Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2021-12-17T18:27:20+01:00daily12021-12-17T18:27:20+01:00Non ! La grammaire ne s'avale pas comme une pilule ! - David
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2021-12-17T18:27:20+01:00DavidBarnabé,
Quand Philippe Meirieu dit cela : « les pédagogies de groupe peuvent être définies comme cherchant à promouvoir en éducation … une évacuation totale ou partielle de l'autorité du maître »
Ce n’est pas dans le sens de l’autorité stricte (définition du Larousse : Pouvoir...Barnabé,
Quand Philippe Meirieu dit cela : « les pédagogies de groupe peuvent être définies comme cherchant à promouvoir en éducation … une évacuation totale ou partielle de l'autorité du maître »
Ce n’est pas dans le sens de l’autorité stricte (définition du Larousse : Pouvoir de décider ou de commander, d'imposer ses volontés à autrui.)
C’est plutôt dans le sens de s’effacer pour laisser les élèves s’exprimer. Ce qui donnerait :
« Les pédagogies de groupe peuvent être définies comme cherchant à promouvoir en éducation : - un effacement de l’enseignant à certains moment (partiel ou total) »
Pour ainsi permettre aux élèves de s’exprimer, de rentrer en relation les uns avec les autres afin de les amener à être en conflit socio-cognitif. Le seul moyen efficace de faire évoluer leurs représentations.
Par contre, oui quand Meirieu précise « Que nous abolissons l’autorité de l’enseignant ». C’est ici l’image du « capitaine du bateau » qui dirige sa classe pour amener les élèves dans la même direction. Ce qu’il veut dire c’est « ce n’est pas parce que nous prétendons que « l’élève construit son savoir » que nous quittons le bateau. »
Oui les élèves ont besoin d’être dirigés, accompagnés, rassurés, sinon c’est la panique à bord mais en aucun cas nous avons le droit de leur imposer nos volontés.
C’est une histoire de polysémie autour du mot « autorité ». Eveline a beaucoup écrit à ce sujet, vous devriez la lire. Notamment cette magnifique séance sur le verbe « monter ». Quand les élèves cherchent en groupe, ils trouvent des dizaines de sens, bien plus que nous pourrions en trouver en cherchant seuls.
Pour : « On préfèrerait parfois que nos adversaires aient raison. Ainsi, par exemple, dans ces philippiques où ils stigmatisent l’abandon du cours magistral au profit d’ « activités »
Bien essayé mais vous avez oublié la suite :
« Car, dans la classe dont il sera question dans ce livre, les élèves ne sont pas assis sagement les uns à côté des autres, bouche bée devant la parole du maître qui incarne la Raison dans l’Histoire… Ils discutent entre eux, confrontent des points de vue, imaginent des objections, envisagent des hypothèses et cherchent à les réfuter, s’interrogent sur l’avancée de leur tâche commune et de leurs progressions réciproques. »
Enfin, concernant la lune et son dos. Bien évidemment les élèves ont d’abord formulé des hypothèses qu’ils ont rapidement confrontées les uns aux autres avant de se tourner vers la documentation et l’expérimentation. D’ailleurs, une hypothèse très intéressante est ressortie « la lune n’a pas de rotation ». Et en expérimentant, les élèves se sont aperçus par eux-mêmes que ce n’était pas possible car sinon nous verrions son dos tous les mois.
Si pour vous c’est une « démarche bien traditionnelle ». Pour moi, c’est plutôt « la démarche d’investigation ». Si vous prônez cette démarche, eh bien j’en suis très heureux ! C’est ce que nous défendons !
Cordialement,
David
]]>Non ! La grammaire ne s'avale pas comme une pilule ! - Alain Miossec
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2021-12-17T07:07:19+01:00Alain MiossecEveline a débusqué encore une fois les « horreurs » idéologiques et pédagogiques qui n’arrêtent pas de devenir préconisations officielles, et de renforcer le projet régressif-conservateur de l’école.
Je me permets seulement d’appuyer la remarque d’Astro52 à ma façon, remarque...Eveline a débusqué encore une fois les « horreurs » idéologiques et pédagogiques qui n’arrêtent pas de devenir préconisations officielles, et de renforcer le projet régressif-conservateur de l’école.
Je me permets seulement d’appuyer la remarque d’Astro52 à ma façon, remarque qui d’ailleurs a déjà été débattue sur ce blog.
Autour du « rituel », de la « répétition », de l’« entraînement», de l’« exercisation», il y a dans l’école et la société de fausses (évidences) idées et pratiques éducatives encore très ancrées. Si l’on veut avoir une vraie mémorisation, restitution, automatisation, et non un verni qui s’écaille dès le lendemain et dès les premières situations de réinvestissement, il est complètement illusoire et violent (cf. le dressage !) de penser que cela se fera « mécaniquement », par simple application-répétitive-correction ! Non cela ne sera possible « qu’en conscience » (en « intelligence » dit Eveline), avec des enjeux, des questions nouvelles, des problèmes non décelés jusque-là qui se formulent, se débattent, se travaillent, avec approfondissement de la compréhension, pour une avancée dans la maîtrise.
Demandez par exemple aux artistes (idem pour les sportifs etc) ce qu’ils font, ce qui se passe dans leur répétition (ou entraînement). Ils ont un projet, des enjeux, des difficultés avec des hypothèses, des surprises, des découvertes, ils continuent d’apprendre en interaction avec les autres, de mieux comprendre, de mieux faire sens, de progresser dans leurs repères dans les multiples dimensions de leur activité (jusque dans, avec le corps, les émotions), et c’est ça qui leur permet d’être prêt pour le spectacle (ou le match) !
Et comme toujours si cette dimension de « dressage » scolaire affecte tous les enfants cela touche bien davantage tous ceux qui n’ont pas dans leur environnement familial le « capital» qui permet, (avant, pendant et après l’école) d’arrondir les angles, de mettre à distance, en perspective, de reprendre, d’anticiper, de rester en questionnement malgré l’école !]]>Non ! La grammaire ne s'avale pas comme une pilule ! - Barnabé Cherelle
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2021-12-16T19:51:15+01:00Barnabé Cherelle@ David
Merci de vos question, je me permets de vous apporter quelques réponses tirées d’une pratique, hélas, bien imparfaite.
SEANCE, QUESACO ?
Une séance, c’est un temps inclus dans une séquence, ensemble de séances pré-vues par l’enseignant et visant la maîtrise d’un...@ David
Merci de vos question, je me permets de vous apporter quelques réponses tirées d’une pratique, hélas, bien imparfaite.
SEANCE, QUESACO ?
Une séance, c’est un temps inclus dans une séquence, ensemble de séances pré-vues par l’enseignant et visant la maîtrise d’un savoir. Pour moi, une séquence se vit en trois temps : découverte / renforcement/ réinvestissement.
Votre temps de " tissage " est une séance de réinvestissement astucieusement amenée et vous le dites : "c’était un peu voulu de ma part " … donc pré-vu !
Si nous nous rejoignons sur l’enchaînement des trois temps, nous différons sur la manière de faire. Vous menez le temps de découverte en petits groupes alors que je privilégie un temps collectif avec guidage magistral conséquent. Pourquoi ? Pour absolument éviter la " panique collective " que vous notez. Elle insécurise les élèves et surtout les moins participants. Quant aux petits groupes, ils sont réservés au temps de renforcement au cours duquel les élèves font fonctionner et valident la " règle " établie durant le temps de découverte.
Les trois temps d’une séquence s’enchaînent donc, chacun prenant une forme précise :
* Découverte : temps collectif et fort guidage du maître.
** Renforcement : temps en petits groupe - l’enseignante aide les groupes lents.
*** Réinvestissement : temps individuel - l’enseignante encourage les élèves les plus lents.
Comme vous le devinez, le but est de donner une autonomie progressive aux élèves.
Ph. MEIRIEU ET LA PLACE DU MAITRE
J'ai assez lu Meirieu pour connaître le rôle qu’il donne au maître. Parlant au Figaro, il affirme : " Aucune abdication de l’autorité, pas le moindre soupçon de non-directivité ", comme vous le rapportez.
Est-ce le même qui affirme sur son site que " les pédagogies de groupe peuvent être définies comme cherchant à promouvoir en éducation … une évacuation totale ou partielle de l'autorité du maître » (1), ou encore " « On préfèrerait parfois que nos adversaires aient raison. Ainsi, par exemple, dans ces philippiques où ils stigmatisent l’abandon du cours magistral au profit d’ « activités » de toutes sortes où les élèves discuteraient joyeusement pendant que le maître serait réduit à une « personne-ressource » soutenant le travail des uns, expliquant les consignes aux autres, précisant, quand c’est nécessaire, les données d’un problème ou renvoyant à des documents complémentaires… On aimerait bien qu’une telle manière de travailler soit aussi répandue qu’on cherche à nous le faire croire. On le souhaiterait ardemment, et pas seulement en classes maternelles et élémentaires ! » (2).
Alors, où est la vérité ? Comme on dit, " Souvent Meirieu varie, bien fol est qui s’y fie ".
(1) www.meirieu.com/DICTIONNA...
(2) www.meirieu.com/PREFACES/...
DOCUMENTATION
D’accord, les élèves doivent apprendre à se servir d’une documentation mais laquelle ? Il y a une grande différence entre une petite bibliothèque aux manuels bien classés et un entassement de fiches individuelles mal écrites, sales, en désordre. Comme vous, je préfère la petite bibliothèque.
Et, par dessus tout, je vise le recours individuel à des notions comprises et mémorisées, ce qui permet de se passer d’une documentation extérieure et autorise les mises en commun.
Au passage et sans aucune malice, vos lignes sur la Lune indiquent que vous préférez vous documenter puis expérimenter, démarche bien traditionnelle opposée à la démarche " tâtonnement expérimental puis documentation et mise en commun" des pédagogies nouvelles. Ici, nous nous rejoignons sur le fait qu’enseigner, c’est choisir le mode d’organisation le mieux adapté à la tâche proposée.
PAR COEUR OU NON ?
A ma grande honte, j’ai longtemps confondu "par cœur " et mémorisation véritable. Apprendre par cœur, c’est mémoriser sans avoir auparavant toujours compris ce que l’on mémorise. Véritablement mémoriser, c’est parfaitement intégrer ce qui aura préalablement été compris. Le but est l’automatisation de l’usage de notions comprises (les utiliser " sans réfléchir "). Aujourd’hui, je préfère la mémorisation véritable.
Remarque : en E.P.S, il faut bien reconnaître que l’on reproduit souvent des geste appris par coeur sans toujours savoir ce qui les conditionne. Mais bon, c’est pareil pour le piano ...
Désolé d'avoir été trop long et merci de cette occasion d’échanges.
]]>Non ! La grammaire ne s'avale pas comme une pilule ! - Julos
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2021/12/13/481-non-la-grammaire-ne-s-avale-pas-comme-une-pilule#c15589
2021-12-16T17:07:34+01:00JulosAh ah ah ! Je vois d'ici la grimace de David apprenant qu'il pratique du "bon traditionnel actualisé". Du Barnabescherelle dans le texte.
Comme quoi on peut faire dire ce qu'on veut à la pédagogie... Comme le font sans scrupules trop de politiciens en campagne électorale finalement...Ah ah ah ! Je vois d'ici la grimace de David apprenant qu'il pratique du "bon traditionnel actualisé". Du Barnabescherelle dans le texte.
Comme quoi on peut faire dire ce qu'on veut à la pédagogie... Comme le font sans scrupules trop de politiciens en campagne électorale finalement lorsqu'ils militent pour le changement dans la continuité. ]]>Non ! La grammaire ne s'avale pas comme une pilule ! - Laurent CARLE
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2021/12/13/481-non-la-grammaire-ne-s-avale-pas-comme-une-pilule#c15588
2021-12-16T15:07:52+01:00Laurent CARLEVOUS N’AVEZ JAMAIS LU MEIRIEU ?
David,
Après les bourdieuseries, puis les charmeuseries, une leçon d’intelligence pédagogique et psychologique ensuite, tu inocules le vaccin pédagogiste MEIRIEU dans les veines du virus mutant Cherelle-Curry-Stoot-Thyme-Mazo de Toulouse ? C’est un...VOUS N’AVEZ JAMAIS LU MEIRIEU ?
David,
Après les bourdieuseries, puis les charmeuseries, une leçon d’intelligence pédagogique et psychologique ensuite, tu inocules le vaccin pédagogiste MEIRIEU dans les veines du virus mutant Cherelle-Curry-Stoot-Thyme-Mazo de Toulouse ? C’est un meurtre par empoisonnement, avec préméditation. Tu n’ignores pourtant pas que le travail individuel, en contradiction avec la devise de la République, est la seule pratique qui garantisse l’individualisme et facilite avec certitude le triomphe des classes dominantes déjà favorisées. En garde à vue, il faudra que tu présentes un alibi crédible et solide.
Halte aux vaccins qui démocratisent l’école ! On n’a pas assez de recul. Et la marche avant est bloquée.
]]>Non ! La grammaire ne s'avale pas comme une pilule ! - David
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2021/12/13/481-non-la-grammaire-ne-s-avale-pas-comme-une-pilule#c15587
2021-12-15T21:27:36+01:00DavidCher Barnabé,
Qu’est-ce que vous appelez séance ?
Car ici, ce n’est nullement une séance d’apprentissage. Apprendre c’est faire évoluer ce que l’on croyait jusque-là. Or, dans mon exemple, je ne cherche absolument pas à faire évoluer les représentations des élèves. Au...Cher Barnabé,
Qu’est-ce que vous appelez séance ?
Car ici, ce n’est nullement une séance d’apprentissage. Apprendre c’est faire évoluer ce que l’on croyait jusque-là. Or, dans mon exemple, je ne cherche absolument pas à faire évoluer les représentations des élèves. Au contraire, je cherchais à les amener à réutiliser ce qu’ils ont appris quelques jours plus tôt. C’est du tissage ! Donner du sens aux apprentissages et notamment cette fameuse séance sur les lettres finales des verbes.
Pour un enfant de 10 ans, voir par lui-même une erreur et encore mieux une erreur faite par une entreprise aussi puissante que Microsoft, quelle jubilation !
L’enfant se dit qu’il n’apprend pas pour rien et pour preuve. Et le plus fort, c’est que même si cela part d’une enfant au départ, tous les autres se disent qu’ils ont participé à cette découverte. Chacun est alors convaincu que ce qu’il a appris quelques jours plus tôt à toute son utilité. Que demander de mieux ?
Donc, vous faites fausse route, c’était tout simplement un moment de tissage, très important, pour donner du sens aux apprentissages. Et vous, comment faites-vous pour donner du sens aux apprentissages des élèves ? Une évaluation ?
La vraie séance se situe quelques jours plus tôt. Avec la situation problème suivante :
« En conjugaison, il y a de nombreuses lettres qui ne s’entendent pas. Si on les cherchait toutes ! »
Panique à bord, de nombreux élèves pensent qu’ils n’y arriveront pas. Et finalement, ils s’aperçoivent qu’il n’y a pas tant de lettres que cela. La documentation a toute sa place ! Comment faire sans ? Comment vérifier autrement ? Demander au maître ? Mais alors quand il ne sera plus là, comment feront les élèves ?
Dans cette séance, les élèves étaient bien évidemment placés en groupes solidaires de 3 ou 4 afin de mutualiser leurs découvertes et chercher ensemble. Quelle joie, pour eux, d’avoir pu tout retrouver par eux-mêmes afin de créer une affiche outil dans la classe !
Bien sûr que le guidage du maître est très important pour ce genre de séance ! Vous croyez donc, comme la plupart de ceux qui s’opposent au socio-constructivisme, que les élèves sont laissés à l’abandon, à la débrouille ! C’est vos croyances qui vous aveuglent.
« Ce n’est pas parce que nous prétendons que « l’élève construit son savoir » que nous abolissons l’autorité de l’enseignant. Bien au contraire : pour mettre en place une situation où l’élève va, grâce aux consignes et aux ressources qu’on lui fournit, travailler vraiment « dans sa tête » à élaborer des connaissances, il faut que le professeur maîtrise parfaitement ces dernières. Plus encore : il faut qu’il prospecte, parmi tous les documents et toutes les méthodes à sa disposition, ceux et celles qui vont pouvoir être les plus efficaces. Aucune abdication de l’autorité, pas le moindre soupçon de non-directivité. »
Et oui la documentation est capitale !
Voici un autre exemple : saviez-vous que l’on ne voit jamais le dos de la lune ? Et surtout savez-vous pourquoi ?
Eh bien, il est impossible de comprendre le phénomène sans passer par de la documentation puis par l’expérimentation. Pourtant tous mes élèves seraient parfaitement capables de vous l’expliquer. Pourquoi ? Car ils ont cherché et trouvé ensemble !
Aucune explication, même les meilleures qu’elles soient ne pourrait les aider.
Par cœur ? Cela servirait à quoi ? Le fait de prononcer des mots ne permet absolument pas de comprendre le phénomène.
« La révolution de la lune est égale à sa rotation ». Pire un enfant peut redonner exactement cette phrase sans rien comprendre du phénomène. Quel est l’intérêt ?
Mais finalement comprendre une langue, n’est-ce pas comprendre comment elle fonctionne ?
]]>Non ! La grammaire ne s'avale pas comme une pilule ! - Eveline
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2021/12/13/481-non-la-grammaire-ne-s-avale-pas-comme-une-pilule#c15586
2021-12-15T14:39:07+01:00EvelineMerci pour lui. Je le laisse vous répondre.
Simplement, je vous rappelle que, pour nous, les manuels ne sont nullement une horreur, mais de la documentation à utiliser uniquement comme telle. Rien n'est restitué dans ce travail comme du "par cœur récité" : il ne faut pas confondre...
Merci pour lui. Je le laisse vous répondre.
Simplement, je vous rappelle que, pour nous, les manuels ne sont nullement une horreur, mais de la documentation à utiliser uniquement comme telle. Rien n'est restitué dans ce travail comme du "par cœur récité" : il ne faut pas confondre "mémorisé" et "acquis : c'est souvent le contraire l'un de l'autre !
Quant à votre rapport, monsieur (ou madame) l'IEN, il oublie bien des aspects de ce travail qui n'ont rien à voir avec du "bon traditionnel actualisé".
Il oublie que faire travailler un CM2 sur un document comme celui-là n'est pas vraiment l'habitude des traditionnels, même bons, et que, si vous lisez de près le récit de ce moment de travail, vous constaterez qu'il n'est en rien, une "leçon" : "une situation pré-vue, conduite en collectif et fermement guidée par un enseignant qui oriente ses élèves pour qu'ils résolvent une question au programme en recourant à des savoirs individuellement compris et mémorisés."
C'est même tout le contraire : l'art d'utiliser un détail, non prévu — une erreur d'orthographe dans un document informatique — en dehors du travail prévu, pour le transformer en un moment d'orthographe ! Du grand art ! Une conception vivante du travail d'apprentissage... Loin des préparations raides et mortes du "traditionnel"...]]>Non ! La grammaire ne s'avale pas comme une pilule ! - Barnabé Cherelle
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2021/12/13/481-non-la-grammaire-ne-s-avale-pas-comme-une-pilule#c15585
2021-12-15T14:27:45+01:00Barnabé CherelleCompliments à maître David pour ce joli moment qui fait apprécier le métier et aide à s'interroger positivement.
* La séance se déroule en grand groupe. Les savoirs mis en commun s’additionnent donc et même se multiplient. Les enseignants le savent, c’est comme si la classe...Compliments à maître David pour ce joli moment qui fait apprécier le métier et aide à s'interroger positivement.
* La séance se déroule en grand groupe. Les savoirs mis en commun s’additionnent donc et même se multiplient. Les enseignants le savent, c’est comme si la classe comprenait un élève de plus, virtuel et incollable, le "groupe". Il facilite bien le travail de l’enseignant dans les situations problèmes.
** Le maître s’adresse habilement à ce groupe qui lui renvoie les réponses attendues. Mais qu’en est-il des élèves qui ne participent pas ? Combien sont-ils ? Qu’ont-ils compris et comment s’en assurer ? Autrement dit, un groupe "bon élève" invisibilise-t-il les élèves en retrait ?
*** Le guidage du maître est fort. Sachant où il veut aller, il y conduit la classe de manière positive et quand même directive. L’enseignant joue classiquement son rôle ; on est loin d’un collectif chimérique se saisissant en autonomie d’un problème l’interpellant.
**** La vivacité et la pertinence des échanges tient pour l’essentiel au recours direct à des notions individuellement mémorisées et à des manuels (horreur !). Aucune mention d’une quelconque recherche documentaire dans une jungle de papiers divers construite par les élèves.
En résumé, une situation pré-vue, conduite en collectif et fermement guidée par un enseignant qui oriente ses élèves pour qu'ils résolvent une question au programme en recourant à des savoirs individuellement compris et mémorisés. Du bon traditionnel actualisé, donc.
Encore merci à David pour ce joli moment.]]>Non ! La grammaire ne s'avale pas comme une pilule ! - Laurent CARLE
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2021-12-15T10:36:01+01:00Laurent CARLENon ! La grammaire ne s'avale pas comme une pilule !
LE VACCIN, OUI !
" Les collèges de centre ville ne sont pas "meilleurs" que ceux de la Reynerie ", dites-vous.
« Encore une affirmation, hélas, inexacte. Les collèges du centre de Toulouse sont bien meilleurs et pas...Non ! La grammaire ne s'avale pas comme une pilule !
LE VACCIN, OUI !
" Les collèges de centre ville ne sont pas "meilleurs" que ceux de la Reynerie ", dites-vous.
« Encore une affirmation, hélas, inexacte. Les collèges du centre de Toulouse sont bien meilleurs et pas seulement dans les résultats au brevet, largement manipulés. Ces collèges sont très bons parce qu’ils forment des élèves, mieux " configurés " pour aller le plus loin possible dans le système scolaire tel qu’il est.
Ces résultats satisfaisants ont plusieurs causes. » …
… « Hélas, trois fois hélas, la pratique de documentation personnelle des élèves ne fonctionne PAS en élémentaire. Même en y consacrant un temps astronomique, on aboutit à un soi-disant " cahier de règles ", capharnaüm mal tenu où on " colle des fiches " lorsqu’on n’y recopie pas ce que le maître a validé comme "règle".
Mais tout cela n’est que du pratique, du pragmatique, de l’empirique …. du bêtement pédagogique, quoi ! »
C'est signé : Mazo Cise (de Toulouse), Mazo Cise de Montbeliard, Mazo Cise (de Morteaux), Mazo Cise (de Porc), Jean Bonnot, Hérode Hote, Marie Thime, Mary Curry, Harry Stoot, Barnabé Cherelle
Un blog thérapeutique dont le projet est de guérir un système scolaire malade, pour un virus pathogène c’est insupportable. Il se doit de se multiplier pour sauver la maladie.
Éveline,
Tu peux aborder n’importe quel sujet didactique, pédagogique ou linguistique, il sera toujours là pour infecter ton blog sur le ton d’un dialogue sous le signe d’un désespoir de fin du monde. Quand tu parleras de la pédagogie en maternelle et de l’apprentissage précoce de la lecture, il t’enverra un exposé documenté, tiré de l’expérience, qui prouve que ça ne marche pas. Comme dans le cochon, tout est bon pour le Mazo Cise (de Porc). Il t’interpelle, mais ce n’est pas toi sa cible. Ce sont les lecteurs de passage chez lesquels il veut semer le doute. Tes arguments ne font que réactiver sa contagiosité pour mieux rebondir.
Le vaillant virus sans nom mute, à chaque fois, afin que tes anticorps ne le reconnaissent pas. Non, il ne veut pas ta mort du pécheur. Il a trop besoin de ta tribune pour sa propagande de gardien du temple.
Tu n’es pas vaccinée ? Essaie le vaccin Bescherelle puisqu’il semblerait qu’il se soit échappé de leur laboratoire.
]]>Non ! La grammaire ne s'avale pas comme une pilule ! - fp19130
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2021-12-15T10:30:04+01:00fp19130David, votre histoire m'enchante moi qui suis scientifique et qui pense que la manipulation est le secret de bien des apprentissages . Vous mettez ainsi l'élève acteur de son savoir . Bravo!...David, votre histoire m'enchante moi qui suis scientifique et qui pense que la manipulation est le secret de bien des apprentissages . Vous mettez ainsi l'élève acteur de son savoir . Bravo!]]>Non ! La grammaire ne s'avale pas comme une pilule ! - Eveline
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2021-12-15T09:21:29+01:00EvelineBravo, David ! Je te remercie vraiment pour ce récit, pédagogique en diable, et qui répond assez admirablement aux objections de Barnabé, plus haut. Il me semble qu'un blog pédagogique, comme le nôtre, doit servir à cela : donner des exemples précis à nos collègues, qui prouvent que nos...
Bravo, David ! Je te remercie vraiment pour ce récit, pédagogique en diable, et qui répond assez admirablement aux objections de Barnabé, plus haut. Il me semble qu'un blog pédagogique, comme le nôtre, doit servir à cela : donner des exemples précis à nos collègues, qui prouvent que nos propositions ne sont pas des utopies de rêveur.
Et, pour Barnabé, je confirme que le par cœur, c'est l'imprudence caractérisée, la fainéantise toujours, et souvent la malhonnêteté. Notre devoir d'enseignant, c'est de rendre l'honnêteté indispensable à tous, c'est-à-dire la vérification constante et obstinée de toute affirmation sans preuve.
Cela prend du temps ? Parbleu, évidemment ! Et tant mieux ! Rien de ce qui se fait vite n'est valable. Il faut choisir la route la plus longue, disait Platon, qui savait ce qu'il disait !
Et ce d'autant plus qu'aujourd'hui, la mode, abominable, y compris en haut lieu, chez les Ministres, consiste à affirmer sans preuve, à énoncer des affirmations approximatives, à cultiver l'à peu près, et à dire n'importe quoi. Un exemple bien triste, et surtout très laid.]]>Non ! La grammaire ne s'avale pas comme une pilule ! - David
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2021-12-15T00:28:56+01:00David***Suite et fin***
- Mais non, moi j’ai toujours vu « rejoins » avec un s. Je l’ai vu écrit l’autre jour, ajoutera un autre élève.
Je demande alors à l’ensemble de la classe de s’exprimer sur le sujet :
-Que pensez-vous de ce que vient de dire Marc ? (Le prénom a été...***Suite et fin***
- Mais non, moi j’ai toujours vu « rejoins » avec un s. Je l’ai vu écrit l’autre jour, ajoutera un autre élève.
Je demande alors à l’ensemble de la classe de s’exprimer sur le sujet :
-Que pensez-vous de ce que vient de dire Marc ? (Le prénom a été changé)
-Bah en fait moi je pense comme Sabrina il y a un s
-Moi non je pense comme Marc il y a un t.
-Non pas du tout, on dit rejoindre il y a un d ! conclura un autre élève.
J’ajoute alors :
-Comment faire ? Comment nous mettre d’accord ?
-Bah, nous avons appris les lettres finales des verbes, rappelez-vous ! Et « Ce PC » c’est « il » et pour « il » il n’y a que 5 lettres possibles : C, A , D , E ,T. Donc ce n’est pas possible qu’il y ait un « s ». C’est forcément un t ou un d ! lance une élève.
Intérieurement, j’ai un petit moment de grande satisfaction pédagogique car les élèves réutilisent ce qu’ils ont appris en conjugaison : les lettres finales des verbes.
(Petit clin d’œil à Jeanne Dion, car cette séance sur les lettres finales vient de son livre « Faire réussir les élèves en français de l’école au collège » p. 89-90 😉)
J’ajoute alors :
-Alors comment savoir, un t ou un d ?
Petit moment de réflexion, les élèves convaincus par le « t » restent sur leur position et les autres restent sur le « d ».
-Pourtant, il faut bien finir par trancher. Comment pourrions-nous nous y prendre ?
-Ah j’ai trouvé on va prendre le dictionnaire ! s’empresse de dire un élève.
-Mais non ! C’est le livre des verbes qu’il nous faut comme la fois où on avait cherché les lettres finales.
Un élève sur deux se précipite vers l’armoire pour prendre un livre de conjugaison afin de vérifier qui a raison.
- Mais « rejoindre » c’est bien comme « joindre » ? demande un élève.
- Je ne sais pas, qu’en penses-tu ?
- Oui c’est presque pareil ! J’ai trouvé ! Mais je ne dis pas, j’attends que les autres trouvent aussi.
Tout le monde précise alors qu’il faut un « t » à « rejoint ».
- Nous sommes donc tous d’accord ? Mais à votre avis qui a fait cette erreur ? Est-elle grave pour vous ?
- Bah c’est des informaticiens, ils n’ont pas fait attention ! diront certains élèves.
- C’est un écrit officiel, qui est responsable de cet écrit, à votre avis ?
- Bah c’est Microsoft comme tu as dit tout à l'heure, c’est lui le responsable de windows !
- Alors est-ce pour vous une simple inattention ?
- Bah non ! Si tout le monde voit cela sur son ordinateur, ça fait beaucoup d’erreurs.
La conclusion reviendra à un élève :
-S’ils ne sont pas capables de vérifier leur texte, comment leur faire confiance pour installer windows 11. Un programme qui bugue, il ne fonctionne pas !
Je n’aurais jamais imaginé aller aussi loin avec cet exemple.
Qu'en penses-tu Eveline ?
]]>Non ! La grammaire ne s'avale pas comme une pilule ! - David
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2021-12-15T00:16:53+01:00DavidMerci beaucoup Eveline, de nous aider (nous les enseignants sur le terrainà à y voir plus clair dans la grammaire à faire vivre à nos élèves !
Voici un petit exemple vécu ce matin (je le mets en deux fois, en espérant que cela ne sera pas trop long, désolé)
Ce matin, sur...Merci beaucoup Eveline, de nous aider (nous les enseignants sur le terrainà à y voir plus clair dans la grammaire à faire vivre à nos élèves !
Voici un petit exemple vécu ce matin (je le mets en deux fois, en espérant que cela ne sera pas trop long, désolé)
Ce matin, sur l’ordinateur de classe, une mise à jour était proposée. Les élèves, voient très facilement ce genre de notifications car le PC est branché à un grand écran de télé pour montrer différentes choses durant la journée (vidéos, images, textes etc.)
Forcément c’était un peu voulu de ma part, j’avais laissé cette notification sonner plusieurs fois puis j’ai bien insisté auprès des élèves sur le fait que depuis plusieurs jours, on me proposait une mise à jour de Windows 10 mais qu’en même temps on me disait que mon PC n’était pas compatible Windows 11.
Voici un capturé d’écran que de ce qui apparaissait :
« Actuellement, ce PC ne rejoins pas la configuration système minimale requise pour exécuter Windows 11 »
J’ai donc demandé aux élèves si ce genre de message ne les dérangeait pas.
Ce qui les a gênés dans un premier temps c’est que pour eux cette phrase n’était pas claire notamment « Actuellement ».
- Si c’est "actuellement" cela veut dire qu’il pourra passer plus tard, donc pourquoi ne pas le faire passer maintenant ? lance un élève.
Remarque intéressante à laquelle j’ai dû apporter des explications.
- En effet, certains PC ne sont pas encore compatibles car Microsoft qui possède Windows valorise certains processeurs et certains paramètres de sécurité.
-Moi ce qui me gêne, c’est « exécuter », dira un autre.
-Pourquoi ?
-Comment on peut faire pour tuer Windows ?
-Ah oui c’est vrai, il a raison, reprendront plusieurs élèves, « exécuter » cela veut dire tuer.
-Non mais le mot « exécuter » ne veut pas dire dans le sens tuer, précisera un élève.
Je précise alors :
-Oui le terme « exécutez » est très souvent rattaché à l’informatique et notamment à Windows car pour qu’un programme fonctionne …
-Oui oui c’est ça, pour qu’un programme se lance, il faut l’exécuter, ça veut exécuter l’ordre du programme, confirmera un autre élève.
J’en profite alors pour ajouter :
- Exactement, nous verrons cela d’ailleurs dans notre prochain chapitre en sciences sur la robotique et la programmation... Mais alors, rien d’autre ne vous gêne dans ce texte ?
-Si si en fait moi ce qui gêne c’est « rejoins » pour moi il y a un « t », propose un élève qui n’avait pas encore pris la parole jusque-là.
]]>Non ! La grammaire ne s'avale pas comme une pilule ! - Barnabé Cherelle
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2021-12-14T21:03:49+01:00Barnabé CherelleMerci de me dire que je ne fais pas de bête pédagogie … !
Plus sérieusement, il faut bien ordonner une documentation d’une manière ou d’une autre. Or, d’expérience, utiliser un cahier, un classeur, une boîte à chaussure, des enveloppes ou autre ne change rien. C'est l'échec....Merci de me dire que je ne fais pas de bête pédagogie … !
Plus sérieusement, il faut bien ordonner une documentation d’une manière ou d’une autre. Or, d’expérience, utiliser un cahier, un classeur, une boîte à chaussure, des enveloppes ou autre ne change rien. C'est l'échec. Pourquoi ?
Rechercher dans une documentation même ordonnée prend un temps fou. Aucun enseignant n’est disposé à ce sacrifice s’il ne voit jamais de progrès, il abandonne donc. En s'obstinant, il met ses élèves face à une tâche " génétiquement " hors de portée : sii l’on en croit la trinité Piaget, Wallon, Freud, les enfants d’âge élémentaire ne peuvent pas effectuer les opérations mentales nécessaires. Répétée, une "recherche " documentaire ratée crée un climat stressant et volcanique. Plus grave, elle donne un sentiment d’échec dévalorisant durablement les élèves.
En conclusion, la sagesse serait de ne jamais "rechercher" dans un entassement de myriades de fiches mal classées. Mieux vaut mémorisation de notions préalablement comprises et les partager, si besoin.]]>Non ! La grammaire ne s'avale pas comme une pilule ! - Eveline
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2021-12-14T14:02:17+01:00EvelineJe pense que nous ne parlons pas, cher Barnabé, de la même chose : d'abord, la pédagogie n'est jamais bête.
Ensuite votre emploi du mot "cahier" prouve qu'on n'a pas du tout la même conception de la documentation.
Le "cahier", objet scolaire inutile et encombrant, où la seule organisation...
Je pense que nous ne parlons pas, cher Barnabé, de la même chose : d'abord, la pédagogie n'est jamais bête.
Ensuite votre emploi du mot "cahier" prouve qu'on n'a pas du tout la même conception de la documentation.
Le "cahier", objet scolaire inutile et encombrant, où la seule organisation est celle qui ne sert à rien, l'ordre chronologique, où l'on ne retrouve rien, et que l'on ne relit jamais, devrait avoir disparu depuis longtemps.
Ceci dit, il faut savoir que la documentation, ça s'apprend, et pas tout seul.
Si l'on veut que les enfants arrivent au collège, en sachant se servir des cours qu'ils auront à écouter, il faut que l'école primaire ait travaillé sur cette notion sans relâche depuis le CP, dès que les enfants ont acquis un début d'autonomie de lecture :
Apprendre à classer ce qui a été appris, apprendre à commencer tout travail par la recherche de la documentation nécessaire, recherche préparée et lancée ensemble, sous la direction de l'enseignant, apprendre où elle se trouve, et réfléchir ensemble aux moyens les plus pratiques de la retrouver vite.
Prendre l'habitude de reprendre ensemble ce qui a été fait et "appris" la veille, pour le relire, sans passer par le "par cœur", la pire de toutes les habitudes.
Se fier à sa mémoire est la plus gave des imprudences (rien n'est moins fiable que la mémoire), et une école qui exige des enfants qu'ils travaillent de mémoire, est une école, au mieux de la fainéantise (c'est fatigant de vérifier et de chercher la doc), au pire de la malhonnêteté.]]>Non ! La grammaire ne s'avale pas comme une pilule ! - Barnabé Cherelle
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2021-12-14T13:06:09+01:00Barnabé CherelleHélas, trois fois hélas, la pratique de documentation personnelle des élèves ne fonctionne PAS en élémentaire. Même en y consacrant un temps astronomique, on aboutit à un soi-disant " cahier de règles ", capharnaüm mal tenu où on " colle des fiches " lorsqu’on...Hélas, trois fois hélas, la pratique de documentation personnelle des élèves ne fonctionne PAS en élémentaire. Même en y consacrant un temps astronomique, on aboutit à un soi-disant " cahier de règles ", capharnaüm mal tenu où on " colle des fiches " lorsqu’on n’y recopie pas ce que le maître a validé comme " règle ".
Même lorsque ce cahier survit à l’année scolaire, les élèves ne le consultent JAMAIS sinon sous la contrainte. L'enseignant abandonne d’autant plus facilement cet " outil " lorsqu’il reçoit des élèves venant de plusieurs classes/écoles, sans cahier ou avec des cahiers très différents.
Le cahier a cependant une utilité dans certaines classes : apprendre "par coeur" à la maison avant les interrogations orales ….
Autre constatation : les panneaux muraux construits en classe sont (très) légèrement plus efficace, s’ils ont été bâtis collectivement et si leur usage quotidien est encouragé. Petite astuce : faire tourner les règles affichées lorsqu’elles semblent mémorisées par 75% de l’effectif.
Alors, où engranger les notions à connaître ? C’est tout simple : dans la tête des élèves. Autrement dit, il faut mémoriser les règles COMPRISES et régulièrement les remettre en mémoire par des "mises en oeuvre" régulières aboutissant à un usage "automatique ".
Remarque pratique : la somme de règles mémorisées et comprises par les membres d’un groupe est incomparablement plus souple, plus rapide et plus efficace que la soi-disant consultation de documents de référence hétéroclites.
En somme, concernant le "stockage" d’informations grammaticales essentielles, on peut dresser une typologie sommaire :
Documentation personnelle conservée plusieurs années --- Inefficace
Documentation collective --- Peu efficace
Mémorisation individuelle de notions comprises --- Assez à très efficace.
Mais tout cela n’est que du pratique, du pragmatique, de l’empirique …. du bêtement pédagogique, quoi !]]>Non ! La grammaire ne s'avale pas comme une pilule ! - Astro52
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2021-12-13T20:29:20+01:00Astro52Bonjour,
Attention de ne pas tomber dans le piège de l'amalgame tendu par la phrase "une approche ritualisée qui repose sur la mémorisation, la restitution et l’automatisation".
Pour fausse que soit la fin, elle a aussi pour but de laisser entendre que toute approche ritualisée...Bonjour,
Attention de ne pas tomber dans le piège de l'amalgame tendu par la phrase "une approche ritualisée qui repose sur la mémorisation, la restitution et l’automatisation".
Pour fausse que soit la fin, elle a aussi pour but de laisser entendre que toute approche ritualisée serait nécessairement basée sur "la mémorisation, la restitution et l’automatisation".
J'ai pratiqué dans ma classe des moments de grammaire ritualisés, dont j'ai pu remarquer la grande efficacité par rapport à ce qu'on leur avait proposé avant, mais ils ne reposaient pas sur "la mémorisation, la restitution et l’automatisation" mais tout au contraire sur la logique d'observation des élèves, la libre expression et la diversité des points de vue possibles. De fait, si ces moments ritualisés ont été manifestement aussi efficaces pour tous, c'est précisément parce que chaque élève était libre de parler des concepts grammaticaux qu'il voulait, à sa portée, dans sa zone proximale de développement comme dirait l'autre, qui n'était évidemment pas la même d'un élève à l'autre. Tout le contraire là encore d'un temps de "restitution" organisé par l'adulte, dans lequel tous les élèves seront contraints de parler de la même chose en même temps, pour que ça paraisse structuré afin de rassurer les adultes.
La question n'est pas de savoir si la gestion du temps est ritualisée ou non, c'est de savoir si à l'intérieur de ce temps on fait pour de vrai, ou si on fait des "exercices de" à la place, structurés selon une organisation qui interdit tout apprentissage, parce que toute structure compatible avec les apprentissages ne rassurerait pas les adultes.
Cordialement,
Olivier Batteux]]>Non ! La grammaire ne s'avale pas comme une pilule ! - Jeanne Haugoubart (ex Dion)
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2021-12-13T19:48:01+01:00Jeanne Haugoubart (ex Dion)Merci Eveline
J’ai, comme toi, été saisie d’étonnement - et de colère aussi - en découvrant cette pratique de la grammaire présentée comme innovation alors qu’on y retrouve tous les aspects d’une pédagogie qui maltraite autant l’apprentissage de la maîtrise de la langue que les...Merci Eveline
J’ai, comme toi, été saisie d’étonnement - et de colère aussi - en découvrant cette pratique de la grammaire présentée comme innovation alors qu’on y retrouve tous les aspects d’une pédagogie qui maltraite autant l’apprentissage de la maîtrise de la langue que les citoyens et citoyennes en construction qui la subissent ( sans parler du malaise enseignant qu’elle révèle) :
- on y retient encore une nomenclature surannée : les fameux COD, COI et compléments circonstanciels
- on est bien loin des manipulations jubilatoires qui font de l’apprentissage de la grammaire des moments de découvertes indispensables à la réussite d’une maîtrise du lire,écrire, parler qui conditionne la poursuite des études, qui permette de comprendre le monde, de prendre pouvoir dans tous les domaines de la vie,sociale,économique, politique ...
Comment faire pour redonner saveur à tous ces savoirs d’une grammaire « mal aimée parce que mal traitée » selon tes propres mots? Tu as été une lanceuse d’alerte Eveline, nous avons beaucoup travaillé dans l’Education nouvelle pour prendre en compte tes analyses et faire advenir d’autres pratiques dans les classes. Les chercheurs ont été nombreux à publier des analyses dans le même sens.
Pourquoi ces avancées n’ont-elles pas été présentes dans les formations ? Une question politique dès qu’on touche aux savoirs qui conditionnent l’accès à la liberté ...
Alors il n’y a d’autre solution que celle de continuer à proposer d’autres pratiques. Avec l’espoir que des collègues recherchant la réussite des jeunes - et ce faisant la leur - osent une pédagogie remplaçant les exercices à répétition privés de sens par des pratiques de démarches de construction de savoir.
Les ouvrages existent ...
Jeanne
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