Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2013-06-09T22:22:54+02:00daily12013-06-09T22:22:54+02:00Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - Pr Stéphane Feye
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2013-06-09T22:22:54+02:00Pr Stéphane FeyeDans l'école indépendante que j'ai fondée en Belgique il y a 18 ans, je viens de faire une découverte étonnante: les élèves de primaire adorent le latin! Je leur donne une heure par semaine, mais tout est libre. Il est vrai que notre école pratique le latin parlé...
Mais, ô miracle! Les...
Dans l'école indépendante que j'ai fondée en Belgique il y a 18 ans, je viens de faire une découverte étonnante: les élèves de primaire adorent le latin! Je leur donne une heure par semaine, mais tout est libre. Il est vrai que notre école pratique le latin parlé...
Mais, ô miracle! Les progrès sont incroyables. Je puis déjà tenir une conversation courante avec eux, et ils adorent réellement!
Stéphane Feye
Schola Nova - Humanités Gréco-Latines et Artistiques
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]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - josèf
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2011-10-29T18:04:06+02:00josèfL'école d'aujourd'hui est encore trop souvent un lieu où on passe son temps à faire des exercices. Des exercices de grammaire, de conjugaison, de vocabulaire, de géométrie, de calcul... Des exercices sensés servir plus tard. Des exercices la plupart du temps inutiles et souvent ratés,...L'école d'aujourd'hui est encore trop souvent un lieu où on passe son temps à faire des exercices. Des exercices de grammaire, de conjugaison, de vocabulaire, de géométrie, de calcul... Des exercices sensés servir plus tard. Des exercices la plupart du temps inutiles et souvent ratés, toujours par les mêmes, qui au mieux profiteront de la correction. Or tout le monde comprendra qu'en s'exerçant à faire des opérations qu'on ne réussit pas, on s'exerce surtout à ne pas les réussir. Un exercice ne devient intéressant ou utile que s'il débouche sur une réussite. Et dans ce sens c'est le nombre et la qualité des aides auxquelles l'élève peut recourir qui est primordiale.
Si on prend l'exemple de la "lecture", on se rend compte que les enfants restent sur les acquis du cours préparatoire, un comble quand on sait que l'apprentissage de la lecture demande au minimum 10 000 heures, qu'il ne peut donc y avoir été en aucune manière question d'apprendre à lire. De toute manière, une année scolaire ne représente que 850 heures de classe environ, et toutes ne sont pas dévolues à la lecture.
Il peut arriver qu'un enseignant de CE1 ressente la nécessité de continuer un apprentissage qu'il estime inachevé
mais il s'agira là encore de doter l'enfant de compétences qui n'ont rien à voir avec la lecture, puisqu'il y sera essentiellement question d'exercices de phonologie,de combinatoire..., au lieu d'un vrai questionnement de textes. L'inquiétude de l'enseignant portera donc essentiellement sur la difficulté d'étudier le programme pour l'enfant qui ne maîtrise qu'imparfaitement le déchiffrement. Comment par exemple comprendre une leçon sur les noms propres et noms communs, plus complexe encore comment faire des exercices ?
C'est que l'école dote de béquilles bon nombre de ses élèves, en général les plus nécessiteux, au lieu de les aider à se servir de leur deux jambes. ]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - Marian
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2011-10-05T21:50:24+02:00MarianMerci, Evelyn, de votre réponse.
Je pense avoir compris où vous vouliez en venir, et, si je suis d'accord sur le fond (constituer une classe solidaire, poser les jalons de la classe, aider l'enfant à se sentir bien, le mettre en confiance dans la classe pour l'aider à aborder l'année...Merci, Evelyn, de votre réponse.
Je pense avoir compris où vous vouliez en venir, et, si je suis d'accord sur le fond (constituer une classe solidaire, poser les jalons de la classe, aider l'enfant à se sentir bien, le mettre en confiance dans la classe pour l'aider à aborder l'année sereinement et avec l'envie d'apprendre, c'est essentiel, bien plus que de travailler le 1er jour), il n'en reste pas moins que si ce premier jour est passé sans "travail" tel que se le représentent bien des parents et donc bien des enfants, la déception est également palpable chez les enfants, qui rentrent à la maison dépités car ils n'ont pas eu ce qu'ils étaient venus chercher ce premier jour, dans, justement, une école "de grand".
Votre arrière petit fils attendait autre chose, mais combien d'enfants sont rentrés ravis d'avoir empoigné un stylo pour former cette lettre ?
Pourquoi faire de ces 10 minutes l'esprit de cette première journée ? Pourquoi ne pas laisser, au minimum, le bénéfice du doute à l'enseignant ? Symboliquement, les enfants ont commencé leur aventure dans le monde des grands, d'une manière que vous jugez inepte, mais que l'enseignant pourrait probablement expliquer et justifier. Et je ne comprends effectivement pas que vous ne teniez pas compte du reste de la journée pour nuancer votre propos.
Ceci dit, je me suis promenée sur votre site et y ai trouvé plus que des anecdotes... suffisamment pour retirer le "manque de probité" malpoli de mon précédent commentaire et vous prier de m'en excuser, mais pas de quoi me faire changer d'avis sur cet article.
Cordialement]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - Laurent Carle
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2011-10-02T17:10:57+02:00Laurent CarleL’ENSEIGNEMENT DE LA LECTURE À L’UNITÉ ET DE L’ÉCRIT À LA LETTRE
Qu’est-ce qu’un «cheminement cohérent vers l'écriture» à l’unité et la lecture au bruit ? C’est « une lecture dans laquelle le son "a" soit récurrent, un jeu dans lequel le "a" prenne une grande place,...
L’ENSEIGNEMENT DE LA LECTURE À L’UNITÉ ET DE L’ÉCRIT À LA LETTRE
Qu’est-ce qu’un «cheminement cohérent vers l'écriture» à l’unité et la lecture au bruit ? C’est « une lecture dans laquelle le son "a" soit récurrent, un jeu dans lequel le "a" prenne une grande place, des mots dans lesquels on entend le "a" puis la découverte de la lettre, de son image et enfin de son "dessin" ? ou toute autre démarche qui justifie la malheureuse ligne de "a" écrite le premier jour. »
« Malheureux » est bien le mot du jour, surtout en tant que qualificatif de l’enfant ! Il est tout à fait justifié. Voilà un « programme » de « premier jour » destiné à faire du jeune enfant naturellement analphabète un illettré scolaire. Et ça marche plutôt bien ! 25 % de non lecteurs-scripteurs à l’entrée au collège. Faire échouer un élève sur quatre est un bon début. Si on insistait on pourrait faire mieux.
Jusqu’où peut aller la soumission docile et loyale d’un employé modèle à la tradition, à la conformité, à « ce qui se fait », au marché du manuel scolaire, à l’idéologie dominante, aux ordres ? Dans la dialectique entre l’esprit et la lettre, il faut faire triompher la « lettre » et le formalisme. Pour cela, il suffit de « prendre un élément (la lettre), le grossir et laisser de côté tout le reste ». Apprendre à lire et écrire sur des atomes de langue isolés et insensés « n'est pas très satisfaisant, intellectuellement parlant. » Mais on fait avec ce qu’on a. Si on parvenait à désintégrer l’atome pour en extraire le noyau, l’enseignement nucléaire serait encore plus dévastateur que l’enseignement atomique.]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - Eveline
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2011-09-30T17:00:50+02:00EvelineJe pense, Marian, que vous n'avez pas bien compris le sens de mon propos : outre que ce n'est pas ainsi que l'on organise la première journée d'un petit bonhomme entré pour la première fois "à la grande école", et qu'avant de "travailler" (si tant est que ce qu'on lui a fait faire puisse en...
Je pense, Marian, que vous n'avez pas bien compris le sens de mon propos : outre que ce n'est pas ainsi que l'on organise la première journée d'un petit bonhomme entré pour la première fois "à la grande école", et qu'avant de "travailler" (si tant est que ce qu'on lui a fait faire puisse en être !), il y a mille choses essentielles à faire pour accueillir ces petits, constituer la classe en un groupe solidaire, et organiser la vie ensemble, faire faire une ligne de "a" est assurément l'idée la plus aberrante que l'on puisse imaginer. A la fois inutile et ridicule, elle ne sert à rien, et sûrement pas à maîtriser le geste de l'écriture.
Quant à mon manque de probité — dont je vous remercie ! — ce reproche prouve à quel point vous n'avez pas compris le sens de mon propos. Je ne faisais pas une analyse de la journée de cet enseignant. J'évoquais seulement la réaction de mon arrière petit fils, déçu de toute évidence, par rapport aux attentes qui étaient les siennes de cette si importante première journée... Et je pense que cela révèle, chez l'enseignant, un manque — sinon de probité (en la circonstance, elle n'est pas vraiment essentielle !) — au moins de psychologie, de bon sens, et peut-être même d'amour des enfants. Rien n'est plus grave que de décevoir un enfant... Les conséquences peuvent en être irréversibles.]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - Marian
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2011-09-24T22:40:48+02:00MarianA partir d'un commentaire de 2 min extirpé à un bambin, savoir ce qui a été fait dans la classe pendant 6h...
Ne retenir que l'écriture de "a" et de "u" dans cette journée, et imaginer que le maitre n'a pas expliqué sa classe, n'a pas fait de jeu, n'a pas montré...A partir d'un commentaire de 2 min extirpé à un bambin, savoir ce qui a été fait dans la classe pendant 6h...
Ne retenir que l'écriture de "a" et de "u" dans cette journée, et imaginer que le maitre n'a pas expliqué sa classe, n'a pas fait de jeu, n'a pas montré l'école aux enfants, n'a pas fait de lecture offerte, n'a pas fait parler ses élèves, non, ce professeur des écoles ignorant les a placés devant un cahier avec pour mission, pendant 3h, d'écrire des "a" et pendant les 3 suivantes d'écrire des "u".
Avec des exagérations pareilles, que souhaitez-vous démontrer ? N'est-il pas envisageable que l'enseignant ait eu un cheminement cohérent qui l'ait amené vers l'écriture de ces lignes ? une lecture dans laquelle le son "a" soit récurrent, un jeu dans lequel le "a" prenne une grande place, des mots dans lesquels on entend le "a" puis la découverte de la lettre, de son image et enfin de son "dessin" ? ou toute autre démarche qui justifie la malheureuse ligne de "a" écrite le premier jour ?
Prendre un élément, le grossir et laisser de côté tout le reste n'est pas très satisfaisant, intellectuellement parlant. Je dirais même que cela manque de probité. Je suis tombée sur votre article par hasard, en suivant des liens, je vais me pencher sur vos autres écrits en espérant y trouver plus que ce genre d'anecdotes.
Cordialement
]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - Laurent Carle
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2011-09-19T08:30:09+02:00Laurent CarleON CROIT SAVOIR ET ON NE SAIT QUE CROIRE
Merci à monsieur Regard — je dis "monsieur" parce que je suppose que, si c’était une dame, elle s’appellerait Regare, Regarde ou Lagarde — de me rappeler que j’avais oublié d’évoquer la théorie du complot, que les gardiens du temple...
ON CROIT SAVOIR ET ON NE SAIT QUE CROIRE
Merci à monsieur Regard — je dis "monsieur" parce que je suppose que, si c’était une dame, elle s’appellerait Regare, Regarde ou Lagarde — de me rappeler que j’avais oublié d’évoquer la théorie du complot, que les gardiens du temple diffusent depuis vingt ans. Le Complot et ses incontournables Boucs-émissaires : « les adeptes de l'apprentissage de la lecture par la méthode globale. » Et, évidemment, sa conséquence « lamentable » : « une génération (une ou des… ?) de dyslexique (un seul ? c’est qui ?)... ».
La « globale », ce fantôme, cette Arlésienne que, comme le diable, personne n’a jamais vue, que personne ne fréquente de près ou de loin, mais dont tous ont entendu parler et dont le chœur des lamentations, entonnant le refrain des faiseurs d’opinion, dénonce et déplore les funestes méfaits.
Quand la théorie dominante et les pratiques qu’elle entraine produisent des effets aussi décevants : 25 % d’élèves ne sachant pas lire à l’entrée au collège, pour masquer la responsabilité didactique de l’école traditionnelle et garder la confiance naïve des croyants, pour frapper l’imagination des crédules, il faut bien inventer une diversion : la « dyslexie » et une cause imaginaire : la « globale ». Et ça marche. Pour les méninges fatiguées, il est plus reposant de prêter l’oreille aux rumeurs que d’observer la réalité des pratiques sur le terrain.
Selon les « adeptes » de l’orthophonie, de la neuropsychologie et de la psychologie cognitive, tous partisans de la « voie indirecte », la dyslexie est une « maladie » génétique. On nait et on meurt dyslexique, on ne le devient pas.
Bonne aubaine pour les cabinets et officines : la dyslexie se soigne mais ne se guérit pas. Par contre, ce que ces scientifiques ne disent pas, parce qu’ils ne savent pas ou qu’ils préfèrent garder le silence à ce sujet pour ne pas faire perdre de l’audience à leurs travaux et publications, c’est que la dyslexie n’est pas une « maladie » de la lecture, mais un trouble du déchiffrement. Le déchiffrement n’est ni la lecture, ni son préalable. Lire, c’est comprendre, c’est penser avec les yeux, directement, sans détour ni retour par le son. Ce n’est pas faire du bruit avec les lettres.
Les dyslexiques ne sont ni illettrés, ni analphabètes. Ils lisent. Il faut seulement éviter de leur demander de déchiffrer ou de lire à haute voix.]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - Julos
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2011-09-17T16:52:15+02:00Julos"les adeptes de l'apprentissage de la lecture par la méthode globale ont réussi à former une génération de dyslexiques..."
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Par quelle mystérieuse alchimie cérébrale peut-on en arriver à produire un tel énoncé ?
Savez-vous précisément ce..."les adeptes de l'apprentissage de la lecture par la méthode globale ont réussi à former une génération de dyslexiques..."
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Par quelle mystérieuse alchimie cérébrale peut-on en arriver à produire un tel énoncé ?
Savez-vous précisément ce qu'est la réalité de la dyslexie ? savez-vous ce que lire veut dire ? pour des adultes ? pour des enfants ? savez-vous ce qu'apprendre à lire veut dire ? faites-vous bien la distinction entre apprendre et enseigner ? entre déchiffrer et lire ? entre oraliser et lire à haute voix ? etc...
Bref, cette avalanche de vraies-fausses questions n'ont qu'un but, M.Regard, celui de tenter de vous débloquer le compteur à connaissances en matière de pédagogie du lire-écrire.
A votre service.
:-) ]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - Eveline
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2011-09-16T19:02:28+02:00EvelineNon, cher Regard (évidemment d'adulte !). Les dyslexiques ne sauraient être le produit d'adeptes de la méthode globale : il n'y en a pas eu en France. Du reste la dyslexie — on peut facilement le démontrer — est causée très probablement, par les carences de l'enseignement syllabique, qui...
Non, cher Regard (évidemment d'adulte !). Les dyslexiques ne sauraient être le produit d'adeptes de la méthode globale : il n'y en a pas eu en France. Du reste la dyslexie — on peut facilement le démontrer — est causée très probablement, par les carences de l'enseignement syllabique, qui ignorant la notion d'obstacles épistémologiques, laissent béantes des ignorances essentielles que seuls les enfants vivant dans des milieux "lisants" peuvent trouver tout seuls, et empêchent les autres d'accéder à la spécificité des signes graphiques... Carences aggravées par les tentatives imbéciles de faciliter l'apprentissage des lettres (comme si elles étaient la clé de la lecture !!) en les assimilant à des objets, voire à des personnages.
Non seulement les méthodes (globales ou syllabiques, c'est la même chose avec les mêmes erreurs) ne travaillent pas sur ce qu'est la lecture, à savoir, les opérations mentales à effectuer pour comprendre un écrit, mais elles leur enseignent des mensonges sur ce qu'est la lange écrite et comment on s'en sert... C'est cela qui fabrique des enfants "bloqués"...]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - regard
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2011-09-16T18:41:39+02:00regardJoli regard d'adulte ! Jolie critique d'une vision à posteriori ... mais l'enfant, est ce vraiment lui qui est bloqué ? Il est vrai que la mise en contexte est un peu faible, mais les adeptes de l'apprentissage de la lecture par la méthode globale ont réussi a former une génération de...Joli regard d'adulte ! Jolie critique d'une vision à posteriori ... mais l'enfant, est ce vraiment lui qui est bloqué ? Il est vrai que la mise en contexte est un peu faible, mais les adeptes de l'apprentissage de la lecture par la méthode globale ont réussi a former une génération de dyslexique ... Ah bon ?]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - Laurent CARLE
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2011-09-13T14:30:54+02:00Laurent CARLESi les méthodes nouvelles - disons la pédagogie et la démocratie - n’ont pas pénétré dans plus de 10 à 15 % des classes, c’est peut-être parce que 85 à 90 % des enseignants qui s’y trouvent se sont trompés de métier ou, du moins, qu’ils ont choisi celui-ci par défaut. Pareil pour...Si les méthodes nouvelles - disons la pédagogie et la démocratie - n’ont pas pénétré dans plus de 10 à 15 % des classes, c’est peut-être parce que 85 à 90 % des enseignants qui s’y trouvent se sont trompés de métier ou, du moins, qu’ils ont choisi celui-ci par défaut. Pareil pour les autres métiers de l’éducation, d’ailleurs ! Ce n’est pas leur faute, c’est le système qui recrute, les yeux fermés et forme a minima. Mais comment expliquer que ces « méthodes » aient pu convaincre cette minorité de 10 à 15 % qui n’a pas reçu plus de formation et ne bénéficie pas de plus d’accompagnement que la majorité ? Surdoués, audacieux, curieux, passionnés, engagés, socialistes, anarchistes, démocrates ? Peut-être parce que ces « marginaux » savent qu’ils ne savent pas, cherchent, prennent des risques, tandis que la majorité croit savoir. On croit savoir et on ne sait que croire, d’autant que les savants didacticiens, docteurs et gardiens du temple dont la carrière et la renommée dépendent de la sauvegarde de l’idéologie et de l’immobilisme, rabâchent sans cesse leur foi dans la doctrine et la doctrine de la foi, quelle que soit la majorité politique au pouvoir. Qui formera les formateurs ? En fait, sous la même étiquette, minoritaires et majoritaires exercent deux métiers différents. Les premiers le savent, les seconds l’ignorent. Cela explique que l’on puisse voter à gauche et enseigner à droite. L’ignorance professionnelle et l’adhésion à l’idéologie dominante - le mythe d’une école socialement neutre, impartiale, bonne et juste récompensant le travail, l’intelligence et le talent, sanctionnant l’ignorance coupable, la bêtise et la paresse - protègent contre le doute, les contradictions internes et la dissonance cognitive. Pourtant, avec internet, la connaissance pédagogique est à la portée de tous. L’idéologie des classes possédantes, aussi, hélas ! Mais le choix est bien là. Il s’offre à ceux qui ouvrent les yeux et le cœur. Personne, aujourd’hui, n’est obligé de croire que, pour que les élèves s’instruisent, il suffit de faire la leçon puis de vérifier ce qu’il en reste.
L’institution scolaire est excessivement hiérarchisée et structurée en poupées russes. Les relations entre deux niveaux se déroulent la plupart du temps sur le mode de l’infantilisation. Hélas, en bas de l’échelle, au degré inférieur : l’élève, le plus infantilisé des usagers d’une institution d’état.
En présence d’un inspecteur, ce supérieur hiérarchique de qui dépend son avenir professionnel et son déroulement de carrière, chacun fait profil bas, opine, acquiesce et tient à se montrer pédagogue ou, au moins, à en afficher l’intention… en attendant que le chef soit parti. Ensuite… dieu seul et la tradition… Que sont les trois volets de la réforme Jospin devenus ? L’école est et demeure le musée des techniques didactiques et des valeurs du XIXe jouxtant un stade de compétition moderne. Pas celui des valeurs de la IIIe république, liberté, égalité, fraternité, non, celui des valeurs monarchistes de « l’élite » !
Bref ! Par ignorance, par aliénation, par soumission ou par conformisme, 85 à 90 % de professionnels profanes en pédagogie, ça fait beaucoup de gâchis éducatif. Si on ne faisait la cuisine que dans 10 à 15 % des restaurants français, que ferions-nous ? On boufferait son sandwich chez Mac Do ?
]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - Maya Akkari
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2011/09/07/185-comment-on-tue-des-la-renteee-le-plaisr-d-apprendre-et-l-envie-de-continuer#c1976
2011-09-11T18:40:57+02:00Maya AkkariBonjour,
Connaissant votre intérêt pour les questions d’éducation, je vous invite à lire « Mon projet pour l’école de la nouvelle France » d’Arnaud Montebourg. Ce livre est téléchargeable gratuitement à l’adresse suivante : www.arnaudmontebourg2012....
Je serai bien sûr très...Bonjour,
Connaissant votre intérêt pour les questions d’éducation, je vous invite à lire « Mon projet pour l’école de la nouvelle France » d’Arnaud Montebourg. Ce livre est téléchargeable gratuitement à l’adresse suivante : www.arnaudmontebourg2012....
Je serai bien sûr très intéressée par vos retours et commentaires.
Bien cordialement
Maya Akkari
Coordinatrice du groupe des experts en éducation]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - Pierre Frackowiak
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2011/09/07/185-comment-on-tue-des-la-renteee-le-plaisr-d-apprendre-et-l-envie-de-continuer#c1974
2011-09-11T15:26:17+02:00Pierre FrackowiakJe comprends bien la perplexité de Laurent et j'adhère à ses analyses. Ce qui nous distingue peut-être un peu, c'est que j'ai vu des centaines d'enseignants au travail dasn leur classe et j'ai toujours échangé avec eux, je les ai écoutés. J'ai très rarement vu des paresseux, des...Je comprends bien la perplexité de Laurent et j'adhère à ses analyses. Ce qui nous distingue peut-être un peu, c'est que j'ai vu des centaines d'enseignants au travail dasn leur classe et j'ai toujours échangé avec eux, je les ai écoutés. J'ai très rarement vu des paresseux, des dilettantes, des personnes méprisant les enfants, etc. Rarissime sur l'ensemble de ma carrière. Evidemment, j'étais fréquemment, très fréquemment en désaccord avec leurs représentations et leurs pratiques le plus souvent très traditionnelles, contrairement à ce que disent les conservateurs qui font systématiquement le procès de méthodes nouvelles alors qu'elles n'avaient pas pénétré dans plus de 10 ou 15% des classes. Ils connaissaient mes positions. J'ai vu du b-a ba des quantités de fois. J'ai écouté, j'ai fait l'école des quantités de fois, non pas pour imposer des modèles mais pour mettre en évidence les potentialités des enfants et les possibilités d'aller plus loin autrement, sans les juger et sans les condamner. Leur problème est d'abord un manque terrible de formation, de vraie formation, et ensuite, un manque terrible d'accompagnement. Les inspecteurs n'accompagnent pas, les conseillers pédagogiques se comportent parfois comme des inspecteurs, les pratiques innovantes sont le plus souvent condamnées et leurs acteurs sommés de se justifier avec des niveaux d'exigence invraisembable. Dans le premier degré, le phénomène historique de l'infantilisation induit du conformisme. Aujourd'hui, le stupide pilotage par les résultats tue encore davantage toutes les possibilités de progrès. Comment peut-on critiquer les enseignants alors qu'ils sont prisonniers du système? La liberté pédagogique est inscrite dans la loi depuis 2005... Elle n'a jamais autant été bafouée que depuis 2005 et les campagnes de promotion du retour à des pratiques qui ont pourant fait la preuve de leur inefficacité n'ont jamais été aussi fortes.
Les enseignants sont capables de plus, de mieux, d'autrement... Encore faut-il qu'ils soient formés et qu'ils puissent effectivement faire preuve d'intelligence et de sensibilité plutôt que de conformisme et de servilité. ]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - Eveline
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2011/09/07/185-comment-on-tue-des-la-renteee-le-plaisr-d-apprendre-et-l-envie-de-continuer#c1950
2011-09-09T08:29:26+02:00EvelineJuste trois mots pour Lilyrose :
* Si Maria Montessori vivait aujourd'hui, ce ne sont pas des lignes de "a" qu'elle ferait faire le premier jour de l'année... Elle avait un autre respect des enfants et une autre idée de notre métier. Cette école Montessori semble avoir oublié l'esprit de la...
Juste trois mots pour Lilyrose :
* Si Maria Montessori vivait aujourd'hui, ce ne sont pas des lignes de "a" qu'elle ferait faire le premier jour de l'année... Elle avait un autre respect des enfants et une autre idée de notre métier. Cette école Montessori semble avoir oublié l'esprit de la grande dame.
* Ma longue expérience m'a prouvé que tout enfant qui vit dans un milieu où on lit, où la lecture est chose vivante, plaisante et partagée s'intéresse forcément à la lecture...
* Enseigner vraiment la lecture et non le déchiffrage, n'a rien à voir avec une méthode globale, tout aussi mauvaise que les syllabiques.]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - Laurent CARLE
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2011-09-08T20:58:31+02:00Laurent CARLEBien que je ne doute ni de la conscience professionnelle, ni de l’honnêteté intellectuelle de Pierre, j’ai du mal à le suivre dans son face à face entre l’entreprise de démolition de l’école publique par la droite au pouvoir et la conscience professionnelle des enseignants. La...Bien que je ne doute ni de la conscience professionnelle, ni de l’honnêteté intellectuelle de Pierre, j’ai du mal à le suivre dans son face à face entre l’entreprise de démolition de l’école publique par la droite au pouvoir et la conscience professionnelle des enseignants. La maitresse qui donne à faire des lignes de a attachés, un jour de rentrée, les avait très bien réussies elle-même, le jour de sa rentrée, il y a 20 ou 30 ans, sous un gouvernement de gauche, avec une maitresse qui avait débuté autour de 1955 et écrit ses premiers a vers 1940. Ses meilleurs élèves, ceux qui ont attaché leurs a avec beaucoup de délicatesse, feront des maitres conformes et consciencieux vers 2025. De 20 ans en 20 ans… le temps ne fait rien à l’affaire. La tradition, cette somme de préjugés et d’idées reçues d’un lointain passé qui fait la quasi-unanimité dans la profession, l’emporte toujours sur la pédagogie.
La conscience professionnelle pose quelques questions : conscience par rapport à quelle déontologie, sous l’emprise de quelle idéologie, avec quelle vision de l’enfance scolarisée, quelle conception de l’éducation scolaire, quelle finalité de l’école, quelle fonctionnalité des savoirs enseignés et de la pratique de l’écrit ? École : lieu d’éducation collective, social et démocratique ou stade de compétition encadré par des entraineurs-sélectionneurs et des juges-arbitres ? Le rituel immuable de la notation participe-t-il de la conscience professionnelle ? Peut-on faire « réussir » tout le monde en félicitant les premiers, en éliminant les derniers ? Quand on parle de réussite scolaire, s’agit-il de l’aboutissement heureux des apprentissages ou de victoire sur les concurrents matérialisée par des notes « excellentes » ? Enseignant : éducateur ou agent d’exécution du projet social des classes dominantes ? La connaissance est-elle un droit de l’enfance ou SON DEVOIR ? À qui appartiennent les savoirs acquis, à l’élève ou à son maitre auquel il aurait à rendre des comptes ? 80 % des maitres donnent des devoirs à la maison, interdits depuis plus de cinquante ans, et ce, sous toutes les majorités et dans toutes les conditions d’exercice du métier : est-ce par conscience professionnelle ? Faire « ce qui se fait » partout, comme tout le monde, est-ce conscience ou conformisme, professionnalisme ou corporatisme ? Si la lumière de la conscience éclairait les professionnels de l’enseignement, les méthodes dites de lecture n’auraient-elles pas disparu depuis un siècle au moins ? Ce sont des questions qui se posent, qui devraient se poser, depuis toujours, indépendamment de l’actualité politique et de la majorité au pouvoir. Combien de professionnels se les posent ? Se pose alors la question du recrutement, toujours éludée et noyée dans la problématique de la formation et des conditions d’exercice. La triste réalité de ces dernières ne devrait pas masquer la réelle nécessité de la première.
Pourquoi laisser entrer dans le métier autant de personnalités falotes, revendicatives concernant leurs conditions de travail, mais peu combatives et peu inventives pour introduire le futur, l’improbable, la réflexion et la vie dans leurs classes, répugnant à s’engager dans l’action pédagogique et le dépoussiérage de l’institution, protestant contre toute critique comme s’il s’agissait d’une profanation, d’une attaque déloyale ou d’un complot, qui vont s’installer dans la routine, la tradition, le mythe du mérite, le confort sécurisant du toujours plus de la même chose, qui n’aiment pas enseigner, n’aiment pas la compagnie des enfants, n’aiment pas chercher, découvrir, n’aiment pas le changement, l’innovation, l’audace et la créativité, n’aiment pas donner, n’aiment la démocratie que lorsqu’elle s’exerce à leur profit et, surtout, n’aiment pas lire ?
Celui qui n’aime pas lire ne verra aucun intérêt à chercher du sens dans l’écrit, parce qu’il ignore que l’écrit est la représentation graphique de la langue et de la pensée. Ignorance surprenante de la part d’un membre de la profession censée la maitriser et l’enseigner ! Il adoptera donc sans hésiter, sans voir les dégâts qu’il cause, les méthodes qui enseignent le bruit de la lettre et le chant des syllabes. Étant données la pléthore d’auteurs et la surenchère commerciale, le choix de la méthode lui est laissé, pourvu qu’elle enseigne la béabêtification. Il aura la « liberté » d’en changer tous les ans. Ce qui ne change rien. Toutes enseignent la correspondance phonographique, leur but étant de faire de l’élève entrant analphabète au CP un graphophone à la lecture, un phonographe à l’écriture. Où est le choix ? Ne sachant rien du plaisir de lire pour lui-même, il se croira bon maitre en donnant un bon point à l’enfant « qui lit bien », comme si la lecture, la vraie, ne contenait pas sa propre récompense. Il forcera les élèves en difficulté, faisant de la lecture scolaire obligatoire une douloureuse corvée. Ignorant la priorité de la lecture comme source de savoirs et à quoi sert de lire, il utilisera, de bonne foi, la BCD comme une salle polyvalente récréative où on se rend le vendredi après-midi, après la récré, pour regarder un dessin animé, « si les élèves ont été sages ». Ainsi, un élève victime du « tu liras quand tu sauras lire » (quand tu feras bien tout, comme dit la méthode), qui n’a pas la chance d’être bien né ou de trouver un pédagogue sur son chemin, peut passer toute sa scolarité sans avoir lu un livre dans ses cinq années d’école élémentaire. Déchiffrer tout un livre, d’abord, pour comprendre ce qu’on a « lu », ensuite, est un pari stupide toujours perdu.
dcalin.fr/publications/ca...
]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - lilyrose
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2011-09-08T19:33:46+02:00lilyroseEt bien vous avez sans doute tous les enfants super motivés ou super intelligents, mais ce n'est pas le cas de tous. Je prends l'exemple de ma fille de 6 ans 1/2 qui vient également de rentrer au CP (enfin l'équivalent puisqu'elle est en école Montessori), et je peux vous dire qu'elle n'a jamais...Et bien vous avez sans doute tous les enfants super motivés ou super intelligents, mais ce n'est pas le cas de tous. Je prends l'exemple de ma fille de 6 ans 1/2 qui vient également de rentrer au CP (enfin l'équivalent puisqu'elle est en école Montessori), et je peux vous dire qu'elle n'a jamais été intéressée par la lecture, jamais demandé ce qu'il y avait d'écrit. Ca ne l'intéresse absolument pas. Alors la méthode globale de reconnaitre les mots (ou les prénoms des copains) est encore moins intéressant pour elle, elle préfère encore déchiffrer et associer les lettres pour construire des mots.
A vous lire on a l'impression que pour qu'un enfant apprenne à lire il faut lui présenter directement des phrases pour que cela ait un sens. Si on présente ça à ma fille qui a des difficultés, elle se braque et refuse même d'essayer de lire.
Quant aux lignes d'écriture, en Montessori on travaille beaucoup sur la graphie des lettres, toutes individuellement, puis l'association des lettres, donc faire des lignes de a ne me choque absolument pas. Je ne vois pas comment un enfant pourrait assimiler la graphie de chaque lettre, si on lui présente à chaque fois différemment en fonction de sa position dans le mot.
Enfin, non je n'ai pas lu les billets précédents, car je suis arrivée directement sur celui là. J'y vais de ce pas car vraiment je n'arrive pas à vous suivre.]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - Eveline
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2011-09-08T18:03:13+02:00EvelineJe pense que vous vous moquez, Lilyrose, car vous savez sûrement, surtout si vous avez lu les billets précédents sur la lecture, — et tout simplement, si vous avez eu près de vous des enfants de cet âge — qu'ils n'ont aucun besoin de connaître les lettres pour reconnaître leur prénom,...
Je pense que vous vous moquez, Lilyrose, car vous savez sûrement, surtout si vous avez lu les billets précédents sur la lecture, — et tout simplement, si vous avez eu près de vous des enfants de cet âge — qu'ils n'ont aucun besoin de connaître les lettres pour reconnaître leur prénom, même à trois ans... à plus forte raison à six ans.
En plus faire faire des lignes de lettres isolées est une profonde erreur : outre que c'est d'un ennui mortel, (et l'on n'a aucun droit d'ennuyer les enfants en leur imposant des activités sans intérêt) c'est complètement contraire à l'apprentissage du geste d'écriture. De nombreux travaux ont mis en évidence que le geste par lequel on graphie une des lettres de l'alphabet, n'est pas le même quand cette lettre est isolée, quand elle est dans un mot, quand elle est à la fin du mot, et quand elle est à la fin du message.
C'est surtout contraire à la signification même de l'acte d'écrire, qui est précisément de transcrire un message, et non de dessiner des lettres.
De même que ce ne sont pas des lettres qu'on lit, mais des mots et des phrases traduisant une pensée qui vous est communiquée, de la même manière, c'est du sens qu'on écrit pour qu'il soit lu par quelqu'un d'autre.
Enfin, le jour de la rentrée, surtout au CP, qui constitue pour les petits un événement considérable, un énorme pas en avant dans leur aventure, on essaie de protéger ce moment essentiel de découverte, et on évite de le salir par des activités à la fois tristes, moches et inutiles, voire franchement dangereuses...
P.S. Je ne suis pas sûre que vous ayez bien compris le message de Pierre...]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - lilyrose
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2011-09-08T17:28:55+02:00lilyroseIl ne faut pas oublier qu'il y a des enfants qui ne connaissent pas les lettres, qui ne savent pas écrire en attaché, qui n'associent pas les lettres pour faire des sons, qui ne n'ont pas du tout envie de lire arrivé au CP.
Tous les enfants en sont à un stade différent d'apprentissage, un prof...Il ne faut pas oublier qu'il y a des enfants qui ne connaissent pas les lettres, qui ne savent pas écrire en attaché, qui n'associent pas les lettres pour faire des sons, qui ne n'ont pas du tout envie de lire arrivé au CP.
Tous les enfants en sont à un stade différent d'apprentissage, un prof ne pourra jamais satisfaire tout le monde le 1er jour !
Il est normal de commencer par le B-A.ba, de voir où en est chaque élève, niveau écriture. Et comme l'a dit Pierre, après les lignes de a, il y aura les lignes de papa et début de la lecture avec l'association du p-a = pa.
Si ce prof avait commencé par faire lire les prénoms des différents camarades, peut être que certains enfants auraient été ravis, mais combien auraient été largué dès le 1er jour car ils auraient été confronté à une situation d'échec du fait qu'ils ne savent pas associer les lettres ?
Ne vaut-il pas mieux, sur le 1er jour, essayer de faire réussir tous les élèves sur le 1er travail donné et augmenter les difficultés ensuite ?
Cet enfant a résumé sa journée par on n'a fait que des lignes de a et des lignes de u. Je suppose très sincèrement qu'ils ont commencé par présenter la classe et discuter de ce qu'ils allaient apprendre cette année. Si j'écoute ma fille, elle ne faire jamais rien à l'école, tout simplement parce qu'elle ne veut pas me dire ce qu'elle a fait.
]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - Pierre Frackowiak
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2011-09-07T21:09:26+02:00Pierre FrackowiakRéponse à Mimine.
30 années d'inspection en maternelle et en élémentaire m'autorisent à vous dire qu'il est un peu facile de mettre en cause les enseignants dont la conscience professionnelle demeure, malgré les difficultés et les obstacles, remarquable. La qualité de l'action d'un...Réponse à Mimine.
30 années d'inspection en maternelle et en élémentaire m'autorisent à vous dire qu'il est un peu facile de mettre en cause les enseignants dont la conscience professionnelle demeure, malgré les difficultés et les obstacles, remarquable. La qualité de l'action d'un enseignant dépend sans doute de sa personnalité, de son engagement, de son intelligence, de sa sensibilité... Mais aussi, de manière déterminante, de sa formation initiale et continue, de ses conditions de travail, de l'accompagnement pédagogique qui lui est proposé, de la possibilité de participer aux réflexions des mouvemenstpédagogiques, de la liberté qui lui est donnée ou non, du climat de confiance avec les parents, etc, etc. Et malheureusement, il faut bien le reconnaître, depuis quelques années leur situation s'est considérablement dégradée: programmes obsolètes imposés sans concertation, exigences de paperasse et contrôles oppressants, déshumanisation des rapports avec l'insensé pilotage par les résultats, déni de la pédagogie,suppression de la foramtion, etc, etc
Soyons un peu sincère, juste et objectif et mobilisons nous pour une autre école.]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - ToulousAnne
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2011-09-07T20:25:08+02:00ToulousAnnePierre Frackowiak a raison, ô combien !
Pour avoir enseigné près de 20 ans en primaire, je peux témoigner de l'énergie qu'il faut déployer quotidiennement pour se battre, contre toutes ces décisions iniques, incompréhensibles, infantilisantes, qui ont pour but premier de nous amener à...Pierre Frackowiak a raison, ô combien !
Pour avoir enseigné près de 20 ans en primaire, je peux témoigner de l'énergie qu'il faut déployer quotidiennement pour se battre, contre toutes ces décisions iniques, incompréhensibles, infantilisantes, qui ont pour but premier de nous amener à baisser les bras, pour accepter peu à peu et sans broncher les réformes qui auraient dû nous faire bondir...
C'est pourquoi, après 20 ans passés en primaire, à subir de plus en plus lourdement le poids de la hiérarchie, j'ai décidé d'émigrer en maternelle, où j'ai retrouvé, au moins pour l'aspect pédagogique de mon métier, un semblant d'autonomie, comme une bouffée d'air pur. Cela permet d'oublier quelque peu le poids toujours plus oppressant des réformes qui se succèdent, sans jamais tenir compte de l'intérêt des élèves, sans jamais tenir compte des desiderata des enseignants, sans jamais tenir compte des demandes souvent pleines de bon sens des parents...
Alors, bien sûr, il est impossible de justifier le choix de cette collègue, qui fait copier des "a en attaché" (comment diantre attacher des lettres esseulées ?!), mais peut-être faut-il penser que, jadis ou naguère, elle a été une jeune enseignante pleine de bonne volonté, d'imagination, d'inventivité, d'écoute...
J'ai le sentiment d'un immense gâchis, à tous les niveaux... et il sera bien long et difficile de revenir en arrière !]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - mimine
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2011-09-07T15:06:25+02:00mimineEt voila qu a partir de l histoire de ce petit garcon si reelle qu au lieu de se poser la question du degre pedagogique de cet enseignant;on le deresponsabilise pour rendre le ministere de l education responsable de tout;on parle de suppresion de poste etc.PAR DE LA LES REVENDICATIONS ON PEUT TOUT...Et voila qu a partir de l histoire de ce petit garcon si reelle qu au lieu de se poser la question du degre pedagogique de cet enseignant;on le deresponsabilise pour rendre le ministere de l education responsable de tout;on parle de suppresion de poste etc.PAR DE LA LES REVENDICATIONS ON PEUT TOUT DE MEME ETRE UN TANT SOI PEU SINCERE.]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - Pierre Frackowiak
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2011/09/07/185-comment-on-tue-des-la-renteee-le-plaisr-d-apprendre-et-l-envie-de-continuer#c1923
2011-09-07T13:43:40+02:00Pierre FrackowiakMerci Eveline pour ce témoignage si émouvant et si vrai...
Et malheureusement, au risque de t'affecter à un moment où tu as tant besoin de forces, ta description est beaucoup plus fréquente que tu ne pourrais le penser. Après les lignes de A, il y aura les lignes de papa pipi popo, comme si...Merci Eveline pour ce témoignage si émouvant et si vrai...
Et malheureusement, au risque de t'affecter à un moment où tu as tant besoin de forces, ta description est beaucoup plus fréquente que tu ne pourrais le penser. Après les lignes de A, il y aura les lignes de papa pipi popo, comme si les enfants n'avaient jamais rencontré un écrit porteur de sens, comme s'ils ne savaient rien... et même comme si la maternelle n'avait rien fait. Et pourtant, il est difficile d'accabler ces enseignants. Bien au-delà des suppressions de postes dont on ne cesse de parler à juste titre, il y a une véritable entreprise de démolition de l'école, beaucoup plus pernicieuse, dangereuse, qui réussit à démobiliser, à décourager les enseignants, à les condamner au conformisme et à l'obéissance, à dénier même leur intelligence et leur capacité de résoudre ensemble les problèmes rencontrés. Cela a commencé avec de Robien qui, voulant imposer le b-a ba a conduit des parents à dénoncer les enseignants désobéissants, à contester les choix pédagogiques, à engager des actions contre "la globale" que personne n'a pourant jamais vue. Nombre d'excellents enseignants de CP, peu ou ps soutenus par leur hiérarchie ont commencé à baisser les bras, à se décourgaer, à se résigner, reprendre un manuel... une page par jour. Les programmes de 2008, la frénésie évaluative, le développement de l'autoritarisme ont poursuivi et renforcé l'entreprise. Avec la disparition de la formation, avec le fait que les nouveaux enseignants ignorent l'histoire de l'école et pensent que les injonctions pour des méthodes "qui auraient fait leurs preuves" (notamment sur eux)sont normales, incontestables, la situation est dramatique. Qui le dit? Qui porte des banderoles pour ces problèmes? Qui traite ces questions dans les programmes pour 2012?
Reviens nous vite. L'école a besoin de toi.
]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - Ostiane
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2011-09-07T13:27:03+02:00Ostiane"Le mérite console de tout." Montesquieu
Voilà de quoi rassurer ce jeune apprenti écolier :-(
Vous préférez une autre maxime?
Les voilà toutes, sagement répertoriées et prêtes à l'usage...
media.eduscol.education.f...
Je sens monter en vous, chère Éveline, une..."Le mérite console de tout." Montesquieu
Voilà de quoi rassurer ce jeune apprenti écolier :-(
Vous préférez une autre maxime?
Les voilà toutes, sagement répertoriées et prêtes à l'usage...
Je sens monter en vous, chère Éveline, une prochaine colère. Prenez tout de même le temps de vous refaire une santé!
Bien amicalement
Ostiane]]>Comment on tue, dès la rentrée, le plaisir d'apprendre et l'envie de continuer... - Marjolaine
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2011-09-07T12:43:47+02:00MarjolaineLes livres dont on va se servir : les manuels (puisqu'il faut en avoir un, hélas !)
Voilà un gros scandale ! C'est honteux de la part d'un ministère d'exiger l'utilisation d'un manuel !
La richesse de la vie de classe, la littérature jeunesse et "la découverte du monde" nous...Les livres dont on va se servir : les manuels (puisqu'il faut en avoir un, hélas !)
Voilà un gros scandale ! C'est honteux de la part d'un ministère d'exiger l'utilisation d'un manuel !
La richesse de la vie de classe, la littérature jeunesse et "la découverte du monde" nous offrent d'infinies occasions de lectures, d'exposés... au cycle 2... et on nous impose LE MANUEL ! (lire la vie de Ratus, sans majuscule en début de phrase est effectivement bien réfléchi par les auteurs de ce manuel utilisé dans 80 pour cent des CP.)
Heureusement, en maternelle, on n'exige pas des enseignants qu'il utilisent un manuel : OUF !
Quelle régression, c'est désespérant !
Voilà ma petite contribution pour cette rentrée 2011. ]]>