Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2019-11-19T16:04:41+01:00daily12019-11-19T16:04:41+01:00L'élève est une personne. - ThomasK
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/11/18/367-l-eleve-est-une-personne#c14894
2019-11-19T16:04:41+01:00ThomasKPas certain de tout comprendre, mais mon expérience (pas forcément agréable) en tant qu'élève semble s'accorder à ce que vous dîtes......Pas certain de tout comprendre, mais mon expérience (pas forcément agréable) en tant qu'élève semble s'accorder à ce que vous dîtes... ]]>L'élève est une personne. - david.S
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2018-11-29T22:33:58+01:00david.SD'accord avec toi Laurent sur le fond, même si en terme d'heures on est quand même au-dessus de la moyenne (largement). De même en terme d’effectif, on bat tous les records...Depuis 10ans j'ai entre 28 et 31 élèves dans ma classe, loin des 22 en moyenne dont parle l'article...Et surtout je...D'accord avec toi Laurent sur le fond, même si en terme d'heures on est quand même au-dessus de la moyenne (largement). De même en terme d’effectif, on bat tous les records...Depuis 10ans j'ai entre 28 et 31 élèves dans ma classe, loin des 22 en moyenne dont parle l'article...Et surtout je rappelle que notre collège accueille, cette année, les classes les plus chargées au monde ! Donc, pour le coup, ce n'est pas les enseignants qui cherchent leur "petit" confort mais bien le ministère qui fait des économies sur le dos des enfants et leurs encadrants !
Par contre, je ne suis pas pour travailler le mercredi, les enfants ont des activités extra scolaires et ont besoin de couper aussi. Ce n'est pas l'enseignant qui parle, c'est le coach d'une petite équipe de basket de quartier ainsi qu'un ancien animateur socioculturel de la banlieue nantaise où je voyais les enfants des cités aller s'éclater au foot, le mercredi...
Un retour au samedi oui ! Mais pourquoi pas, aussi, commencer plus tôt en août ? Sincèrement cette année nous avons fait notre rentrée le 28 aout et c'était super ! Beaucoup d'enseignants ont été surpris, nous ferons la même chose l'an prochain. Peut-être pourrions-nous avancer encore la reprise... Globalement une coupure moins longue arrangerait tout le monde...
Ce que dit l'article :
"Plus globalement, la France se distingue par un temps de cours très concentré. Car si notre pays est celui qui compte le plus petit nombre de jours de classe par an, il est aussi parmi ceux qui ont le plus d’heures de cours, au primaire comme au collège. « En moyenne, dans les pays de l’OCDE, le temps total d’instruction obligatoire par an s’établit à 804 heures dans l’enseignement primaire, contre 864 heures en France, et à 916 heures au collège" (contre 991 heures en France) », indique le rapport.
]]>L'élève est une personne. - Laurent
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2018-11-28T09:46:55+01:00LaurentS’il n’est pas encore une personnalité, l’enfant peut devenir une personne dans sa rencontre avec l’autre et dans le regard empathique de l’éducateur : le petit humain n’est pas un petit homme. Il est seulement différent et en voie de développement.
La rencontre des autres, la...
S’il n’est pas encore une personnalité, l’enfant peut devenir une personne dans sa rencontre avec l’autre et dans le regard empathique de l’éducateur : le petit humain n’est pas un petit homme. Il est seulement différent et en voie de développement.
La rencontre des autres, la socialisation, ne peut se faire que dans une communauté éducative réunie autour d’un projet commun porté par la coopération, l’entraide et l’échange, résumés par les volets « égalité, fraternité » de la devise républicaine. C’est le projet socialement partagé qui permet à tous d’acquérir la maitrise de la communication écrite, outil par excellence de la culture, de l’échange dans le temps et à distance. Projet et acquisition de l’écrit ne peuvent se faire dans un contexte de compétition, qui interdit le droit à l’erreur, où les individus ont devoir de s’affronter sous l’arbitrage d’un adulte. La concurrence entre élèves, dévalorisante, inhibante et handicapante pour la majorité, n’est propice qu’à l’épanouissement des gagnants. Seul, on n’apprend rien et la compétition crée l’échec là où la recherche en commun devrait être facilitée par le droit à l’erreur.
Telle qu’elle fonctionne depuis toujours, l’école française n’est pas l’ascenseur social des pauvres, encore moins le lieu d’éducation à la citoyenneté, mais le tremplin de la reproduction des avantages de classe des dominants.
Pour élaborer et réaliser un projet commun il faut du temps. Ce temps ne peut se trouver que dans l’augmentation du nombre de jours de classes, par réduction de la durée d’une journée d’enseignement.
Avec la semaine de 4 jours, la France propose 144 jours d’école par an, contre 185 dans les autres pays de l’OCDE (8 semaines en moins).
Creusant l’écart et aggravant les inégalités, les méthodes de syllabation, fausses recettes d’acquisition rapide du savoir-lire, font gagner les « fils de bonne famille » qui savent lire par héritage et handicapent ceux qui, nés dans un milieu sans culture écrite, ont besoin de l’école pour devenir lecteurs.
Nous avons peut-être là l’explication des résultats médiocres des Français aux tests PISA.
Renoncer aux manuels dits méthodes et fonder une communauté éducative autour de projets, serait probablement plus efficace que demander aux élèves de faire un effort pour bien travailler. Le déchiffreur à pied aura beau « bien travailler », il ne rattrapera jamais le cycliste lecteur.]]>L'élève est une personne. - David.S
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/11/18/367-l-eleve-est-une-personne#c14370
2018-11-22T12:37:07+01:00David.S"Quand, malgré les recommandations des chronobiologistes et des pédopsychiatres, on allonge la journée de classe pour pouvoir réduire la semaine scolaire à quatre jours, on privilégie le confort de vie des adultes au détriment de la santé mentale des écoliers."
Pourtant, on ne..."Quand, malgré les recommandations des chronobiologistes et des pédopsychiatres, on allonge la journée de classe pour pouvoir réduire la semaine scolaire à quatre jours, on privilégie le confort de vie des adultes au détriment de la santé mentale des écoliers."
Pourtant, on ne peut pas imposer la même chose à toutes les écoles. En effet, les fameuses TAP n'étaient pas pratiquées de la même manière d'une école à l'autre.
Que l’on dise 4 jours pour tous ou 4 jours et demi pour tous, on est bien dans l’imposition à tous de la même chose (avec une hiérarchie en cascade)
Du coup, il aurait fallu peut-être laisser les écoles choisir en concertation avec la mairie, l'accueil périscolaire, les associations de parents et le transport scolaire etc. Dans un vrai travail d’équipe qui prend en compte le contexte local.
Car on peut dire ce que l’on veut, c’est finalement les transports scolaires qui prennent la décision. Où est l’enfant donc ? C’est ce qu’il s’est passé dans notre commune qui loin d’être un cas unique
Pourtant, beaucoup d’experts disent (cela se vérifie en classe) que l'attention des enfants de cycle 3 revient en fin de journée bien mieux qu'en début d'après-midi.
Le problème d’avoir voulu réduire la journée a été compris à l’envers par de nombreux collègues qui pensent ainsi que le temps le plus efficace pour apprendre est en matinée et donc qu’il faut absolument faire maths et français le matin et les matières « d’éveil » (mot encore employé, malheureusement) l’après-midi.
Pourtant d’après Nicole Delvolvé, chronobiologiste-ergonome : « Il y a un mythe des matières nobles à mettre le matin, mais cette configuration fatigue les enfants ». Selon, elle, la plage d’attention du milieu d’après-midi est la plus favorable aux apprentissages et est celle à retenir en priorité. « Raisoner par matière ne veut rien dire, affirme Nicole Delvolvé, car les besoins des enfants changent en fonction des moments de la semaine et de la journée ». Selon elle, le matin, le cerveau est plus efficace sur la mémoire déjà utilisée, alors que l’après-midi, il l’est plutôt pour apprendre de nouvelles notions.
J’illustre bien, ici, mon propos de plus haut. Je n’applique pas, sans réfléchir ce que l’on me dit d’en haut, je vais consulter les experts qui ont travaillé sur ce point durant des années.
Pour notre commune le retour à 4 jours est beaucoup mieux que ce fameux 4 jours avec mercredi matin bancal.
L'idéal était la semaine à 4 jours et demi qui inclut le samedi matin, mais comment y revenir ?
]]>L'élève est une personne. - Laurent CARLE
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/11/18/367-l-eleve-est-une-personne#c14369
2018-11-22T07:12:52+01:00Laurent CARLEDans une structure aussi verticale que le système scolaire français, avec une hiérarchie en cascade, il est très difficile d’éduquer les futurs citoyens d’une république démocratique, parce qu’il y est impossible d’échanger, de collaborer, de travailler en équipe à quelque niveau...Dans une structure aussi verticale que le système scolaire français, avec une hiérarchie en cascade, il est très difficile d’éduquer les futurs citoyens d’une république démocratique, parce qu’il y est impossible d’échanger, de collaborer, de travailler en équipe à quelque niveau que ce soit. La concurrence et la compétition guident les rapports institutionnels. À tous les étages l’échange reste au bon vouloir du supérieur. Au mieux, les interactions sont régies par du paternalisme.
C’est encore vrai au bas de la pyramide pour les élèves, ces non personnes, censés obéir sans discussion à un chef nanti des trois pouvoirs, comme devoir accéder au sens de l’écrit par la voie unique tracée par la méthode de « lecture » que le maitre a choisie. L’élève n’a aucune initiative sur sa façon propre d’apprendre et de s’approprier les savoirs.
Quels élèves pour quelle république ? Si on veut que les enfants deviennent des citoyens responsables et solidaires, il faut que les adultes commencent par leur donner l’exemple. Quand, malgré les recommandations des chronobiologistes et des pédopsychiatres, on allonge la journée de classe pour pouvoir réduire la semaine scolaire à quatre jours, on privilégie le confort de vie des adultes au détriment de la santé mentale des écoliers.
]]>L'élève est une personne. - Julos
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/11/18/367-l-eleve-est-une-personne#c14368
2018-11-20T11:32:02+01:00JulosCette dernière remarque de l'ami-coach de David ma rappelle cette IEN demandant à la collègue (GFEN) de notre école maternelle où le travail d'équipe n'était pas un vain mot : " On se demande vraiment qui détient le pouvoir dans cette école !"
Ahahah !...Cette dernière remarque de l'ami-coach de David ma rappelle cette IEN demandant à la collègue (GFEN) de notre école maternelle où le travail d'équipe n'était pas un vain mot : " On se demande vraiment qui détient le pouvoir dans cette école !"
Ahahah !
]]>L'élève est une personne. - David.S
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/11/18/367-l-eleve-est-une-personne#c14367
2018-11-19T20:50:19+01:00David.S"L’homme naît ignorant : il ne naît point sot, et ce n’est pas même sans peine qu’il le devient. Pour être tel, et parvenir à éteindre en soi jusqu’aux lumieres naturelles, il faut de l’art et de la méthode ; il faut que l’instruction ait entassé en nous erreurs sur erreurs..."L’homme naît ignorant : il ne naît point sot, et ce n’est pas même sans peine qu’il le devient. Pour être tel, et parvenir à éteindre en soi jusqu’aux lumieres naturelles, il faut de l’art et de la méthode ; il faut que l’instruction ait entassé en nous erreurs sur erreurs ; il faut, par des lectures multipliées, avoir multiplié ses préjugés." Helvétius.
Effectivement, l'enfant qui nous est confié a son intelligence en construction. Il perçoit le monde à travers son expérience (ses principes tenus pour vrais) et par ce qu'on lui donne à voir.
Du coup, l'enseignant est également ignorant et si on lui donne à lire des choses remplies d'erreurs qui viennent du ministère, on l'amène à les transmettre à ses élèves.
Que faut-il faire donc ?
Être capable de reconnaitre que son supérieur hiérarchique n'est pas plus légitime que nous. Et, se tourner vers des experts qui ont travaillé durant des années sur des sujets qu'ils maitrisent, loin des travers médiatiques et politiques.
C'est un peu comme dans sa propre école. Parfois on entend des collègues dire : "Je vais demander au directeur, il doit sûrement savoir." C'est oublier que ce n'est parce qu'un enseignant a choisi d'être directeur d'école qu'il a gagné plus de légitimité pédagogique que vous. Bien sûr, on peut échanger avec lui, mais d’égal à égal tout comme on le ferait avec n’importe quel collègue.
Mais c'est très français, cela... J'ai un ami qui est coach en agilité (pour améliorer l'organisation des entreprises) et il me dit très souvent que dans les pays Anglo-Saxons, le patron ou le chef se met beaucoup plus facilement au service de son équipe pour les aider : leur permettre de finir dans les temps etc. Alors qu'en France c'est tout le contraire, celui d'en bas doit répondre aux exigences de celui d'en haut alors que ce dernier n'a parfois aucune compétence dans le domaine concerné...
Mon ami me dit souvent : « Il faudrait coacher l'éducation nationale, afin que les enseignants parviennent à se parler entre eux, d’égal à égal. Et qu’ils parviennent à trouver leur propre légitimité : ne pas toujours suivre à lettre ce qui vient d’en haut. »
]]>L'élève est une personne. - Astro52
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/11/18/367-l-eleve-est-une-personne#c14365
2018-11-18T14:56:05+01:00Astro52Bonjour,
Un choix pédagogique qui se fonde sur la seule considération de rassurer les parents, et même plus généralement l'ensemble des adultes, n'envisagera jamais que l'élève est une personne. L'enfant n'est ici que l'écran de projection des peurs d'adultes incapables au niveau interne...Bonjour,
Un choix pédagogique qui se fonde sur la seule considération de rassurer les parents, et même plus généralement l'ensemble des adultes, n'envisagera jamais que l'élève est une personne. L'enfant n'est ici que l'écran de projection des peurs d'adultes incapables au niveau interne de lui faire confiance, et partant de là l'élève ne peut pas être pris en compte comme une personne.
Il n'y a aucune solution à cela, sauf à conclure que les adultes qui sont régis par leurs peurs et leurs angoisse de l'avenir sont psychologiques inaptes à l'exercice de la pédagogie. Malheureusement sous Blanquer on aurait plutôt tendance à les sélectionner qu'à les exclure, parce que leur incapacité permet de faire de l'école un lieu où on apprend à croire plutôt qu'à savoir, donc un lieu idéal aux yeux des intégristes religieux qui forme les sujets dociles que rêvent de diriger tous les régimes autoritaires (y compris capitalistes ultra-libéraux).