Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2021-01-04T03:06:08+01:00daily12021-01-04T03:06:08+01:00Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Mercure le roy
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2021-01-04T03:06:08+01:00Mercure le royC'est un discours bien composé...C'est un discours bien composé]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Astro52
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2020-10-14T11:48:14+02:00Astro52Je suis globalement d'accord avec ce qui a été dit sur les maths au secondaire, même si je n'en parlais pas initialement car ça n'est pas mon milieu d'origine et ce n'est pas exactement la même construction qu'au primaire.
Mais j'ai exceptionnellement suivi une élève du collège jusqu'au...Je suis globalement d'accord avec ce qui a été dit sur les maths au secondaire, même si je n'en parlais pas initialement car ça n'est pas mon milieu d'origine et ce n'est pas exactement la même construction qu'au primaire.
Mais j'ai exceptionnellement suivi une élève du collège jusqu'au bac, et j'ai pu constater que l'appauvrissement du niveau renforce l'inadaptation pédagogique. De plus en plus, l'enseignement des maths se limite à enseigner une définition et une notation formelle, puis passer à la suivante sans avoir réellement fait usage de la précédente. Il en ressort, comme en primaire, un formalisme imbuvable, même pour des cerveaux plus "maturés" que ceux des enfants, qui rend l'enseignement inaccessible pour la plupart des élèves. On dirait que le cours de maths du lycée a pour seul et unique objet d'apprendre à exprimer les évidences les plus triviales dans le langage formel universitaire le plus réservé.
La perception de l'élève confirme que "chaque année ils ont un prof de maths différents, chaque année on ne comprend rien quand il explique, et quand on lui dit qu'on ne comprend rien, alors il réexplique et personne ne comprend toujours rien.". Et ce n'est pas le genre d'élève qui s'amuse à cracher dans la soupe pour le plaisir, bien au contraire.
Il y a un quart de siècle, j'ai moi aussi appris des notations et des définitions comparables, mais alors c'était pour se servir de ce langage pour exprimer des raisonnements, des idées et des démonstrations, dont la complexité bien réelle exigeait sans doute l'usage d'un langage spécifique à cette science. Depuis, on a semble-t-il allégé la richesse sémantique du fond jusqu'à ce qu'il ne reste à peu près plus rien, mais on n'a rien allégé du tout, si ce n'est alourdi parfois, de la lourdeur formelle des notations.]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Sébastien Lemoine
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2020-10-12T01:17:10+02:00Sébastien Lemoine@David :
« Au secondaire c'est la même chose voire pire ! De nombreux "profs de maths" sont experts de leur matière mais loin d'être experts de l'enseignement des maths. »
C'est ce qu'un intervenant chercheur à l'ESPE nous avait fait remarquer en 2013-2015 lors de ma formation...@David :
« Au secondaire c'est la même chose voire pire ! De nombreux "profs de maths" sont experts de leur matière mais loin d'être experts de l'enseignement des maths. »
C'est ce qu'un intervenant chercheur à l'ESPE nous avait fait remarquer en 2013-2015 lors de ma formation CPE. Ils nous a clairement dit que les profs de math ne savent pas enseigner les maths.
Or, la théorie CUP sur le talent, l'émergence et l'actualisation des potentiels d'Yves Richez montre que nous n'opérons pas tous de manière logico-mathématique « abstrait <> général ».
Selon mon expérience et mon regard, il existe probablement une balance entre abstrait et général. Le plus souvent, les profs de math opèrent plutôt selon la composante abstrait et vont rarement dans l'enseignement au général.
Je me rappelle début 2000 qu'un prof de math de l'université à chaque explication de cour disait que c'était « trivial » quand bien même beaucoup de la science de la terre n'y comprenaient rien.
C'est surtout en Maîtrise de science de la terre (ma dernière année de faculté en 2003) que j'ai appréhendé certaines formules de mathématique que l'on nous faisait apprendre bêtement et mécaniquement au collège et lycée.
J'ai aussi pu relier tardivement des formules mathématiques avec celles de la physique qui usent d'un autre langage pour dire exactement la même chose. Il n'y a rien d'implicite et personne ne l'explicite.
Ceux qui opèrent naturellement de manière abstrait, souvent les premiers de la classe, nagent dans l'abstrait du Mode Opératoire Naturel mathématique et phonétique du MoON linguistique. Pour eux, les enseignements platoniciens, traditionnels, jésuites et neuro-cognitivistes leur tracent directement le chemin sans même réfléchir.
Les exercices du concours CRPE sont de cet ordre. Le regard et la réflexion sont proscrits. Tout doit être dans tête et doit sortir comme par réflexe conditionnée suite à un dressage ou à un réseau d'abrutissement. C'est clairement l'intention du behaviorisme (première étude de Pavlov, Watson...) et de l'associationnisme sous ses diverses formes computationnistes, connexionnistes... .
Par contre, les autres usant des composantes générale du MOde Opératoire Naturel logico-mathématique et figurative du MoON linguistique, doivent passer par des « détours » (M. Carriou, H. Wallon, L. Vygotski), soit réfléchir à un cheminement/une méthodologie (méthode = étym. cheminement) qui n'a rien de direct. Aucun prof de math ne peut nous guider à l'heure actuelle.
Et, pour ceux dont le MoON mathématique est totalement inopérant dans l'abstrait et le général le chemin du détour pour l'apprentissage des mathématiques est encore plus long pour arriver au même résultat malgré des chemins différents et encore plus distordus.
Mais, les essais randomisés contrôlés, les tests, les pseudos-évaluations de CP tous en accord avec le cadre jésuite et taylorien font de la « rapidité » d'« exécution », l'« intégration » dans la « mémoire »... une « valeur » de l'« être », le moteur de l'« intelligence » (cognition pure), la raison de la hiérarchie sociale et des « sélections ».
-|| On y occulte donc les disparités des modes opératoires et les différences-identités de chaque « personne ». ||-
Depuis le « not alternative », on y interdit toutes stratégies d'apprentissage qui ne sont pas imposées par la « science » ou plutôt par la religion techno-scientiste qui se fait passer pour la science par des techniques abstraites logico-mathématiques et phonétiques linguistiques qui génèrent des résultats en écarts du réel mais en adéquation avec leur vision des choses ou leur modèle apriori (= idée chez Platon).
L'Evidence Based Practice que les politiques depuis les années 80/90 nous ont imposé comme vérité absolue (absolutisme), aussi contre les services publics et le collectif, dans tous les domaines est de la pure escroquerie comme on le constate aujourd'hui avec le petit livre Orange de J.M. Blanquer et la politique sanitaire légitimée par les prosélytes de de l'EBP (conseils scientifiques) et les zététiciens.
Sous couvert de motiver la coopération entre pratique de terrain et recherche de labo, la réalité de l'EBP est l'aliénation des praticiens (enseignant, pédagogue, médecin, kiné, infirmier, manageur...) aux marchands (lobbying) du temple.
cc in ma page fb : www.facebook.com/sebastie...]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - David
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2020-10-11T12:03:18+02:00David@ Pat
Après la magnifique réponse de Julos !
J’ajouterai, que je ne comprends pas cette haine contre Meirieu et Consorts. Mais admettons de votre point de vue c’est lui le responsable de tout…
Expliquez-moi juste un truc. Je visite de nombreuses classes/écoles et je vois à peine...@ Pat
Après la magnifique réponse de Julos !
J’ajouterai, que je ne comprends pas cette haine contre Meirieu et Consorts. Mais admettons de votre point de vue c’est lui le responsable de tout…
Expliquez-moi juste un truc. Je visite de nombreuses classes/écoles et je vois à peine 5% des enseignants qui utilisent ses propositions.
Moi-même pro Meirieu, je suis encore loin du compte pour m’approcher de tout ce qu’il a mis en lumière pour aider les élèves.
Donc comment peut-on critiquer quelqu’un pour dire que ce qu’il propose ne fonctionne pas alors que quasiment personne ne fait ce qu’il dit ?
]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - David
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2020-10-11T11:25:26+02:00David@ Astro52
D'accord avec de nombreux points que vous aborder notamment sur l’enseignement du « comptage-numérotage » au lieu « du comptage-dénombrement » si cher à M.Brissiaud.
Mais je complèterai ici :
"La didactique des maths fait partie de mes passions, puisque j'interviens...@ Astro52
D'accord avec de nombreux points que vous aborder notamment sur l’enseignement du « comptage-numérotage » au lieu « du comptage-dénombrement » si cher à M.Brissiaud.
Mais je complèterai ici :
"La didactique des maths fait partie de mes passions, puisque j'interviens en priorité auprès d'enfants en difficultés lourdes en maths. La raison de la baisse de niveau est assez simple, c'est l'absence d'expertise didactique des enseignants de primaire dans ce domaine (comme dans d'autres)."
Au secondaire c'est la même chose voire pire ! De nombreux "profs de maths" sont experts de leur matière mais loin d'être experts de l'enseignement des maths.
Pour beaucoup, ils ont une vision de l'enseignement : entrainement. Il faut faire des exercices jusqu'à ce que cela rentre sans aucune interaction entre les élèves. Ceci est dû au fait qu'il y a de moins en moins de profs de maths (peu se présentent au concours, qui voudrait enseigner dans les temps actuels alors qu’avec un Master de maths on peut avoir une bonne place dans une banque ou autre ?)
Ainsi de nombreux postes sont pris en charge par des enseignants vacataires qui n’ont pas du tout été formés.
La vraie baisse du niveau ne revient donc ni aux enseignants du primaire ni du secondaire mais à l’absence de formation.
Le choix du gouvernement est bien évidemment de recruter de moins en moins et donc de former de moins en moins également.
]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Astro52
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/10/04/437-non-noter-n-est-pas-evaluer#c15194
2020-10-10T21:42:41+02:00Astro52" Je ne brandis pas "triomphalement"cet article, je m'interroge sur la baisse continue du niveau en Math, qui se fait depuis une vingtaine d'années. "
La didactique des maths fait partie de mes passions, puisque j'interviens en priorité auprès d'enfants en difficultés..." Je ne brandis pas "triomphalement"cet article, je m'interroge sur la baisse continue du niveau en Math, qui se fait depuis une vingtaine d'années. "
La didactique des maths fait partie de mes passions, puisque j'interviens en priorité auprès d'enfants en difficultés lourdes en maths. La raison de la baisse de niveau est assez simple, c'est l'absence d'expertise didactique des enseignants de primaire dans ce domaine (comme dans d'autres).
C'est sur la résolution de problèmes, mon domaine de prédilection, que l'organisation de l'interdiction de tout apprentissage est la plus implacable, et sans limite. Sans limite, ça veut dire que j'ai déjà vu dans des cahiers de CM1 des leçons à apprendre dont le contenu est la liste exhaustive de toutes les fausses représentations qu'un enfant pourrait construire par lui-même dès le CP, et qui sont de nature à ce que l'élève reste complètement bloqué à la case départ pendant des années. La mission de l'école serait donc de prévenir les enfants dès le départ qu'il ne faut surtout pas croire que [...] et de s'assurer par la rédaction des énoncés que les élèves ne construisent pas précocement ces fausses représentations catastrophiques. Au lieu de cela, ce sont ces erreurs toxiques que l'école affirme et prescrit l'apprentissage quasi par coeur. En fait on aurait pu rajouter dans la marge au début de chaque ligne la mention "Attention ne surtout pas croire que..." pour avoir une leçon fort pertinente sur la résolution de problèmes. Cette leçon, je l'ai vue de mes yeux vue, comme disait l'autre, je n'invente rien.
Sur un mode inconscient, les énoncés de problèmes donnés sont souvent construits de façon à installer ces fausses représentations, parce que la préoccupation des adultes n'est pas que les élèves installent des représentations justes mais qu'ils aient tous la "bonne réponse", parce que c'est ce qui rassure. Ce ne sont pas les erreurs dans les leçons des adultes qui ont l'effet le plus délétère, les enfants comprennent vite qu'ils ne peuvent rien en faire de toute façon. Ce qui installe des fausses représentations dans la tête des élèves, c'est quand ils testent une mauvaise hypothèse, et qu'ils ont bons quand même par le biais d'un hasard qui n'en est en réalité pas tout à fait un.
Sans limite c'est aussi une organisation temporelle. Pour empêcher les enfants d'apprendre à choisir, puisque c'est cela le fond de la résolution de problèmes, on planifie l'enseignement de façon à ce que les enfants ne soient jamais en situation de faire l'expérience de choisir. On fait les problèmes d'addition le lundi, les problèmes de soustraction le mardi, les problèmes de multiplication le jeudi... Donc mardi je fais une soustraction parce que c'est le jour des soustractions, pas besoin de réfléchir, pas besoin de choisir, j'ai bon à tous les coups même en n'apprenant rien. Et les adultes pourront se gargariser que comme ceci l'enseignement est bien structuré. En effet, il est structuré. Mais cette structure est de nature à empêcher l'apprentissage. Une forme de structure compatible avec l'apprentissage des enfants serait automatiquement qualifiée de non-structurée donc absolument horrible par les adultes.
Les erreurs qui sont faites là sont celles qui régissent les principes de l'enseignement qui se prétend traditionnel, tout en n'étant fondé sur aucune forme de tradition. C'est même au-delà de ça, la double peine pour les enfants.
D'un côté ces croyances amènent à écrire toujours plus tôt des concepts qui ne sont pas construits, ce qui ferme tous les chemins d'apprentissage pour les construire, sauf celui qui passerait par la pensée formelle, qui est anachronique avec le développement neuro-physiologique d'un cerveau d'enfant. En maths comme ailleurs, cette erreur pédagogique stéréotypique du "traditionnel" accroit les écarts entre les élèves, puisque seuls les élèves qui ont déjà construit les concepts sous-jacents peuvent utiliser l'enseignement pour devenir encore meilleurs, car pour ceux qui savent déjà c'est une exigence de formalisation et non de formalisme, qui elle est compatible avec le développement de l'enfant au même titre que le processus d'abstraction qui l'a précédée.
De l'autre côté, alors que de nombreux apprentissages mathématiques devraient se jouer en grande section de maternelle, cette matière reste très marginale dans les enseignements de maternelle, et souvent enseignée elle aussi de façon peu efficace (comme le comptage) pour construire des concepts, voire franchement inadaptée (déjà dans l'écrit).]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Astro52
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2020-10-10T21:08:46+02:00Astro52Au risque de confronter les psycho-pat au principe de réalité, je rappellerais également que la haine de la pédagogie est la seule parole audible dans l'espace public depuis 2006, soit depuis 14 ans. Même quand la gauche a été au pouvoir, elle n'a pu que ralentir la prise de pouvoir de...Au risque de confronter les psycho-pat au principe de réalité, je rappellerais également que la haine de la pédagogie est la seule parole audible dans l'espace public depuis 2006, soit depuis 14 ans. Même quand la gauche a été au pouvoir, elle n'a pu que ralentir la prise de pouvoir de l'ultra-droite sur l'école, et aucunement l'inverser, terrorisée qu'elle était par la menace d'être calomniée sur les réseaux sociaux par les extrémistes politiques et religieux les plus nauséabonds, usant des théories complotistes les plus délirantes.
Ceux qui prêchent la haine de la pédagogie sans aucune contradiction publiquement audible portent donc toute la responsabilité des dégradations observées depuis plus d'une décennie. A l'époque où j'enseignais en primaire, en dépit des discours, la réalité n'était qualitativement pas différente sur le fond. Les enseignants étaient déjà contraints d'appliquer des méthodes qui rassurent les adultes en empêchant les enfants d'apprendre. Toute tentative de faire une école pour les enfants, son efficacité fût-elle démontrée par des résultats foudroyants, est immanquablement sabordée par les parents avec le soutien systématique de l'institution pour qui seule l'absence de remous compte. Je suis bien placé pour en témoigner.
Mais depuis 14 ans, les choses se dégradent quantitativement. J'ai continué de suivre des élèves en soutien scolaire depuis toutes ces années, et je peux donc témoigner que pendant toutes ces années, les enfants n'ont jamais cessé de ramener dans leurs cartables des supports qui émanent d'adultes dont l'ignorance des processus d'apprentissage des enfants est toujours plus profonde. Au point que l'école relève d'une organisation tellement parfaite de l'interdiction de tout apprentissage, que si c'était là son but affiché, il faudrait considérer les concepteurs de cette organisation comme des génies. Et je ne suis là aucunement ironique, je pense ce que je dis. A l'école aujourd'hui, ce que les adultes mettent en place contre les apprentissages des enfants dépasse en sophistication et en efficacité ce qu'ils seraient capables de créer s'ils le faisaient exprès.
En ce qui concerne le privé sous contrat dans ma ville, on peut même considérer que les situations et pratiques des adultes qui remontent jusqu'à moi relèvent d'un diagnostic clinique, et ce régulièrement. Bien sûr, il y a toujours eu des cons et il y en aura toujours, à l'école comme ailleurs. Mais quand la parole publique demande aux enseignants d'être intelligents, ces derniers quand ils sévissent à l'école essayent de rester discrets. A l'inverse, quand la parole publique encourage les enseignants à être cons, leur connerie s'exprime de façon débridée, se donnant en spectacle. Il n'y a pas plus de cons qu'avant dans les écoles, mais on ne voit plus qu'eux. C'est la principale différence entre aujourd'hui et il y a 15 ans.
Il faut toutefois ajouter à cela que depuis près de 15 ans, il est impossible pour un jeune de se former à la pédagogie. C'est bientôt près de la moitié du corps enseignant qui n'aura connu que la haine de la pédagogie comme contexte social et professionnel pour se former et exercer.
L'ensemble de ces constats et leurs causes évidentes amène à une conclusion sans appel. Ce que j'observe dans les cahiers des élèves ne relève plus d'une insuffisance de compétence pédagogique des enseignants, mais de son absence totale et absolue. Le stade du néant a été atteint en la matière. Pourtant cette population a un niveau de formation à bac+5 et a été sélectionnée par concours parmi des étudiants à l'intelligence globalement supérieure à la moyenne de la population, pas au sein d'un asile de débiles profonds. Il n'y a donc qu'une seule explication possible à ce paradoxe apparent : les apprentissages des enfants et les processus de leurs constructions ne relèvent pas du métier d'instit. Celui-ci est basé sur des compétences différentes : inhiber les enfants pour avoir la paix, tenir à l'écart les parents à problèmes, servir une grande mascarade d'école pseudo-traditionnelle pour se conformer aux apparences de ce que les parents attendent, abuser de la langue de bois et si besoin du mensonge pour que personne n'ait jamais rien à dire sur rien, avoir un sens aigu de la compromission pour plaire à une hiérarchie elle-même aux mains de pervers. La pédagogie n'a aucune place dans cette liste, et si elle a une place quelque part, c'est sans doute dans le cadre d'un autre métier. Il n'y a aucune façon d'expliquer que des professionnels intelligents, expérimentés et formés puissent atteindre un tel degré de néant dans un domaine d'expertise, si ce n'est en envisageant que leur expertise à eux se situe tout à fait ailleurs. Bien sûr, un tableau psychopathologique peut aggraver le cas de certains, mais ça ne peut pas être un système d'explication applicable à tous.
]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Pat
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2020-10-10T21:04:09+02:00Pat@Julos
Meirieu n'a t il pas été conseiller de ministres comme Jospin et Allègre ? On voit les résultats !
C'est vrai que ce sont les conseillers du ministre (qui n'y connait souvent rien dans le domaine de l'Education) qui lui soufflent ce qu'il faut faire, et ça finit souvent en erreurs...@Julos
Meirieu n'a t il pas été conseiller de ministres comme Jospin et Allègre ? On voit les résultats !
C'est vrai que ce sont les conseillers du ministre (qui n'y connait souvent rien dans le domaine de l'Education) qui lui soufflent ce qu'il faut faire, et ça finit souvent en erreurs monumentales (qui se répètent quand le ministre change)
Bravo pour votre investissement dans la lecture via les BCD
Au commissaire politique Laurent Carle : je ne suis pas Harry Stoot (jamais entendu ce nom, c'est qui ?)
De plus, rabâcher en permanence que les "riches" écrasent les "pauvres" via l'école, j'appelle ça une névrose obsessionnelle (un genre de TOC)
Je ne suis pas sûr d'être le seul "psycho-pat"]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Julos
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/10/04/437-non-noter-n-est-pas-evaluer#c15189
2020-10-10T15:47:08+02:00JulosA l'attention des socio-Pat et autres nostalgiques d'un âge d'or fantasmé :
Ayant enseigné de 1969 à 2006 en élémentaire, maternelle et même quelques années en collège (classes dites de "transition"), je souhaiterais remettre quelques pendules à l'heure suite aux délires de...A l'attention des socio-Pat et autres nostalgiques d'un âge d'or fantasmé :
Ayant enseigné de 1969 à 2006 en élémentaire, maternelle et même quelques années en collège (classes dites de "transition"), je souhaiterais remettre quelques pendules à l'heure suite aux délires de certains.
La rumeur urbaine, névrotiquement entretenue par les antipédagogues depuis le milieu des années 80, selon laquelle les Meirieu, Foucambert, Charmeux et consorts auraient "naufragé" l'Ecole, ne correspond en rien aux réalités socioprofessionnelles que j'ai connu durant ma carrière. J'ai pourtant enseigné dans différents établissements, en province d'abord, puis en région parisienne. J'ai également longtemps milité dans un mouvement pédagogique et d'éducation populaire, et entretenu un partenariat avec d'autres, tous issus de l'Education nouvelle, qu'il s'agisse de l'icem, du gfen, des francas ou des cemea. En outre, ayant suivi un cursus universitaire après ma formation initiale en vue d'obtenir une licence de Lettres modernes à Paris VII, j'ai ensuite participé durant plusieurs années à des sessions de formation organisées par un institut de formation au sein de l'université Paris XIII. Je pense donc pouvoir dire avoir fréquenté plusieurs centaines de collègues, partenaires, chercheurs, militants ou parents d'élèves en près de 40 ans de carrière.
C'est pourquoi, lorsque l'on énonce des contre-vérités, telles que "Meirieu, apologue de l'enfant-roi" ou "naufrageur de l'école", lorsqu'une officine de réactionnaires telle que SOS-Education dresse une liste rouge de ces soi-disant "responsables du naufrage de l'école" où figurent, outre Meirieu, notre hôtesse Eveline, Foucambert, Dubet et quelques autres... j'ai le cœur qui palpite et des envies de mordre !
Car non seulement ces chercheurs incriminés n'ont jamais eu (hélas) l'influence qu'on leur prête auprès des enseignants (combien ont lu les nombreux ouvrages sur la pédagogie de l'écrit d'Eveline Charmeux ? combien ont lu ne serait-ce qu'un ou deux livres sur l'école ou l'éducation de Philippe Meirieu ?) mais, au sein même du ministère de l'éducation, ce sont les "conseillers" du ministre qui sont influents, et les lobbies de l'édition scolaire, plus quelques journalistes qui se piquent de connaître l'école et la pédagogie et font du buzz plutôt que de l'info (j'ai les noms !).
J'ai enseigné au cp et au ce1 de 1974 à 1984, soit durant une période, relativement faste pour les idées novatrices, suite au plan Langevin-Wallon, et la colère du ministre Fouchet devant les mauvais résultats des méthodes de l'époque en français et en maths. Mais dans mon école élémentaire, à l'époque, nous étions 3 collègues sur 11 à adhérer à une dynamique pour le moins rénovatrice ! Et nous passions pour des barjots ! De même, plus tard,en maternelle, lorsque notre équipe a transformé l'organisation de l'école afin de faire fonctionner une bibliothèque centre documentaire avec un enseignant-permanent qui anime cette structure toute la journée, il fallait entendre les collègues de cp de l'école élémentaire : "comment allons-nous pouvoir enseigner à des élèves qui ont pris l'habitude de se promener dans les couloirs durant la classe ?" La faute au libre-accès...
Sans parler de la réputation de barjots que notre école avait auprès de la grande majorité des écoles de la commune (une trentaine au total).
Durant cette séquence qui aura duré 20 ans, j'ai, militantisme oblige, donné plusieurs dizaines de conférences pour faire connaître notre travail autour de l'outil bcd. Je n'ai que rarement perçu un enthousiasme fou, entendant régulièrement la réserve suivante : "C'est très intéressant bien sûr, mais quel travail, quel investissement personnel ! Et puis, il faut avoir des collègues qui soient tous d'accord !" Et d'ailleurs, Foucambert, tout "influent" qu'il puisse être (sic), n'a pas durablement convaincu le ministère de l'intérêt des bcd dans la lutte contre l'illettrisme et la non-lecture. Combien d'écoles aujourd'hui disposent d'une bcd en France ? Au milieu des années 80 nous en recensions 2000... Combien auront lu les nombreux textes de Foucambert avant d'en critiquer les postulats, les propositions pédagogiques et les analyses sociologiques ? L'état de la lecture en France, celle des jeunes mais aussi des plus âgés, se porte-t-elle mieux pour autant ?
Quant à Meirieu, "Sa Sainteté le Pape", laissez-moi rire. Une suggestion de lecture, tiens, une seule parmi tant d'autres : "La pédagogie entre le dire et le faire : le courage des commencements."
Voilà. J'en resterai là, soulagé d'un poids, celui du sentiment d'injustice et de la colère devant tant d'aveuglement et d'ignorance, pour ne pas dire pire.
]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Laurent Carle
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/10/04/437-non-noter-n-est-pas-evaluer#c15188
2020-10-10T10:07:01+02:00Laurent CarleEn pédagogie (allez savoir pourquoi !!) ils ne sont pas nombreux les politiques qui restent à gauche...
Et les enseignants… allez savoir !...En pédagogie (allez savoir pourquoi !!) ils ne sont pas nombreux les politiques qui restent à gauche...
Et les enseignants… allez savoir !
]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Eveline
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/10/04/437-non-noter-n-est-pas-evaluer#c15186
2020-10-09T19:07:55+02:00EvelineAvec NVB, c'était pas vraiment "méthodes traditionnelles"
Oh !! Que si !
Dictées et compagnie étaient à l'honneur...
En pédagogie (allez savoir pourquoi !!) ils ne sont pas nombreux les politiques qui restent à gauche......Avec NVB, c'était pas vraiment "méthodes traditionnelles"
Oh !! Que si !
Dictées et compagnie étaient à l'honneur...
En pédagogie (allez savoir pourquoi !!) ils ne sont pas nombreux les politiques qui restent à gauche...]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Pat
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/10/04/437-non-noter-n-est-pas-evaluer#c15185
2020-10-09T18:46:09+02:00PatAu fait, l'article du Café Pédagogique cite les dates de 2014 et 2019. Entre les deux, il y a eu NVB comme ministre, pas que Blanquer (je ne suis pas un supporter de Blanquer, contrairement à ce que vous pouvez penser)
Avec NVB, c'était pas vraiment "méthodes traditionnelles"...Au fait, l'article du Café Pédagogique cite les dates de 2014 et 2019. Entre les deux, il y a eu NVB comme ministre, pas que Blanquer (je ne suis pas un supporter de Blanquer, contrairement à ce que vous pouvez penser)
Avec NVB, c'était pas vraiment "méthodes traditionnelles"
]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Pat
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/10/04/437-non-noter-n-est-pas-evaluer#c15184
2020-10-09T18:32:54+02:00PatJe ne brandis pas "triomphalement"cet article, je m'interroge sur la baisse continue du niveau en Math, qui se fait depuis une vingtaine d'années.
Beaucoup de ministres sont passés durant cette période, à chaque ministre sa réforme, et ça s'empire d'année en année !
Chaque...Je ne brandis pas "triomphalement"cet article, je m'interroge sur la baisse continue du niveau en Math, qui se fait depuis une vingtaine d'années.
Beaucoup de ministres sont passés durant cette période, à chaque ministre sa réforme, et ça s'empire d'année en année !
Chaque pedago du Ministère impose sa méthode, puis ensuite vient un autre, et ainsi de suite !
Ce chamboulement permanent des méthodes et des programmes cessera-t-il un jour ?
]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Eveline
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/10/04/437-non-noter-n-est-pas-evaluer#c15183
2020-10-09T18:02:47+02:00Eveline@Pat
Pas de chance, Pat !
L'article de l'Expresso du Café Pédagogique, qui signale la chute des résultats en maths, et que vous annoncez triomphalement, est évidemment le résultat des injonctions de nos ministres actuels et passés, imposant une manière de les enseigner des plus...
@Pat
Pas de chance, Pat !
L'article de l'Expresso du Café Pédagogique, qui signale la chute des résultats en maths, et que vous annoncez triomphalement, est évidemment le résultat des injonctions de nos ministres actuels et passés, imposant une manière de les enseigner des plus traditionnelles, plus rétrograde encore que ce qui se faisait dans les années20, dénoncée depuis des lustres par les spécialistes mathématiciens. Il en est des maths comme de la lecture : pour des raisons de basse politique politicienne, jamais les pédagogues n'ont pu se faire entendre : ils ne peuvent donc pas être responsables de la dégringolade.]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Sébastien Lemoine
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/10/04/437-non-noter-n-est-pas-evaluer#c15182
2020-10-09T15:51:43+02:00Sébastien LemoineSur l'amalgame entre MESURE/NOTATION (jugement de valeur <> état) et ÉVALUATION (jugement logique complexe <> processus):
1- « Ce qui se présente comme un système d’évaluation s’avère être un mode de mesure et de jugement automatisés. »
« La pratique d’évaluation...Sur l'amalgame entre MESURE/NOTATION (jugement de valeur <> état) et ÉVALUATION (jugement logique complexe <> processus):
1- « Ce qui se présente comme un système d’évaluation s’avère être un mode de mesure et de jugement automatisés. »
« La pratique d’évaluation s’inscrit dans l’histoire de la mesure. Au croisement du positivisme scientifique, de l’économie de marché et des États, « on retrouve la systématisation de la “mesure” comme norme objective permettant de penser le monde en chiffres » (Pillon & Vatin, 2003, p. 161).
Les principes d’efficience et de justice justifient un esprit métrologique, caractéristique de la modernité. Max Weber (2000) observait déjà, il y a un siècle, la montée de ce pouvoir dont la légitimité est « rationnelle légale ». La mesure du temps, de l’espace, des populations et des marchés prend son essor simultanément à la monétarisation de l’économie. Celle-ci « objective » par l’abstraction d’un chiffre, la valeur des choses et vise à la diffusion d’une vision quantitative du monde (Simmel, 1999). »
=> Dujarier Marie-Anne, « L'automatisation du jugement sur le travail. Mesurer n'est pas évaluer », Cahiers internationaux de sociologie, 2010/1 (n° 128-129), p. 135-159. DOI : 10.3917/cis.128.0135.
URL :www.cairn.info/revue-cahi...
2- Contrairement aux tests actuels chez Binet, « le mot mesure n'est pas pris ici au sens mathématique... il y a là tout un système d'évaluation que nous croyons nouveau et dont nous n'avons pas le temps d'exposer les principales conséquences philosophiques »
=> Binet cité par René Zazzo. De Binet à Wallon : la psychologie de l'enfant. In: L'année psychologique. 1989 vol. 89, n°2. pp. 181-197. URL : www.persee.fr/doc/psy_000...
=> cf aussi l'extrait de La mal-mesure de l'Homme de Stephen Jay Gould : wikirouge.net/Alfred_Bine...
3- « La manie d'invoquer sans cesse la nécessité de l'ÉVALUATION - terme probablement importé de l'anglais - pour remplacer ce qui s'appelait jadis tout simplement JUGEMENT DE VALEUR - n'empêche pas que l'éducation de la raison scientifique soit laissée pratiquement à l'état sauvage, d'où résulte nombre d'effets pervers, dont deux en particulier sont fréquents :
* soit du haut vers le bas (top down) l'hypothèse, le modèle s'abouchent de façon défectueuse aux faits d'observation (elle flotte comme un habit trop large, ou parfois se les invente 'ad hoc', selon divers procédés dont la chosification) : c'est ce que Kant appelle le concept vide sans intuition (leerer Begriff ohne Anschauung)
* soit à l'inverse du bas vers le haut (bottom up) le fourmillement des données observables ne parvient pas à se resserrer sous l'hypothèse : et c'est alors ce que Kant appellera cette fois l'intuition aveugle sans concept (blide Anschauung ohne Begriff). »
=> Critique de la raison en psychologie - La psychologie scientifique est-elle une science ?, Émile Jalley, éd. L'Harmattan, 2007, p. 24-25
« il est clair que toute forme de création intellectuelle suppose la double condition (pardon… dialectique) de la liberté individuelle et de la stimulation collective. Cependant, il n’est plus question depuis les années 1980 que du discours, s’écoutant parler comme le seul légitime, de l’« évaluation par les pairs », en réalité de la cooptation par un système d’abrutissement et d’avilissement consentis, chapeauté par une nomenklatura dont les membres n’ont rien de « pair » à l’égard des animaux soumis à leurs procédures de sélection. »
=> Critique de la raison philosophique, Émile Jalley, éd. L'Harmattan, 2017, vol. 5 (La preuve par le discours médiatique), p. 240
4- « L'évaluation implique un passage à l'acte, là où la mesure peut se contenter de constat ».
« La mesure implique en implicite une norme (donc la forte probabilité d'une courbe de Gauss) ».
« l'évaluation s'amalgame avec la mesure, car elle ne fait plus confiance aux formes du 'regardé' et à l''appréciation' des écarts. Elle préfère la « vue » du « chiffre », car elle ne souffre pas de « discussion » : la mesure rassure par sont « arrêté », là où l'évaluation inquiète par son « approximation » (et donc peut-être sa possible « subjectivité »). Or il a autant de subjectivité dans la mesure qu'il pourrait y en avoir dans l'évaluation, car c'est l'intention et l'usage du professionnel qui « subjectivent » l'évaluation elle-même. »
=> Yves Richez (2017). Détection et développement des talents en entreprise. ISTE. URL : www.istegroup.com/fr/prod...
Une évaluation s'appuie sur les compétences « en tant que mode opératoire intentionnel » et non pas sur « un savoir, c’est-à-dire une représentation conceptuelle arrêtée sur elle-même »
=> Richez, Y. (2018). Le CV, syndrome d’un modèle de pensée obsolète. FocusRH. URL : www.focusrh.com/tribunes/... (en ligne le 16/11/2019)
5- « entre l'objet à mesurer et la mesure, il faut choisir, Si c'est elle qui l'emporte dans l'esprit du chercheur, il saura seulement dire de l'objet qu'il est conforme ou non. Sa connaissance sera donc ou purement négative, pour l'objet auquel la mesure ne convient pas, ou strictement réduite pour les autres, à ce que la définition de la mesure peut contenir de positif ».
« Au lieu d'une mesure brute, il devient nécessaire d'apprécier un pouvoir de réussite, qui suppose des facteurs très complexes, et qui met plus ou moins profondément en jeu la personnalité du sujet. »
=> Principes de psychologie appliquée in Œuvre 1 (1930), Dr H. Wallon, éd. L'Harmattan, 2015, partie III - L'activité professionnelle, chap. 2 _ Sélection et orientation professionnelle, p. 340
Aussi :
* sur ma petite encyclopédie (en construction): mapetiteencyclopedie.mons...
* cc in www.facebook.com/sebastie...]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Pat
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/10/04/437-non-noter-n-est-pas-evaluer#c15181
2020-10-09T14:40:37+02:00Patwww.cafepedagogique.net/l...
Il y a bien un problème quelque part , non ???
Si Meirieu (et consorts) est votre "pape", il est pour moi une boussole inversée : il faut faire l'inverse de ce qu'il préconise.
Je le redis, les pédagocrates ne sont pas les seuls responsables de cette...www.cafepedagogique.net/l...
Il y a bien un problème quelque part , non ???
Si Meirieu (et consorts) est votre "pape", il est pour moi une boussole inversée : il faut faire l'inverse de ce qu'il préconise.
Je le redis, les pédagocrates ne sont pas les seuls responsables de cette chute, mais ils en ont une bonne part (et ce, dans toutes les disciplines)
Il y a 40 ans (je parle des années 70-80), tout élève doué pouvait monter dans l'échelle sociale, quelque soit son milieu : actuellement, on trouve (en pourcentage) beaucoup moins d'élèves de milieu modeste dans ces études "d'élite", qui deviennent réservées à celles et ceux qui sont bien nés
Tout ça en partie à cause des pédagocrates qui ont transformé l'école en vaste garderie-lieu de vie-animations socio, où le niveau d'exigence a sombré : on laisse les pauvres dans leur milieu, ce qui est inadmissible !
Quand les pédagocrates sortent des phrases comme "l'élève au centre du système", alors que ce doit être le Savoir (et ni l'enseignant, ni le parent non plus), tout est dit !
J'ajoute que d'autres pays comme Allemagne / Suisse / Autriche / Pays Bas,...pratiquent l'apprentissage qui est aussi une voie "d'élite", contrairement à la France où les littéraires qui nous gouvernent (ou nous informent) n'ont que mépris pour le travail manuel (mais ceci est un autre débat)
Pour finir, le mot "sélection" n'est pas un tabou pour moi, on est toujours sélectionné dans la vie active quelque soit son métier, quelque soit son parcours : l'essentiel est que chacun trouve sa place dans la Société et s'y trouve bien, avec toujours possibilité d'évolution.
]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Laurent Carle
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/10/04/437-non-noter-n-est-pas-evaluer#c15180
2020-10-09T10:02:39+02:00Laurent CarleCOUCOU LE REVOILOU, Harry Stoot !
« Transmettre des connaissances et s'assurer que les élèves travaillent » ???
Le contremaitre notateur, marchand de carottes, trieur, éliminateur, fait son boulot de contremaitre-juge dans l’école-usine. Et en prime, il nous vend ses salades.
Mon...COUCOU LE REVOILOU, Harry Stoot !
« Transmettre des connaissances et s'assurer que les élèves travaillent » ???
Le contremaitre notateur, marchand de carottes, trieur, éliminateur, fait son boulot de contremaitre-juge dans l’école-usine. Et en prime, il nous vend ses salades.
Mon petit doigt me dit, l’ARS aussi, que « un prof de maths » s’appelle encore Dupont Lajoie. Si je me trompe, si ce n’est lui, c’est donc son frère, Dubois Lagent. Ou encore, Pati. Pati ? Apu ? Non, Ilella !
La température de son petit ego étant anormalement haute, il a cassé son thermomètre à notes pour ne plus connaitre le degré de fièvre qui « évalue » son égoïsme et son racisme social. Et, comme il déteste la générosité et qu’il adore infecter et parasiter les milieux où l’on pense, où l’on réfléchit, où l’on partage, le virus masqué change de nom comme de caleçon, qui pue, pour ne pas être reconnu à l’odeur. Tu as bien une fosse à fumier à bonne distance du blog ?
Éveline, quand tu fermes ta porte, n’oublie pas les fenêtres !
]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - David
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/10/04/437-non-noter-n-est-pas-evaluer#c15179
2020-10-08T22:35:25+02:00David@Pat
Vous dites « la note n'apporte strictement aucune information valable sur le travail d'un élève", c'est (excusez moi du terme) encore des idées délirantes de psycho-pédagogo-"science" educ,qui ruinent l'Ecole depuis 40 ans et l'ont fait tomber bien bas. »
Pourtant...@Pat
Vous dites « la note n'apporte strictement aucune information valable sur le travail d'un élève", c'est (excusez moi du terme) encore des idées délirantes de psycho-pédagogo-"science" educ,qui ruinent l'Ecole depuis 40 ans et l'ont fait tomber bien bas. »
Pourtant j’enseigne depuis 16 ans en primaire (CM2) au début je mettais de notes et j’ai arrêté rapidement !
Et bien excusez-moi mais que c’est tout le contraire de ce que vous dites qui se passe. Mes élèves arrivent en 6ème avec un niveau bien supérieur. C'est ce que font ressortir les collègues du secondaire. Mes élèves sont reconnus tout de suite, comment : la clarté cognitive !!
En fait, ils ne viennent pas à l’école ou au collège pour avoir des notes mais pour apprendre. Du coup, ils tentent durant le cours de faire ressortir ce qui est important de créer des liens entre les disciplines etc. Bref, ils ont compris qu’ils sont là pour apprendre et que cela leur demande une vraie démarche intellectuelle pour construire des connaissances ! Du coup forcément les résultats sont non seulement supérieurs, mais surtout les apprentissages sont plus solides…
Pourquoi des élèves qui sont au lycée reviennent me voir et me disent : « J’utilise encore des stratégies vues en CM2 ? » Car donner du sens au cours pour construire des connaissances solides sera toujours plus efficace que d’essayer de comprendre ce que veut le professeur pour avoir une bonne note ou de tenter d’apprendre par cœur le cours sans y mettre du sens. C’est indiscutable !
Le contrat didactique cela vous parle ?
Peut-être que 40 ans ce n’est pas suffisant pour faire comprendre à des personnes fermées telles que vous que ce que vous faites valorise uniquement les élèves les plus doués. Vous avez choisi l’élite, eh bien moi je choisis l’excellence !
Dans une interview d'Emmanuel TODD sur l'indispensable THINKERVIEW à propos de la question de la trahison des élites françaises : www.youtube.com/watch?v=6...
Il dit que « les élites qui ont réussi ne vont pas seulement se satisfaire de leur réussite mais vont surtout se satisfaire de la médiocrité des autres »
Comment peut-on en être arrivé là ? Ne pas être heureux de sa réussite mais de la misère des autres ?
La réponse est devant vous : les profs tels que vous qui continuent à mettre des notes ! Faire ressortir les meilleurs et montrer du doigt les plus faibles pour se satisfaire de leur « médiocrité »
Alors continuez si vous voulez mais nous ne sommes pas du même monde…
Je préfère écouter Meirieu et consorts qui eux me montrent le vrai chemin !
NB : Je suis également formateur d'enseignants en mathématiques, je ne vois pas en quoi un "prof de maths" aurait plus de crédit qu'un autre ?
]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Michel
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/10/04/437-non-noter-n-est-pas-evaluer#c15177
2020-10-08T20:57:06+02:00MichelEn lisant vos discussions passionnées je me faisais deux remarques. Effectivement la note ne participe pas à l'apprentissage de nos chers élèves mais c'est le seul moyen que nous avons trouvé pour leur mettre des étiquettes.
Et là j'en viens à ma deuxième remarque : c'est ce qu'on nous...En lisant vos discussions passionnées je me faisais deux remarques. Effectivement la note ne participe pas à l'apprentissage de nos chers élèves mais c'est le seul moyen que nous avons trouvé pour leur mettre des étiquettes.
Et là j'en viens à ma deuxième remarque : c'est ce qu'on nous demande dans l'éducation nationale.
Ranger, catégoriser, remplir des sections, des filières, des dispositifs, empiler des élèves dans des classes...le but est-ce l'apprentissage des élèves ? De tous les élèves ? ]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Julos
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/10/04/437-non-noter-n-est-pas-evaluer#c15176
2020-10-08T20:08:45+02:00JulosNon c'est vous le têtu ! Vous dévoilée une ignorance crasse de l'histoire de l'école et de la pédagogie. Où avez-vous lu que Meirieu faisait l'apologie de l'enfant-roi ? Vous manifestez du mépris pour des pédagogues dont vous semblez ne rien savoir.
Freinet, Korczack, Don Milani,...Non c'est vous le têtu ! Vous dévoilée une ignorance crasse de l'histoire de l'école et de la pédagogie. Où avez-vous lu que Meirieu faisait l'apologie de l'enfant-roi ? Vous manifestez du mépris pour des pédagogues dont vous semblez ne rien savoir.
Freinet, Korczack, Don Milani, Montessori... tous des "démolisseurs" je suppose ? Vous pensez vraiment qu'une majorité d'enseignants adhère aux idées et aux démarches de l'éducation nouvelle depuis 40 ans ? C'est grotesque. Il y a eu une embellie au sortir des années 60 parce que l'école était tellement sélective et élitiste que ça devenait intolérable socialement et surtout économiquement. La recherche pédagogique a alors été mise à contribution pour proposer des alternatives. Mais dès le milieux des années 80 Chevènement a sifflé la fin de la récré. Vous affirmez "c'est la gabegie pédago depuis 40 ans." Vous calculez mal ! 2020-40 ça donne 1980. Or, à cette époque, la réaction traditionaliste avait largement repris la main. Pour ne plus la lâcher. Alors un conseil : documentez-vous avant de rabâcher vos fantasmes antipédagos !
]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Pat
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/10/04/437-non-noter-n-est-pas-evaluer#c15175
2020-10-08T17:29:27+02:00Pat@Julos
Les faits sont têtus, même s'ils vous dérangent, l'Ecole va de moins en moins bien, Meirieu et consorts ont leur part de responsabilité (Ce ne sont pas les seuls responsables, j'en conviens !)
Merci effectivement au Café Pédagogique de m'avoir fait découvrir ce blog de pédagocrates,...@Julos
Les faits sont têtus, même s'ils vous dérangent, l'Ecole va de moins en moins bien, Meirieu et consorts ont leur part de responsabilité (Ce ne sont pas les seuls responsables, j'en conviens !)
Merci effectivement au Café Pédagogique de m'avoir fait découvrir ce blog de pédagocrates, et merci d'avoir publié mon avis divergent, qui change un peu de "l'entre soi" de ce blog.
Salutations au passage à "un prof de Maths"]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Julos
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/10/04/437-non-noter-n-est-pas-evaluer#c15174
2020-10-08T16:20:27+02:00JulosMerci au Café Pédagogique de transformer (fort heureusement juste le temps d’un hoquet réactionnaire de passage) cet espace d'échange et de réflexion en un comptoir de café du commerce où les idées reçues et les rancœurs ressassées entre deux pastis et une bière, jusqu'à plus soif,...Merci au Café Pédagogique de transformer (fort heureusement juste le temps d’un hoquet réactionnaire de passage) cet espace d'échange et de réflexion en un comptoir de café du commerce où les idées reçues et les rancœurs ressassées entre deux pastis et une bière, jusqu'à plus soif, sur l’école et ses "pédagogos" naufrageurs, se substituent outrageusement à la réalité et la véracité des faits.
Mon /ma pauvre Pat, je vous mets un zéro pointé sans état d’âme pédagogiste !]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Pat
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/10/04/437-non-noter-n-est-pas-evaluer#c15173
2020-10-08T15:57:36+02:00PatRegardez les évaluation nationales dans les différentes disciplines, et les tests Pisa : les résultats sont de plus en plus faibles chaque année !!
On peut toujours casser le thermomètre (absence de notes), cela n'empêchera pas la fièvre...
Meirieu et consorts n'ont eu de cesse que de...Regardez les évaluation nationales dans les différentes disciplines, et les tests Pisa : les résultats sont de plus en plus faibles chaque année !!
On peut toujours casser le thermomètre (absence de notes), cela n'empêchera pas la fièvre...
Meirieu et consorts n'ont eu de cesse que de "casser" la Culture et l'enseignant depuis 40 ans, en pratiquant des idées funestes "d'enfant roi qui a tous les droits" et qui doit "découvrir par lui même", comme si les règles de grammaire et de calculs dépendaient du bon vouloir de chacun
Au final, ce sont les élèves qui pâtissent de ces idées nocives, car ils ont peu appris (voire pas du tout), mais tous passent en classe supérieure sans même s'assurer que le niveau est atteint, sans parler des parents d'élèves qui s'offusquent dès qu'on ose critiquer leur "mon-enfant-mon-chéri", justement quand ils ont une mauvaise note.
On ne note pas un individu, on note son travail, ça n'a rien à voir !!
Les pédagocrates travaillent sur des élèves théoriques, mais ce sont les enseignants de terrain qui se farcissent le travail avec des élèves réels
Votre parabole de la personne qui tombe du 30ème en disant "jusqu'ici, tout va bien" s'applique parfaitement à ces gens qui ont fait tomber l'Ecole bien bas, et qui sont aux manettes (quoi que vous en pensiez), sans doute pas sur le devant de la scène, mais en coulisses, et ce depuis de longues années.
Ce sont les complices (volontaires ou non ?) des ultra-libéraux qui souhaitent privatiser l'Ecole, en assurant un service minimum à ceux qui n'auront pas les moyens de se payer des cours particuliers.
Regardez ce qui se passe dans les études de Médecine, il faut payer des cours particuliers pour pouvoir réussir le concours de 1ère année !
Vous avez fait de brillantes études, mais un parcours comme le vôtre n'est quasiment plus possible maintenant, l'Ecole ne peut hélas plus tirer vers le haut celles et ceux qui ne sont pas bien nés.
Je ne crois pas à un "'âge d'or" qui aurait existé pour l'Ecole , mais elle avait autrefois une ambition plus élevée pour les élèves que de faire de la simple garderie-atelier découverte
Cordialement
]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Eveline
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/10/04/437-non-noter-n-est-pas-evaluer#c15172
2020-10-08T14:09:17+02:00EvelineCher collègue de maths,
Le raisonnement qui termine votre post, et que je trouve — pardonnez-moi — très à court terme, me fait furieusement penser à celui de l'homme qui dégringolant du 30ème étage se disait, en passant devant le 22ème "Pour le moment, ça va : pourquoi...
Cher collègue de maths,
Le raisonnement qui termine votre post, et que je trouve — pardonnez-moi — très à court terme, me fait furieusement penser à celui de l'homme qui dégringolant du 30ème étage se disait, en passant devant le 22ème "Pour le moment, ça va : pourquoi s'inquiéter ? "
Surtout, vous semblez oublier qu'un élève même en math, reste un être humain, pour qui apprendre est une re-construction de tous ses savoirs, et qu'il est impossible de "cibler avec précision le niveau-cible qu'il faut atteindre" : c'est là un discours qui convient à un tonneau, ou une barrique, mais pas à un élève, qui ne se remplit pas, mais se construit et re-construit à chaque nouvel apprentissage. C'est pour cela que la note n'apporte que de fausses informations, ce qui est encore pire que de n'en apporter pas...
Pour Pat
Depuis bien plus de quarante ans que je ruine l'école et que je la fais tomber si bas, j'ai dû tomber avec elle, car je ne vois pas le lien qui unit la question de la note, en guise d'évaluation, et le "bisounours-mon-pauvre-chéri-ton-prof-t'a-maltraité". Eclairez-moi !!
Mais n'oubliez pas de revoir vos connaissances sur l'histoire de ceux qui sont "aux commandes de l'Education nationale" : sur ce point votre note est largement en-dessous de la moyenne !]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Pat
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/10/04/437-non-noter-n-est-pas-evaluer#c15171
2020-10-08T14:02:25+02:00PatCela fait presque 40 ans que les psycho-pédagocrates sont aux commandes de l'Education Nationale, on voit année après année les résultats de leurs idées nocives...
Comme ils ne veulent reconnaître leurs erreurs, ils font comme dans l'URSS, on continue à foncer dans le mur encore plus vite...Cela fait presque 40 ans que les psycho-pédagocrates sont aux commandes de l'Education Nationale, on voit année après année les résultats de leurs idées nocives...
Comme ils ne veulent reconnaître leurs erreurs, ils font comme dans l'URSS, on continue à foncer dans le mur encore plus vite !!]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Pat
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/10/04/437-non-noter-n-est-pas-evaluer#c15170
2020-10-08T13:46:50+02:00PatPrétendre que "la note n'apporte strictement aucune information valable sur le travail d'un élève", c'est (excusez moi du terme) encore des idées délirantes de psycho-pédagogo-"science" educ,qui ruinent l'Ecole depuis 40 ans et l'ont fait tomber bien bas.
Enseigner,...Prétendre que "la note n'apporte strictement aucune information valable sur le travail d'un élève", c'est (excusez moi du terme) encore des idées délirantes de psycho-pédagogo-"science" educ,qui ruinent l'Ecole depuis 40 ans et l'ont fait tomber bien bas.
Enseigner, c'est transmettre des connaissances et s'assurer que les élèves travaillent, et non faire du bisounours-mon-pauvre-chéri-ton-prof-t'a-maltraité.
Un travail littéraire peut sans doute être sujet à caution pour une note (on peut toujours raconter n'importe quoi), pas vraiment un travail scientifique
]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Un prof de maths...
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/10/04/437-non-noter-n-est-pas-evaluer#c15169
2020-10-08T08:39:05+02:00Un prof de maths...Bonjour, je tombe sur ce billet via le Caf'Pé. Je ne suis pas un grand fan de notation, mais attention à ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Dans les domaines scientifiques, une note dit souvent plus de choses que dans les domaines littéraires. Ça n'est pas parfait, on sait que même avec...Bonjour, je tombe sur ce billet via le Caf'Pé. Je ne suis pas un grand fan de notation, mais attention à ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Dans les domaines scientifiques, une note dit souvent plus de choses que dans les domaines littéraires. Ça n'est pas parfait, on sait que même avec un barème au cordeau, une même copie pourra être évaluée différemment, en fonction du degré de rigorisme dont fera preuve le correcteur - degré qui, naturellement, pourra être plus ou moins sournoisement influencé par la (sur)charge de travail, la n-ième décision consternante d'un minist(è)re hors-sol, l'heure, la n-ième provocation de Jean-Kévin qui restera sans réponse puisque ses parents s'opposeront à toute tentative de sanction, etc. Et puis, que veut dire « untel a eu 11 sur 20 » ? A-t-il parfaitement traité un peu plus de la moitié d'un sujet, ou a-t-il à moitié traité chaque question dudit sujet ? Bref, ça n'est pas la panacée. Néanmoins :
* pour l'élève, celui qui fait l'effort de lire les commentaires et de suivre les conseils (cf. www.lemonde.fr/blog/unean... c'est un indicateur.
* pour le prof', c'est aussi un indicateur.
Pour que l'indicateur soit meilleur, il faudrait :
* des programmes clairs, qui indiquent avec précision le niveau-cible qu'il faut s'efforcer d'atteindre ;
* des collègues qui aient le temps de dialoguer, afin d'aboutir à une grille d'évaluation aussi proche que possible, afin que l'ensemble gagne en lisibilité, au moins au sein d'un niveau, dans un établissement.
Enfin, permettez moi une observation, qui ne vaut pas grand chose en raison de son côté local : les élèves qui arrivent dans mon lycée et qui sont passés par un collège qui ne pratique plus la note ont *presque tous* vu « en moyenne » leur niveau s'affaisser avec les années. C'est un mouvement global, et malaisé à quantifier. Vous pourriez presque dire que ça relève de l'impression, et je connais la (très) vieille antienne sur le niveau. Ne jamais oublier que, pour certains, la note sert de carotte. Vous trouvez cela ridicule ? Grand bien vous fasse. Moi, tant que ça fonctionne...]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Julos
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2020/10/04/437-non-noter-n-est-pas-evaluer#c15168
2020-10-05T20:33:52+02:00JulosJe ne comprends pas l'ironie et le pessimisme d'Olivier-Astro à propos d'une évaluation sans notes. Bien sûr que d'autres modes d'évaluation existent et sont pratiqués dans des classes. Ne serait-ce que l'auto-évaluation ( cf l'auto-dictée) ou les fichiers auto-correctifs (cf Freinet).
Noter...Je ne comprends pas l'ironie et le pessimisme d'Olivier-Astro à propos d'une évaluation sans notes. Bien sûr que d'autres modes d'évaluation existent et sont pratiqués dans des classes. Ne serait-ce que l'auto-évaluation ( cf l'auto-dictée) ou les fichiers auto-correctifs (cf Freinet).
Noter les élèves empoisonne les vraies raisons d'apprendre, en plus d'être un mode faussement rationnel (cf l'enquête de Charles et tous les travaux de docimologie).]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - David
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2020-10-05T18:41:07+02:00DavidNous sommes bien d’accord la note est « utile » uniquement pour l’enseignant.
Ma fille rentre tout juste du collège (elle est en 6ème) Ils sont notés en permanence : pour et tout et n’importe quoi. Une note pour l’assiduité, pour la participation, pour bien écrire dans le cahier,...Nous sommes bien d’accord la note est « utile » uniquement pour l’enseignant.
Ma fille rentre tout juste du collège (elle est en 6ème) Ils sont notés en permanence : pour et tout et n’importe quoi. Une note pour l’assiduité, pour la participation, pour bien écrire dans le cahier, pour bien faire ses devoirs. Il y a des notes sur 5, des notes sur 6, des notes sur 9 etc. Bref un gros mélange de notes qui permettent à l’enseignant d’asseoir son pouvoir sur les élèves.
En parlant de pouvoir, ma fille vient de me montrer une de ses « évaluations » et je vois un 3/4 sur un exercice de géométrie. Pourquoi ? Il fallait écrire un programme de construction et à place de tous les articles définis elle avait utilisé des articles indéfinis. Ex : tracer un segment [AB] au lieu de tracer le segment [AB]
La sanction tombe ce sera un point de moins !
Je n’ai jamais compris les notes et je n’ai jamais trouvé un seul argument pour me convaincre…
Charles nous démontre ici que la note est ridicule et que les enseignants se ridiculisent !
]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Alain Miossec
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2020-10-05T15:08:35+02:00Alain MiossecLa note (mais avec une force considérable, car c'est partout tout le temps), c'est comme la dictée, la récitation, la rédaction, la lecture-orale syllabique, la leçon donnée reçue-exos d'application-corection, la leçon sur le 10, les questions pas à pas permanentes du maître, le travail...La note (mais avec une force considérable, car c'est partout tout le temps), c'est comme la dictée, la récitation, la rédaction, la lecture-orale syllabique, la leçon donnée reçue-exos d'application-corection, la leçon sur le 10, les questions pas à pas permanentes du maître, le travail seul à sa table, les résumés à apprendre par coeur etc... les devoirs à la maison, les cours particuliers...plus argent pour les classes prépa... l'orientation prématurée, et par les maths et par défaut etc... ça ne fait pas apprendre-comprendre, ça ne développe pas la coopération ni la créativité, la réflexion, l'inventivité face à la complexité... ça n'organise pas le développement de tous, la solidarité...ça organise le tri, le plus souvent et le plus tôt, ça apprend la docilité, la concurrence et quelques compétences restreintes pour la grande majorité (pour être un bon exécutant)
Comme Laurent et d'autres l'analysent tout cela sert un projet de domination (sa conservation, son renforcement), reproduction ségrégative, légitimé et intériorisé comme système idéologique (TINA) de la méritocratie-élitisme (égalité des chances) avec son vernis de scientificité-certitudes.
Cerise sur le gâteau, c'est super "économique" à tous les points de vue (à court terme !): pas de formation, facile à utiliser, le pouvoir-silence-soumission dans la classe, pas de complexité, les parents peuvent faire, favorise les externalisations, le business de méthodes-manuels etc. C'est donc super laxiste comme le dit Meirieu.
Mais écoutons Charles qui explicite : "Pour ma part, je préfère l'usage du portfolio, vivant trait d'union entre la famille et l'école et qui, lui, révèle la façon de passionner les élèves face aux silences de l'école traditionnelle sur ce qui se passe en classe en amont de la notation, sur les critères de correction, les conditions de passassion des 'épreuves'"
Donc (cf. Autres contributions d'Eveline sur l'évaluation) une évaluation formative adaptée servant aux apprenants pour mieux réussir... à ne pas confondre avec la certificative, rare (laissant le temps aux apprentissages) et elle aussi adaptée, comprise etc.
Évidemment c'est un autre projet de société, d'autres valeurs, d'autres priorités, d'autres relations, comportements, capacités...
Est-il en germe aujourd'hui dans plus de classes, plus d'enseignants qu'on ne le pense...ou faut il que de nouvelles catastrophes se produisent ?]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Jean-François
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2020-10-05T07:23:31+02:00Jean-FrançoisJean-François Manil de l’autre côté du clavier.
La dénonciation de l’application aléatoire de la note est indispensable. La proposition de solutions acceptables et viables l’est tout autant.
Toutefois, cela ne suffit pas. Au jour le jour, nombre d’enseignants œuvrent, de manière...
Jean-François Manil de l’autre côté du clavier.
La dénonciation de l’application aléatoire de la note est indispensable. La proposition de solutions acceptables et viables l’est tout autant.
Toutefois, cela ne suffit pas. Au jour le jour, nombre d’enseignants œuvrent, de manière remarquable, à la fois pour le bien de leurs élèves, d’eux-mêmes, de la collectivité. Ils sont pourtant incapables de s’opposer aux convictions de sens commun. Sont-ils pour autant des lâches ? Il est vraisemblable que non. Il faut aussi constater que la science n’entre pas dans le champ culturel des enseignants.
En d’autres termes, toutes les études, fussent-elles remarquables, n’ont que peu d’impact sur les réalités. Ici, c’est le chercheur qui s’exprime.
Je propose donc d’inviter toutes les personnes ayant une forme de pouvoir institutionnel ou symbolique, à faire émerger les « savoirs cachés », les « convictions appliquées », les « engagements effectifs », les « audaces éducatives » en évitant les guerres de clochers. Les réseaux sociaux apparaissent dès lors comme outils privilégiés à ce sujet. Je suis prêt à participer financièrement à la mise en place d’une plateforme réellement utile et efficace à ce sujet.
JF Manil, Maitre d’école (B-Maison des Enfants de Buzet)
Docteur en Sciences de l’Education ( F-Université de Haute Alsace)]]>Non ! Noter n'est pas évaluer ! - Astro52
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2020-10-04T19:09:39+02:00Astro52" Il faut donc les supprimer et les remplacer par une véritable évaluation. "
On sait comment finit ce type d'affirmation. Supprimer les notes, pourquoi pas, mais de là à les remplacer par une véritable évaluation, ça va pas la tête ??? Le caractère inconcevable de la seconde..." Il faut donc les supprimer et les remplacer par une véritable évaluation. "
On sait comment finit ce type d'affirmation. Supprimer les notes, pourquoi pas, mais de là à les remplacer par une véritable évaluation, ça va pas la tête ??? Le caractère inconcevable de la seconde affirmation conduit toujours à remplacer une forme de note par une autre, pour faire croire que. En fait il faudrait changer le second objectif pour que le premier ait une chance d'être atteint, sorte qu'on obtiendrait un truc du genre "Il faut donc supprimer les notes et aller prendre un café.". ]]>