Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2020-01-16T14:28:35+01:00daily12020-01-16T14:28:35+01:00Ils ont un vocabulaire pauvre... - Laurent Carle
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2020-01-16T14:28:35+01:00Laurent Carle@ Julos
Une poutre dans l’œil n’empêche pas le borgne de voir la paille dans le tien....@ Julos
Une poutre dans l’œil n’empêche pas le borgne de voir la paille dans le tien.]]>Ils ont un vocabulaire pauvre... - Julos
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2020-01-15T18:19:45+01:00JulosHenry Golot, si vous cessez de penser de façon binaire je vous prédis la découverte d'un monde complexe et passionnant à parcourir.
Le Bled est à lui seul un "exercice à trous" dans le sens où toutes les notions abordées, quelles soient lexicales, grammaticales ou traitant de la...Henry Golot, si vous cessez de penser de façon binaire je vous prédis la découverte d'un monde complexe et passionnant à parcourir.
Le Bled est à lui seul un "exercice à trous" dans le sens où toutes les notions abordées, quelles soient lexicales, grammaticales ou traitant de la conjugaison, sont exercées d'une seule et même façon : l'exercice à trous ! C'est en cela que ça peut...agacer. Mais savez-vous que parmi les diverses échelles de lisibilité il en est une très simple qui consiste à retirer 20% d'un texte soit un mot sur 5 ? Ce qui se présente sous la forme d'un exercice à trous où un trait remplace un mot tous les 5 mots. Cet exercice porte un nom : test de closure. Excellent pour faire travailler l'anticipation même s'il est surtout utilisé pour évaluer la lisibilité.]]>Ils ont un vocabulaire pauvre... - Henri Devault
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2020-01-14T19:36:26+01:00Henri DevaultO tempora, O mores !
Je ne compte plus les enseignants-chercheurs m’ayant toisé, souri dédaigneusement et asséné que l’exercice à trous, comme les cheveux courts, était le comble du mauvais goût pédagogique. Ce ne se faisait pas !
Aujourd’hui, un post critiquant pourtant les...O tempora, O mores !
Je ne compte plus les enseignants-chercheurs m’ayant toisé, souri dédaigneusement et asséné que l’exercice à trous, comme les cheveux courts, était le comble du mauvais goût pédagogique. Ce ne se faisait pas !
Aujourd’hui, un post critiquant pourtant les " archétypes simplistes conservateurs " vante l’exercice à trous individuel … Dès matines, je vais chez le coiffeur et je ressort mon Bled !
Plus sérieusement, à quelle aune pédagogique juger mes pratiques ?]]>Ils ont un vocabulaire pauvre... - Laurent Carle
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2020-01-13T16:13:44+01:00Laurent CarleEclatante et magnifique démonstration ! C’est vrai que si l’on apprenait le vélo pièce par pièce, avant même de savoir rouler il serait déjà difficile de se mettre en selle sur des pièces et de pédaler.
Il y a un siècle Alain disait déjà « Je reconnais un mot comme un visage. Si...Eclatante et magnifique démonstration ! C’est vrai que si l’on apprenait le vélo pièce par pièce, avant même de savoir rouler il serait déjà difficile de se mettre en selle sur des pièces et de pédaler.
Il y a un siècle Alain disait déjà « Je reconnais un mot comme un visage. Si j’avais coutume de regarder un visage par parties, le menton, le nez, les yeux, jamais je ne reconnaîtrais un visage. Si la règle de nos pensées était d’aller du détail à l’ensemble, nous ne penserions jamais, car tout détail se divise et cela sans fin. L’esprit d’ensemble, c’est l’esprit. Ainsi, il se peut bien qu’épeler soit un très mauvais départ… Une syllabe n’a point de sens, même un mot n’en a guère. C’est la phrase qui explique le mot… »
Mais maitriser la langue n’est pas la même chose que rouler à bicyclette. Il faut un programme et une progression. Les inspecteurs y sont attachés. Si la France enseignait des savoirs scolaires et leur fonctionnalité à partir d’une vision d’ensemble, par approche holistique et contextuelle, les cadres de la hiérarchie l’accepteraient-ils ? Ne perdrions-nous pas l’estime des inspecteurs, la solidarité et la considération des collègues, le respect des élèves et de leurs parents ? Avec des élèves qui ne possèdent pas le détail des mots, leur définition, les mécanismes et les règles de leur composition, pourrait-on encore contrôler leurs progrès, ou leurs retards, en lecture, en orthographe, en grammaire, en conjugaison, dans l’acquisition du programme de l’année ? Pour progresser il faut des bases. Sans leur enseignement on assassine la tradition et le métier. Et sans les traditions qui l’ont faite l’école ne serait plus républicaine. Ne risque-t-on pas d’éduquer des enfants, sans de solides fondations pour faire en toutes circonstances la synthèse des savoirs élémentaires, qui se dispersent et font n’importe quoi en jouant à deviner au petit bonheur la chance ? Ne faudrait-il pas tout reprendre à zéro à chaque nouvelle rentrée ? L’enseignement élémentaire n’est-il pas le fondement du métier d’enseignant et de la réussite des apprentissages ?
Le synthétisme n’est-il pas la théorie fondamentale et la démarche la plus productive pour maitriser l’écrit ?
]]>Ils ont un vocabulaire pauvre... - Alain Miossec
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2020-01-09T17:25:36+01:00Alain MiossecJe salue de nouveau le superbe travail d’Eveline offrant des perspectives d’une autre école, autres pratiques (merci David, Julos...), conception de la langue, de la lecture et de l’écriture...celles qui permettent une lecture au positif de tous les élèves, une véritable compréhension et...Je salue de nouveau le superbe travail d’Eveline offrant des perspectives d’une autre école, autres pratiques (merci David, Julos...), conception de la langue, de la lecture et de l’écriture...celles qui permettent une lecture au positif de tous les élèves, une véritable compréhension et prise de pouvoir sur la langue-langage-discours.
Nous entrevoyons là l’énorme enjeu et chantier de ce qui serait à faire en matière de formation des enseignants...mais rappelle Eveline « L'objectif réel de nos dirigeants serait-il que la maîtrise langagière ne soit surtout pas accessible à tous les enfants ? »...économies de budget, externalisation-individualisation de l’accès aux savoirs (légitimé par la soi-disant « égalité des chances ») et conservation de la maîtrise sur la reproduction sociale (légitimé par le soi disant « élitisme au mérite », un petit nombre gouvernent) reste la matrice de beaucoup de nos dirigeants adeptes aujourd’hui de la pensée et de la pratique du projet « néolibéral ». Cette matrice se diffusant elle-même et infusant tous les esprits, se repaît de tous les « archétypes simplistes scolaires conservateurs » (dictée, récitation, rédaction, liste de mots, déchiffrage, autoritarisme, règles exercices d’application, contrôle permanent, être sage...) mêlés à un substrat de technologie moderniste (ex : informatique, imagerie du cerveau). Ainsi in fine qui souhaite vraiment, qui imagine même, l’égalité réelle ?
Comme développé sur le blog, une conception et pratique des mots, de la lecture et de l’écriture qui s’appuie en premier sur LES ENJEUX DE LA SITUATION DE COMMUNICATION et SES DIFFÉRENTS CONTEXTES dans le cadre d’ UN TRAVAIL COLLECTIF constituent une orientation qui va vers la formation d’un citoyen « politique », qui a pouvoir (comprendre, débattre, utiliser) sur les situations de communication (et d’expression)...et c’est dangereux pour les systèmes en place.
Je me souviens : de situations de lecture d’affiche de spectacle (GS, CP) où les élèves se construisaient des savoirs de lecteur au cœur de la compréhension des enjeux d’information ainsi que de « publicité » ! Ou d’une situation d’écriture d’une lettre au maire pour améliorer l’aménagement de la cour de récréation où les élèves calaient leur idées et formulations (dont choix des mots) à l’aulne du projet de convaincre, d’emporter l’adhésion du maire. Ou encore dans les ateliers d’écriture poétique, la découverte de la « plasticité » des mots, de la polysémie nécessaire. Il fallait à chaque fois penser à lire ou écrire entre les lignes, repérer ou anticiper ce qui n’était pas écrit et qui faisait pourtant sens. Car compte autant sinon plus ce qui n’est pas explicite, le non-dit, ce qui est caché !
Transposé au niveau adulte sur le terrain politique, c’est être capable, par exemple, de démêler le vrai du faux, de saisir les véritables enjeux dans les batailles du moment (retraite...) en sachant décrypter des prises de paroles, des analyses, des écrits. En écho, remarquons et saluons le travail de décryptage rhétorique des discours dans « les points sur les i de Clément Viktorovitch » (émission clique-canal+).
Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore, rappelons aussi la pratique du texte à trous, qui demande individuellement et collectivement de retrouver les mots manquant d’un texte. Occasion de comprendre qu’effectivement « le mot ne fait sens qu’en contexte », de démonter l’emprise de la notion de synonymie, de repérer les stratégies de lecture-compréhension, d’éclairer les nécessaires liens entre individu et collectif dans les apprentissages...ci-après un lien pour un compte rendu d’un atelier sur le « texte à trou », sommaire, un peu brouillon mais intéressant. www.cafepedagogique.net/l...
Les mots croisés peuvent être aussi le creuset de belles situations de lecture, où il est nécessaire de savoir, entre autres, recréer le plus de contextes possibles pour trouver le mot adéquat. Ex : « Même s’ils n’avaient pas la couverture adéquate, leurs revendications n’étaient pas sans fondements » en 12 lettres. (réponse en bas à l’envers)
Et puis bien entendu comme nous le rappelle David, pas d’humour sans jeu de (du) mot (ses contextes potentiels). Dessin humoristique : un col blanc devant son ordinateur appelle le service hotline et signale avoir un problème avec son ordinateur, le service lui demande quel est son système d’exploitation, et il répond un peu étonné « euh...le capitalisme comme tout le monde ! »
(settoluc-snas)]]>Ils ont un vocabulaire pauvre... - David
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/01/03/411-ils-ont-un-vocabulaire-pauvre#c14939
2020-01-07T20:46:30+01:00David@ Julos
Oui ils y ont pensé et même "monter une histoire en épingle" ;-)
Ils ont des connaissances ! l'idée est qu'ils parviennent à les partager entre eux....@ Julos
Oui ils y ont pensé et même "monter une histoire en épingle" ;-)
Ils ont des connaissances ! l'idée est qu'ils parviennent à les partager entre eux.]]>Ils ont un vocabulaire pauvre... - Julos
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/01/03/411-ils-ont-un-vocabulaire-pauvre#c14938
2020-01-07T14:34:52+01:00Julos"Ce que contient notre réservoir de langage, c'est du langage !"
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Autrement dit, en ayant recours à une métaphore végétale, si l'on souhaite que les roses d'un parterre de fleurs soient plus belles c'est en enrichissant un sol trop pauvre que l'on obtiendra de..."Ce que contient notre réservoir de langage, c'est du langage !"
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Autrement dit, en ayant recours à une métaphore végétale, si l'on souhaite que les roses d'un parterre de fleurs soient plus belles c'est en enrichissant un sol trop pauvre que l'on obtiendra de meilleurs résultats, et non pas en rajoutant de nouveaux rosiers.
David, à propos des usages du verbe "monter", tes élèves ont-ils pensé à l'expression "monter des œufs en neige" ?]]>Ils ont un vocabulaire pauvre... - David
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/01/03/411-ils-ont-un-vocabulaire-pauvre#c14937
2020-01-07T13:01:53+01:00David3 grands obstacles à la compréhension en lecture :
1-Croire qu’il faut comprendre tous les mots pour comprendre le texte.
2-Croire que parce que l’on bute sur un mot on ne peut pas comprendre le texte.
3-Croire que les mots n’ont qu’une seule signification.
Pourtant « Les mots...3 grands obstacles à la compréhension en lecture :
1-Croire qu’il faut comprendre tous les mots pour comprendre le texte.
2-Croire que parce que l’on bute sur un mot on ne peut pas comprendre le texte.
3-Croire que les mots n’ont qu’une seule signification.
Pourtant « Les mots n’ont pas de sens, ils n’ont que des emplois » disait Paul Valéry.
Notre véritable travail est donc d’amener les élèves à comprendre par eux-mêmes, à pouvoir se « débrouiller » par eux-mêmes quand ils butent dans un texte ou sur un mot. Et ce n’est pas en leur donnant une liste de mots qu’ils vont pouvoir s’en sortir.
Éveline le dit ici, le travail sur la polysémie est une véritable richesse pour aider les élèves. Pour preuve, tous les ans je propose la séance dont parle, ici, Éveline sur le verbe « monter ». Après avoir demandé, aux élèves, tous les sens possibles de ce mot, tous les ans, je suis stupéfait des différentes trouvailles des élèves. Car ils se prennent au jeu et cherchent toutes les possibilités. Bien sûr, cela ne sera jamais exhaustif. Mais chaque année, les élèves veulent trouver plus de sens que la classe de l’année précédente, donc ils cherchent ! Voire même certains y reviennent quelques jours plus tard pour faire découvrir au reste de classe un sens qui n’avait pas été trouvé jusque-là.
Mais pour que cela fonctionne, il faut bien évidemment ne rien leur dire ! Si on leur donne tout à l’avance : une liste toute faite, un réservoir de mots comme préconise le ministère quand vont-ils chercher ? Quand vont-ils être sensibilisés au fonctionnement de la langue ?
Et puis ce travail sur la polysémie est utile partout. Voici d‘ailleurs une blague que l’on m’a racontée dernièrement :
- Allô les pompiers ? Ma maison est en train de brûler !
- Vous connaissez l'origine du feu ?
- Euh…Oui, c'est à la Préhistoire, je crois, mais on s'en fiche ! Venez vite !
Eh bien de nombreux élèves de ma classe de Cm2 ne l’ont pas comprise tout de suite. Pourquoi à votre avis ?
D’ailleurs, cette blague serait une bonne « évaluation diagnostique » pour faire comprendre aux élèves qu’ils passent à côté de nombreuses choses quand ils s’arrêtent à un seul sens des mots.
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