Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
http://www.charmeux.fr/blog/index.php
fr2017-12-06T08:40:02+01:00daily12017-12-06T08:40:02+01:00La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Josef
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13823
2017-12-06T08:40:02+01:00Josef« Avec le retour de Jean-Michel Blanquer, le pire est de retour... »
Vous ne croyez pas si bien dire, et ce n’est pas de rendre obligatoire la dictée quotidienne qui va faire avancer les choses !
Ce n’est pas en faisant des dictées tous les jours qu’on progresse en orthographe, et un...« Avec le retour de Jean-Michel Blanquer, le pire est de retour... »
Vous ne croyez pas si bien dire, et ce n’est pas de rendre obligatoire la dictée quotidienne qui va faire avancer les choses !
Ce n’est pas en faisant des dictées tous les jours qu’on progresse en orthographe, et un homme assez intelligent pour être ministre devrait le savoir.
Je pense qu’il le sait, ou alors c’est grave, mais que c’est surtout un signe donné aux nostalgiques de l’école rétro... qui sont nombreux à croire que c’est en revenant à la bonne vieille méthode syllabique, qu’on n’a jamais vraiment quittée en fait, ou en pratiquant la dictée quotidienne... pourquoi pas la vieille leçon de morale aussi ? morale qui est par ailleurs bafouée par les mêmes tous les jours...
De Robien, Darcos, Blanquer... on ne change pas une équipe qui gagne... lol bien sûr !]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Dominique Grandpierre
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13819
2017-12-04T22:19:27+01:00Dominique GrandpierreMerci Julos pour cette bouffée de nostalgie. Quelle chance avez-vous eue d’avoir George Jean comme professeur de lettres ! Vous n’êtes pas hors sujet car tout est là … Je profite lâchement de ce moment pour vous demander, pour la prochaine Gazette de Lurs, un article « nostalgie » à...Merci Julos pour cette bouffée de nostalgie. Quelle chance avez-vous eue d’avoir George Jean comme professeur de lettres ! Vous n’êtes pas hors sujet car tout est là … Je profite lâchement de ce moment pour vous demander, pour la prochaine Gazette de Lurs, un article « nostalgie » à propos de ce que vous a apporté Georges Jean. La Gazette de Lurs est sans doute méconnue du grand public. Voici ce que Pierre Frackowiak m’écrivait « la Gazette est une revue pédagogique qui est, avec les publications de l’ICEM Freinet, du GFEN, de l’AFL, de l’AGEEM, avec les sites de Philippe Meirieu, d’Eveline Charmeux, une fabrique de bulles d’oxygène qui aide les militants d’une réelle refondation de l’école à vivre, à survivre même, dans un contexte hostile, où tout semble fait pour que rien ne change au fond. » Il ajoutait dans un autre courriel : « Pourtant, je pense aux enseignants à qui les articles d’Eveline font du bien. Philippe Meirieu me disait qu’il fallait que je continue moi-même à écrire parce que les enseignants ont besoin de nous. Mais combien ? Et quelle est leur influence sur le cours des choses dans les écoles chloroformées depuis ... Blanquer notamment ? ».
Avec le retour de Jean-Michel Blanquer, oui, le pire est de retour ! Les signes qu’ils lancent – Stanislas Dehaene, Sandrine Garcia et Anne-Claudine Oller, les emplois du temps quasi imposés … présagent la pire des catastrophes.
« Mais comment faire pour résister encore ? Sur qui s’appuyer ? Qui mobiliser ?
Les argumentations les plus solides et les plus belles (comme celles d’Eveline) semblent ne pas intéresser, ni les politiques de tous bords, ni même les enseignants que l’on a éloignés de la pédagogie. » (je cite encore Pierre Frackowiak). Modestement la Gazette poursuit cette lutte.
Pardonnez-moi, Eveline de faire ainsi la promotion de la Gazette Lurs de François Richaudeau.
]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Sébastien Lemoine
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13818
2017-12-04T01:49:26+01:00Sébastien LemoineJe viens de lire un passage de « La Vie Mentale » d'Henri Wallon (éditions sociales, préface d'Émile Jalley, 1982).
Je suis tombé sur les noms de Laura Bridgman et d'Helène Keller au sujet de la fonction du langage. Même « Dénué de tout moyen d'expression, il subsiste pourtant à...Je viens de lire un passage de « La Vie Mentale » d'Henri Wallon (éditions sociales, préface d'Émile Jalley, 1982).
Je suis tombé sur les noms de Laura Bridgman et d'Helène Keller au sujet de la fonction du langage. Même « Dénué de tout moyen d'expression, il subsiste pourtant à l'état virtuel » (p. 200) comme l'atteste ses deux enfants devenus femmes (décédée à 60 ans et 87 ans).
J'ai du apercevoir un des films sur Keller. Mais, je me rappelle surtout un épisode de « Laura ou la passion du théâtre » (Glass no Kamen) où l'héroïne devait jouer une des pièces inspirés de son histoire et donc devait vivre l'handicape et donc nié complétement ses automatismes naturels et acquises.
Je me demande comment les cognitivistes et les neuroscientifiques se dépatouillent avec ces cas extrêmes.
En biologie les « monstruosités » sont des plus intéressants car les phénomènes « normaux » y sont exacerbés à l'extrême bien que distordus.
C'est aussi le cas en sociologie où une pression historique met en lumière les phénomènes hégémoniques des sociétés même si le quotidien en est distordu à l'extrême par la crise historique (1618-1648; 1798-1815, 1914-1945, 1952-1984). Ce qui met à jour à l'époque contemporaine la nature sociologique des sociétés actuelles avec leur lutte de classe dans nos sociétés type professionnel aliénées (Karl Marx) et leur lutte individuelle dans l'ascension des positions sociales dans les sociétés type communalistes sous pression externe (Alexandre Zinoviev) ou sous contrôle (ex-colonies).
En géologie, la collecte des beaux fossiles a conduit à ne plus voir le développement de la vie. C'est le cas des trilobites où était rejeté les formes arrondis, mal définis, difformes, bizarres. Or, on s'est aperçus que ces formes sont en fait différents stades de développement depuis la naissance à leur mort.
De la même manière, les fossiles collectés de la faune de Burgess ont d'abord était classé selon la nomenclature existante soit dans un cadre figé ou pré-déterminé. Or, des décennies plus tard, on s'est aperçu que ces formes étaient à 98% de nouvelles formes qui ne rentrent dans aucune grande case prédéfinie.
L' « anormalité », si on ne la rejette pas pour diverses raisons morales, idéologiques ou esthétique, fait donc ressortir de manière visible des phénomènes qui sont invisibles à leur état stable/d'équilibre.
C'est également dans la chute que l'on appréhende la gravité.
C'est aussi la stratégie de Claude Bernard en médecine, d'Ovide Decroly et Maria Montessori qui ont construit leur pédagogie sur la base des « enfants anormaux ».
Pour résumer, il n'y a pas de loi différente pour un état Yin et pour un état Yang.
Or, dans l'article de Liliane Sprenger-Charolles donné dans des commentaires ci-dessus, il me semble que ceux qui ne rentrent pas dans un cadre normalisé de leur test sont mis à l'écart :
« Pour pouvoir dire que le groupe X est supérieur au groupe Y en lecture, il est en outre nécessaire de s’assurer que ces deux groupes ne diffèrent pas sur d’autres aspects (niveau cognitif, milieu socio-culturel, etc.). De plus, quand on travaille sur l’acquisition de la lecture, la visée est d’expliquer ce qui facilite - ou entrave spécifiquement - cette acquisition. Il est donc nécessaire d’éliminer les enfants qui risquent d’avoir des difficultés de lecture, parmi d’autres difficultés, dues à des handicaps divers. C’est pour cette raison qu’on ne retient en général que des enfants ne présentant pas de handicaps langagiers ou sensori-moteurs, ni de troubles psychologiques, pouvant entraver les apprentissages scolaires. » (www.cairn.info/revue-fran...
Ainsi, aujourd'hui les sourd-aveugles muets comme Laura Bridgman, Hélène Keller et aussi Marie Heurie ne sont pas du tout pris en compte dans les études sur l'apprentissage par les neurosciences et les cognitivistes.
De la même manière, Victor l'enfant sauvage éduqué par Jean itard resterait aujourd'hui à l'état sauvage ou n'aurait pas survécu aux pratiques forcées - non naturelles - des cognitivistes et des neurosciences.
Or pour citer Henri Wallon (in Émile Jalley, L'Harmattan, 2014) :
« entre l’objet à mesurer et la mesure, il faut choisir, Si c’est elle qui l’emporte dans l’esprit du chercheur, il saura seulement dire de l’objet qu’il est conforme ou non. Sa connaissance sera donc ou purement négative, pour l’objet auquel la mesure ne convient pas, ou strictement réduite pour les autres, à ce que la définition de la mesure peut contenir de positif »
Il me semble que dans l'article de LSC, l'étude choisie plutôt la mesure que l'objet d'étude.
D'autre part : « chimérique de chercher une opération intellectuelle sans objet [Note : thèse des mécanismes de la mémoire], et un objet intellectuel sans lien avec une société particulière. »
On peut dire de même de l'apprentissage de la lecture qui est une opération intellectuelle ou mobilise plusieurs modes opératoires. Or, il me semble qu'il y a une homogénéisation de l'objet d'étude dans l'article. Il y a un dénie des différences. Et selon Henri Wallon, « On ne saurait distinguer l’intelligence de ses opérations. ». Ce qui ce consilie (sic) parfaitement aux études d'Yves Richez (ISTE édition, 2017) sur le « talent » avec sa mise en lumière de 10 modes opératoires naturels (MoON).
J'ai déjà sous entendu l'importance de la composante figurative du MoON linguistique bien plus que sa composante phonétique dans l'apprentissage de la lecture parce que la composante figuratif rend visible le réel. Ça passe par le silence intérieur (p.187). De ce fait, « Il semble délicat de réduire le M.O.O.N linguistique à des notions purement syntaxiques, phonologiques, sémantiques ou grammaticales au sens occidental. » (p.189)
Le MoON linguistique (phonétique-figuratif) est aussi cohérent avec le MoON Musical (tonique-rythmique). Ce qui ne veut pas dire que ça passe par l'ouïe de le même manière le MoON spatial n'utilise pas forcément la vue. Un sourd perçoit en effet les rythmes et les tonalités.
Le MoON spatial (émulation-extrapolation) m'est aussi des plus importants dans l'explicitation du savoir lire. « Le M.O.O.N spatial opère, nous l'avons vu, sans passer (forcément) par la vision, mais par la capacité à émuler le réel à partir d'autres entrées tels que le toucher, le perceptif, l'écoute, la mémorisation liées à l'expérience. Ce M.O.O.N permet aussi d'extrapoler de nouvelles options, ou des possibilités par combinatoire et corrélation de plusieurs univers distincts; ce que l'on nomme si abusivement : création. ». (p.150) Les individus a tendance logico-mathématique ont du mal à émuler les choses (p. 147). Ce qui doit être le cas de la jeune ado dans l'incapacité à apprendre à lire bien qu'ayant un QI de 120 (René Zazzo (1983), Où en est la psychologie de l'enfant ? Médiation/livre de poche).
Il y a pas mal d'interaction et de pénétration entre les Modes opératoires naturels et entre les divers composantes dialogiques. Certes, j'extrapole beaucoup les études d'Yves Richez. Mais, il se consilie (sic) parfaitement avec l' expérience-regard des pédagogues et la psychologie complexe (Lev Vygotski, Henri Wallon, le Jean Piaget dialecticien, René Zazzo ...).
De ce fait, nous sommes tous différents (multiple, être social) mais les cognitivistes et les neurosciences restent enfermé dans une vision unique de l'individu et une ontologie spiritualiste avec son être absolu. Ce qui conduit à rejeter le reste qui ne rentre pas dans cette vision et à en faire des troublés qu'il faut guérir si possible par la technique (rationalisme) ou la substitution technologique (transhumanisme).
On tombe de ce fait dans le diagnostique et à la guérison des individus qui DYSfonctionnent quand bien même sain et non plus dans l'évaluation et la potentialisation des individus.
Et ainsi pour me répéter, selon cette vision réactionnaire des cognitivistes et des neuroscientifiques, Victor en aurait resté sauvage et les sourds-muets aveugles en resteraient à l'état de « parasite ».
Contrairement à ce que croient Dehaene et Goigoux qui cherchent à neutraliser le débat sur les méthodes au profit de la conscience phonologique, ce débat est bien un débat politique entre différentes visions du monde, une de droite avec son Ordre et son être absolu et une de gauche avec son Harmonie et l'être social.
D'ailleurs, Hélène Keller n'était-elle pas membre actif au sein de mouvements socialistes, féministes et pacifistes !
Si il est vrai qu'il n'y a pas de méthode de lecture. Les débats sur les méthodes de lecture est en réalité un débat entre la technique (privatisable) et la démarche (manière de marcher). Il y a cependant une méthodologie (étude du cheminement) en pédagogie.
Ainsi, si la démarche par les faits (Evidence based) promue en France par Franck Ramus usent de béquilles pour paraître scientifique, les démarches des pédagogues, par contre, suivent et anticipent de manière volontaire la propension du développement spontanée de l'enfant.
Le cas de nos trois jeunes filles sourdes-aveugles est une belle réussite pédagogique.
texte corrigé : www.facebook.com/sebastie...]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Laurent CARLE
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13817
2017-12-03T10:42:22+01:00Laurent CARLE« …Mes élèves et même des gamins catalogués "mauvais lecteurs" à leur arrivée dans ma classe (CM2) dévoraient de 10 à 30 romans dans l'année, simplement parce qu'on avait démystifié ensemble les mots et la lecture et qu'ils n'en avaient plus peur. Le plaisir avait pris le pas...« …Mes élèves et même des gamins catalogués "mauvais lecteurs" à leur arrivée dans ma classe (CM2) dévoraient de 10 à 30 romans dans l'année, simplement parce qu'on avait démystifié ensemble les mots et la lecture et qu'ils n'en avaient plus peur. Le plaisir avait pris le pas sur la corvée. »
Bravo pour la pédagogue hédoniste et humoriste ! Belle démonstration que, en succédant à la peur, le plaisir de lire fait lire et qu’on apprend à lire en lisant ! De feed-back en feed-back… la roue tourne en roulant.
Ensuite, si je puis me permettre, pour que ton information soit comprise dans son intégralité par les lecteurs, et afin qu’on cesse de croire que la « lecture » s’enseigne avec une méthode, je complèterais : « le plaisir de lire avait pris le pas sur la corvée du déchiffrage ». Dans le plaisir de lire, le paradis est ici-bas. Dans la corvée du déchiffrage il y a juste promesse de récompense hypothétique (du « travail ») au-delà.
Les catalogués « mauvais lecteurs » ne sont que des enfants qui tentent l’impossible, déchiffrer en suivant les « règles de décodage » enseignées. Déchiffrer un roman dans son intégralité serait extrêmement couteux en énergie et totalement inefficace en prise de sens. IMPOSSIBLE ! Lucide, le déchiffreur le sait. Il arrête la « lecture », épuisé, démotivé et vaincu, au bas de la première page bien qu’il sache devoir subir les reproches adressés aux « paresseux ». Mais l’illettrisme de masse n’est-il pas le but caché des méthodistes et la conséquence involontaire du succès scolaire et commercial des « méthodes » ? L’illettrisme de masse… et la foi de charbonnier dans un futur extrascolaire « pour quand ils seront grands ».
Ce n’est donc pas la lecture qui effraie les élèves élevés au son des syllabes. C’est le déchiffrage qui leur a été présenté et enseigné comme de la lecture. La tromperie est flagrante et autorisée.
Leçon à tirer : pour que des « mauvais lecteurs » passent du déchiffrage à la lecture, souvent il suffit qu’ils côtoient des lecteurs lisant. C’est éducatif et rééducatif parce que le lecteur, sans le savoir, fait découvrir au déchiffreur que lire est une activité visuelle sans la bouche et les oreilles. Le jour où le déchiffreur apprend qu’il peut lire sans « décoder » lui aussi, il dévore. Et c’est une libération, une libération, hélas individuelle, semblable à celle du MLF. Malheureusement, l’enfance scolarisée n’est pas en capacité de s’organiser en MLE.
On a légalisé l’IVG en 1975, aboli la peine de mort en 1982. La pénalisation de l’abus didactique sur mineur… ?
L’humour peut blesser parfois, mais ne détruit jamais comme le déchiffrage. En dressant à déchiffrer on assassine l’intelligence.
]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Julos
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13816
2017-12-02T20:00:24+01:00JulosAaaaaahhhhh Dominiiiiiique !!!!! Non seulement ce texte de Georges Jean vient conforter ce que j'écrivais moi-même plus haut à propos de la lecture à voix haute mais l'ancien élève normalien que je fus est toujours ému à l'évocation de la mémoire de cet homme exceptionnel. "Le père...Aaaaaahhhhh Dominiiiiiique !!!!! Non seulement ce texte de Georges Jean vient conforter ce que j'écrivais moi-même plus haut à propos de la lecture à voix haute mais l'ancien élève normalien que je fus est toujours ému à l'évocation de la mémoire de cet homme exceptionnel. "Le père Jean" fut mon prof de Lettres en seconde puis en formation professionnelle à l'école normale du Mans à la fin des années 60. D'une intelligence supérieure et d'une érudition encyclopédique ce géant aura marqué ma vie d'une trace indélébile. Et je sais ne pas avoir été le seul dans ce cas.
Pardon à Éveline pour le hors sujet et merci à Dominique pour le frisson mémoriel.
;-)]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Dominique Grandpierre
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13815
2017-12-02T15:20:15+01:00Dominique GrandpierreMaintenant, je vous propose ce texte que Georges Jean a écrit pour le numéro 7 de la Gazette de Lurs
LECTURE A VOIX HAUTE
Ces rapides réflexions, ébauches d'un ouvrage en cours, s'adressent aux enseignants de tous niveaux et de toutes disciplines et, au-delà, à tout lecteur qui désire...Maintenant, je vous propose ce texte que Georges Jean a écrit pour le numéro 7 de la Gazette de Lurs
LECTURE A VOIX HAUTE
Ces rapides réflexions, ébauches d'un ouvrage en cours, s'adressent aux enseignants de tous niveaux et de toutes disciplines et, au-delà, à tout lecteur qui désire faire passer un texte "par le gueuloir" comme disait Flaubert. Malheureusement, on crut longtemps que la lecture à voix haute était nécessaire pour tout apprentissage de la lecture et que le passage par la voix facilitait la lecture silencieuse ; d'où ces interminables et fastidieuses "leçons de lecture" où chaque élève devait "suivre" et "annoncer", comme dit Alain, un texte en général insipide. La lecture alors devenait "extérieure" à l'individu qui bien souvent ne comprenait pas ce qu'il déchiffrait et mettait "en voix".
Mon propos est de montrer, en répétant ce que d'autres ont dit avant moi, que la lecture à voix haute, loin de précéder les apprentissages, ne peut que les suivre et si l'on peut dire les achever.
En effet, lire à voix haute suppose non seulement que le texte à lire soit lu et compris (intériorisé), mais encore et surtout que le "liseur" (mot plus juste ici que lecteur) soit capable d'anticiper des yeux la phonétique, la prosodie, l'accentuation et le sens, non seulement de ce qu'il lit dans l'instant, mais du paragraphe, et même du texte dans son entier. Cette distanciation lucide et globale du liseur par rapport au texte n'exclut pas qu'il accompagne sa vocalisation des nuances du texte, de sa personnalité et du "timbre" de sa voix. Ce qui signifie que tous ceux qui sont appelés à lire à voix haute : enseignants, comédiens, hommes de radio et de télévision (ceux qui lisent sur "prompteur") doivent savoir respirer, articuler, accentuer, maîtriser vitesse et intensité de lecture et surtout, ne jamais sacrifier le texte à eux-mêmes comme trop de comédiens qui ont tendance à éteindre le texte sous l'emphase ou la dramatisation excessive. Il va sans dire que chaque type de texte requiert une lecture oralisée particulière et que la diction poétique obéit à des exigences prosodiques et rythmiques qui ne soient pas celles d'une prose documentaire. C'est sans doute à ce prix qu'une bonne lecture à haute voix peut devenir, pour des lecteurs maladroits, révélation (ne serait-ce que par l'accentuation qui exprime la syntaxe) du sens. Des œuvres littérairement complexes (j'en ai fait l'expérience avec Proust, Gracq, Joyce et les poètes) prennent leur sémantisme dans l'oreille des écoutants et le plus souvent les aide à retrouver la lecture silencieuse intériorisée. On pourrait ajouter que la lecture à haute voix, dans certains cas, est source de convivialité dans notre monde de solitaires.
Mais ce "second" apprentissage de la lecture n'existe, et pour des buts particuliers, qu'au niveau de la formation des comédiens. Mon souhait est que tous les enseignants y soient soumis.
Encore faut-il que leurs yeux ne trahissent pas leur "vive voix" !
Georges JEAN
A propos nous préparons le numéro 41 de La Gazette de Lurs dont je suis le responsable éditorial. Si l’une, l’un d’entre vous souhaite écrire un article nous l’accueillerons avec plaisir. Ecrire à gazttelurs@orange.fr. Tous les numéros sont consultables sur le site bibliotheque-pedagogique-...
]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Eveline
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13814
2017-12-02T14:39:40+01:00EvelineMerveilleux TOM, qui a déjà compris la différence entre oraliser et lire à haute voix ! Bien sûr, que lire à haute voix, c'est raconter des histoires QU'ON A LUES AVANT...
Lire à haute voix n'est pas lire : c'est communiquer sa lecture à d'autres...
Un mot pour OK : Non, cher...
Merveilleux TOM, qui a déjà compris la différence entre oraliser et lire à haute voix ! Bien sûr, que lire à haute voix, c'est raconter des histoires QU'ON A LUES AVANT...
Lire à haute voix n'est pas lire : c'est communiquer sa lecture à d'autres...
Un mot pour OK : Non, cher adversaire : les enseignants qui n'utilisent pas de manuels, n'ont pas de "méthodes" non plus : ils ont une DÉMARCHE, bâtie en fonction des enfants hic et nunc, qui prend appui sur les écrits que ceux-ci connaissent, parce qu'ils les rencontrent autour d'eux, dans la rue ou chez eux. Ces enseignants savent qu'on ne construit que sur du donné et qu'il est criminel de démarrer un apprentissage (quel qu'il soit) à zéro : c'est bafouer l'apprenant, et presque toujours le blesser gravement, car, quel que soit son âge, il a toujours des représentations, des croyances, des souvenirs de ce qu'il a à apprendre, bref des "savoirs déjà-là" qu'on se doit de respecter, si erronés soient-ils, pour les faire évoluer.]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Dominique Grandpierre
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13813
2017-12-02T11:53:16+01:00Dominique GrandpierreJe voudrais apporter un peu de sérénité à nos débats et demander ce qu’en pense nos pédagogues préférés ; les enfants. Ils ont, très souvent, la réponse à nos interrogations. Deux anecdotes récentes avec mon petit-fils (six ans, CP) :...Je voudrais apporter un peu de sérénité à nos débats et demander ce qu’en pense nos pédagogues préférés ; les enfants. Ils ont, très souvent, la réponse à nos interrogations. Deux anecdotes récentes avec mon petit-fils (six ans, CP) : celui-qui-a-appris-à-lire-tout-seul-mais-dont-les-parents-ne-sont-pas-enseignants.
Texte université Cambridge. Tom murmurait par-dessus mon épaule le courriel que j’étais en train de taper. Une faute de frappe m’a fait écrire « rpéparer », il a lu sans hésiter « préparer ».
Lecture orale. Ce mercredi, je lisais une revue, Tom était assis sur la moquette et lisait un album à haute voix : « Le loup qui n’aimait pas noël ». Voulant jouer au pédagogue je lui dis : « Tu sais lire avec les yeux ? », « Je ne lis pas, je te raconte une histoire », fut sa réponse.
CQFD !
]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Laurent CARLE
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13812
2017-12-02T10:07:04+01:00Laurent CARLE« L'IMPORTANT EST QUE LE TEXTE APPAREMMENT TOTALEMENT MODIFIE NE L'EST QU'A 50% ET QUE VOTRE EXPERIENCE EST FAITE AVEC DES LECTEURS SACHANT LIRE. AVEZ-VOUS FAIT L'EXPERIENCE AVEC UNE CLASSE D'ELEVES EN COURS D'APPRENTISSAGE ?
En cours d’apprentissage de quoi ? Dans les CP que vous évoquez on...« L'IMPORTANT EST QUE LE TEXTE APPAREMMENT TOTALEMENT MODIFIE NE L'EST QU'A 50% ET QUE VOTRE EXPERIENCE EST FAITE AVEC DES LECTEURS SACHANT LIRE. AVEZ-VOUS FAIT L'EXPERIENCE AVEC UNE CLASSE D'ELEVES EN COURS D'APPRENTISSAGE ?
En cours d’apprentissage de quoi ? Dans les CP que vous évoquez on enseigne la syllabation, pas la lecture. Un apprentissage est toujours actif. Or, la syllabation est reçue passivement. On dresse les jeunes enfants à faire le bruit des lettres sans chercher à comprendre selon le postulat que le cerveau enfantin, visuellement étanche au sens des mots écrits, ne serait sensible qu’au sens des mots entendus. L’oreille serait plus « intelligente » que l’œil, organe sous-développé.
• « un apprenti lecteur n'est pas un adulte lecteur très averti (l'expérience marche aussi des adultes lisant peu) »
• « le déchiffrage et le lien à l'oral sont indispensables, »
C’est pourquoi il faudrait oraliser l’écrit pour le comprendre. Un déchiffreur n’est pas un lecteur peu ou très « averti », mais plutôt un élève brutalement abusé. Le problème, c’est qu’alors le déchiffreur n’entend que ce qu’il prononce, juste ou faux, sans certitude ni garantie. « ien, lien, lient, client, plient ». Que dit le « code » ? En entrant dans l’écrit par le sens un lecteur expert ou débutant déchiffre bien plus vite et plus juste « a » et « à », « ou » et « où », « sur » et « sûr », « sens » et « sans », « moi » et « mois », « toi » et « toit », « plus » et « plus » qu’un déchiffreur novice ou confirmé qui, sans cesse trompé par le « code », finit par déchiffrer à pile ou face. Alors, à moins de s’entrainer à devenir « dyslexique », à quoi bon apprendre le déchiffrage avec une méthode ? À quoi bon gaspiller son temps, son énergie et son intelligence à déchiffrer et à ne rien comprendre ?
« La différence majeure entre les enfants qui apprennent à lire tout seuls chez eux et ceux qui ne le font qu’à l’école est que les premiers lisent des textes qui les fascinent, alors que les seconds apprennent à décoder et à identifier les mots à partir de textes qui ont le plus grand mépris de leur intelligence. » Bruno Bettelheim
(Sprenger-Charolles n’a lu ni Bettelheim, ni Charmeux.)
De fait, dans un manuel de méthode il n’y a rien à comprendre. Car il faut savoir déchiffrer avant de lire. On ne se permet pas de lire avant de savoir lire. C’est l’interdit universel des méthodes.
Exemple :
« béatrice a un petit chat,
il est beau.
yves regarde le chat de béatrice.
oh ! le beau petit chat ! »
1 dans les écrits proposés on privilégie l’insipidité pour éviter que les jeunes enfants n’y trouvent de l’intérêt à devenir lecteurs,
2 on supprime les majuscules pour rendre inviolable par d’éventuels « lecteurs » clandestins le sens d’un texte plombé par son indigence,
3 tandis que le vide sidéral s’installe dans le cerveau du déchiffreur docile, le sens métaphorique pourrait involontairement induire de l’implicite dans l’esprit coquin d’un lecteur averti.
Conséquence : les enfants dont les parents sont lecteurs apprennent à parler et à lire (à penser avec les yeux) dans de vrais textes à la maison depuis leur naissance. Les autres s’épuisent à déchiffrer la « méthode » sans comprendre pour devenir un jour « dyslexiques » ou « illettrés ». De ce fait, dès le CP, intentionnellement ou innocemment, l’école se fait lieu de triage sélectif entre enfants de bonne famille et prolétaires.
« Bref, j’ai réalisé, disais-je, que je sais lire l’anglais, en ce sens où je comprends parfaitement ce que mes yeux lisent. Pourtant, je suis totalement incapable d’oraliser ce que mes yeux comprennent. Si je lisais ces textes en VO, à haute voix, à un anglophone, il ne comprendrait pas le premier mot de l’histoire que je lui raconte…
Je peux donc confirmer à vos détracteurs que la lecture et le sens de ce qu’on lit n’ont aucun rapport avec le découpage préalable en syllabes. » Dominique Frochot
« SAVEZ-VOUS QUE LES ENSEIGNANTS QUI N'ONT PAS DE MANUEL ONT UNE METHODE ? »
OK, sais-tu que les maitres qui enseignent la lecture sans syllabation n’ont ni manuel, ni méthode ? Apprend-on à conduire une auto, une moto ou un vélo dans un manuel de mécanique, à parler dans un manuel d’orthophonie ? Est-ce un préalable indispensable de savoir assembler les pièces démontées d’une bicyclette ? Sais-tu que les chercheurs en déchiffrage ont inventé des mots creux, des non mots (SIC) comme « mandi, drovergne » ou « luntir » pour s’assurer que les enfants ne comprennent rien à ce qu’ils déchiffrent ?
Parce que lire n’est pas déchiffrer, contrairement à ce que propagent les prédicateurs de la scientophonie, Sprenger-Charolles, Dehaene, Ramus, Bentolila, Cuche, Sommer et autres, il faut relire sans déchiffrer : « La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? ». Tout y est expliqué aux innocents et crédules lecteurs qui trébuchent et doutent.
Dans l’incapacité d’identifier les mots par impossibilité de sonoriser lettres et syllabes, les sourds ne savent pas lire, bien qu’ils prétendent savoir. Ils mentent et trichent. Mais si les sourds peuvent lire sans déchiffrer au préalable, alors ce sont les savants méthodistes qui nous racontent des fables didactiques. A moins qu’ils ne soient eux-mêmes victimes d’erreur scientifique par ignorance pédagogique et psycho pédagogique. Qu’importe ! La renommée préfère d’illustres savants ignorants, évangélistes de la foi phonologique, à de brillants pédagogues de l’intelligence sans église. Dieu ait pitié et pardonne les humbles admirateurs que des anges phonistes ont entrainés dans leur chute !
Jusqu’ici tu as confondu lire et déchiffrer. A présent, le doute te démange, OK ? T’es KO ? (si on permute la première et la dernière, ça change le sens) C’est l’immixtion de la pensée scientifique. A court terme, la dissidence lucide c’est inquiétant, dérangeant et dissonant, mais à long terme on trouve plus forte satisfaction à suivre les conseils de son intelligence que rester religieusement dans la conformité de la doxa.
]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Dominique Frochot
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13811
2017-12-02T07:54:56+01:00Dominique FrochotJe reconnais m'être un peu emballée et je vous présente à tous mes excuses.
Jouer avec les mots (y compris ce genre "d'amusette") était une des activités favorites de mes élèves et même des gamins catalogués "mauvais lecteurs" à leur arrivée dans ma classe (CM2)...Je reconnais m'être un peu emballée et je vous présente à tous mes excuses.
Jouer avec les mots (y compris ce genre "d'amusette") était une des activités favorites de mes élèves et même des gamins catalogués "mauvais lecteurs" à leur arrivée dans ma classe (CM2) dévoraient de 10 à 30 romans dans l'année, simplement parce qu'on avait démystifié ensemble les mots et la lecture et qu'ils n'en avaient plus peur. Le plaisir avait pris le pas sur la corvée.]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Oum Kalsoum
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13810
2017-12-01T19:49:39+01:00Oum KalsoumCher Monsieur Charbonel,
Vous avez entièrement raison.
Je n'avais pas compris que ce blog était une société d'admiration mutuelle et je m'en excuse.
Avant de vous quitter, permettez-moi de vous assurer de ma parfaite admiration pour votre maîtrise de la vie de groupe : d'abord on comprend...Cher Monsieur Charbonel,
Vous avez entièrement raison.
Je n'avais pas compris que ce blog était une société d'admiration mutuelle et je m'en excuse.
Avant de vous quitter, permettez-moi de vous assurer de ma parfaite admiration pour votre maîtrise de la vie de groupe : d'abord on comprend mal, ensuite on insulte et enfin on exclut.
Avez-vous pensé à un voyage organisé en Absurdie pour les prochains mois ? Vous pourriez inviter Lyssenko.]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Eveline
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13809
2017-12-01T18:19:33+01:00EvelineBravo Claude ! Vous êtes en forme et je m'en réjouis !...
Bravo Claude ! Vous êtes en forme et je m'en réjouis !]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Charbonnel
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13808
2017-12-01T17:33:53+01:00CharbonnelHeu ! Je peux intervenir ? Ce sera rapide : j'avais cru comprendre que ce blog n'était pas un lieu d'affrontement entre "pro et anti". Je m'y étais risqué il y a quelques années, et j'ai présenté mes excuses depuis. Si on lit l'en-tête, il s'agit d'un lieu de rencontre et de...Heu ! Je peux intervenir ? Ce sera rapide : j'avais cru comprendre que ce blog n'était pas un lieu d'affrontement entre "pro et anti". Je m'y étais risqué il y a quelques années, et j'ai présenté mes excuses depuis. Si on lit l'en-tête, il s'agit d'un lieu de rencontre et de conseils pédagogiques. Dont acte. Donc, Oum Kalsoum (quelle idée bizarre d'avancer masquée... craignez-vous des représailles ?), évitez dorénavant d'intervenir, vous vous êtes trompée de lieu. Cela peut arriver. Perseverare diabolicum (calsum ! lol !). C.C.]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - alain l.
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13807
2017-12-01T16:47:41+01:00alain l.Oui, bien sûr pour les sourds profonds ... mais peut-on en généraliser les conclusions à propos de la conscience phonologique ? J'ai bien aimé dans la conférence de Cabrejo Parra ce qu'il dit de l'importance de leur lire également des livres à voix haute dans la petite enfance ... J'ai...Oui, bien sûr pour les sourds profonds ... mais peut-on en généraliser les conclusions à propos de la conscience phonologique ? J'ai bien aimé dans la conférence de Cabrejo Parra ce qu'il dit de l'importance de leur lire également des livres à voix haute dans la petite enfance ... J'ai même sélectionné dans la conférence ce passage et je l'ai publié sur youtube ... Avec l'explication de Blanche Neige qui sent parfois mauvais ... après 2 minutes sur les 7 ... Savoureux et c'est ici :
@t
alain
]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Eveline
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13806
2017-12-01T15:57:44+01:00EvelineLes sourds profonds n'ont évidemment pas de conscience phonologique, et, depuis que la barbarie des "oralistes", qui mettaient la capacité à oraliser comme condition de l'apprentissage de la lecture (et en éloignaient donc la majorité d'entre eux, souvent définitivement), ils apprennent...
Les sourds profonds n'ont évidemment pas de conscience phonologique, et, depuis que la barbarie des "oralistes", qui mettaient la capacité à oraliser comme condition de l'apprentissage de la lecture (et en éloignaient donc la majorité d'entre eux, souvent définitivement), ils apprennent fort bien à lire, et c'est même la lecture qui les aide à enrichir leur langue des signes et à lire sur les lèvres...]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - alain l.
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13804
2017-12-01T12:40:16+01:00alain l.@Julos ... J'avais bien compris qu'il ne s'agissait pas de la même lecture à voix haute ;-)...
@ Eveline ... J'aimerais bien admettre que les "troubles dys" ne sont en fait que la résultante de "mauvaises" méthodes de lecture , les mauvaises étant évidemment pour moi les...@Julos ... J'avais bien compris qu'il ne s'agissait pas de la même lecture à voix haute ;-)...
@ Eveline ... J'aimerais bien admettre que les "troubles dys" ne sont en fait que la résultante de "mauvaises" méthodes de lecture , les mauvaises étant évidemment pour moi les méthodes syllabiques pas la démarche naturelle ...
Mais je dois avouer que des témoignages de collègues et des articles documentés comme celui-ci me font douter... precocedysetserein.com/20...
@t
alain]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Oum Kalsoum
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13803
2017-12-01T10:50:43+01:00Oum KalsoumInsulter n'est pas démontrer et une manipulation reste un truquage.
Montrez donc votre amusette en élémentaire. Vous comprendrez pourquoi les maîtres d'école ont abandonné ces fadaises depuis trente ans....Insulter n'est pas démontrer et une manipulation reste un truquage.
Montrez donc votre amusette en élémentaire. Vous comprendrez pourquoi les maîtres d'école ont abandonné ces fadaises depuis trente ans.]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Dominique Frochot
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13801
2017-12-01T09:04:45+01:00Dominique FrochotCehr misouner Ksualom
Au fil des pstos, vuos dveneez de puls en puls pnuat de potirténen, de sifasufcne et de mviasuae foi. Vuos en aivrerz à pleluor le dabét. Sireez-vuos un tlrol ?
Si vuos aevz du mal à lrie ce masegse, il se puariort frot que clea ait à vior aevc la saliyulbqe......Cehr misouner Ksualom
Au fil des pstos, vuos dveneez de puls en puls pnuat de potirténen, de sifasufcne et de mviasuae foi. Vuos en aivrerz à pleluor le dabét. Sireez-vuos un tlrol ?
Si vuos aevz du mal à lrie ce masegse, il se puariort frot que clea ait à vior aevc la saliyulbqe...]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Oum Kalsoum
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13800
2017-11-30T15:53:43+01:00Oum KalsoumEn français,inchangé veut dire sans changement.
Et laisser inchangé veut dire qu'on laisse sans changement, par exemple en choisissant bien les règles.
L'important est que le texte apparemment totalement modifié ne l'est qu'à 50% et que votre expérience est faite avec des lecteurs sachant...En français,inchangé veut dire sans changement.
Et laisser inchangé veut dire qu'on laisse sans changement, par exemple en choisissant bien les règles.
L'important est que le texte apparemment totalement modifié ne l'est qu'à 50% et que votre expérience est faite avec des lecteurs sachant lire. Avez-vous fait l'expérience avec une classe d'élèves EN COURS d'apprentissage ?
Et où avez-vous rêve que le déchiffrage laisse de côté tout ce qui "entoure" les mots ou ce qui ne se prononce pas ? Déchiffrer, c'est déchiffrer un texte ! Avez-vous une expérience de la lecture en CP ou CE 1 ?
Et le rejet épidermique des éditeurs ne doit quand même pas amener à des approximations. Savez-vous que les enseignants qui n'ont pas de manuel ont une méthode ?]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Laurent CARLE
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13799
2017-11-30T11:14:37+01:00Laurent CARLEJ’ai lu la brillante démonstration de Sprenger-Charolles sur les « procédures de lecture » qui favoriseraient la réussite des bons élèves et sur les causes de la « dyslexie » des autres. Elle ne fait rien que théoriser un enseignement qui a commencé il y a deux siècles dans les...J’ai lu la brillante démonstration de Sprenger-Charolles sur les « procédures de lecture » qui favoriseraient la réussite des bons élèves et sur les causes de la « dyslexie » des autres. Elle ne fait rien que théoriser un enseignement qui a commencé il y a deux siècles dans les premières écoles primaires, une pratique de « lecture » pour le peuple : le b et a ba, enseignement qu’aucun enseignant « ne doit faire sans le livre de lecture appelé méthode ». « Seuls les lecteurs en difficultés utilisent de façon compensatoire le contexte sémantique pour identifier les mots écrits. » dit-elle. Evidemment, comme la majorité des enfants, plus intelligents que les savants, ils pressentent que l’enseignement qui leur est donné les trompe. Ils corrigent donc spontanément les consignes de la « méthode » de la maitresse. Sprenger-Charolles se fonde sur un présupposé qui fait la part belle à une procédure dite « sublexicale » : l’écrit proposé aux enfants du peuple ne serait pas une langue, mais une simple transcription graphique des sons du langage oral. Les enfants auxquels s’adresse cet enseignement ne seraient pas suffisamment intelligents pour penser avec les yeux dans une langue pour les yeux. Ils seraient dans l’obligation d’oraliser lettre à lettre, syllabe à syllabe. « Les imbéciles ! » Autrement dit, l’échec en lecture serait la manifestation symptomatique d’un « trouble du langage écrit » par déficit de « phonologie » chez le « sujet » et non d’une erreur pédagogique ou didactique, induite par les auteurs et marchands de « méthodes » de syllabation, produisant des déchiffreurs non lecteurs en rafale.
Tous ces margoulins assimilent l’acte de lire à un déchiffrage de lettres et syllabes alors que l’écrit est une deuxième langue, une langue des signes, qui ne se réduisent pas à des lettres sonnantes. Ce sont aussi des muettes, des ponctuations, des intervalles, des majuscules, des paragraphes, des chiffres, une police, une mise en page, une numérotation, des illustrations, toutes données de lecture qui ne s’adressent qu’à l’œil, forcément ignorés des marchands de méthodes et des rééducateurs de la dyslexie parce que insonores. Si ces signes étaient enseignés ils détruiraient la théorie et l’entreprise de tromperie, juteuses sources de profits et de bonne renommée. Considérer le support papier comme une surface à enregistrer du bruit de bouche et le cerveau du « lecteur » comme une « tête de lecture » est d’abord la manifestation du plus grand des mépris pour le peuple, ensuite un grand bluff pour une énorme escroquerie avec abus didactique sur mineur de 6 ans qui échappe malheureusement aux poursuites judiciaires.
« Pouvez-vous clarifier le biais du texte Cambridge laissant inchangés 35 mots de base sur les 71 du message, soit les 50 % qu'ils représentent dans tout message écrit. S'ils étaient altérés, que serait la lecture ? »
Je n’ai pas trouvé les trente cinq mots « inchangés ».
« l’, n’, a, à, c’ », ces mots d’une seule lettre restent identiques quand ils sont « altérés ».
Dans les mots à deux lettres : « de, la, et, le, un, ne » la suele coshe ipmrtnate est que la pmeirère et la drenèire soit à la bnnoe pclae. Elles le sont.
Dans les mots de trois lettres : « une, des, mot, est, que, lit, pas », entre la première et la dernière, l’unique lettre intérieure « modifiée » ne change pas de place. Et si elle change, ni vu, ni connu.
Deux mots sur 71 n’ont pas subi de modification : « soit, peut ». Il s’agit d’une erreur d’étourderie. Corrigeons-les : « seiont, puet ». Pour n’avoir pas relu j’ai laissé passer l’un des deux verbes désaccordé.
Conclusion : il n’est pas nécessaire de faire sonner les syllabes pour identifier un mot, pourvu qu’il soit signifié dans une chaine de sens, le contexte. Le contexte, objet de toutes les malédictions des méthodistes phonistes. Adieu les mécanismes phonologiques et les mensonges savants !
]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Sébastien Lemoine
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13798
2017-11-29T20:17:29+01:00Sébastien LemoineLe son fixe une idée dans le réel. Ce qui permet de mieux retenir les choses de manière mécanique. C'est bien pour retenir des mots de passe.
C'est aussi la bonne vielle méthode spiritualiste où si l'on prêche une chose vrai ou fausse en permanence on va arriver à croire à son existence...Le son fixe une idée dans le réel. Ce qui permet de mieux retenir les choses de manière mécanique. C'est bien pour retenir des mots de passe.
C'est aussi la bonne vielle méthode spiritualiste où si l'on prêche une chose vrai ou fausse en permanence on va arriver à croire à son existence dans le réel.
Or, on en oublie la globalité dans laquelle émerge les choses. On en oublie ainsi l'activité qui permet de fixer les choses dans la mémoire. On se souvient plus facilement du mot passe qui concerne l'action du moment et plus difficilement les autres.
Je ne me rappelle pas sur le moment de mon identifiant et mon mot de passe Pôle Emploi lorsque je suis entrain de payer chez le marchand avec ma carte bancaire ou si je veux accéder à mon compte électronique de ma banque.
Il y a ainsi besoin d'une configuration pour que cela se fixe et se rende utile. Il ne suffit pas seulement brayer le mot de passe à la montagne et imprimer son échos en mémoire.
L'activité a un grande importance pour mémoriser les choses.
J'ai toujours plus appris en 5 jours de voyages scolaires et de stages universitaires (qui se comptent sur une main) que dans la pure écoute du maître et de la relecture même à haute voix du cours tout au long de l'année. Même la réécriture ou la répétition d'exercices, ça ne fixe pas pour le long terme. J'en ai mangé des recopiages de mots. Ça ne m'empêche pas de faire plein d'erreurs (sic) d'orthographe.
L'abus de la composante phonétique du mode opératoire linguistique conduit à ne plus voir le réel.
Mère Teresa malgré son mode opération interpersonnel (empathique <> interactionel) ne voyait plus la souffrance de ses malades. Elle y voyait une embrassade de Jésus. Elle s'en réjouissait comme un authentique sadique qui se réjouit de la douleur qu'il inflige à l'autre. De ce fait sa composante de son mode interpersonnel n'est pas l'empathie mais une composante purement interactionnelle. Elle ne voit plus l'émotion sur le visage des gens. Ce qui compte pour elle est la relation unilatérale de Jésus aux malades.
Les technocrates et les traditionalismes veulent imposer ce mode opératoire linguistique purement phonétique à la population.
Liliane Sprenger-Charolles défend bec et ongles la « conscience phonologique ». Elle a dû mal comme les Ramus et les Dehaenes à regarder au delà de ses propres études. ils minimisent les autres études qui ne rentrent pas dans leurs démarches purement empiriques.
Pour eux, le dysfonctionnement phonologique est à l'origine des dyslexies quand bien même ça peut-être aussi un problème de reconnaissance des choses dans l'espace (René Zazzo, médiation, 1983).
Les cognitivistes et les neuroscientifiques tombent dans une croyance qui n'est plus spiritualiste mais technoscientiste.
Or, les études d'Yves Richez (ISTE, 2017) ont aussi mis en lumière une composante figurative. Le mode opératoire naturel linguistique comprend les composantes phonétique et figurative.
Ainsi, pour appréhender le réel, il y a une nécessité d'actualiser la composante figurative du mode opératoire linguistique. Ça passe par le regard. Et je ne doute pas que le mode opératoire spatial joue aussi un rôle.
Cette actualisation de la composante figurative est ce que justement refuse les pouvoirs technocratiques et traditionalistes.
En effet, la mise en lumière du réel ne permet plus de maîtriser les esprits par la technique et de les substituer par la technologie.
Cette mise en lumière du réel abolit le privé de la propriété des moyens de production et de service.
Comme les créationnistes, les technocrates cherchent des arguments techniques et empiriques afin de prouver leur croyance. Amen.
Or, comme l'amour, le réel ne se prouve pas il s'éprouve.
texte corrigé : www.facebook.com/sebastie...]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Oum Kalsoum
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13797
2017-11-29T10:44:11+01:00Oum KalsoumQuel plaisir de retrouver une amusette subie en formation dans les années 80 (on lisait aussi les mots à demi effacés horizontalement). Si vous avez une classe, voici une expérience similaire. Il faut un texte court et deux mouchoirs.
- Choisissez un texte connu de la classe et convertissez-le...Quel plaisir de retrouver une amusette subie en formation dans les années 80 (on lisait aussi les mots à demi effacés horizontalement). Si vous avez une classe, voici une expérience similaire. Il faut un texte court et deux mouchoirs.
- Choisissez un texte connu de la classe et convertissez-le en suivant vos règles,
- Faites-le lire individuellement,
- Comptez les élèves ayant compris le texte,
- Essuyez vos larmes avec les mouchoirs, jetez-les à la poubelle avec vos idées toutes faites.
Plus sérieusement, cette expérience montre :
- qu'un apprenti lecteur n'est pas un adulte lecteur très averti (l'expérience marche aussi des adultes lisant peu)
- que le déchiffrage et le lien à l'oral sont indispensables,
- Que les faits priment sur les généralisations abusives,
- Que la résistance au changement est une réalité.
C'est avec de tels bricolages que je m'interrogeais dans ma campagne profonde. En multi-cours, j'y ai appris à lire à des GS, à des CP et à quelques CE1 abimés par des oukases approximatives.
P.S : Pouvez-vous clarifier le biais du texte Cambridge laissant inchangés 35 mots de base sur les 71 du message, soit les 50 % qu'ils représentent dans tout message écrit. S'ils étaient altérés, que serait la lecture ?
Je ne parlerai pas du lexique (regardez une table de fréquence) tout en pointant, chez un lecteur, " une action simultanée de reconnaissance phonologique et d'anticipation contextuelle obligeant à constater que le sens d'un énoncé à lire est porté par des indices linguistiques (phonème + syntaxe) tout autant que visuels. Un mot n'est jamais un vague dessin mémorisé indépendamment de la voix qui le prononce ".
Et si vous voulez une étude universitaire : www.cairn.info/revue-fran...]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Laurent CARLE
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13796
2017-11-28T17:48:15+01:00Laurent CARLETexte à déchiffrer pour ceux qui ne le connaitraient pas encore
Drodrése
Sleon une édtue de l’Uvinertisé de Cmabrigde, l’odrre des ltteers dnas un mot n’a pas d’ipmrotncae, la suele coshe ipmrtnate est que la pmeirère et la drenèire soit à la bnnoe pclae. Le rsete peut êrte dans...Texte à déchiffrer pour ceux qui ne le connaitraient pas encore
Drodrése
Sleon une édtue de l’Uvinertisé de Cmabrigde, l’odrre des ltteers dnas un mot n’a pas d’ipmrotncae, la suele coshe ipmrtnate est que la pmeirère et la drenèire soit à la bnnoe pclae. Le rsete peut êrte dans un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas porlbème. C’est prace que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmêe, mias le mot cmome un tuot.
]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Julos
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13795
2017-11-28T15:55:30+01:00Julos@ alain l
Oui je connais, un peu, le travail de M. Cabrejo Parra ainsi que la démarche de l'association ACCES de Mme Bonnafé pour la petite enfance. J'ai d'ailleurs assisté à une conférence de M. Parra il y a une dizaine d'années dans une bibliothèque municipale à Pantin. J'y souscris...@ alain l
Oui je connais, un peu, le travail de M. Cabrejo Parra ainsi que la démarche de l'association ACCES de Mme Bonnafé pour la petite enfance. J'ai d'ailleurs assisté à une conférence de M. Parra il y a une dizaine d'années dans une bibliothèque municipale à Pantin. J'y souscris parfaitement. L'imprégnation linguistique par le conte, la lecture d'albums illustrés et donc aussi la lecture à haute voix est extrêmement bénéfique au développement langagier du petit enfant.
Ma remarque s'appliquait à la confusion courante faite entre oralisation ou sonorisation et lecture à haute voix. Daniel Pennac lui-même en son temps s'y était laissé prendre lorsque dans son livre "Comme un roman" il consacrait tout un chapitre à fustiger les pédagogues qui, avait-il compris, lui, pourtant ex-prof de Lettres, condamnaient la pratique de la lecture à haute voix.
Et je crains qu'il en soit toujours là d'ailleurs... (?!?!)
Il y a là comme une sorte de logique implacable qui veut que lorsque l'on est convaincu de l'absolue nécessité de la conquête du fameux "mécanisme de la lecture", autrement dit la maîtrise du syllabisme, des correspondances grapho-phonétiques et donc du déchiffrement, la phase ultime soit "une lecture à haute voix", même hésitante au début, voire ânonante... pas grave ! en pratiquant ça va s'accélérer, se fluidifier... et le plus tôt sera le mieux !
C'est une erreur et un malentendu. Comme pour la compréhension où d'aucuns pensent que celui qui a déchiffré a lu et donc forcément compris... puisqu'il a "lu"... en déchiffrant ; les mêmes pensent qu'il suffirait de correctement oraliser/sonoriser un texte pour obtenir une lecture à haute voix de qualité. Or, il n'en est rien. Ce qui va garantir une lecture à haute voix satisfaisante c'est, au préalable, une lecture silencieuse (donc visuelle) du message écrit, où le mouvement des yeux (fixations par empans visuels) précède la sonorisation des mots.
Des yeux qui progressent dans la chaîne écrite plus vite que la parole (soit plus de 10 000 mots/h) garantissent une lecture à haute voix fluide. Ceci indépendamment de l'aptitude et du talent du lecteur à faire vivre le texte (par l'intonation, les variations de débit, de timbre etc...). Ensuite, si l'on s'attache à travailler la lecture à haute voix proprement dite, cela relève du théâtre ou de l'art dramatique.
Il n'est guère surprenant que M. Gallienne soit un si bon lecteur à haute voix. Sans doute bon lecteur silencieux, avec ses talents de comédien et d'acteur... CQFD ! ]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Eveline
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13794
2017-11-28T14:49:36+01:00EvelineVos élucubrations sur les phénoménologies dévoyées ou non de je ne sais où, appellent divers constats :
1- vous êtes très très loin de la classe et des petits de CP ;
2- vos lectures sont pleines de contresens ;
3- il est inutile de vous rappeler la différence entre un "méthode" de...
Vos élucubrations sur les phénoménologies dévoyées ou non de je ne sais où, appellent divers constats :
1- vous êtes très très loin de la classe et des petits de CP ;
2- vos lectures sont pleines de contresens ;
3- il est inutile de vous rappeler la différence entre un "méthode" de lecture et une "démarche" d'apprentissage de celle-ci : ça ne vous atteint pas.
Pour info : j'ai travaillé, entre les années 70 et les années 90, notamment sur l'apprentissage de la lecture en CP-CE1, sur la base d'une démarche élaborée en commun, au sein de l'INRP, avec des collègues instit', dans des classes extrêmement différentes, quant à la population des élèves, et quant à la personnalité des collègues, avec des résultats plus que satisfaisants, et surtout un plaisir des enfants que je ne retrouve plus dans les classes actuelles.
La démarche était la même, et pourtant le travail était extrêmement différent. Tous s'appuyaient sur les écrits connus des enfants (donc, forcément, pas les mêmes; d'une classe à l'autre), pour les amener à découvrir le fonctionnement spécifique de la langue de ces écrits, (sans se limiter au "code", si peu important en fin de compte, à côté de tout le reste), et surtout repérer les marques de l'écrit par lesquelles le message qu'on est en train de lire peut être compris.
Evidemment chacune des classes n'apprenait pas tout-à-fait les mêmes choses, mais tous construisaient des savoir équivalents, qu'ils partageaient entre classe, grâce à la correspondance scolaire.
C'est au VÉCU des enfants que doit coller la progression et non à une logique adulte, qui leur est étrangère : ce sont les enfants qui ont à apprendre. Il est vrai que pour vous, ils comptent très peu.]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Oum Kalsoum
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13793
2017-11-28T10:42:00+01:00Oum KalsoumSi j'ai bien lu, une "méthode " de lecture, même protocole installé pour tous les enfants, de quelque région et de quelque époque qu'ils soient, ne saurait éveiller leur intelligence puisque leur personne et les savoirs construits au cours de leur vie personnelle ne sont pas pris en...Si j'ai bien lu, une "méthode " de lecture, même protocole installé pour tous les enfants, de quelque région et de quelque époque qu'ils soient, ne saurait éveiller leur intelligence puisque leur personne et les savoirs construits au cours de leur vie personnelle ne sont pas pris en compte.
Ainsi, la diversité humains est infinie. Elle tient à des vécus individuels, incommunicables puisqu'on ne " transmet pas un vécu ". En somme, le propre prend le pas sur le commun, la nature humaine se pulvérise en une myriade de vécus particuliers. Ce primat absolu du vécu a un intérêt : il justifie l'impossibilité d'une méthode unique – de lecture, par exemple - s'adressant à tous. Il fonde la nécessité, pour chacun, d'élaborer " activement " une méthode personnelle d'accès au savoir, adaptée à son " vécu " spécifique. Quant au maître, devenu gardien de vécus sans commune mesure, il se cantonnera à créer - par tâtonnements perpétuels - les conditions de ces constructions individuelles, sans jamais les contrarier. L'élève peut alors s'éveiller au centre du système éducatif, ou de ce qu'il en reste ...
Pourtant, cette sacralisation de l'individualisme (genré, par ex.) va de pair avec la nécessité affirmée de pédagogies de groupes. Mais alors, comment placer chacun au centre du système pour y affirmer son indicible "vécu" et, en même temps, lui demander de se fondre un tant soit peu dans un groupe. Ne risque-t-on pas d'abimer ces vécus fragiles ? N'y a-t-il pas trop de monde au centre et donc risque de conflit puisque " les autres, c'est l'enfer ", à dit Machin ? Il y a là un bien profond mystère que la foi des initiés résoudra sans doute.
A suivre la veine d'une telle conception, on remontera sans peine à la phénoménologie dévoyée en existentialisme des années 50/60. L'avis d'un spécialiste serait le bienvenu mais en attendant, le moindre des ultra-libéraux applaudira l'affirmation d'un individualisme radical. Et tous les anti-étatistes le rejoindront : à quoi bon une école unique brimant " méthodiquement "la délicatesse extrême de vécus infiniment originaux. Supprimons-la ! Oublions aussi Piaget pour qui tout enfant endosse le carcan des mêmes stades au mêmes âges, oublions Freud et Wallon avec leurs étapes obligées du développement et leur structuration identique du sujet. Et lira qui voudra et comme il le voudra.
Car, en pratique, comment fonder une quelconque pédagogie sur ces bases? Pour répondre à des besoins infiniment variés, il faut, en toute logique, remplacer une " méthode " unique par une infinité d'approches pédagogiques individualisées. Autant nier la possibilité d'existence d'une science de l'éducation transmissible ou d'une psychologie rationnelle. Et voici la fin de toute psycho-pédagogie …. ]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Anne
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13792
2017-11-27T18:22:19+01:00AnneBonsoir,
Lu aujourd'hui : "Pour la première fois, le ministère propose aux enseignants un emploi du temps type (salué par S. Dehaene), quart d'heure par quart d'heure, et pour chaque trimestre en CP"
/ eduscol.education.fr/cid1...
J'appelle ça la fin de la liberté...Bonsoir,
Lu aujourd'hui : "Pour la première fois, le ministère propose aux enseignants un emploi du temps type (salué par S. Dehaene), quart d'heure par quart d'heure, et pour chaque trimestre en CP"
J'appelle ça la fin de la liberté pédagogique....je suis abasourdie..
]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - alain l.
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13791
2017-11-27T09:22:22+01:00alain l.@Julos ...
Concernant la lecture à voix haute mais dans son importance pour le développement des tout petits cette conférence d'Evelio Cabrejo Parra ...
youtu.be/QDSaZ5DfVLc
J'aime particulièrement l'anecdote de Blanche-neige qui pue...
@t
alain...@Julos ...
Concernant la lecture à voix haute mais dans son importance pour le développement des tout petits cette conférence d'Evelio Cabrejo Parra ... youtu.be/QDSaZ5DfVLc
J'aime particulièrement l'anecdote de Blanche-neige qui pue...
@t
alain
]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - alain l.
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13790
2017-11-26T10:41:55+01:00alain l.Du reste, et contrairement à ce qui est rabâché, l'enseignant n'a jamais à "transmettre son savoir" : ce n'est pas un "livreur". Son métier est très différent, bien plus difficile, mais magnifique, c'est celui "d'éveilleur d'intelligences", dont la tâche est de...Du reste, et contrairement à ce qui est rabâché, l'enseignant n'a jamais à "transmettre son savoir" : ce n'est pas un "livreur". Son métier est très différent, bien plus difficile, mais magnifique, c'est celui "d'éveilleur d'intelligences", dont la tâche est de réunir les conditions pour que les enfants apprennent.
Merci Eveline pour cet article qui dans sa "simplicité de lecture" clarifie pour moi beaucoup de choses ... Oui tu es vraiment un Éveilleur ... oh pardon, une É-Veilleuse d'Intelligence ;-) !!!
@t
alain]]>La lecture : quels choix réels pour l'enseigner ? - Julos
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2017/11/24/327-la-lecture-quels-choix-reels-pour-l-enseigner#c13789
2017-11-25T15:48:57+01:00JulosUne bien belle mise au point ! Il y a des étudiants qui ont de la chance tout de même !
Je rebondis sur ceci : "... tenter de poser la véritable problématique de cet enseignement, sur lequel tant de sottises sont débitées, dans les médias, dans les textes officiels, et jusqu'au plus...Une bien belle mise au point ! Il y a des étudiants qui ont de la chance tout de même !
Je rebondis sur ceci : "... tenter de poser la véritable problématique de cet enseignement, sur lequel tant de sottises sont débitées, dans les médias, dans les textes officiels, et jusqu'au plus haut sommet de l'état."
En effet, et parfois même dans des lieux où intelligence et culture sont monnaie courante... comme par exemple l'émission littéraire "La Grande Librairie" dont nous ratons rarement la diffusion du jeudi soir sur fr.5. Cette semaine, l'invité d'honneur était Charles Aznavour, le lecteur plus que le chanteur-compositeur. Guillaume Gallienne, artiste multi-tâches vint lire magnifiquement à haute voix l'extrait d'une lettre de Marcel Proust. Très bien. C'est une "passerelle" comme le souligne Busnel, vers le plaisir du texte et de l'écriture. Mais voilà que Charles énonce ce qu'il considère sans doute comme une vérité frappée au coin du bon sens :" On se souvient mieux de ce qu'on a lu à haute voix." Busnel répète, semble-t-il avec délectation, ce qui n'est qu'un lieu commun et la plupart du temps une contre-vérité. Les autres invités (dont Madame l'académicienne Carrère d'Encausse) approuvent... et ce vilain clou s'en trouve un peu plus enfoncé dans l'idée que se fait l'opinion générale : hors de l'oralisation point de salut !
Chiche, mon cher Busnel, désormais lisez les dizaines de livres qui s'empilent sur votre bureau chaque semaine à haute voix et uniquement à haute voix. Nous verrons ce qu'il en restera le jeudi soir !
:-(