Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2019-12-20T16:16:16+01:00daily12019-12-20T16:16:16+01:00Vers une école de la conscience... - 7775décadence
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2019-12-20T16:16:16+01:007775décadenceDans un réputé lycée de Béziers où furent scolarisés Jean Moulin & Edgard Faure un élève- voyou a envoyé son professeur aux urgences après avoir reçu une claque dudit professeur.Les parents de l’élève ont aussitôt porté plainte contre le professeur gravement blessé et ce...Dans un réputé lycée de Béziers où furent scolarisés Jean Moulin & Edgard Faure un élève- voyou a envoyé son professeur aux urgences après avoir reçu une claque dudit professeur.Les parents de l’élève ont aussitôt porté plainte contre le professeur gravement blessé et ce dernier a été convoqué par son rectorat ! La routine : le professeur est traité comme un esclave (ou un sous-homme ?)par un délinquant et,qui plus est,il est inquiété par sa hiérarchie administrative.Ce double harcèlement que subit fréquemment le professeur en France est une honte pour nous tous.Ce renversement des valeurs et cette démolition méthodique et systématique de l’autorité comme du travail des professeurs sont à la racine du désastre du système éducatif français qui se trouve désormais relégué dans les profondeurs des classements internationaux (type PISA)des systèmes éducatifs.Il y a 8 ans,dans la même ville (Béziers)une professeur de maths/sciences s’immolait par le feu afin d’alerter collègues & pouvoirs publics sur l’institutionnalisation du harcèlement dans le système éducatif français:son alerte n’a pas été vraiment entendue.La DRH de l’Académie de Montpellier ne suggérait-elle pas à des professeurs dans ce même lycée Jean Moulin « pensez à l’euthanasie si les reconversions ne vous conviennent pas » ?La responsabilité des pouvoirs de l’Etat est évidemment écrasante dans cette situation tragique :pas de vague est plus que jamais le seul mot d’ordre qui vaille dans une institution en pleine décadence.Soutien total à ce professeur de lettres.]]>Vers une école de la conscience... - Laurent Carle
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2019-09-18T16:29:32+02:00Laurent CarleVERS UNE ECOLE DE LA CONSCIENCE LUCIDE
En France, tout individu qui entre dans une des professions du système scolaire, de plain-pied ou à côté, devient, par adaptation spontanée, quel que soit son poste, son grade, sa fonction (même si ce n’était pas son projet du début), un...VERS UNE ECOLE DE LA CONSCIENCE LUCIDE
En France, tout individu qui entre dans une des professions du système scolaire, de plain-pied ou à côté, devient, par adaptation spontanée, quel que soit son poste, son grade, sa fonction (même si ce n’était pas son projet du début), un entraineur-sélectionneur, de pensée, d’action ou des deux (même dans la « prise en charge » des élèves en difficulté, dans l’enseignement spécialisé et l’intégration scolaire, dans les instituts médico-pédagogiques et les centres de traitement de l’échec ambulatoire, même dans les instituts de formation). Il s’agit d’un phénomène banal non conscientisé, « naturel », qui annule, par effet systémique, toutes les intentions de projet éducatif qui se trouvaient à l’origine de son choix de départ. Il façonne chacun de nous par conscience professionnelle uniforme de masse et conformisme. Une fois engagé dans un processus actif de tri scolaire, on ne peut plus se contredire, se déjuger et reculer. On ne peut qu’en devenir un partisan et un artisan « laïque » et hostile au changement.
Rares sont ceux qui échappent par refus conscient et délibéré aux effets de cette psychologie collective historiquement liée à l’enseignement scolaire français inspiré, sans croix, sans encens et sans saint, par la religion catholique. Ces anticonformistes résistants, athées à la conformité et en rupture avec la liturgie scolastique, ont croisé sur leur chemin professionnel une ou des personnalités hors du commun en dissidence avec l’opinion commune. Cette rencontre souvent imprévue leur a permis de s’indigner, d’insérer de la lucidité dans leurs représentions et leurs pensées et de rompre avec un conservatisme de loyauté transmis en héritage par les anciens. Ils militent souvent dans les mouvements pédagogiques.
Dans ce contexte global systémique, un ministre, quoi qu’il pense et quoi qu’il dise, n’a aucun effet sur les pratiques éducatives et didactiques sélectives orthodoxes, historiquement antérieures à son ministère. Elles lui survivront. L’homéostasie l’inonde, comme elle submerge ceux qui voudraient démocratiser l’école et ceux qui, n’y voyant aucune manifestation discutable, croient qu’aucune autre forme d’éducation n’est possible. L’effet système se perpétue avec ou sans lui et sans eux. Les acteurs passent, l’idéologie demeure.
]]>Vers une école de la conscience... - Eveline
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2019-09-15T10:05:13+02:00EvelineBien d'accord avec toi, Julos : Laurent a raison, mais pas seulement sur ce point.
Je suis, comme lui, agacée (c'est peu dire) de voir que les chercheurs les plus intéressants ont du mal à aller au-delà de l'enfant pour expliquer l'échec de certains : Lahire fait l'effort d'ajouter le...
Bien d'accord avec toi, Julos : Laurent a raison, mais pas seulement sur ce point.
Je suis, comme lui, agacée (c'est peu dire) de voir que les chercheurs les plus intéressants ont du mal à aller au-delà de l'enfant pour expliquer l'échec de certains : Lahire fait l'effort d'ajouter le milieu familial et social. C'est beau ! Mais le rôle de l'école dans la fabrication de l'échec, qui vient du milieu familial, reste régulièrement ignoré, ou, au mieux, minimisé.
Alors qu'il est primordial : l'école est là pour offrir à tous ce que le système social n'offre qu'à quelques-uns. Si elle ne le fait pas, si elle continue à confondre le mérite des élèves avec la chance — ou la malchance — d'être né quelque part, et, sous couvert d'égalité mal comprise, si elle continue d'offrir le même quignon de pain, prétendument "fondamental", à ceux qui ont de la confiture chez eux et à ceux qui n'ont que de l'eau, elle, c'est-à-dire ceux qui la dirigent, porte(nt) l'entière responsabilité de l'échec constaté.]]>Vers une école de la conscience... - Julos
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2019-09-15T09:41:40+02:00JulosTu as raison Laurent, il faudrait que les "militants de la lecture idéovisuelle" s'expriment plus et plus fort mais... ils ne sont plus guère nombreux, ou bien fatigués, ou bien marginalisés... Et puis il est convenu aujourd'hui de considérer que le débat est clos n'est-ce pas ?...Tu as raison Laurent, il faudrait que les "militants de la lecture idéovisuelle" s'expriment plus et plus fort mais... ils ne sont plus guère nombreux, ou bien fatigués, ou bien marginalisés... Et puis il est convenu aujourd'hui de considérer que le débat est clos n'est-ce pas ? Alors chut... oralisons, oralisez !
]]>Vers une école de la conscience... - Laurent Carle
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2019-09-14T09:48:09+02:00Laurent Carle@ Julos
« Si l'on évacue ceux qui ont un intérêt mercantile à maintenir l'opinion dans l'idée que la maîtrise de l'écrit passe obligatoirement et prioritairement par la capacité à oraliser les mots écrits, pourquoi la majorité des bons lecteurs ne se pose même pas la question alors...@ Julos
« Si l'on évacue ceux qui ont un intérêt mercantile à maintenir l'opinion dans l'idée que la maîtrise de l'écrit passe obligatoirement et prioritairement par la capacité à oraliser les mots écrits, pourquoi la majorité des bons lecteurs ne se pose même pas la question alors qu'ils sont bien placés pour savoir que lire c'est comprendre directement par les yeux ? Qu'il s'agisse d'universitaires, de chercheurs, d'enseignants, de journalistes, de cinéastes, d'écrivains... autant de gros lecteurs et usagers de l'écrit, d'où vient cet aveuglement qui les empêche de voir ce qui semble une évidence pour si peu d'entre nous ? »
Si Lahire n’est pas chercheur en sciences de l’éduc, comme les autres professions citées il est universitaire et chercheur, probablement sans tabou. Pourquoi s’interdire de regarder ce qui se pratique dans les classes françaises (les coutumes, les traditions, les recettes didactiques, les manuels, les gestes, les mots, qui font « réussir » les privilégiés par l’échec des autres) ? S’il allait y voir, il observerait que les enfants de prolétaires y sont rarement les bienvenus. Ils font trop de fautes, se tiennent mal, écrivent mal, travaillent mal, parlent mal, lisent mal. Pire, ils ne suivent pas sur la ligne avec le doigt, ne préparent pas leur lecture à la maison. Ils n’aiment pas lire. Il faut les y contraindre. C’est usant.
Les lecteurs adultes d’aujourd’hui, gros lecteurs, ont été, enfants, par leurs parents et leurs fréquentations extrascolaires, des lecteurs préscolaires ou parallèles qu’aucune méthode n’empêche de lire et d’apprendre à lire en lisant, pendant que leurs petits camarades se cassaient le nez sur la mise en sons des syllabes avec le « code », présentée comme unique voie pour lire. Le mensonge produit l’erreur… et l’échec.
Ta question, on ne se la pose pas (ou on masque la réponse) :
• parfois par vulnérabilité ou par candeur idéologique (la croyance en un monde juste : chacun reçoit ce qu’il mérite),
• par mercantilisme,
• par corporatisme,
• par carriérisme,
• par intérêt de classe.
Et parce que l’école cultive (ou éveille) la conscience de classe chez les enfants des classes supérieures et chez les « méritants » (par les notes, les bons points, les classements, les encouragements, les félicitations, les éléments de langage propres à l’école : la « phonologie de l’écrit » au doigt et à l’oreille ; par le contrôle permanent et les punitions « pour le travail » pour les autres). Elle n’est pas neutre. Le mensonge et l’erreur didactiques facilitent la « réussite » des gagnants. Désarmée face à cet arsenal et ce cumul d’alliances, la classe ouvrière ne peut pas se défendre. D’autant que, dans leurs homélies, pour prévenir contestation et révolte, les prédicateurs de la bourgeoisie, comme Cavanna ou Onfray, ne cessent de répéter que la réussite et l’échec sont des destins individuels et que, par conséquent, les apprentissages scolaires, c’est chacun pour soi.
Ce qui serait instructif, pour répondre à tes deux questions, ce sont les récits d’enseignants témoignant de leur choix « pédagogiste » et de leur prise de conscience de la lecture en tant qu’activité cognitive « à l’œil » (sans les oreilles), malgré ce qui se fait toujours, alentour et partout, malgré l’idéologie.
Vous avez rompu avec l’idéologie dominante et avec la tradition. Vous placez l’enfant et le sens au centre, sans méthode et sans détour par le son. Pourquoi et comment ? Témoignez !
]]>Vers une école de la conscience... - Julos
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2019-09-12T20:34:45+02:00JulosBernard Lahire est sociologue et donc chercheur en sciences sociales. Le fait qu'il ait consacré plusieurs de ses travaux aux usages de l'écrit ainsi qu'aux causes de l'échec scolaire des jeunes de milieux populaires n'en fait pas un "chercheur en sciences de l'éducation" comme semble...Bernard Lahire est sociologue et donc chercheur en sciences sociales. Le fait qu'il ait consacré plusieurs de ses travaux aux usages de l'écrit ainsi qu'aux causes de l'échec scolaire des jeunes de milieux populaires n'en fait pas un "chercheur en sciences de l'éducation" comme semble le penser Laurent. En outre, ce n'est pas un spécialiste de l'apprentissage de l'écrit ni de sa pédagogie.
Cela dit, je rejoins Laurent sur cette interrogation : si l'on évacue ceux qui ont un intérêt mercantile à maintenir l'opinion dans l'idée que la maîtrise de l'écrit passe obligatoirement et prioritairement par la capacité à oraliser les mots écrits, pourquoi la majorité des bons lecteurs ne se pose même pas la question alors qu'ils sont bien placés pour savoir que lire c'est comprendre directement par les yeux ? Qu'il s'agisse d'universitaires, de chercheurs, d'enseignants, de journalistes, de cinéastes, d'écrivains... autant de gros lecteurs et usagers de l'écrit, d'où vient cet aveuglement qui les empêche de voir ce qui semble une évidence pour si peu d'entre nous ?
Certes, on leur a vraisemblablement enseigné le ba-ba, et ils sont devenus lecteurs malgré tout ! Mais pourquoi eux et pas les autres ? beaucoup d'autres ! La grande majorité de ces "autres" ! Enfin quoi, tout de même, à défaut de leur crever les yeux ça devrait leur déchirer les tympans non ?]]>Vers une école de la conscience... - Laurent Carle
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2019-09-12T09:56:20+02:00Laurent CarleCe qui distingue les classes moyennes et supérieures, c’est leur attitude préventive dans tous les domaines de la socialisation, de la lecture au lavage des dents, des règles bien expliquées au choix du sport… Car ces pratiques ont un effet sur l’estime de soi des enfants, sur leur...Ce qui distingue les classes moyennes et supérieures, c’est leur attitude préventive dans tous les domaines de la socialisation, de la lecture au lavage des dents, des règles bien expliquées au choix du sport… Car ces pratiques ont un effet sur l’estime de soi des enfants, sur leur capacité à prendre la parole en classe, leur envie d’exercer un leadership, leur goût pour la lecture, l’écriture et le calcul, etc. Elles cochent en fait toutes les cases des attentes de l’institution scolaire... » (Bernard Lahire)
APRES L’EMISSION C POLITIQUE DU DIMANCHE 8 SEPTEMBRE 2019
Il y a quand même un fond de vérité dans mon analyse.
Comme la plupart des chercheurs en Sciences de l’Educ, Lahire prend note, chez les classes dominantes, des coutumes éducatives positives qui permettent à leurs enfants de « s’adapter » à l’école (à la française), de sortir gagnant d’une compétition qui ne dit pas son nom, d’une guerre des classes, dès l’enfance, qui n’est pas déclarée, mais que les dominants (enseignants compris) mènent avec des armes autorisées à la vente (la syllabation), mortelles pour l’intelligence des enfants sans défense. Gagner des « bons points », les félicitations de la maitresse et la compétition scolaire sans difficulté et sans incident, aussi renforce l’estime de soi, la capacité à prendre la parole en classe, l’envie d’exercer un leadership, le goût pour la lecture, l’écriture et le calcul, etc. Bref, les chercheurs en psychologie nous disent quels sont les facteurs psychiques qui font l’échec, leurs collègues sociologues analysent l’écart entre la culture des classes populaires et le savoir qu’enseigne une école qui serait laïque et neutre dans cette lutte des classes précoce. Ils oublient qu’elle n’est pas neutre. Peu se risquent à dénoncer les armes employées tous les jours pour trier et éliminer les enfants de prolétaires. Ce serait une dérive politique qu’on s’interdit par éthique scientifique et conscience morale (de classe). Les gardiens du temple n’éprouvent pas les mêmes scrupules. Les marchands non plus. Ni le ministre de droite. Leur propagande ne s’arrête jamais pour que les enseignants de terrain s’alignent prudemment chaque jour sur l’idéologie dominante.
Pour « échouer » sa scolarité (pour ne pas acquérir les connaissances et les compétences nécessaires à tout citoyen d’une république démocratique), il faut et il suffit de ne pas apprendre à lire. En enseignant la syllabation (le bruit des lettres) en guise de savoir-lire l’école trie et élimine les démunis. Quel chercheur le dévoile ? Qui s’en étonne ? S’il suffisait de lire et relire les enquêtes sociologiques et les analyses psychologiques des chercheurs pour permettre à tous de « réussir », il y a longtemps que l’école française serait en tête des épreuves PISA. Ce que les enseignants de base ou d’encadrement (avec ou sans classe) ignorent, c’est ce que les enquêtes ne disent jamais : l’escroquerie nationale généralisée de la prétendue lecture enseignée depuis deux siècles, cette arme de paralysie cognitive qu’est la « méthode », qui ne trompe pas les enfants bien nés, protégés et immunisés par leurs parents lecteurs. Les chercheurs bien intentionnés se taisent pendant que les gardiens et les marchands du temple prêchent chaque jour la bonne parole dans les conférences, les livres, les journaux, la radio et la télé. Le public, profanes et professionnels, s’y laisse évangéliser. Collectivement, les enseignants (de tout grade, de toute fonction, de toute spécialité) s’y laissent prendre, de bonne ou mauvaise foi, victimes ou complices, promoteurs candides du « mérite ». Et pour cause, il n’est pas facile d’être neutre, quand on est soucieux de « l’avenir » (le rang social) de ses propres enfants. Car dans toute compétition la règle n°1 c’est gagner. Ils « cochent toutes les cases des attentes de l’institution scolaire ». Dans ce conflit d’intérêts qui agitent certains, nous tous, moi aussi, la tentation de faciliter la « réussite » de leur progéniture est déterminante (comme dans toute entreprise familiale). Alors on continue de tromper les enfants de parents non lecteurs en manifestant compassion et préoccupation pour l’échec scolaire massif des classes exploitées, pendant qu’on les élimine. Enseigner, pratiquer ou évoquer la pédagogie (le « pédagogisme » des idéologues de la bourgeoisie), c’est trahir son groupe social. A l’université et dans les écoles, les traitres courageux ne sont pas foule.
Céline Alvarez, secrétaire d’état à la communication de Blanquer et porte-drapeau de Dehaene, ambassadrice du phonisme, est l’icône très représentative, le modèle, la madone, la caricature de l’enseignant(e) ordinaire en France. Son dévouement pour l’enfance est illimité. Il fallait voir, dimanche dernier, les coéquipiers de Karim Rissouli, surdoués du journalisme, écouter religieusement son évangile. « J’aime, je respecte, j’émancipe les enfants de maternelle… à qui je fais faire le bruit des lettres avec la bouche. »
]]>Vers une école de la conscience... - Julos
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2019-09-10T17:02:27+02:00JulosPuisque cette rentrée semble si préoccupante que plus personne ne trouve le temps de passer par ici pour commenter ou réagir, je poursuis la revue de presse en signalant le texte d'un historien de l'éducation paru sur le monde.fr de l'éducation, Olivier Loubes. Quand Blanquer roule à...Puisque cette rentrée semble si préoccupante que plus personne ne trouve le temps de passer par ici pour commenter ou réagir, je poursuis la revue de presse en signalant le texte d'un historien de l'éducation paru sur le monde.fr de l'éducation, Olivier Loubes. Quand Blanquer roule à contre-sens de Jean Zay... dont il dit pourtant s'inspirer...
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Extrait :
"... En cette rentrée, au lieu d’apparaître comme le Jean Zay de la réforme de l’école, Jean-Michel Blanquer prend le risque de favoriser un désarmement démocratique dans le monde enseignant : celui du « réflexe républicain », qui a notamment nourri le vote Macron au second tour de la dernière élection présidentielle.
Les mesures engagées par le ministre d’Emmanuel Macron vont en effet à rebours de la politique de Jean Zay. Ainsi, l’actuelle extension de l’obligation d’instruction à partir de 3 ans facilite le financement de l’enseignement privé, renforçant la concurrence déloyale envers l’école publique (pour la défense de laquelle Jean Zay avait d’ailleurs produit, en 1936, le texte cité par Jean-Michel Blanquer, dans lequel il s’en prenait aussi aux ligues fascistes aux abords des lycées). Jean Zay, pour sa part, avait porté de 13 à 14 ans l’obligation scolaire, afin de prolonger les études des jeunes destinés à la vie active et d’en faire de meilleurs citoyens. La diminution actuelle des heures d’enseignement général dans les lycées professionnels semble porter le contraire..."(Olivier Loubes historien de l'école)
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2019-09-03T18:41:03+02:00JulosEn faisant un tour sur le site Touteduc (malheureusement payant... et pas qu'un peu !) j'ai découvert la parution d'un autre ouvrage également très intéressant et percutant. Il s'agit d'un livre de Philippe Champy (qui a relancé les éditions Retz après avoir travaillé durant 15 ans à...En faisant un tour sur le site Touteduc (malheureusement payant... et pas qu'un peu !) j'ai découvert la parution d'un autre ouvrage également très intéressant et percutant. Il s'agit d'un livre de Philippe Champy (qui a relancé les éditions Retz après avoir travaillé durant 15 ans à l'inrp) : "Vers une nouvelle guerre scolaire. Quand les technocrates et les neuroscientifiques mettent la main sur l'Éducation Nationale."
Le résumé de l'essai publié sur le site de la Fnac est à lui seul explicite et, tristement alléchant...
"Résumé :
Fin connaisseur du système scolaire, Philippe Champy propose ici un décryptage sans équivalent du fonctionnement de l'Éducation nationale et de la redoutable réforme dirigiste et centralisatrice conduite par Jean-Michel Blanquer.
Sous la Ve République, l'unification de l'École, de la maternelle au bac, n'a pas mis fin à la ségrégation sociale et aux énormes écarts de réussite scolaire. Face à cette situation, les hauts responsables de droite et de gauche ont alterné des mesures contradictoires, rendant aléatoire la perspective d'une démocratisation de l'École. D'autant que, depuis les années 2000, une partie croissante des hauts technocrates de l'Éducation nationale s'est ralliée à l'agenda néolibéral. Ils mobilisent dans ce cadre le numérique et les neurosciences, présentés comme sources de modernisation, pour accentuer en réalité la pression sur les enseignants, rogner leurs autonomies professionnelles et leurs pouvoirs d'action.
C'est ce que démontre avec rigueur, dans cet essai remarquablement documenté, Philippe Champy, fin connaisseur du système scolaire. Il y analyse les origines de ce grand reformatage de l'École et, surtout, sa mise en œuvre par Jean-Michel Blanquer : les attaques contre la liberté pédagogique et les manuels scolaires, la mise sous tutelle du " numérique éducatif ", les tentatives de marginalisation des auteurs et éditeurs scolaires, la prise de pouvoir larvée d'un pool de neurochercheurs prétendant dicter leurs méthodes pédagogiques aux enseignants, etc. Ce grand reformatage, qui maintient les privilèges élitaires en l'état, voire les renforce, s'accompagne d'une reprise en mains dirigiste et centralisatrice sans précédent. Il impose à tous les acteurs de l'École une prise de conscience et une réaction d'ampleur, face au risque avéré d'une nouvelle guerre scolaire"