Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
http://www.charmeux.fr/blog/index.php
fr2007-10-14T17:03:42+02:00daily12007-10-14T17:03:42+02:00Le risque en pédagogie... - lelau
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2007/10/02/37-le-risque-en-pedagogie#c258
2007-10-14T17:03:42+02:00lelauL’éducation à l’autonomie
"Quant au prétendu danger des collègues qui feraient n'importe quoi par enthousiasme excessif, j'attends encore, après 52 ans de métier, d'en voir de près." Eveline Charmeux
Je ne parlais pas d'enseignants à l'enthousiasme excessif, mais tout au...L’éducation à l’autonomie
"Quant au prétendu danger des collègues qui feraient n'importe quoi par enthousiasme excessif, j'attends encore, après 52 ans de métier, d'en voir de près." Eveline Charmeux
Je ne parlais pas d'enseignants à l'enthousiasme excessif, mais tout au contraire d'enseignants qui trouvent commode de ne pas faire grand-chose, prenant le prétexte que les enfants "doivent apprendre par eux-mêmes". Christian Montelle
CM semble penser qu’en éduquant leurs élèves à l’autonomie certains ronds de cuir de la pédagogie en viendraient à se rouler les pouces par excès de zèle pédagogique. Des lézards de l’enseignement, il y en a, c’est vrai ! Qu’il se rassure ! Les « rien à foutre » ne se rencontrent jamais chez les enseignants qui osent se lancer en pédagogie. Trop de risques pour affronter l’opinion ! Trop de boulot, justement, pour passer du cours magistral à la préparation pédagogique de séances d’apprentissage par des méthodes actives et interactives ! N’étant pas un long fleuve tranquille, l’innovation n’entre pas dans les stratégies de confort des adeptes du repos professionnel sur le tas. Très insécurisant pour un « tire-au-flanc » qui cherche la tranquillité ! La démarche ne va jamais de la pédagogie vers la sinécure. Pourquoi courir le marathon avant de s’allonger dans un divan pour une sieste professionnelle ? Pour aller du fauteuil au lit, le paresseux prend toujours le plus court chemin. Compte tenu des contraintes de temps et des obligations morales entraînées par une posture éducative militante, aucun feignant ne se risque à la pédagogie. Si, par « catastrophe miraculeuse », l’on rencontrait des profs qui cachent leur farniente dans un fatras pédagogique, simulacre d’engouement démocratique, on découvrirait très vite qu’ils furent paresseux avant d’être simulateurs et non l’inverse. L’éducation à l’autonomie n’était que feinte d’illusionniste. Car, dans l’institution scolaire à la française, comme dans toutes les administrations de la république, les titulaires en poste sont payés pour ce qu’ils sont (pour ce qu’ils sont censés être d’après leurs diplômes) et non pour ce qu’ils font. Pourquoi se « décarcasser » quand on peut gagner son salaire sans rien changer à ses routines ? Donc, la démarche « tranquille » va toujours du projet social et du « travail scolaire » y adéquat personnels vers la sinécure (personnel : pour soi). Le plus difficile pour un fonctionnaire « modèle » est d’arriver jusqu’au poste brigué, après avoir « travaillé dur » pour décrocher les diplômes exigés. Comme après tout parcours sportif de compétition, une fois arrivé il faut se reposer. Quand ces ambitieux-là ne souhaitent pas grimper plus haut dans la hiérarchie, la troisième mi-temps est perpétuelle. Et s’ils reprenaient le collier ce serait pour satisfaire un désir d’ascension personnelle supplémentaire sur les degrés du pouvoir. Le dévouement aux enfants ne serait pas à leur programme. C’est bien la procédure administrative et les règles institutionnelles d’accès à la promotion professionnelle, promotion couronnée de privilèges républicains, qui encouragent la recherche du confort après l’effort, non la démesure et le délire pédagogiques. Le laisser-faire avec les élèves est le filleul du laisser-aller professionnel. Demandons à Eveline Charmeux :
1. si, à sa sortie de Normale Sup, un poste dans une classe prépa pour « l’élite » n’aurait pas été plus confortable que et préférable (pour sa carrière) à la pédagogie du français dans une école normale d’institutrices de campagne (à l’époque, pis, demi citoyennes). Choisir de former des prolétaires scolaires inférieures quand la voie ascensionnelle s’ouvre devant soi, quelle déchéance morbide !
2. que n’a-t-elle terminé sa carrière dans un lycée de renom ou à l’université en « sciences » de l’éducation plutôt que dans un IUFM où elle s’est faite « canarder » par les réactionnaires !
3. aujourd’hui, pourquoi ne chante-t-elle pas les cantiques « républicains » à la mode avec les bien-pensants de la pensée unique qui flattent le conservatisme social ? N’aime-t-elle pas les éloges faciles auxquels ont droit les marmitons universitaires qui touillent en laboratoire les idées reçues et les lieux communs par souci d’anti-redéposition ?
Au fait, pourquoi se pencher sur les « planqués » en recherche de prétexte à rien foutre, quand on mène une réflexion sur les instits militants enthousiastes, dévoués jusqu’à la privation de vacances ? Pourquoi se poser une question hors sujet ?
]]>Le risque en pédagogie... - Christian Montelle
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2007/10/02/37-le-risque-en-pedagogie#c247
2007-10-06T08:30:07+02:00Christian Montelle"Quant au prétendu danger des collègues qui feraient n'importe quoi par enthousiasme excessif, j'attends encore, après 52 ans de métier, d'en voir de près."
Je ne parlais pas d'enseignants à l'enthousiasme excessif, mais tout au contraire d'enseignants qui trouvent commode de ne pas..."Quant au prétendu danger des collègues qui feraient n'importe quoi par enthousiasme excessif, j'attends encore, après 52 ans de métier, d'en voir de près."
Je ne parlais pas d'enseignants à l'enthousiasme excessif, mais tout au contraire d'enseignants qui trouvent commode de ne pas faire grand-chose, prenant le prétexte que les enfants "doivent apprendre par eux-mêmes".]]>Le risque en pédagogie... - julos
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2007/10/02/37-le-risque-en-pedagogie#c242
2007-10-02T18:41:10+02:00julosJe soupçonne fort (mais il me le pardonnera) notre ami Christian de jouer au provocateur pour vivifier le débat. Parce que ce qu'il dit là, lui le novateur, le chercheur, le militant, je l'ai entendu dans la bouche de collègues (ou de parents) qui n'avaient pas son CV !
Christian nous propose,...Je soupçonne fort (mais il me le pardonnera) notre ami Christian de jouer au provocateur pour vivifier le débat. Parce que ce qu'il dit là, lui le novateur, le chercheur, le militant, je l'ai entendu dans la bouche de collègues (ou de parents) qui n'avaient pas son CV !
Christian nous propose, en quelque sorte, de faire un choix entre 2 types de pédagogie, l'une ancienne et stabilisée, l'autre moderne et en continuel renouvellement. Si j'essaie, à mon tour, de répondre à sa question, en me référant à mon parcours professionnel, mon premier mouvement sera de dire "Mais quel choix ?" Tant j'ai le sentiment de n'avoir pas choisi, à 20 ans, quelle pédagogie j'allais tenté de pratiquer dans ma classe. J'avais des convictions philosophiques, idéologiques, politiques. Ce sont elles qui ont orienté mes lectures pédagogiques et professionnelles et ma réflexion théorique. J'avais un vécu d'élève, c'est lui qui m'a indiqué ce que je ne souhaitais surtout pas reproduire comme type de relation pédagogique. J'ai fait, au cours de ma formation professionnelle, quelques rencontres mémorables avec des Maîtres, des modèles référencés, et ce sont ceux-là qui m'ont indiqué les principales directions dans lesquelles il paraissait fertile de m'engager sur le plan des techniques et des méthodes.
Là où je crains que Christian ait posé une vraie question c'est lorsque le futur enseignant opte pour ce métier par défaut. Car si techniques et méthodes ne sont plus que des produits proposés sur les présentoirs du grand marché scolaire et que les arguments pouvant guider un choix sont des arguments de vente sans support théorique sérieux, nous pourrons alors avec lui nous inquiéter sur la qualité de la formation offerte à notre jeunesse.]]>