comme livre de chevet…on croit rêver : c’est vous qui créez l’échec scolaire… »…c’est tout. (Vous noterez la qualité de la réponse) Stupeur et tremblement !!! J’en suis toute tourneboulée !!! Bon, je lui ai répondu courtoisement de venir un peu enseigner et de se frotter à l’apprentissage de la lecture.
Donc, franchement, je me doutais bien un peu que vous n’étiez pas « en odeur de sainteté » dans le microcosme bien-pensant de ceux qui détiennent la Vérité mais une telle virulence m’a tout de même stupéfaite.
Le problème, c’est que ceux qui parlent le plus fort érigent des dogmes, à partir de là, tout tentative de les faire accéder à un raisonnement apaisé devient mission impossible.
Monsieur Charbonnel (cf.précédent article), excusez une comparaison hâtive mais vous me faîtes un peu penser à monsieur Finkielkraut dans votre « désespérance », le noir constat pourquoi pas…le déclinisme, bof ; je crois seulement que la seule quête qui vaille aujourd’hui, ce serait plutôt de chercher des solutions (elles existent et sont connues)…se contenter d’un constat ne nous mènera qu’aux anti-dépresseurs !!!
]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - Laurent CARLE
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/10/09/304-ce-qui-tue-l-ecole-c-est-qui-c-est-quoi#c12826
2016-10-10T16:30:30+02:00Laurent CARLE95% des professionnels ignorant comment on apprend à lire et croyant que déchiffrer c’est lire, c’est bien plus que 10% de lycéens ignorant de quoi le 14 juillet est la date. Et peu l’admettent spontanément. Combien connaissent l’histoire de l’enseignement de la lecture et les...95% des professionnels ignorant comment on apprend à lire et croyant que déchiffrer c’est lire, c’est bien plus que 10% de lycéens ignorant de quoi le 14 juillet est la date. Et peu l’admettent spontanément. Combien connaissent l’histoire de l’enseignement de la lecture et les conditions historiques de l’apparition de l’école dans la France rurale du XIXe siècle ? Les usines se construisirent dans les banlieues, la main d’œuvre peuplait les campagnes non francophones. Il fallait uniformiser les langues à l’écrit et à l’oral en imposant le français aux paysans à prolétariser.
Par contre, la première fois que le lycéen ignorant, s’il sait lire, lira dans un article ou ailleurs l’histoire du 14 juillet, il se débarrassera instantanément de son ignorance du jour. Le professionnel, quant à lui, découvrant que déchiffrer n’est pas lire et lire n’est pas déchiffrer pensera : « Ce n’est pas normal. On veut me faire renoncer à ma foi orthodoxe et me précipiter dans l’hérésie. Les pédagogistes fossoyeurs de l’école sabotent l’enseignement de la lecture. Il m’est plus confortable de faire redoubler que me former auprès des pédagogues de la lecture. » Ce sont les mêmes « lanceurs d’alerte » qui manifestèrent contre le mariage pour tous, pour la peine de mort et contre le droit à l’IVG.
Ignorée ou méconnue, l’histoire se répète.
Les auteurs, fabricants, prédicateurs et utilisateurs de méthodes de syllabation ne savent toujours pas que Gutenberg a inventé l’imprimerie et, avec elle, la ponctuation, l’espace, la majuscule et la lecture visuelle, dans la deuxième moitié du XVe siècle. Ils ont six siècles de retard ! S’étonner et s’indigner de l’ignorance de certains lycéens est bien légitime. Cependant, il serait imprudent de s’aventurer sur ce terrain où on risque de rencontrer des professionnels de l’enseignement de tous grades, à tous niveaux de la hiérarchie, ignorant la différence entre lire et déchiffrer, qui continuent avec un décalage certain à enseigner la lecture orale du Moyen Age des manuscrits. Il est vrai que ceux qui ont le pouvoir peuvent imposer leurs ignorances à ceux qui viennent s’instruire, tout en dénonçant l’enseignement de l’ignorance par les pédagogues.
]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - Julos
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/10/09/304-ce-qui-tue-l-ecole-c-est-qui-c-est-quoi#c12825
2016-10-10T13:29:05+02:00Julos?!?!
Comment lire ce message sibyllin Fred ?
Vous vous réjouissez ou vous êtes désespéré ?
Pour ma part, je ne pense pas que nous assistons à un changement mais à une aggravation de l'état des choses et du monde.
Nous allons droit dans le mur, non pas assis sur une chaise mais sur le...?!?!
Comment lire ce message sibyllin Fred ?
Vous vous réjouissez ou vous êtes désespéré ?
Pour ma part, je ne pense pas que nous assistons à un changement mais à une aggravation de l'état des choses et du monde.
Nous allons droit dans le mur, non pas assis sur une chaise mais sur le siège d'un bolide lancé à vive allure.
;-(]]>Ce qui tue l'école, c'est qui ? C'est quoi ? - C. fred
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/10/09/304-ce-qui-tue-l-ecole-c-est-qui-c-est-quoi#c12824
2016-10-10T07:22:13+02:00C. fredChangement de société en cours, veuillez patientez assis sur une chaise...Changement de société en cours, veuillez patientez assis sur une chaise]]>