Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2023-02-28T11:04:54+01:00daily12023-02-28T11:04:54+01:00Tiens, revoilà la fluence ! - laurent carle
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2023-02-28T11:04:54+01:00laurent carleMerci Olivier et bravo !
Ton corrigé de la réécriture de l’histoire est excellent....Merci Olivier et bravo !
Ton corrigé de la réécriture de l’histoire est excellent.
]]>Tiens, revoilà la fluence ! - Astro52
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2023-02-27T13:49:07+01:00Astro52L'entrée et la sortie sont pourtant faciles à trouver. Il suffit de prendre comme ça arrange les discours, souhaits et espérances de quelques-uns au cours du temps, restés lettre morte pour le meilleur ou pour le pire, et prétendre que leur parole représentait ce qui se passait réellement...L'entrée et la sortie sont pourtant faciles à trouver. Il suffit de prendre comme ça arrange les discours, souhaits et espérances de quelques-uns au cours du temps, restés lettre morte pour le meilleur ou pour le pire, et prétendre que leur parole représentait ce qui se passait réellement dans les classes à leur époque.
Pour prétendre cela, il faut pouvoir projeter sur leur discours ses propres frustrations, construites sur la confrontation de la réalité avec un âge d'or supposé dans lequel ses fantasmes de toute puissance auraient été réalisables. Frustrations que la brutalité intrinsèque au fonctionnement de l'éducation nationale a souvent transformé en rancoeur, donc la projection est encore plus facile.
On assaisonne le tout de quelques anecdotes de formateurs incompétents, puisqu'évidemment, ce qui fait de moi un être exceptionnel, c'est que contrairement à tous mes collègues je n'ai pas fait ce que disaient les formateurs incompétents.
Et comme on est dans le mythe de l'âge d'or perdu, il faut bien présenter le tout comme relevant d'un péché originel.
Pour autant, je ne pense pas que rien n'ait changé. Il y a eu d'autres glissements, moins mis en avant, moins assumés, que les faux changements et les faux clivages que la mythologie traditionaliste nous vend. Et paradoxalement, ce sont ceux qui regrettent des changements fantasmés qui ont largement construit les vrais glissements, responsables de la baisse d'efficacité des pratiques. La plus grande différence qui s'est faite depuis un siècle, c'est l'avènement du manuel scolaire, qui a fait disparaître des classes toutes les pratiques pédagogiques, souvent les plus efficaces, qui ne rentrent pas dans un manuel qu'un éditeur peut écrire et commercialiser.
Mais évidemment pour un traditionaliste adorateur de ce qui lui assure la plus grande facilité en tout, facilité dont la vertu est magiquement démontrée par la "tradition", il n'est pas entendable que ce qui le sépare de la réalité historique de la tradition soit précisément ce petit objet qui lui a tant facilité la vie.
La tradition, c'est qu'avant on apprenait en faisant, aussi bien dans la classe d'un certain Monsieur Freinet que dans la classe des contemporains donnaient des coups de pied au cul, et qu'ensuite on a cessé de faire pour de vrai, pour passer son temps à faire des "exercices de" à la place. Là il y a bien eu un changement, pour passer davantage de temps de classe à des activités moins adaptées au fonctionnement d'un cerveau d'enfant, mais la date du péché originel et l'identité des pécheurs ne sont pas celles qu'on nous dit.
]]>Tiens, revoilà la fluence ! - laurent carle
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2023-02-27T10:16:20+01:00laurent carleHISTOIRE D’AULLE
un voyage guidé dans l’histoire
Dans le délire rationaliste, tout est dans tout et réciproquement. Cependant, au coin de la rue, je n’ai pas trouvé à quel endroit le tout entrant rencontre le tout sortant. Même le sachant, en débouchant dans le Aulle de...HISTOIRE D’AULLE
un voyage guidé dans l’histoire
Dans le délire rationaliste, tout est dans tout et réciproquement. Cependant, au coin de la rue, je n’ai pas trouvé à quel endroit le tout entrant rencontre le tout sortant. Même le sachant, en débouchant dans le Aulle de l’histoire, je me suis perdu en bout de champ. J’ai égaré la clé de sol du champ de chant du départ et me voilà bloqué, enfermé dans l’histoire. Par où la sortie ? Ouvrez-moi !
Olivier,
Toi qui sembles avoir trouvé la sortie, je crois, dans ce nouveau cours d’histoire moderne de l’école traditionnelle, par l’historien petit-bourgeois révolutionnaire anticapitaliste, anticommuniste, antilangevin, antiwallon, antirouchette, antifreinet, antibourdieu, antipédagogiste, anticlassemoyenne, antitoux (c’est l’affluence), méritocrate en titane à quatre temps cahin-abel-caha, Aulle, là ci-dessus (et tu verras Montmartre), peux-tu me le traduire en langage clair et cohérent ?
]]>Tiens, revoilà la fluence ! - laurent carle
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2023-02-27T00:40:22+01:00laurent carle« Si on sort la tête du cours d'Histoire - réelle ou fantasmée - et qu'on regarde dans les classes que j'ai sillonnées il y a 20 ans, comme dans les classes d'aujourd'hui, que voit-on ? »
Toujours pareil, Olivier
Ton condensé d’histoire 9 des « exercices, leçons et contrôles »...« Si on sort la tête du cours d'Histoire - réelle ou fantasmée - et qu'on regarde dans les classes que j'ai sillonnées il y a 20 ans, comme dans les classes d'aujourd'hui, que voit-on ? »
Toujours pareil, Olivier
Ton condensé d’histoire 9 des « exercices, leçons et contrôles » scolaires sous l’éclairage de tes observations personnelles, qui recouvrent celles de tous les observateurs et acteurs lucides et sincères, peut se résumer par ce raccourci : « La formation des enseignants commence à bac moins 12. »
PS : Il y a 50 ans, c’était pareil. Aulle nous et se la raconte, mais, à part la réduction de la durée de classe hebdomadaire, le samedi chômé et le déplacement du congé scolaire du jeudi au mercredi, rien n’a changé depuis.
]]>Tiens, revoilà la fluence ! - laurent carle
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2023-02-26T08:37:27+01:00laurent carleHISTOIRE D’AULLE
un voyage guidé dans l’histoire
Dans le délire rationaliste, tout est dans tout et réciproquement. Cependant, au coin de la rue, je n’ai pas trouvé à quel endroit le tout entrant rencontre le tout sortant. Même le sachant, en débouchant dans le Aulle de...HISTOIRE D’AULLE
un voyage guidé dans l’histoire
Dans le délire rationaliste, tout est dans tout et réciproquement. Cependant, au coin de la rue, je n’ai pas trouvé à quel endroit le tout entrant rencontre le tout sortant. Même le sachant, en débouchant dans le Aulle de l’histoire, je me suis perdu à bout de champ. J’ai perdu la clé de sol du champ de chant du départ et me suis enfermé dans l’histoire sans fin. Ouvrez-moi !
Olivier,
Toi qui sembles avoir trouvé la sortie, je crois, dans ce nouveau cours d’histoire moderne de l’école traditionnelle à la française, par l’historien anticapitaliste Aulle là-dessus (et tu verras Montmartre), peux-tu me le traduire en langage clair et cohérent ?
]]>Tiens, revoilà la fluence ! - Astro52
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2023-02-25T17:41:43+01:00Astro52Bonjour,
Si on sort la tête du cours d'Histoire - réelle ou fantasmée - et qu'on regarde dans les classes que j'ai sillonnées il y a 20 ans, comme dans les classes d'aujourd'hui, que voit-on ?
Une litanie de leçons et d'exercices d'application, agrémentée de "contrôles"...Bonjour,
Si on sort la tête du cours d'Histoire - réelle ou fantasmée - et qu'on regarde dans les classes que j'ai sillonnées il y a 20 ans, comme dans les classes d'aujourd'hui, que voit-on ?
Une litanie de leçons et d'exercices d'application, agrémentée de "contrôles" quotidiens, dispensée par des adultes qui de plus en plus n'ont manifestement pas la moindre idée de ce qu'est un processus d'apprentissage ou une situation d'apprentissage. Aujourd'hui de façon certainement plus caricaturale encore qu'il y a 20 ans.
Or il me semble que c'est précisément ce type de "protocole" que les "pédagogistes" critiquent depuis un siècle.
Et si je regarde encore plus loin en arrière, dans mes souvenirs d'enfant des années 80, je me souviens du même intégriste méthodiste qu'aujourd'hui - donc plus fort encore que celui d'il y a 20 ans - même si c'était le "départ global" qui était à la mode en lecture. Pour la suite, nous avons eu droit à toutes les confusions, erreurs et approximations des adultes, qui sont régulièrement pointées sur ce blog, dans toutes les matières. D'ailleurs l'enfant que j'étais a souvent eu l'intuition, confirmée par la suite, que ça ne pouvait pas marcher comme ça.
Je n'ai donc jamais vu de toute ma vie les "pédagogistes" en question, et ce n'est pas faute d'avoir passé quelques années à l'école, comme élève puis comme enseignant. En revanche, j'ai vu ceux qui idéalisent tout ce qui garantit pour eux-mêmes la plus grande facilité en tout, quand on leur suggérait juste un peu plus que le minimum en quoi que ce soit, lever les bras au ciel en hurlant au "pédagogisme".
Pour ce qui est des années 70, je n'ai pas d'avis sur la question, j'étais pas né, donc je ne peux pas témoigner de ce qu'il s'y est passé. Et de toute façon, comment ce qui s'est passé quand parfois même la maîtresse n'était pas née pourrait expliquer le "niveau" des élèves d'aujourd'hui davantage que tout ce que l'école fait depuis depuis la naissance des intéressés ? Pour ne pas dire depuis la naissance de leurs parents...
Ca doit être là aussi une histoire vue de Sirius, l'étoile alpha du grand chien, et l'étymologie du mot "cynisme" nous apprend qu'il doit se pratiquer aisément depuis là-bas.]]>Tiens, revoilà la fluence ! - Gaspard AULLE
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2023-02-24T17:26:41+01:00Gaspard AULLE@ Carle
"Pour trouver une école traditionnelle détruite par des pédagogistes, même en faisant le tour de France, même en cent ans, il faudrait demander à un romancier de l’inventer".
Pour aller vite, la valse se danse en quatre temps.
I – La Troisième poursuit...@ Carle
"Pour trouver une école traditionnelle détruite par des pédagogistes, même en faisant le tour de France, même en cent ans, il faudrait demander à un romancier de l’inventer".
Pour aller vite, la valse se danse en quatre temps.
I – La Troisième poursuit l’idéal royal d’uniformisation du territoire français (Edit de Villers Cotterêts) tout en produisant les lecteurs plus ou moins instruits exigés par la révolution industrielle. Pour ce faire, elle crée l’école publique, laïque et obligatoire. La musique est connue. Elle a, quoi qu’on en dise, bien plu aux pauvres gens qui y ont, cahin-caha, trouvé un moyen d’échapper à la misère.
II – La méritocratie, l’élitisme scolaire républicain font progressivement émerger la classe moyenne que l’oeuvre de Pagnol décrit à la perfection. Eprouvés par la Grande Guerre mais aidés par une myriade d’organisations politiques et syndicales de "gauche", les meilleurs éléments de cette classe moyenne s’approprient lentement l’école. Ils en font une arme d’émancipation. Entre les deux guerres, l’école devient donc un outil au service du peuple. Le parcours de Freinet – et son épisode pétainophile – donne une bonne idée de la manière dont classes moyennes et populaires ont retourné l’école de la Troisième à leur usage.
III - Après la Deuxième guerre, l’école publique acquises aux idées des classes moyennes conserve encore sa morale " petite bourgeoise ", ses idéaux de méritocratie et d’élitisme. Mais après 45, elle est formellement concédée au Parti communiste pour préserver la paix publique. L’objectif affiché est la création de l’homme nouveau, futur acteur des grands soirs à venir. Le plan Langevin-Wallon, la commission Rouchette sont autant d’étapes objectives de la transformation de l’école de 23 en outil politique.
IV – Après la révolution petite bourgeoise de 68, l’école des instructions de 23 n'a plus lieu d’être pour les classes devenues moyennes et presque supérieures. Suffisamment nombreuses, économiquement puissantes, idéologiquement dominantes (French Théory), ces classes ont deux buts inavoués : couper les liens d’avec le prolétariat et supplanter les classes possédantes. Les capitalistes culturels veulent s’isoler du peuple devenu inutile puis s’incorporer les classes économiquement dotées (le parcours de Bourdieu père illustre cet épisode).
Pour atteindre ces deux objectifs, il est impératif de critiquer, de détruire l’école de la Troisième qui avait formé le prolétariat tout en préservant des él!tes plus ou moins ouvertes. Quant aux "pédagogistes", leur rôle objectif sera de fournir les armes de destruction des valeurs et des pratiques de l’école traditionnelle (par exemple en substituant l’oral à l’écrit).
En conclusion, peut-on faire l'hypothèse que les "pédagogistes " ont substantiellement contribué à la destruction de l’école traditionnelle que le peuple s’était approprié ?
La fierté du travail accompli les aidera-t-elle à faire face à ceux qui les accuseront peut-être un jour d’avoir été les "idiots utiles" du capital, voire ses " valets" ?
Quand à savoir où trouver une école détruite par les "pédagogistes", la réponse est évidente : il suffit de tourner au coin de la rue à gauche.
]]>Tiens, revoilà la fluence ! - laurent carle
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2023-02-17T14:19:28+01:00laurent carleORAL, O DESESPOIR, O SOTTISE ENNEMIE !
« Sur les réseaux sociaux, les pires sottises dégoulinent de partout. »
Tant qu’elles dégoulinent seulement sur les réseaux « sociaux », ça rend les téléphones un peu poisseux, mais ce n’est pas grave. Là où ça devient grave c’est...ORAL, O DESESPOIR, O SOTTISE ENNEMIE !
« Sur les réseaux sociaux, les pires sottises dégoulinent de partout. »
Tant qu’elles dégoulinent seulement sur les réseaux « sociaux », ça rend les téléphones un peu poisseux, mais ce n’est pas grave. Là où ça devient grave c’est quand ça dégouline sur les tableaux effaçables à sec et que ça englue le cerveau des enfants dans les classes.
Dans la dramaturgie du théâtre classique traditionnel, la faiblesse ne touche que la vieillesse. Dans le drame scolaire classique traditionnel, la sottise impacte tous les ages. Avec la fluence, la tradition classique ancienne se rajeunit et se renouvelle sous les applaudissements réjouis des « élites » qui jusqu’ici pointaient un index accusateur sur les pédagogistes destructeurs de la bonne école traditionnelle. La confusion est semée, elle lèvera. Dans vingt ans, les enfants d’aujourd’hui formés à cet enseignement de la « lecture », devenus enseignants à leur tour, enseigneront la nouvelle tradition modernisée aux enfants qui ne sont pas nés à cette heure. La tradition est sauvée et vivra pour l’éternité. La hiérarchie sociale, aussi.
Le chronométrage de la lecture à haute voix, oralisée, c’est carrément de l’humour noir français, de l’humour à pleurer plus qu’à rire. Elle est bien bonne, comme la dernière de Pierre Palmade. Oui, nous avions vu ça quelque temps avant la pandémie, cette ridicule sottise, dans le CP d’une conseillère pédagogique où la journaliste de télévision, Alexandra Alévêque, sœur sans rire d’humoriste, s’était immergée pendant 21 jours.
Chronométrer le déchiffrage oralisé à haute voix et le nommer « fluence », c’est le génie du ministre de la bourgeoisie délégué à l’enseignement. Sa mission est de moderniser la tromperie des dictées de sons et méthodes de lecture qui ne barre pas totalement l’accès de l’écrit aux classes « défavorisées ». Ajouter un verrou à la porte d’entrée dans l’écrit, en faisant du neuf avec du vieux, tel est le talent du ministre des empêchements. C’est de l’humour de potache, les humoristes ne connaissent pas le filon et donc ça ne fait rire personne. Alex moins encore, car spécialisée dans le reportage aveugle, elle filme la sottise en classe avec une caméra sotte à filtre anti rire.
LIRE OU DELIRE ?
D'accord, le ministre qui fait son boulot loyalement doit s’abstenir de dire ce que lire veut dire pour éviter l’invasion de la classe ouvrière dans les concours après bac. Il doit aussi lancer, comme un commercial, de nouveaux procédés didactiques pour occuper (au sens militaire) l’esprit des professionnels, faire diversion chez les opposants au tri scolaire et conduire les exécutants dans de nouvelles impasses pédagogiques. C’est nécessaire pour créer de « l’échec scolaire ». De même, les marchands de méthodes. Pour vendre, il faut séduire, brosser dans le sens du poil, raconter ce que l’opinion a envie d’entendre et promettre le Pérou.
Mais la conseillère pédagogique, l’agent d’exécution, le matin au réveil, que font-ils de leur intelligence ? Ils (ou elle) la crachent dans le lavabo avec le dentifrice ? L’acteur scolaire est-il agent de la tradition ou de l’intelligence ? Dans l’école, qui sait, qui devrait savoir ? Quel est cet l’élève présent intramuros pour apprendre ce qu’il ignore encore et qui, cancre las, refuse de savoir, le maitre ou l’écolier ?
Si on range son cerveau soigneusement avec mouchoirs et tampons au fond du sac avant de partir pour l’école, en passant le portail il faut prendre garde à ne pas accrocher son esprit critique aux barbelés symboliques. Car, pour avaler une telle couleuvre, instit, IEN, conseiller pédagogique ou journaliste, il faut soit être à jeun depuis une semaine au moins, soit être tombé(e) au fond du puits de l’ignorance en se penchant sur la margelle de sa naïveté d’enfance.
PS à Aulle : pour trouver une école traditionnelle détruite par des pédagogistes, même en faisant le tour de France, même en cent ans, il faudrait demander à un romancier de l’inventer.
]]>Tiens, revoilà la fluence ! - Nadine Lanneau
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2023-02-17T09:57:16+01:00Nadine LanneauJuste pour vous montrer que sur Facebook (twitter bientôt) je viens de poster ceci :
Sur son blog, Eveline Charmeux nous parle de la fluence, très à la mode depuis peu en primaire comme au collège. Elle nous explique qu'il y a à la base un contresens sur ce qu'est la lecture :
"Ce...
Juste pour vous montrer que sur Facebook (twitter bientôt) je viens de poster ceci :
Sur son blog, Eveline Charmeux nous parle de la fluence, très à la mode depuis peu en primaire comme au collège. Elle nous explique qu'il y a à la base un contresens sur ce qu'est la lecture :
"Ce contresens de la part de personnes, théoriquement compétentes en enseignement de la lecture, est chose difficile à admettre. Et l'on se demande quand sera enfin reconnu que lecture et lecture à haute voix sont deux activités radicalement différentes, mettant en œuvre des compétences, presque sans rapport entre elles : on peut être un lecteur très performant, et être incapable d'une lecture à voix haute, conforme à ce qu'elle doit être, comme j'ai pu le constater chez de nombreux enseignants, grands lecteurs personnels, et nuls, dès qu'il s'agit de partager cette lecture avec d'autres.
Autant la lecture, activité visuelle, personnelle, est chose intime, dont la vitesse peut varier d'un endroit du texte à un autre, et d'un moment à l'autre de sa lecture, mais dont on sait qu'elle nécessite une certaine rapidité d'ensemble pour être efficace, autant la lecture à haute voix, activité de communication, a besoin de s'adapter à ses destinataires, et requiert des compétences spécifiques, articulation, adaptation du ton, comme de la vitesse, en fonction de l'importance des éléments du texte.
Il faut le rappeler et le répéter sans cesse, la notion de fluence n'a rien à voir avec la lecture à haute voix. C'est avec les yeux qu'il faut lire vite, et seulement avec les yeux.
Donc, mesurer la fluence ne saurait se faire en comptant les mots, puisqu'on n'a pas à les entendre. Elle ne peut se faire (si on y tient, mais je ne suis pas sûre que ce soit utile !!) que par le temps passé à lire un texte donné.
Décidément, cette manie de vouloir tout mesurer chez les élèves, est une vraie maladie, à enrayer rapidement.
Si, en attendant la guérison, l'on tient à le faire,
1- ça doit se faire AVEC les élèves,
2- il faut le relativiser à outrance : ce n'est une information, ni vraiment utile, ni vraiment fiable".
Je suis tout à fait d'accord avec E. Charmeux ancienne prof de français et ancienne formatrice qui a d'abord étudié à Ecole Normale Supérieure de Sèvres.
Voir son parcours et ses ouvrages : www.charmeux.fr/eveline2.... www.charmeux.fr/blog/inde...
CHARMEUX.FR
Tiens, revoilà la fluence ! - Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux...
Amitiés et merci ! Vous nous donnez du courage !
]]>Tiens, revoilà la fluence ! - Nadine Lanneau
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2023-02-17T09:18:36+01:00Nadine LanneauEveline
j'aurais du vous dire de ne pas s'il vous plaît publier mon commentaire sous cette forme personnelle mais faire connaître le site (page d'accueil entre autres avec vos textes souvent dans ARTICLES RECENTS, votre dernier livre dans bibliographie aussi...) et faire connaître le texte de...Eveline
j'aurais du vous dire de ne pas s'il vous plaît publier mon commentaire sous cette forme personnelle mais faire connaître le site (page d'accueil entre autres avec vos textes souvent dans ARTICLES RECENTS, votre dernier livre dans bibliographie aussi...) et faire connaître le texte de Rachel qui est pour l'instant le dernier article récent.
Merci
Nadine]]>Tiens, revoilà la fluence ! - Nadine Lanneau
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2023-02-17T09:15:40+01:00Nadine LanneauBonjour Eveline
comment allez-vous ? Juste quelques mots pour vous signaler que je ne sais pas si vous recevez mes mails que je suis obligée maintenant de vous envoyer avec gmail et non plus laposte.net où ils me sont refusés.
Dernier mail en relation avec vos textes : l'article Vers le...Bonjour Eveline
comment allez-vous ? Juste quelques mots pour vous signaler que je ne sais pas si vous recevez mes mails que je suis obligée maintenant de vous envoyer avec gmail et non plus laposte.net où ils me sont refusés.
Dernier mail en relation avec vos textes : l'article Vers le triomphe des évaluations standardisées à l’école ?
Par Rachel Schneider, professeure des écoles, militante à la FSU-SNUipp (secteur éducatif). Publié dans Système éducatif. Elle est aussi à l'AFL. Amicalement
Nadine]]>Tiens, revoilà la fluence ! - Alain MIOSSEC
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2023-02-16T19:59:30+01:00Alain MIOSSECJe rajoute à l'intervention d'Eveline, chose qu'elle a déjà dite mainte fois par ailleurs, c'est avec les yeux qu'il faut lire vite, et donc avec l'intelligence : c'est à dire apprendre à aller vite dans les raisonnements et pouvoir en faire le plus possible, à savoir dans un temps de plus en...Je rajoute à l'intervention d'Eveline, chose qu'elle a déjà dite mainte fois par ailleurs, c'est avec les yeux qu'il faut lire vite, et donc avec l'intelligence : c'est à dire apprendre à aller vite dans les raisonnements et pouvoir en faire le plus possible, à savoir dans un temps de plus en plus réduit prendre le plus d'indices, faire le plus d'hypothèses et vérifications pour le maximum de sens !]]>Tiens, revoilà la fluence ! - Eveline
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2023/02/14/528-tiens-revoila-la-fluence#c16301
2023-02-16T09:21:57+01:00EvelineLa fluence étant à nouveau à la mode — sans que le blog n'y soit pour quelque chose, malheureusement ! — les "posts" sur ce sujet abondent sur les réseaux sociaux, et les pires sottises dégoulinent de partout.
Mais celle qui est omniprésente, c'est que, de toute évidence, pour la...
La fluence étant à nouveau à la mode — sans que le blog n'y soit pour quelque chose, malheureusement ! — les "posts" sur ce sujet abondent sur les réseaux sociaux, et les pires sottises dégoulinent de partout.
Mais celle qui est omniprésente, c'est que, de toute évidence, pour la plupart des "posts" en question, la fluence s'observe et se mesure à partir d'une lecture à haute voix !
Ce contresens de la part de personnes, théoriquement compétentes en enseignement de la lecture, est chose difficile à admettre. Et l'on se demande quand sera enfin reconnu que lecture et lecture à haute voix sont deux activités radicalement différentes, mettant en œuvre des compétences, presque sans rapport entre elles : on peut être un lecteur très performant, et être incapable d'une lecture à voix haute, conforme à ce qu'elle doit être, comme j'ai pu le constater chez de nombreux enseignants, grands lecteurs personnels, et nuls, dès qu'il s'agit de partager cette lecture avec d'autres.
Autant la lecture, activité visuelle, personnelle, est chose intime, dont la vitesse peut varier d'un endroit du texte à un autre, et d'un moment à l'autre de sa lecture, mais dont on sait qu'elle nécessite une certaine rapidité d'ensemble pour être efficace, autant la lecture à haute voix, activité de communication, a besoin de s'adapter à ses destinataires, et requiert des compétences spécifiques, articulation, adaptation du ton, comme de la vitesse, en fonction de l'importance des éléments du texte.
Il faut le rappeler et le répéter sans cesse, la notion de fluence n'a rien à voir avec la lecture à haute voix.
C'est avec les yeux qu'il faut lire vite, et seulement avec les yeux.
Donc, mesurer la fluence ne saurait se faire en comptant les mots, puisqu'on n'a pas à les entendre. Elle ne peut se faire (si on y tient, mais je ne suis pas sûre que ce soit utile !!) que par le temps passé à lire un texte donné.
Décidément, cette manie de vouloir tout mesurer chez les élèves, est une vraie maladie, à enrayer rapidement.
Si, en attendant la guérison, l'on tient à le faire,
1- ça doit se faire AVEC les élèves,
2- il faut le relativiser à outrance : ce n'est une information, ni vraiment utile, ni vraiment fiable.]]>Tiens, revoilà la fluence ! - Julos
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2023-02-15T11:07:05+01:00JulosRésultats de l'évaluation de 800 000 élèves à l'entrée en 6e (sept. 2023).
Analyse de la DEPP :
"...en fluence, « les élèves entrant dans le secteur privé sont 66,3 % à atteindre le seuil de 120 mots. Dans le secteur public hors EP, ils sont 55,3 % dans ce cas. En REP+, 39,6 %...Résultats de l'évaluation de 800 000 élèves à l'entrée en 6e (sept. 2023).
Analyse de la DEPP :
"...en fluence, « les élèves entrant dans le secteur privé sont 66,3 % à atteindre le seuil de 120 mots. Dans le secteur public hors EP, ils sont 55,3 % dans ce cas. En REP+, 39,6 % des élèves atteignent ce seuil de 120 mots, mais 30 % des élèves ne parviennent pas à lire 90 mots par minute ».
Mon analyse : la DEPP semble considérer que lire 120 mots/mn est satisfaisant pour un élève de fin d'école primaire... 90 mots/mn serait par contre insuffisant. Ces messieurs-dames experts de l'évaluation savent-ils que François Richaudeau considérait que la vitesse moyenne de la parole (et donc celle d'une lecture à voix haute) se situait entre 150 et 160 mots/mn ?
Nous sommes donc encore loin du compte ! Sachant qu'en lecture silencieuse, l'œil allant plus vite que la voix, comme le rappelle Eveline, le lecteur, même sans entraînement spécifique, doit pouvoir explorer un texte et le comprendre deux ou trois fois plus vite qu'en lecture à voix haute.]]>