Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2010-04-17T08:47:38+02:00daily12010-04-17T08:47:38+02:00Quand on veut tuer l'école... - Pierre Frackowiak
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2010-04-17T08:47:38+02:00Pierre FrackowiakIl serait temps de se réveiller. C'est bien là le problème.
La destruction de l'Ecole se confirme de mesure en mesure, sous un label abusif de réforme (la régression et le retour au passé lointain ne sont pas des réformes), avec détermination et avec une cohérence pas toujours lisible au...Il serait temps de se réveiller. C'est bien là le problème.
La destruction de l'Ecole se confirme de mesure en mesure, sous un label abusif de réforme (la régression et le retour au passé lointain ne sont pas des réformes), avec détermination et avec une cohérence pas toujours lisible au premier degré et donc d'autant plus dangereuse. Les nouveaux vieux programmes, la supercherie de l'aide individualisée, la semaine de 4 jours, le développement de l'autoritarisme et le cocasse pilotage par les résultats (sans carburant et sans cap), l'évaluationnite négative aigue, la mort de la formation professionnelle, les modalités de titularisation des nouveaux professeurs (voir ma tribune sur le pilotage de l'obéissance sur le café pédagogique), le déni totalitaire de la pédagogie... Tout va dans le même sens.
Mais qui le dit et qui propose autre chose? Avec qui peut-on s'associer pour construire l'école nouvelle, moderne, démocratique, émancipatrice, heureuse dont le pays, la société, la civilisation ont besoin?
On se bat à juste titre contre les suppressions de postes. Mais qui combat réellement, sans frilosité électoraliste, sans complaisance, sans compromission, sans recherche obsessionnelle de quelques miettes apparemment légèrement plus positives pour justifier le manque de courage politique, sans admiration béate pour les quelques concessions tactiques du ministre actuel qui ne coûtent rien et qui renforcent l'anesthésie réussie?
Le silence règne...
Comment peut-on expliquer ce phénomène?
Emmanuel Davidenkoff avait présenté une excellente analyse en 2003 dans son livre "Comment la gauche a perdu l'école" chez Hachette. J'ai moi-même décrypté quelques réalités dans mon livre "pour une école du futur". On pourrait déjà faire un nouveau livre sur les responsabilités des progressistes ou soi disant progressistes dans la décadence actuelle.
En sachant que le drame de l'école dépasse l'opposition droite-gauche, que la droite elle-même est divisée entre les ultra libéraux qui ont pris le pouvoir et ceux qui restent attachés au rôle de l'Etat et à la démocratie sociale au nom d'anciennes valeurs gaullistes.
Il serait temps de se réveiller...
C'est bien là le problème]]>