Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2010-01-13T10:32:42+01:00daily12010-01-13T10:32:42+01:00Question de "niveau" ? - Laurent CARLE
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2010-01-13T10:32:42+01:00Laurent CARLE« Mais surtout, la notion de "niveau" de connaissances présuppose que celles-ci sont choses objectives et qu'il serait possible de les isoler du reste de l'individu. Je crois profondément qu'il n'en est rien.
Apprendre, ce n'est pas "mettre des savoirs nouveaux en soi", comme...« Mais surtout, la notion de "niveau" de connaissances présuppose que celles-ci sont choses objectives et qu'il serait possible de les isoler du reste de l'individu. Je crois profondément qu'il n'en est rien.
Apprendre, ce n'est pas "mettre des savoirs nouveaux en soi", comme on fait des réserves en cas de grand froid. La métaphore qui s'impose ici, c'est celle de la nourriture. Apprendre, c'est nourrir son développement total, et comme toute nourriture, c'est fait pour être digéré, donc transformé, ajouté à soi sous une autre forme que celle qui est entrée. »
Il faut noter ( ?) que l’institution scolaire « mesure » le « niveau » à l’aide de « notes », c’est-à-dire avec une échelle de valeurs non mesurables. Chaque notateur élabore son propre décimètre, à partir de l’idée qu’il se fait, personnellement, de l’excellence et de la nullité, et plus personnel encore, de celle qu’il a de la « moyenne ». Ce faisant, elle façonne un double discours à propos de la notation qui sert de jauge à la « valeur » d’un individu. D’abord, elle présuppose que les connaissances, objectivables, peuvent être mesurées extrinsèquement, en les séparant de l’individu « porteur », mais aussi, elle attribue aux notes la capacité de juger, intrinsèquement, l’individu, en l’identifiant à sa « note ». Elle nantit le notateur d’un pouvoir de démiurge, capable d’extraire le savoir de l’examiné, pour l’évaluer, mais aussi de juger souverainement la « valeur » morale de cet individu, valeur « révélée » par ses notes, donc de le qualifier de « bon » ou « mauvais ». Elle fait d’une pierre deux coups. Or, les études en docimologie ont montré que la notation d’une « copie » est subjective, dépendante de facteurs psychologiques et environnementaux, étrangers à la mathématique supposée objective. A fortiori, s’agissant d’une « interrogation » orale ! En réalité, la notation évalue autant le notateur que le noté. Mais, il ne faut pas le dire !
Pour ne parler que des examens, contrôles et concours, réels ou simulés ! Quand la notation s’exerce quotidiennement et systématiquement sur toute production écrite, orale ou ni orale, ni écrite, de l’élève, les conséquences en sont incalculables, « dé-mesurées et dé-miurgiques ». C’est la notation qui fabrique l’échec scolaire. Il y a longtemps que l’école a perdu la mesure…
]]>Question de "niveau" ? - J-F Launay
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2010-01-11T14:48:21+01:00J-F LaunayL'océan voit son niveau monter et descendre au rythme et selon l'amplitude des marées. Les cours d'eaux atteignent parfois des niveaux trop élevés, inondant leurs rives habituelles et, parfois, s'assèchent ou presque.
Mais il n'y a qu'à l'école que le niveau baisse, baisse, sans jamais...L'océan voit son niveau monter et descendre au rythme et selon l'amplitude des marées. Les cours d'eaux atteignent parfois des niveaux trop élevés, inondant leurs rives habituelles et, parfois, s'assèchent ou presque.
Mais il n'y a qu'à l'école que le niveau baisse, baisse, sans jamais atteindre l'étiage ! A moins que ce soit la vue des niveaulogues qui baisse, baisse, au fur et à mesure que leur cerveau se racornit ?]]>