Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2014-05-09T09:22:07+02:00daily12014-05-09T09:22:07+02:00Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Eveline
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2014-05-09T09:22:07+02:00Eveline@ Nicolas : Dès que j'aurai une adresse-mail, je répondrai directement à ses nouvelles questions qui sortent du sujet...
@ Nicolas : Dès que j'aurai une adresse-mail, je répondrai directement à ses nouvelles questions qui sortent du sujet]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Julos
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2014-05-08T17:11:05+02:00Julos"Entre ces deux groupes, un grand nombre d'adultes rescapés, souvent lecteurs médiocres. (voir les statistiques !)"
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J'ignore si Nicolas est informé des travaux sur la lisibilité entrepris par François Richaudeau au cours des années 70/80. Reprenant les intuitions..."Entre ces deux groupes, un grand nombre d'adultes rescapés, souvent lecteurs médiocres. (voir les statistiques !)"
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J'ignore si Nicolas est informé des travaux sur la lisibilité entrepris par François Richaudeau au cours des années 70/80. Reprenant les intuitions de l'ophtalmologiste Emile Javal à propos de l'activité oculaire du lecteur, Richaudeau a évalué l'efficacité de nombreux lecteurs à l'aide de tests pondérant le score de compréhension (appréciée à travers un questionnaire reprenant les informations essentielles du texte lu) par un score de vitesse (calculée soit en mots/mn ou en mots/h, soit en signes/mn ou /h).
Le chercheur Jean Foucambert s'inspira de cette démarche pour l'adapter au public scolaire sous la forme de fichiers papier ATEL d'abord puis sous la forme de logiciels-didacticiels par la suite.
Qu'il s'agisse d'adultes ou d'élèves de CM2 les résultats ont révélé qu'une forte majorité de lecteurs ne s'étaient pas affranchis de comportements acquis au cours de leur scolarité : principalement le déchiffrage et l'oralisation quasi systématique des mots. C'est la prise en compte du temps de lecture qui a permis de mettre en évidence cette faiblesse, pour ne pas dire cette carence, dans la maîtrise de l'acte lexique. Or, les conséquences sur la qualité et l'efficacité de lecture en sont considérables. Déchiffrer, et donc oraliser (en entendant les mots dans sa tête), c'est au mieux progresser dans la chaîne écrite à la vitesse de la parole, soit une vitesse moyenne équivalente à 9000 ou 10000 mots/heure. Les déchiffreurs les plus lents progressant à des vitesses comprises entre 3000 et 6000 mots/heure.
Pour ne rien arranger, les scores de compréhension les plus faibles se trouvent statistiquement majoritairement chez les "lecteurs" les plus lents !
Autre triste constat : les 2/3 des lecteurs sont en deçà de la ligne des 10000 mots/h, le tiers restant est légèrement au-dessus (12000/15000) dont une infime minorité est à 20000 et plus !
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Ces informations, lorsqu'elles furent diffusées en leur temps, suscitèrent inévitablement la question que Nicolas ne manquera pas de se /nous poser : mais à quoi bon lire vite ?
Lire lentement quand on ne sait pas lire autrement est un handicap, pas un luxe. Seuls, des lecteurs suffisamment rapides peuvent sans dommage se payer le luxe de revenir sur certains passages, d'en déguster le style etc... En outre, il vaut mieux lire plusieurs fois rapidement un texte ardu que besogner pendant de longues minutes sur les mêmes phrases.
Pour ce que j'en sais et en perçois à travers les débats actuels, nous en sommes sans doute toujours au même point (voire pire ?): 2/3 de déchiffreurs/ 1/3 de lecteurs... Alors, Nicolas, à mon tour de vous poser une question : est-ce qu'une démocratie digne de ce nom peut se satisfaire de ces chiffres ? ]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Eveline
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2014-05-07T16:55:27+02:00EvelineLes virtuoses en musique ont fait comme les virtuoses en lecture : ils se sont débarrassés des habitudes détestables acquises dans leurs premiers apprentissages.
Ceux qui ont pu le faire, en ont eu la possibilité parce qu'ils avaient pour la plupart la chance de faire déjà chez eux de la...
Les virtuoses en musique ont fait comme les virtuoses en lecture : ils se sont débarrassés des habitudes détestables acquises dans leurs premiers apprentissages.
Ceux qui ont pu le faire, en ont eu la possibilité parce qu'ils avaient pour la plupart la chance de faire déjà chez eux de la musique, de la vraie, et non du déchiffrage de notes.
Leur histoire est la même que celle des lecteurs : parce qu'ils vivaient dans un milieu où la lecture était vivante, certains enfants avaient déjà construit leur comportement de lecteur. Devant le B.A.BA du CP, ils ont, comme moi, considéré cette chose bizarre comme une espèce de jeu sans rapport aucun avec la lecture, un jeu un peu ennuyeux, qui est tombé comme une poire blette, lorsque, enfin, à l'école, ils ont trouvé la vraie lecture, celle qu'ils vivaient chez eux, celle qui amuse, qui fait réfléchir ou rêver, celle avec laquelle on apprend des tas de choses. .
Mais pour les autres, qui n'ont pas pu devenir lecteurs, puisque cela ne leur a pas été enseigné, c'est à l'échec qu'ils ont été livrés — et en toutes disciplines — car la lecture, avec l'écriture, en est le vecteur essentiel.
Entre ces deux groupes, un grand nombre d'adultes rescapés, souvent lecteurs médiocres. (voir les statistiques !)
Enfin, expliquer que les virtuoses le sont devenu malgré l'enseignement qu'on leur a prodigué... Chacun appréciera.
Lorsque les grands décideurs de l'école imposent aux enseignants d'enseigner de la non-lecture, de la non langue écrite, et des niaiseries parfois scandaleusement erronées, qui laissent sur la touche un grand nombre d'enfants, (tous ceux qui n'ont que l'école pour devenir lecteurs), il faut dire le danger qu'ils font courir à la démocratie, le redire et se battre, fût-ce au-delà du raisonnable, pour convaincre les collègues de dire non.]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Nicolas
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2014-05-07T14:42:00+02:00NicolasLà, clairement, vous m'avez perdu dans votre démonstration de l'impossibilité de l'automatisation du déchiffrage.
En revanche, j'insiste sur le fait que lire de la musique, c'est lire des notes. Et c'est cet ensemble de notes qui composent un morceau.
Et lorsque vous dites :"elle se...Là, clairement, vous m'avez perdu dans votre démonstration de l'impossibilité de l'automatisation du déchiffrage.
En revanche, j'insiste sur le fait que lire de la musique, c'est lire des notes. Et c'est cet ensemble de notes qui composent un morceau.
Et lorsque vous dites :"elle se traduit tantôt par une mélodie entendue mentalement, tantôt par un ensemble de gestes à accomplir à un endroit précis de l'instrument, tantôt par une manière d'ouvrir la bouche et de mettre en route les organes phonateurs... ", je suis d'accord avec vous. Mais il n'empêche que toutes ces personnes ont déchiffrées les mêmes notes. Le chanteur les chantera,le guitariste pincera les cordes correspondantes, le pianiste appuiera sur les touches correspondantes.
D'ailleurs, dans le genre mécanique, les boites à musiques sont intéressantes.
Enfin, expliquer que les virtuoses le sont devenu malgré l'enseignement qu'on leur a prodigué... Chacun appréciera.]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Eveline
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2014-05-07T12:39:38+02:00EvelineIl se trouve que j'ai vu ce magnifique film et que je joue de la musique.
Alors, c'est que vous êtes soit un tantinet oublieux, soit un peu abîmé par les théories à la mode.
Ce n'est nullement d'une "automatisation du déchiffrage" qu'il peut s'agir, car c'est impossible : le déchiffrage...Il se trouve que j'ai vu ce magnifique film et que je joue de la musique.
Alors, c'est que vous êtes soit un tantinet oublieux, soit un peu abîmé par les théories à la mode.
Ce n'est nullement d'une "automatisation du déchiffrage" qu'il peut s'agir, car c'est impossible : le déchiffrage est un mécanisme qui, en tant que tel, ne ne peut pas devenir un automatisme.
Je vous rappelle qu'un mécanisme est un comportement acquis dont on a chassé le sujet pour qu'il puisse fonctionner tout seul sans lui.
C'est le contraire d'un automatisme, qui est un comportement de DÉCISION conscient et théorisé, accéléré par l'entraînement de la prise de décision. On dira qu'au tennis, par exemple, ce sont des automatismes qui permettent au joueur de choisir en une fraction de seconde la manière de frapper la balle qui arrive.
Ce sont des automatismes qui vous permettent de choisir de changer ou non de vitesse en fonction de divers indices, sonores et visuels, que vous avez appris à interpréter très vite.
On notera que ces deux exemples sont des situations de lecture : l'automatisme est une lecture rapide qui débouche rapidement sur une décision.
Aucun rapport avec un mécanisme de déchiffrage : lire est aussi une prise de décision, à partir de divers indices qu'il s'agit de mettre en relation. En fait, il n'existe aucun mécanisme de la lecture : celle-ci exige constamment réflexion et raisonnement.
Il en est de même de la lecture de la musique, qui n'inclut pas plus que les autres, le moindre mécanisme. La signification d'une partition, c'est-à-dire ce qui se passe quand on l'a parcourue des yeux, justement, n'est pas tout à fait la même pour un instrumentiste, un chanteur, un compositeur : elle se traduit tantôt par une mélodie entendue mentalement, comme pour Saglieri (qui, quoi que vous en disiez, n'a pas pu déchiffrer la partition présentée par Constance), tantôt par un ensemble de gestes à accomplir à un endroit précis de l'instrument, tantôt par une manière d'ouvrir la bouche et de mettre en route les organes phonateurs...
Rien de tout cela ne peut être mécanique.
Et comme, il est vrai que la pédagogie de la musique, aussi en retard que celle de la lecture, ignore généralement cela et enseigne des mécanismes, les virtuoses le sont devenus, non en automatisant le déchiffrage enseigné (c'est impossible !), mais EN S'EN DÉBARRASSANT, ce que nous avons fait chacun en lecture...
La logique et le bon sens voudraient qu'on évite cette tâche inutile et ingrate, en n'installant aucun mécanisme.]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Nicolas
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2014-05-07T08:11:13+02:00Nicolas"lorsqu'un clarinettiste ou un pianiste lit une partition, ce ne sont pas des notes qu'il lit, mais des doigtés et des mouvement des mains et des doigts"
J'avais oublié de relever ce point.
Et à quoi correspondent ces doigtés ? Sinon à la transcription de notes ? Dans le cas..."lorsqu'un clarinettiste ou un pianiste lit une partition, ce ne sont pas des notes qu'il lit, mais des doigtés et des mouvement des mains et des doigts"
J'avais oublié de relever ce point.
Et à quoi correspondent ces doigtés ? Sinon à la transcription de notes ? Dans le cas contraire, pourquoi ne pas lire des tablatures, partitions qui indiquent les doigtés directement ?]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Nicolas
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2014-05-06T20:32:34+02:00NicolasIl se trouve que j'ai vu ce magnifique film et que je joue de la musique.
J'ai joué avec de vrais musiciens, que je ne suis pas. La différence entre eux et moi, c'est qu'ils savent lire la musique. Ils entendent le son de chaque note écrite sur une partition. Ils n'ont effectivement pas besoin...Il se trouve que j'ai vu ce magnifique film et que je joue de la musique.
J'ai joué avec de vrais musiciens, que je ne suis pas. La différence entre eux et moi, c'est qu'ils savent lire la musique. Ils entendent le son de chaque note écrite sur une partition. Ils n'ont effectivement pas besoin d'entendre le CD pour "écouter" de la musique. Ils la déchiffrent (et c'est tant mieux pour les mélomanes d'un temps pas si lointain, qui pouvaient apprécier de belles oeuvres sans moyen de les écouter). Pour les meilleurs, les plus expérimentés, extrêmement vite. C'est assez impressionnant, mais extrêmement basic, mécanique et automatique.
Le travail d'automatisation du déchiffrage est installé dès le début de l'apprentissage de la musique.
Il me semble plutôt que le parallèle entre la lecture de la musique et la lecture de textes soit un plaidoyer pour le déchiffrage.]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Eveline
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2014-05-06T19:00:47+02:00EvelineApparemment Nicolas, vous ne connaissez pas l'admirable film de Milosh Forman "Amadeus"... De là, viennent les subtilités qui vous échappent.
Si vous l'aviez vu vous auriez remarqué cette scène magnifique où, dans l'espoir d'en tirer quelques sous, Constance montre à Saglieri un...
Apparemment Nicolas, vous ne connaissez pas l'admirable film de Milosh Forman "Amadeus"... De là, viennent les subtilités qui vous échappent.
Si vous l'aviez vu vous auriez remarqué cette scène magnifique où, dans l'espoir d'en tirer quelques sous, Constance montre à Saglieri un brouillon de partition de Mozart. On voit alors Saglieri jeter un regard sur la page tandis que les larmes lui montent aux yeux et qu'il murmure "que c'est beau !"
Il est évident qu'il n'a pas déchiffré les notes, les unes après les autres : il lui a suffi de quelques secondes pour être à ce point ému. Et ça ne peut être que parce qu'il a entendu la musique en regardant ce brouillon de partition.
J'ai parmi mes amis, un musicien qui préfère (ce sont ses mots) écouter la musique en lisant les partitions plutôt que d'écouter un CD !!
Apparemment vous n'avez pas non plus de musiciens instrumentistes dans votre entourage, car vous sauriez que lorsqu'un clarinettiste ou un pianiste lit une partition, ce ne sont pas des notes qu'il lit, mais des doigtés et des mouvement des mains et des doigts... Comme pour l'oral en lecture, les intermédiaires sont des handicaps que la maîtrise doit faire disparaître, et que l'on donc a intérêt à ne pas installer.
Quant au vocabulaire, ce n'est sûrement pas l'oralisation qui permet de l'enrichir, ni les leçons de mots. C'est toujours la lecture de textes qui permet d'apprendre des mots nouveaux. Tant que l'enfant ne sait pas lire lui-même, ce sont toutes les lectures entendues qui lui apportent un capital de mots que la conversation quotidienne n'utilise pas ; et cela continue quand il peut lire lui-même. Même adulte, on rencontre toujours des quantités de mots qu'on ne connaissait pas ou mal quand on lit. C'est le contexte qui permet de les comprendre quand même et c'est ainsi qu'ils s'ajoutent à notre réservoir personnel.
Ce n'est pas le manque de vocabulaire qui empêche les enfants de comprendre ce qu'ils lisent, c'est le fait de ne pas avoir appris comment on fait pour comprendre un écrit... Tant qu'on enseignera du déchiffrage qui n'a rien à voir avec la lecture, on aura des enfants et des adultes qui ne comprennent rien à ce qu'ils lisent... C'est inévitable.]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Nicolas
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2014-05-06T18:45:22+02:00NicolasLorsque vous dites : "c'est la lecture qui enrichit le vocabulaire dont on dispose", comment cela peut il se réaliser sans le passage par le déchiffrage du mot rencontré ?
Sans l'oralisation, comment intégrer un mot nouveau dans son vocabulaire ?
Par ailleurs, lorsque vous dites...Lorsque vous dites : "c'est la lecture qui enrichit le vocabulaire dont on dispose", comment cela peut il se réaliser sans le passage par le déchiffrage du mot rencontré ?
Sans l'oralisation, comment intégrer un mot nouveau dans son vocabulaire ?
Par ailleurs, lorsque vous dites "le musicien qui, en lisant une partition, ne chante pas des notes, mais ENTEND DE LA MUSIQUE", comment peut il entendre de la musique sans lire les notes qui la compose ? Il y a une subtilité qui m'échappe.]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Eveline
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2014-05-06T11:08:24+02:00EvelineCes opérations sont bien détaillées dans mon dernier ouvrage, publié aux éditions ESF "Lire ou déchiffrer ?".
* Elles consistent d'abord dans une approche non linéaire immédiatement du texte à lire, ce que fait tout lecteur adulte : explorer le texte dans son entier pour créer un...
Ces opérations sont bien détaillées dans mon dernier ouvrage, publié aux éditions ESF "Lire ou déchiffrer ?".
* Elles consistent d'abord dans une approche non linéaire immédiatement du texte à lire, ce que fait tout lecteur adulte : explorer le texte dans son entier pour créer un "horizon d'attentes", que la lecture linéaire viendra confirmer ou rectifier.
* Elles s'appuient sur la connaissance indispensable des indices à repérer pour comprendre, et notamment, celle des marques orthographiques.
* Et consistent essentiellement en activités de mises en relation de ces indices et de raisonnement (déductif et par inférence).
Ce n'est pas seulement en regardant la manière dont lisent leurs parents que les enfants dits "favorisés" peuvent découvrir ces opérations (si ce n'est l'habitude d'explorer d'abord un écrit dans son entier avant de le lire linéairement), mais aussi en les entendant discuter d'un texte et échanger sur les interprétations possibles. Comme vous le savez, ce qui caractérise avant tout un enfant "favorisé", c'est qu'il vit dans un milieu où l'on parle, et où on LUI parle.
Quant à notre "infirmité" devant des écrits auxquels nous ne sommes pas habitués, elle vient de ce que nous n'avons pas appris à les lire. Lire est loin d'être un savoir unique, adaptable à n'importe quelle situation de lecture : le comportement de lecture dépend en fait de trois facteurs :
1- le type d'objet à lire : on ne lit pas de la même manière un roman, le journal, un formulaire à remplir, un catalogue, un écran d'ordinateur, un dictionnaire, ou une BD. Il faut les avoir rencontrés dans leur diversité lors des apprentissages premiers.
2- le projet de lecture : la même page de Balzac ne sera pas lue de la même manière si l'on est accroché à la suite de l'histoire, si on la lit pour travailler sur le style de l'auteur ou sur la dimension historique ou sociologique de cette page ou si on le lit pour apprécier le travail d'adaptation d'un film sur le livre.
3- le temps dont on dispose pour cela : la stratégie est évidemment différente, si l'on veut prendre connaissance de l'essentiel d'un ouvrage en un quart d'heure, ou le lire de façon approfondie.
Or, aucun travail d'apprentissage n'a été fait sur la variation des conduites de lecture, alors que c'est en réalité l'objectif du cycle 3 de l'école primaire, que d'aider les élèves à maîtriser les deux aspects de notre "infirmité" de lecture : la peur de la quantité à lire ("Y'a tout ça à lire ???"), et la variation des conduites.
Et, comme vous le voyez, ce n'est pas seulement une question de vocabulaire (qui a beaucoup moins d'importance dans la lecture qu'on ne le dit : en fait ce n'est pas le vocabulaire qui permet de lire, c'est la lecture qui enrichit le vocabulaire dont on dispose !).
Les raisons de notre infirmité vont beaucoup plus loin... et il s'y ajoute des aspects psychologiques très nombreux et complexes, de refus de ce qui n'appartient pas à nos habitudes.
D'où l'importance que les apprentissages premiers intègrent la variété, et qu'on cesse de confondre le "simple" avec le "facile" : le "simple", étant abstrait, est toujours ce qui est pour un enfant le plus difficile.]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Faustine
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2014-05-06T10:19:15+02:00FaustineJe reprends ce commentaire que vous avez laissé le 5 mai en réponse à David "Et ce, d'autant plus qu'ils n'ont jamais appris comment on fait pour comprendre : ce qu'ils ne maîtrisent pas, c'est le "comportement de lecteur", c'est-à-dire l'ensemble des opérations mentales qu'il... Je reprends ce commentaire que vous avez laissé le 5 mai en réponse à David "Et ce, d'autant plus qu'ils n'ont jamais appris comment on fait pour comprendre : ce qu'ils ne maîtrisent pas, c'est le "comportement de lecteur", c'est-à-dire l'ensemble des opérations mentales qu'il faut effectuer pour comprendre et donc pouvoir utiliser ce qu'on vient de lire. Ces opérations mentales sont pas innées et ne s'improvisent pas. Seuls les enfants qui vivent dans un milieu où ils voient des adultes lire, finissent par repérer quelques-unes de ces opérations, mais sans les maîtriser vraiment. Si bien, qu'en dehors de quelques personnes, nous sommes, pour la plupart des lecteurs médiocres, capables de lire assez bien les écrits que nos professions nous obligent à lire, mais en nous laissant très infirmes sur les autres."
Pouvez-vous me parler de l'ensemble de ces opérations mentales ? Comment un enfant repère-t-il (en regardant un adulte lire) ces opérations ou plutôt quelles opérations repère-t-il ?
Comment amène-t-on l'enfant à les maîtriser ?
Comment se fait-il que nous-mêmes soyons des lecteurs "infirmes" sur des écrits qui nous sont étrangers : ne s'agit-il pas que d'une question de vocabulaire ou bien y a-t-il une syntaxe propre à chaque profession ou encore autre chose ?
Faustine ]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Eveline
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2014-05-05T16:19:54+02:00EvelineVous n'êtes pas seul dans ce cas... On peut à la rigueur se consoler en se disant que la gauche que nous avons propulsée au pouvoir est loin de faire la politique pour laquelle elle a été élue.
Le problème, c'est que certains électeurs de gauche — disons, "qui votent habituellement à...
Vous n'êtes pas seul dans ce cas... On peut à la rigueur se consoler en se disant que la gauche que nous avons propulsée au pouvoir est loin de faire la politique pour laquelle elle a été élue.
Le problème, c'est que certains électeurs de gauche — disons, "qui votent habituellement à gauche" — prouvent par leur façon de réagir, en prétendant faire un vote de "protestation" contre une gauche qui les déçoit, qu'ils n'ont JAMAIS ÉTÉ DE GAUCHE avec une vraie connaissance de ce que ça veut dire, et qu'ils ne l'ont accompagnée que par protestation en votant toujours CONTRE ce qui était en place. Et, c'est une aberration : JAMAIS ON NE PEUT VOTER CONTRE. Un vote est forcément "pour" : en votant on donne le pouvoir à celui pour qui on a voté, et on ne donne aucune leçon à ceux contre qui on a voté.
La morale de histoire, c'est que l'école a donc raté à la fois l'enseignement de la lecture et l'enseignement civique. Les gens votent pour Marine (pour essayer, comme ils disent, en ajoutant on verra bien !) sans avoir lu une miette de son programme. Et ce, parce que lire les ennuie et qu'ils ne comprennent pas ce qu'ils lisent ; aussi parce qu'ils sont nuls en histoire et ne voient pas quand elle bégaie, parce que, surtout, on leur a appris à croire ce que disent les adultes, notamment quand ils parlent avec assurance (comme un prof !), et qu'on ne leur a JAMAIS appris à décortiquer une argumentation, ni à débusquer les erreurs des présupposés qui la sous-tendent.
Quant à l'article que vous citez (et dont je vous remercie !), je ne dirais même pas comme l'auteur, "ils ne possèdent pas les mécanismes de la lecture"... En fait, les fameux mécanismes, ils les ont... (hélas). C'est ce qu'ils ont acquis : un mécanisme de déchiffrage oralisé. Et c'est lui qui les empêche de comprendre ! Et ce, d'autant plus qu'ils n'ont jamais appris comment on fait pour comprendre : ce qu'ils ne maîtrisent pas, c'est le "comportement de lecteur", c'est-à-dire l'ensemble des opérations mentales qu'il faut effectuer pour comprendre et donc pouvoir utiliser ce qu'on vient de lire. Ces opérations mentales sont pas innées et ne s'improvisent pas. Seuls les enfants qui vivent dans un milieu où ils voient des adultes lire, finissent par repérer quelques-unes de ces opérations, mais sans les maîtriser vraiment. Si bien, qu'en dehors de quelques personnes, nous sommes, pour la plupart des lecteurs médiocres, capables de lire assez bien les écrits que nos professions nous obligent à lire, mais en nous laissant très infirmes sur les autres.
Ce qu'on attend pour que les choses bougent ? Une véritable politique de l'éducation pour tous, assortie d'un désir puissant d'installer une formation digne de ce nom, accompagnée d'une formation des formateurs, celle-là même qui a tant manqué aux IUFM : des formateurs qui n'ont guère été formés initialement et à qui on n'a offert aucune formation continuée, ne peuvent que prolonger l'état existant.
Rien que pour le français, j'ai connu des étudiants sortant d'IUFM, qui, parfois, (pas toujours, c'est vrai heureusement, mais suffisamment nombreux tout de même pour justifier l'opprobre qui les a accablés, fort injustement pour quelques-uns) n'avaient jamais entendu parler des travaux effectués en linguistique et en didactique des langues maternelles et secondes, et qui n'avaient aucune idée de ce que signifie la cohérence théorique d'une pratique, ou de façon plus terre à terre, n'avaient jamais étudié le fonctionnement d'une classe unique ou à plusieurs cours, et qui n'avaient connu, comme travail sur l'apprentissage de la lecture que des séances de comparaisons de méthodes de lecture (!!!).
Pour reprendre une comparaison qui m'est chère (et qui se justifie parfaitement), perdre deux ou trois heures (parfois plus !) à comparer des méthodes de lecture, c'est à peu près aussi utile à l'enseignement d'icelle, que de comparer divers tabourets et potences pour l'enseignement de la natation.
Ce que j'en pense ?
Quoique appartenant depuis quelque temps déjà au club des "octo", et bien souvent, comme vous, envahie par le découragement, je me dis qu'il ne faut pas lâcher le morceau, continuer d'argumenter, et de démontrer ce qu'il est possible de faire... Ecrire encore et toujours, et par tous les moyens, pour diffuser d'autres moyens de s'y prendre... L'enjeu en vaut la chandelle, n'est-ce pas ?
,]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Flam(David)
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/03/27/237-les-nouveaux-ravages-de-la-pensee-unique#c10444
2014-05-05T14:43:16+02:00Flam(David)Bonjour Eveline,
Je viens de lire cet article : www.nice.maville.com/actu...
On ne peut qu'abonder dans votre façon de voir la lecture.
Le journaliste le dit lui-même :
"Ils ne possèdent pas « les mécanismes de la lecture ». « Ils consacrent leur attention à la reconnaissance...Bonjour Eveline,
Je viens de lire cet article : www.nice.maville.com/actu...
On ne peut qu'abonder dans votre façon de voir la lecture.
Le journaliste le dit lui-même :
"Ils ne possèdent pas « les mécanismes de la lecture ». « Ils consacrent leur attention à la reconnaissance des mots plutôt qu'à leur sens.»
Qu'est-ce qu'on attend pour faire bouger les choses ?
Pourquoi le métier de professeur des écoles n'est pas mieux reconnu ?
Je dis bien celui de professeur des écoles pas celui de professeur. Car on entend partout : à quoi ça sert de faire un bac+4 pour faire des rondes et du découpage?
Résultat : les jeunes les plus doués se tournent vers d'autres branches...
La métier n'est pas non plus valorisé financièrement, de nombreux enseignants ne veulent donc pas (ou plus) s'investir davantage et se former et je peux les comprendre...
Que faire ? Alors que la refondation de l'école devait donner priorité au primaire et la formation...On en est loin...
Sans perler des rythmes scolaires où "on patine une peu dans la semoule", les vrais besoins sont occultés (redéfinition des programmes etc.)
J'ai 35ans et 11 ans d'ancienneté, je n'avais connu que la droite en responsabilité de l'éducation nationale et j'avoue être très déçu de la gauche.
Je suis moi-même un découragé...
Et vous Eveline, qu'en pensez-vous ?
David
]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Laurent CARLE
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/03/27/237-les-nouveaux-ravages-de-la-pensee-unique#c10434
2014-05-02T19:19:44+02:00Laurent CARLECROIRE OU CHERCHER à SAVOIR
Renoncer à ce qu’on croyait savoir est toujours difficile parce que les croyances et opinions portées par la société présentent les mêmes vertus (apparentes) que les savoirs. D’autant que, souvent, elles s’affichent comme des vérités non contestables....CROIRE OU CHERCHER à SAVOIR
Renoncer à ce qu’on croyait savoir est toujours difficile parce que les croyances et opinions portées par la société présentent les mêmes vertus (apparentes) que les savoirs. D’autant que, souvent, elles s’affichent comme des vérités non contestables.
En France, on croit naïvement et scientifiquement, malheureusement, que les enfants ne sont pas assez intelligents pour apprendre à lire en lisant. On exige donc qu’en préalable, ils apprennent par cœur des règles de correspondance graphophonologiques, des « mécanismes » et une « méthode » de décodage, avant de se lancer dans la lecture proprement dite – « comme on apprendrait à nager mécaniquement au sec avant de se mettre à l’eau », dit Éveline. Cette croyance est plus proche de la superstition que de la science. C’est pourquoi elle a beaucoup de succès auprès de l’opinion profane, comme des journalistes désinformés et… des auteurs de méthodes, hélas. Et le rationalisme de Frank Ramus manque cruellement de rigueur méthodologique sur ce sujet. Aucun lecteur adulte ne peut affirmer « rationnellement » qu’il « entend » un [t] - ou un [s] - dans les mots « exécutions, mentions, portions, rations » avant de les avoir lus dans un contexte significatif. Or, les méthodes mécanistes racontent aux élèves que le déchiffrage (le son) précède la compréhension. C’est n’importe quoi !
Une liste d’achats à faire n’est pas une liste de mots. C’est un texte, avec un contexte. C’est du concret, du vécu, du sens qui parle au lecteur. Il y a une idée et de la vie, un message en direction d’un destinataire ou un aide-mémoire pour l’action. Les listes de mots des « méthodes », alignés en colonne par un, artificiellement, parce qu’ils « portent » le même « son », sont délibérément nues, déshabillées, décontextualisées, dénuées de sens. Leurs mots ne s’adressent pas à l’intelligence. Ils sonnent à l’oreille mais ne disent rien. Ils sonnent creux.
Ils sont supposés « installer des mécanismes de décodage » (par forçage). Un mécanisme est un mode de fonctionnement assimilable à une machine, contrairement à la lecture qui est une activité humaine intelligente. Les savants de laboratoire, auteurs de méthodes, neuropsychologues, médecins et orthophonistes de « DYS » confondent « mécanisme » appris « par cœur » avec automatisme acquis par l’usage en lisant. Ils précipitent allègrement les jeunes enfants dans le non sens et l’absurdité. C’est la meilleure façon de persuader un élève que lire ne sert à rien, à part gagner des bons points. C’est pourquoi, ceux qui n’en gagnent pas ne lisent jamais et ne liront pas, sortis de l’école. C’est aussi pourquoi, les parents et enseignants les plus naïfs croient qu’on peut obliger un enfant à lire.
Un vrai lecteur, non scolaire, automatise sa prise de sens par réflexe après avoir appris par réflexion en situation de communication. Ses oreilles sont hors jeu. Il pense avec les yeux et la tête. Les « méthodes » font le contraire. Elles demandent aux jeunes enfants de se comporter en automates, et de comprendre ensuite, après avoir « décodé » mécaniquement. Elles décodent à pleins tubes.
]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Thibaut
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2014-05-01T13:31:13+02:00ThibautEncore merci pour votre réponse....Encore merci pour votre réponse.]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Laurent CARLE
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/03/27/237-les-nouveaux-ravages-de-la-pensee-unique#c10423
2014-04-30T09:04:15+02:00Laurent CARLEAPPRENDRE, CE N'EST PAS ACQUÉRIR DES CHOSES NOUVELLES, C'EST TRANSFORMER CE QU'ON SAVAIT.
Et pour les adultes déjà lecteurs, c’est renoncer à ce qu’ils croyaient. Renoncement fort difficile !...APPRENDRE, CE N'EST PAS ACQUÉRIR DES CHOSES NOUVELLES, C'EST TRANSFORMER CE QU'ON SAVAIT.
Et pour les adultes déjà lecteurs, c’est renoncer à ce qu’ils croyaient. Renoncement fort difficile !
]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Eveline
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/03/27/237-les-nouveaux-ravages-de-la-pensee-unique#c10421
2014-04-29T15:20:44+02:00EvelineJe pense, Thibaut, que vous oubliez deux choses importantes :
1- les enfants, même tout petits, savent des quantités de choses et ils se servent, comme tout le monde, de ce qu'ils savent (à condition qu'on leur présente quelque chose qui en fait partie, au moins un peu) pour déduire ce...
Je pense, Thibaut, que vous oubliez deux choses importantes :
1- les enfants, même tout petits, savent des quantités de choses et ils se servent, comme tout le monde, de ce qu'ils savent (à condition qu'on leur présente quelque chose qui en fait partie, au moins un peu) pour déduire ce qu'ils ne savent pas et formuler des hypothèses à leur sujet. C'est pourquoi des mots isolés ou une petite phrase seule sont infiniment plus difficiles à comprendre pour eux qu'une affiche qu'ils voient dans la rue ou que le journal qui se trouve chez eux. Devant un objet à lire qui appartient à leur environnement, ils ont des tas de choses à dire. Il suffit alors de "travailler" à partir de leurs hypothèses (même si elles sont complètement erronées), pour leur permettre d'apprendre des choses nouvelles et ainsi de suite ! Mais si vous partez de choses prétendument simples, (en réalité très difficiles), et étrangères à leur vécu, ils n'apprendront rien. Comme le dit si bien Foucambert, avec un tout petit, on ne "commence" pas un apprentissage, on continue !
2- Ce qui permet à un bébé de faire le lien entre un objet et des sons, ce n'est pas le langage oral, c'est la SITUATION, le vécu. D"où l'erreur de constamment faire en classe du faux vécu : le vécu ne se fabrique pas. Il faut le vivre et c'est tout. Tout enfant, dès qu'il est en situation réelle, "sait lire": j'en ai eu mille preuves durant toute ma carrière. Je mets des guillemets parce que la formule "savoir lire" est inexacte, bien sûr, mais il est certain qu'il a LU réellement le message dont il avait besoin dans sa situation. Encore une fois, c'est à l'enseignant à savoir EXPLOITER ce savoir faire fugitif et inconsistant, pour le faire évoluer vers un vrai savoir.
APPRENDRE, CE N'EST PAS ACQUÉRIR DES CHOSES NOUVELLES, C'EST TRANSFORMER CE QU'ON SAVAIT : ne l'oubliez pas !]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Thibaut
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/03/27/237-les-nouveaux-ravages-de-la-pensee-unique#c10419
2014-04-28T20:27:19+02:00ThibautMerci pour votre réponse.
J'ai bien compris votre explication mais vous n'avez pas tout à fait répondu.
Comme vous le dites, le langage écrit est un message, donc il transmet une information sur la réalité. Ma véritable question était de savoir comment un individu apprend à extraire le...Merci pour votre réponse.
J'ai bien compris votre explication mais vous n'avez pas tout à fait répondu.
Comme vous le dites, le langage écrit est un message, donc il transmet une information sur la réalité. Ma véritable question était de savoir comment un individu apprend à extraire le message d'un texte, à faire le lien entre un code qu'il ne connaît pas encore et la réalité sans l'intermédiaire de l'oral ?
Par exemple, pour apprendre à parler, un enfant va faire le lien entre des sons et des gestes que font les gens autours de lui.
Comment l'enfant fait il le lien entre un mot et un objet, entre une phrase et une action, si ce n'est par l'intermédiaire du langage oral ? Par des images ? Par des signes de la main ?
Un texte n'est pas signifiant en soit, chaque combinaison de mot doit être relié à une réalité pour être compris (une image, un un son, une sensation etc.).
Comprenez-vous ma question ? Suis-je complètement à côté de la plaque ?
L'apprentissage de la lecture par les aveugles m'intrigue également, j'ignore totalement la façon dont on procède.]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Nicolas
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/03/27/237-les-nouveaux-ravages-de-la-pensee-unique#c10418
2014-04-28T17:59:18+02:00Nicolas"Lire c'est comprendre un message... Pas une liste de mots !
Or, un message c'est un TEXTE lequel n'est pas une suite de mots, c'est un tissu (mot de la même famille) où les mots ne se succèdent pas, mais sont en relation entre eux. "
Comme par exemple, une liste de courses......"Lire c'est comprendre un message... Pas une liste de mots !
Or, un message c'est un TEXTE lequel n'est pas une suite de mots, c'est un tissu (mot de la même famille) où les mots ne se succèdent pas, mais sont en relation entre eux. "
Comme par exemple, une liste de courses...
C'est certainement pour cela que ma femme préfère faire les courses elle même, sous prétexte que je ne ramène jamais les bonnes choses. En fait, c'est de sa faute, elle n'aura qu'à ,la prochaine fois, rédiger un joli texte, que je pourrais ainsi lire.]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Eveline
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/03/27/237-les-nouveaux-ravages-de-la-pensee-unique#c10414
2014-04-27T17:39:56+02:00Evelinecomment puis-je attribuer du sens à ce que je lis ?
Cher Thibaut,il y a mille autres façons ! D'abord, lire ce n'est pas lire des mots— sauf dans les laboratoires des neurosciences — ce qui signifie que leur recherche ne porte pas sur la lecture, mais sur le déchiffrage des mots qui n'a...comment puis-je attribuer du sens à ce que je lis ?
Cher Thibaut,il y a mille autres façons ! D'abord, lire ce n'est pas lire des mots— sauf dans les laboratoires des neurosciences — ce qui signifie que leur recherche ne porte pas sur la lecture, mais sur le déchiffrage des mots qui n'a rien à voir avec elle.
Lire c'est comprendre un message... Pas une liste de mots !
Or, un message c'est un TEXTE lequel n'est pas une suite de mots, c'est un tissu (mot de la même famille) où les mots ne se succèdent pas, mais sont en relation entre eux.
Le sens d'un texte dépend de sa mise en page, de sa ponctuation, de son orthographe et de l'organisation des mots, toutes choses visuelles que seul le raisonnement permet de traiter. Et les mots ne sont pas ce par quoi on commence quand on lit. Vous le savez bien. Apprendre à lire, c'est apprendre à traiter, pour pouvoir s'en servir, cette organisation spécifique d'un message écrit. Il y a toute une série d'opérations mentales à apprendre, dont aucune ne vise à déchiffrer oralement —la lecture à haute voix est tout à fait autre chose : c'est une communication ORALE d'une lecture antérieure. C'est de l'oral et non de la lecture ; et c'est fort difficile.
Nous sommes tous capables de comprendre un texte qui contient des mots que nous ne savons pas prononcer — et les sourd profonds apprennent fort bien à lire dès l'instant qu'on ne les oblige pas à oraliser. Et pourtant ils n'ont pas — et pour cause, — de conscience phonologique !
Du reste, ce détour par l'oral est doublement, triplement absurde : rien dans un écrit n'est semblable à ce qui serait dit à l'oral pour dire la même chose : ni l'organisation du discours ni les verbes, ni les mots, — sauf évidemment dans les manuels des méthodes toutes faites où la langue proposée n'a rien à voir avec la langue des écrits, ce qui , évidemment, ne les aide en rien (au contraire) à se familiariser avec ce fonctionnement spécifique de la langue qui, pour les enfants qui vivent dans un milieu où on ne lit pas, est quasiment une langue étrangère.
Encore une fois, lire est une activité visuelle, grâce à laquelle, en percevant des signes écrits, surgissent directement en nous des pensées, des réactions, des émotions... Exactement comme le musicien qui, en lisant une partition, ne chante pas des notes, mais ENTEND DE LA MUSIQUE. Dans le beau film de Milosh Forman "Amadeus", il a suffi à Saglieri d'un coup d'œil sur les partitions de Mozart que Constance lui présente, pour que les larmes lui montent aux yeux en murmurant "Que c'est beau !" C'est cela, lire !
Lire n'est pas un "truc" à savoir, c'est une situation de communication particulière et apprendre à lire, c'est apprendre à VIVRE CE TYPE DE SITUATION.]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Thibaut
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/03/27/237-les-nouveaux-ravages-de-la-pensee-unique#c10413
2014-04-27T17:26:59+02:00ThibautBonjour, j'ai lu dans plusieurs de vos billets que la "conscience phonologique" n'était pas primordiale dans l'apprentissage de la lecture, voir même qu'elle pouvait être un handicap.
La langue écrite pourrait être apprise sans développement de la conscience phonologique selon vous....Bonjour, j'ai lu dans plusieurs de vos billets que la "conscience phonologique" n'était pas primordiale dans l'apprentissage de la lecture, voir même qu'elle pouvait être un handicap.
La langue écrite pourrait être apprise sans développement de la conscience phonologique selon vous. Je m'interroge. Comment les enfants font-ils alors le lien entre la réalité et l'écrit ? Faut-il associer une image à chaque mot ?
La langue orale s'apprend en observant et en écoutant ses semblables. Mais si on ne me dit pas que la suite de lettres "a-r-b-r-e" désigne un arbre (par un signe de la main, par le langage, par une image etc.) comment puis-je attribuer du sens à ce que je lis ?
Merci d'avance pour votre réponse.]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Julos
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/03/27/237-les-nouveaux-ravages-de-la-pensee-unique#c10318
2014-03-30T15:35:05+02:00Julos"J'y crois moi à la conscience phonologique. J'y crois comme au reste..." (dixit Patrice)
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Eveline a déjà réagi en lui rappelant que ce n'est pas une question de croyance, je n'y reviens pas. Je veux simplement souligner à quel point, pour moi, la formulation de..."J'y crois moi à la conscience phonologique. J'y crois comme au reste..." (dixit Patrice)
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Eveline a déjà réagi en lui rappelant que ce n'est pas une question de croyance, je n'y reviens pas. Je veux simplement souligner à quel point, pour moi, la formulation de Patrice est révélatrice et expliquerait presque à elle seule pourquoi les débats, les échanges, les querelles concernant l'apprentissage de la lecture prennent depuis longtemps les proportions et les formes d'une guerre de religionS ! ou d'un dialogue de sourds.
En matière de religion non plus, il n'y a pas de vérité... Cela n'a jamais empêché qu'il y ait des croyants. En matière de pédagogie, cela devrait être différent, car il y a des faits, des faits observables. Il ne s'agit donc pas d'y croire, puisqu'il suffit de les voir... pour les croire !
A condition de le vouloir. Pas de vouloir y croire, de vouloir y aller voir bien entendu.
;-)]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Laurent CARLE
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/03/27/237-les-nouveaux-ravages-de-la-pensee-unique#c10314
2014-03-29T09:02:59+01:00Laurent CARLELa pensée de l’uniformité
Le barrage des méthodes « de lecture » tient les enfants du peuple, et les classes populaires où ils sont nés, à l’écart des livres, de la culture humaine, des textes scientifiques, des lois, du droit, des œuvres littéraires et, ce faisant, les laissent...La pensée de l’uniformité
Le barrage des méthodes « de lecture » tient les enfants du peuple, et les classes populaires où ils sont nés, à l’écart des livres, de la culture humaine, des textes scientifiques, des lois, du droit, des œuvres littéraires et, ce faisant, les laissent sans défense, les excluant définitivement de la distribution des richesses produites par le travail des hommes, par le progrès technique et industriel. Pour en arriver à ce navrant constat après observation critique des « leçons de lecture » quotidiennes, sur le terrain, il faut pouvoir PENSER AUTREMENT. Pour cela, il faut une grande indépendance d’esprit. Mais les AUTEURS DE METHODES créent leurs manuels en pensant obsessionnellement à un élève théorique, un enfant imaginaire, qui, comme tout enfant de l’esprit, n’existe pas. C’est pourquoi l’effet-lecture de leur méthode, élaborée à partir de l’idée dominante d’enfant théorique associée à une conception de l’enseignement d’une lecture définie comme matière et non comme savoir-faire actif et concret, est nul. Une « méthode » de bicyclette le serait tout autant, même si rouler à bicyclette est une activité bien moins complexe que la lecture. Mais on peut faire confiance aux didacticiens, ils en feraient une démarche synthétique très compliquée, avec le même énorme pourcentage d’échecs « pour troubles des apprentissages ».
Quant aux intellectuels universitaires, fort savants, peu scientifiques, ils ne peuvent pas renoncer à ce qui a fait leur bonne fortune : leurs recherches, leurs ouvrages, leur œuvre, leurs thèses conformes à l’idéologie des dominants, à la pensée unique. Leur vocation scientifique est de conduire des TRAVAUX DE RECHERCHE consensuels qui confirmeront les pratiques traditionnelles courantes qui valident leurs « découvertes ». Changer d’idée, changer de théorie, leur couterait la perte de reconnaissance pour leurs mérites, leur notoriété, leurs succès et leur avenir. L’apostasie saborderait leur plan de carrière. Et puis, s’il faut prendre parti, autant rester dans le camp des gagnants de la lutte des classes. C’est plus confortable pour l’esprit et pour le corps, qui, l’un comme l’autre, avec le temps ont perdu leur flexibilité et leur adaptabilité. Militer pour des soins intensifs aux pathologies des enfants « DYS » est déjà méritoire, à la mode et, surtout, bien vu par les médias, par l’état, par le libéralisme de gauche comme de droite, par les idéologues de la marchandisation des services. Et, cela va de soi, par l’opinion bien encadrée par la presse. Les pathologies « nouvelles », dites d’apprentissage, cachent bien, comme l’arbre, un enseignement sélectif pour favorisés, des pratiques didactiques éliminatoires pour les défavorisés. On ne peut pas s’investir dans la défense de la classe sociale, majoritaire mais dominée, des exploités et des exclus. Ils sont trop nombreux. Et puis, le soin est plus rentable, à tous points de vue, que l’engagement pédagogique. A moins d’être dépressifs, les humains n’ont guère de vertu suicidaire.
]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Eveline
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/03/27/237-les-nouveaux-ravages-de-la-pensee-unique#c10311
2014-03-28T09:13:26+01:00EvelineJ'ajoute, pour Patrice, que s'il est vrai qu'il n'y a pas de vérité en matière de pédagogie, il existe des certitudes sur les erreurs à ne pas commettre, et sur les amalgames à éviter.
Enseigner du faux, pour forcer les enfants à comprendre ce qu'ils ne sont pas en âge de comprendre,...
J'ajoute, pour Patrice, que s'il est vrai qu'il n'y a pas de vérité en matière de pédagogie, il existe des certitudes sur les erreurs à ne pas commettre, et sur les amalgames à éviter.
Enseigner du faux, pour forcer les enfants à comprendre ce qu'ils ne sont pas en âge de comprendre, est à coup sûr un danger pour eux. Ou, sous prétexte que le système alphabétique est important à connaître et comprendre, commencer par lui, c'est, encore une fois confondre la grammaire et la lecture.
Apprendre à lire, c'est apprendre à vivre un certain type de situation de communication, très nouvelle pour les petits. Comme toute situation, cet apprentissage implique la maîtrise d'attitudes, de comportement, de manipulation des objets utilisés, la connaissance des stratégies à mettre en œuvre, en plus de tous les apprentissages langagiers, découverte d'un autre fonctionnement de la langue, découverte des signes utilisés dans ces situations etc. Et l'on sait, notamment grâce aux chercheurs en pédagogie de l'EPS, que, pour apprendre à vivre une situation, c'est par les comportements, attitudes et manipulation d'objets spécifiques à cette situation, qu'il faut commencer, parce que si de mauvaises habitudes sont installées au démarrage, il sera quasiment impossible ensuite de s'en débarrasser. La connaissance des données techniques n'a à intervenir que dans un second temps, où du reste, elle sera beaucoup plus aisée à acquérir.]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Eveline
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/03/27/237-les-nouveaux-ravages-de-la-pensee-unique#c10310
2014-03-28T08:40:19+01:00Eveline@Olivier :
Mais c'est bien à cet article, relayé par le Café Pédagogique que j'ai répondu : il est signé Bruno Suchaut...
@Patrice
Vous savez, Patrice, je ne pense pas que la conscience phonologique soit une affaire de croyance, même si j'ai feint de le penser, par dérision.
D'abord,...
@Olivier :
Mais c'est bien à cet article, relayé par le Café Pédagogique que j'ai répondu : il est signé Bruno Suchaut...
@Patrice
Vous savez, Patrice, je ne pense pas que la conscience phonologique soit une affaire de croyance, même si j'ai feint de le penser, par dérision.
D'abord, c'est une formule prétentieuse, bonne pour les médecins de Molière ; ensuite, si l'on admet qu'il ne s'agit que de comprendre comment la langue française traduit à l'écrit ce qui est entendu à l'oral, c'est là une connaissance importante pour la compréhension du fonctionnement de la langue, mais PAS DU TOUT POUR LA LECTURE, activité de communication prenant appui sur des perceptions visuelle, où le sonore n'a rien à voir (si l'on peut dire !).
De plus cette "conscience" repose sur des données abstraites, incompréhensibles pour un enfant de 6 ans. Ce n'est pas à vous que je vais apprendre qu'il ne s'agit nullement des "sons" qu'on entend, mais des "phonèmes", qu'on reconnaît comme semblables malgré des perceptions différentes : le mot "fort", n'a pas le même "son" en finale à Toulouse, et à Paris, ou à Dijon. C'est pourtant le même phonème.
La relation graphèmes-phonèmes, c'est de la grammaire, uniquement de la grammaire. Et ça doit intervenir à la fin des apprentissages premiers de la lecture. Commencer par là aboutit à deux erreurs majeures :
1- imposer aux enfants des difficultés supplémentaires qui accentuent encore la discrimination sociale des ceux-ci ;
2- enseigner du "faux", aux petits, en leur faisant croire qu'il s'agit des sons qu'on entend, ce qui ne peut que les mettre encore en difficulté chaque fois que le "son" sera différent de celui qu'il a appris, c'est-à- dire fort souvent.]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Astro52
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/03/27/237-les-nouveaux-ravages-de-la-pensee-unique#c10309
2014-03-27T23:50:51+01:00Astro52Bonsoir !
Je m'attendais en ouvrant ce texte à entendre parler de l'article du Figaro, d'une bêtise monumentale, sur les 7 minutes...
www.lefigaro.fr/actualite...
Quoique... tout cela se rejoint !
Il doit y avoir un peu de ce que nous appelons un temps de réaction, nous autres enseignants...Bonsoir !
Je m'attendais en ouvrant ce texte à entendre parler de l'article du Figaro, d'une bêtise monumentale, sur les 7 minutes... www.lefigaro.fr/actualite...
Quoique... tout cela se rejoint !
Il doit y avoir un peu de ce que nous appelons un temps de réaction, nous autres enseignants de la sécurité routière.
Mais ça me semble impossible qu'Eveline n'y réponde pas du tout.
Cordialement,
Olivier Batteux]]>Les nouveaux ravages de la pensée unique. - Patrice Heems
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/03/27/237-les-nouveaux-ravages-de-la-pensee-unique#c10308
2014-03-27T23:03:30+01:00Patrice HeemsJ'y crois moi à la conscience phonologique. J'y crois comme au reste. Comprendre qu'on fonctionne dans un système alphabétique,déverrouiller cette difficulté, pour certains enfants, c'est une véritable aide à l'apprentissage. Pour d'autres non! Ce qui me tracasse, c'est l'idée que l'on...J'y crois moi à la conscience phonologique. J'y crois comme au reste. Comprendre qu'on fonctionne dans un système alphabétique,déverrouiller cette difficulté, pour certains enfants, c'est une véritable aide à l'apprentissage. Pour d'autres non! Ce qui me tracasse, c'est l'idée que l'on puisse croire que si les enfants savent ça, alors ils pourront apprendre ça. En fait, je ne crois qu'à une chose: il n'y a pas de vérité pédagogique. Ou alors, il faut admettre que le monde est parfaitement rangé, que tout n'est qu'ordre et méthode, que si on appuie là, alors, il se passe ça ! Nos élèves ne sont pas comme ça ! Il faut que ça rentre dans la tête de ces gens qui mettent en règle l'apprentissage. Je ne sais pas, après 20 ans à essayer d'apprendre à lire à des élèves en très grande difficulté, comment se passe l'apprentissage. J'ai quelques idées sur ce qui marche bien et sur ce qui ne marche pas du tout mais souvent je me retrouve face à un enfant qui me fait changer radicalement d'opinion ! Il n'y a pas de vérité: il n'y a que des tentatives maladroites pour éviter la chute. Alors l'idée d'une progression méthodique, évaluable et quantifiable ne sera jamais, à mon avis, qu'un espoir stérile et inquiétant de triste laborantin.]]>