Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2014-12-20T15:03:16+01:00daily12014-12-20T15:03:16+01:00Les notes, c'est pire que le naturel... - Pierre Frackowiak
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2014-12-20T15:03:16+01:00Pierre FrackowiakEn cette période de débat sur le problème de la notation et plus largement de l'évaluation - si souvent confondue avec le contrôle -, comment ne pas dire un mot de la notation des enseignants en France?
Une note chiffrée liée à une appréciation adverbiale et à l'ancienneté, dans le...En cette période de débat sur le problème de la notation et plus largement de l'évaluation - si souvent confondue avec le contrôle -, comment ne pas dire un mot de la notation des enseignants en France?
Une note chiffrée liée à une appréciation adverbiale et à l'ancienneté, dans le respect d'un tableau de notation négocié avec les syndicats qui ont, légitimement, tenté de combattre l'arbitraire, est archaïque depuis fort longtemps, mais elle semble devoir durer plus longtemps que la note des élèves. Il est vrai qu'elle permet d'accélérer les carrières et d'augmenter les rémunérations par le jeu des promotions au choix.
La notation des enseignants n'a pas de sens. Baisser la note est rarissime et exige des explications, voire un passage en commission paritaire. Maintenir la note est déjà une sanction. L'augmenter d'un demi point par échelon est aujourd'hui, beaucoup trop souvent, une récompense, par exemple, à l'obéissance et au conformisme.
Et quand l'inspecteur d'académie ou son adjoint ajoute une mention comme "Mettez vous au travail" quand rien n'indique dans le rapport que la personne ne travaille pas, il y a de quoi se révolter. Malheureusement, on se révolte pour une suppression de poste mais pas contre l'infantilisation ou l'obligation de servilité.]]>Les notes, c'est pire que le naturel... - Julos
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2014-12-16T21:20:34+01:00JulosLe point de vue distancié et circonstancié d'un historien de l'éducation :
blogs.mediapart.fr/blog/c......Le point de vue distancié et circonstancié d'un historien de l'éducation :
blogs.mediapart.fr/blog/c...]]>Les notes, c'est pire que le naturel... - Laurent CARLE
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2014-12-16T14:14:51+01:00Laurent CARLEPour éliminer précocement les enfants du peuple de la course aux grandes écoles, aux universités - au bac, pour commencer -, dès l’école primaire, les fonctions d’entraineur sélectionneur, observées par Pierre Merle, sont insuffisantes. Pour que le mépris de soi-même, le sentiment...Pour éliminer précocement les enfants du peuple de la course aux grandes écoles, aux universités - au bac, pour commencer -, dès l’école primaire, les fonctions d’entraineur sélectionneur, observées par Pierre Merle, sont insuffisantes. Pour que le mépris de soi-même, le sentiment d’indignité, le découragement, l’abandon et la rupture avec l’école soient définitifs, la fonction de moralisateur est nécessaire. Pour cela, quelques commentaires, dits « appréciations », sur les marges des copies et des cahiers – « Insuffisant ! », « Aucun travail ! », « Aucun effort ! », « Nul ! » -, culpabilisent efficacement les victimes, en les persuadant qu’elles sont, seules, responsables de leurs « échecs ». L’école à la française, institution innocente, « moralement juste en un monde juste », ne ferait qu’enregistrer et déplorer leurs « mauvais » résultats, sans les provoquer.
La note élimine les intelligences et les cerveaux, la sentence condamne et expulse les âmes. Sans ces commentaires, les étourdis ne sauraient pas que leurs notes sont mauvaises. Ils continueraient à apprendre.
]]>Les notes, c'est pire que le naturel... - Laurent CARLE
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2014-12-14T18:10:07+01:00Laurent CARLESi les « experts », réunis vendredi 5 décembre sur le plateau de Frédéric Taddéï, lisaient Pierre Merle, ils lui reprocheraient son « incroyable ringardise » et son « dangereux pédagogisme démagogique », même si être ringard, c’est, justement, être inoffensif. Mais il ne risque...Si les « experts », réunis vendredi 5 décembre sur le plateau de Frédéric Taddéï, lisaient Pierre Merle, ils lui reprocheraient son « incroyable ringardise » et son « dangereux pédagogisme démagogique », même si être ringard, c’est, justement, être inoffensif. Mais il ne risque rien, ils ont d’autres plateaux télé à préparer et d’autres ouvrages de propagande à écrire. Pas de temps à perdre ! Quant à Frédéric Taddéï, il ne connait pas Pierre Merle, ni Eveline Charmeux.]]>Les notes, c'est pire que le naturel... - Eveline
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2014-12-11T08:21:36+01:00EvelineJe conseille vivement à tous de se précipiter sur cet article cité par Laurent. Excellent à tout point de vue, il est nettement supérieur à ce que je dis (même s'il dit la même chose), parce que beaucoup plus pondéré, et véritablement imparable. Je vous en offre une pépite (mais il y...
Je conseille vivement à tous de se précipiter sur cet article cité par Laurent. Excellent à tout point de vue, il est nettement supérieur à ce que je dis (même s'il dit la même chose), parce que beaucoup plus pondéré, et véritablement imparable. Je vous en offre une pépite (mais il y en a d'autres !) : Fondamentalement, l’élève ne doit pas être considéré comme un ensemble de compétences à évaluer, mais comme une intelligence à construire.]]>Les notes, c'est pire que le naturel... - Laurent CARLE
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2014-12-11T06:27:24+01:00Laurent CARLELa fonction non déclarée, involontaire et non consciente, invisible mais bien réelle, (la fonction idéologique) de l’enseignant français ordinaire :
Obliger les enfants du peuple à participer à une compétition scolaire,
1. qui ne leur a pas été annoncée au préalable,
2. pour...La fonction non déclarée, involontaire et non consciente, invisible mais bien réelle, (la fonction idéologique) de l’enseignant français ordinaire :
Obliger les enfants du peuple à participer à une compétition scolaire,
1. qui ne leur a pas été annoncée au préalable,
2. pour laquelle ils ne sont pas préparés,
3. à laquelle ils ne se sont pas inscrits
4. et qui n’est pas censée exister.
Toutes conditions pour qu’ils soient éliminés d’office.
Ensuite, il culpabilise, de bonne foi, les victimes par une accusation invérifiable et stigmatisante :
« Tu n’as pas travaillé ! » ou « Tu n’as pas bien travaillé ! ».
Pour tromper parents et enfants, les « experts » nomment cette école de la compétition « système éducatif ».
PS : la pierre de Pierre Merle à l’édifice.
Faut-il en finir avec les notes ? par Pierre Merle www.laviedesidees.fr/Faut...
]]>Les notes, c'est pire que le naturel... - Eveline
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2014-12-08T14:13:50+01:00EvelineMon ami Laurent doit être fatigué. Il fait ce que je fais quand je le suis trop : une lecture survolante qui oublie l'essentiel. Il s'est laissé accrocher par un point d'allergie, mal interprétée, en oubliant tout le reste, en particulier qu'il s'agit seulement de proposer des moyens,...
Mon ami Laurent doit être fatigué. Il fait ce que je fais quand je le suis trop : une lecture survolante qui oublie l'essentiel. Il s'est laissé accrocher par un point d'allergie, mal interprétée, en oubliant tout le reste, en particulier qu'il s'agit seulement de proposer des moyens, positifs et sans complexité, d'informer les parents des progrès de leurs gamins — chose qui, quoi que l'on dise, reste un point faible toujours pas résolu. Les notes n’évaluent pas. Elles ne mesurent rien, elles jugent les élèves. Point.
Ai-je dit autre chose ?
Pourquoi, une telle montée d'adrénaline injuste, devant ce qui n'est qu'une proposition parmi beaucoup d'autres possibles, non pour évaluer, mais pour RÉSUMER, rendre lisible pour tous, le rapport d'une régulation collective et solidaire (seule technique d'évaluation digne de ce nom) ?
Résoudre cette difficulté demande qu'on cherche, qu'on invente, qu'on teste, toutes sortes de moyens, y compris (pourquoi pas ?) un système de "notes", sortes de "pourcentage de progrès", définies par les enfants eux-mêmes, COMME UN JEU, sans aucune prétention scientifique. Ce n'est certes pas le meilleur moyen, mais c'en est un, et s'il n'est pas bon — ce que j'admets fort bien : nul n'en est plus que moi convaincue — trouvez-en d'autres !
Il me semble que l'article est suffisamment explicite pour comprendre qu'il ne s'agit NULLEMENT de plaire aux parents, mais de les INFORMER, ce qui est de notre devoir. La bienveillance à l'égard des élèves en classe, qui fait évidemment partie de notre métier, doit AUSSI exister à l'égard des parents.
J'ai suffisamment milité pour la co-éducation parents/école, pour savoir que, sans elle, la pédagogie, telle que nous la défendons, Laurent, un bon nombre d'amis et moi, ne pourra jamais s'installer dans la totalité des écoles. Or, à part, des parole souvent creuses, personne ne travaille vraiment là-dessus.]]>Les notes, c'est pire que le naturel... - Laurent CARLE
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2014-12-08T10:03:18+01:00Laurent CARLE« Quand tu prends ta température et qu'elle est mauvaise, tu ne casses pas le thermomètre ! »
Pardon Éveline, c’est avec ce cliché que les gardiens du temple défendent la dictée en tant qu’instrument de mesure de l’orthographe. Tu l’as mille fois dénoncé.
Accordons-nous sur...« Quand tu prends ta température et qu'elle est mauvaise, tu ne casses pas le thermomètre ! »
Pardon Éveline, c’est avec ce cliché que les gardiens du temple défendent la dictée en tant qu’instrument de mesure de l’orthographe. Tu l’as mille fois dénoncé.
Accordons-nous sur le sens des mots ! La notation, même concertée, n’est pas une évaluation. Un élève qui a une moyenne trimestrielle de 12 du début à la fin de l’année est censé n’avoir pas progressé, n’avoir rien appris. Sur ce sujet, je ne t’apprends rien. Je ne fais que rappeler tes démonstrations.
Ce n’est pas l’évaluation qui doit être bienveillante, c’est l’éducation. Sans bienveillance, on ne fait évoluer ni les pratiques, ni les théories éducatives. L’immobilisme n’est pas bienveillant. Une éducation sans bienveillance, c’est du dressage. Le dressage se fonde sur la crainte et l’obéissance robotisée : tels, l’instruction militaire des appelés à l’armée, dans les écoles militaires, dans les prytanées, mais aussi les institutions religieuses, les camps de jeunesse nazis, les camps de travail soviétiques et communistes, les régimes totalitaires dans les romans d’anticipation et en général. Partout où le projet éducatif se fonde sur l’obéissance inconditionnelle, la dévotion et le sacrifice. On y fabrique des individus uniformes qui obéissent au doigt et à l’œil. Un éducateur bienveillant se refusera à noter ses élèves parce que toute notation est une procédure mécaniquement pénalisante. Pas seulement pénalisante pour un élève particulièrement peu doué, non, pour tous les enfants du peuple. Les idéologues des classes dominantes font croire, hypocritement, que le succès est le fruit du mérite individuel. Ils masquent ainsi subtilement que les enfants des classes défavorisées « échouent » massivement et que ceux des classes supérieures « réussissent » systématiquement. Bien sûr, un instrument de mesure est neutre, ni bienveillant, ni malveillant. Mais la participation de l’élève à son évaluation, la coévaluation, participe à l’éducation bienveillante. Mais la notation n’est pas un instrument de mesure, c’est un jugement empirique chiffré et subjectif avec intention délibérée d’éliminer les derniers pour exalter et sanctifier les premiers. Juger n’est pas mesurer. Les notes n’évaluent pas. Elles ne mesurent rien, elles jugent les élèves. Point.
Si le refus explicite de classer, de noter et de mettre les enfants en échec n’est pas une attitude BIENVEILLANTE, EMPATHIQUE, RESPECTUEUSE DE L’APPRENANT, qu’est-ce que c’est ? Si les notes et les classements ne révèlent pas des attitudes malveillantes, même si elles ne sont pas forcément conscientes, de quoi sont-elles les manifestations ? De la pédagogie ?
Les « parents » sont pour les notes, mais aussi pour les classements, pour les méthodes de « lecture » synthétiques les plus archaïques, « alphabétiques, syllabiques et phonétiques », grosso modo toutes les méthodes qui enseignent la lecture à l’unité, les seules que ces parents sont en mesure d’utiliser « méthodiquement » dans l’ignorance de leur pouvoir toxique. Ils réclament aussi des dictées quotidiennes, des devoirs du soir, des punitions, la sanction de l’erreur, l’augmentation du temps de classe et du programme. Ce n’est point tant le niveau de savoir acquis qu’ils veulent connaitre, mais la position de leurs enfants par rapport à leurs camarades concurrents. Mais lesquels de parents ? De quelles catégories sociales ? En 1981, la majorité des familles françaises, en décalage avec le ministre de la Justice, était favorable à la peine de mort moyenâgeuse par décapitation à la hache de Guillotin. En 2014, les familles, surtout les familles en phase avec le système scolaire sélectif, mais aussi les enseignants regroupés autour du SNES et du SNALC, en décalage avec le ministre de l’éducation, se soucient plus de conserver les règles scolaires qui favorisent leurs enfants que d’introduire un soupçon de justice et d’humanité dans le fonctionnement archéologique de l’institution scolaire française. Ce sont les mêmes qui reprochent aux juges d’être trop indulgents avec les délinquants.
« Au nom de l’individualisme, nous ne disposons en France ni de tests normalisés, ni d’épreuves critériées, ni de barème standardisé de notation pour les diverses disciplines, ni de modalités unificatrices de formation des enseignants à l’évaluation, ni, a fortiori, d’une variété suffisamment large de procédures évaluatives. Cependant, le jacobinisme ambiant fonde une assertion d’équité sur la magie des chiffres. Pour qui ? »
ANDRE DE PERETTI, La religion des notes, in « Sciences et Vie » (L’enfant et l’échec scolaire), septembre 1988.
]]>Les notes, c'est pire que le naturel... - Eveline
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2014-12-08T09:54:54+01:00EvelineMerci Marie ! Mon hypothèse est donc confirmée et l'erreur rectifiée !!...
Merci Marie ! Mon hypothèse est donc confirmée et l'erreur rectifiée !!]]>Les notes, c'est pire que le naturel... - Marie
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/12/06/254-les-notes-c-est-pire-que-le-naturel#c11313
2014-12-08T09:49:31+01:00MarieOups , je voulais taper "sans E" la demi-heure et non pas sans S ^^
Bonne journée...Oups , je voulais taper "sans E" la demi-heure et non pas sans S ^^
Bonne journée ]]>Les notes, c'est pire que le naturel... - Eveline
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2014-12-07T15:27:48+01:00EvelineOh la la, Laurent, comme tu y vas !!
La note et l'étoile jaune, on dirait une fable (triste) du bon La Fontaine.
En tout cas, je pense avoir suffisamment dénoncé la stupidité de l'adjectif "bienveillante", pour qu'il ne figure plus dans ta question ! Une évaluation n'a à être ni...
Oh la la, Laurent, comme tu y vas !!
La note et l'étoile jaune, on dirait une fable (triste) du bon La Fontaine.
En tout cas, je pense avoir suffisamment dénoncé la stupidité de l'adjectif "bienveillante", pour qu'il ne figure plus dans ta question ! Une évaluation n'a à être ni "nocive", ni "bienfaisante". Elle a être... une évaluation, point barre.
Quand tu prends ta température et qu'elle est mauvaise, tu ne casses pas le thermomètre !
Bien sûr que je suis d'accord avec Charles et toi...
N'empêche que la question de la demande des parents ne peut pas être éludée... Je m'y suis heurtée toute ma carrière : la dictée, les manuels de lecture, les notes ; j'ai multiplié les réunions pour eux, j'ai consacré d'innombrables soirées à voler au secours de mes collègues, dans des réunions destinées à rassurer des parents, furieux de ne pas trouver les infos qu'ils attendaient, les pratiques qu'ils avaient connues, les repères — qui n'en sont pas — mais qu'ils demandent.
A mon grand désespoir, j'ai le sentiment que la question est moins que jamais résolue. Loin d'avoir convaincu les parents, c'est l'inverse qui apparaît aujourd'hui : les collègues se sont alignés sur eux, comme ce prof de lettres de l'émission de vendredi qui considérait que des "appréciations" accompagnant les notes, suffisaient à les rendre fiables.
Il faut trouver un moyen de travailler AVEC les familles de nos élèves. Tant qu'on n'y sera pas arrivé, rien ne pourra changer. Or, ils n'écoutent pas les explications orales et ne lisent pas celles qui sont écrites, parce que c'est trop long à comprendre... Comment faire, alors ?
Je déteste les compromis, mais comment les éviter ?
A julos : J'adore Franck Lepage !]]>Les notes, c'est pire que le naturel... - Julos
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2014-12-07T14:37:51+01:00Julos"Si l'on note chaque devoir, chaque production des élèves, cela veut dire qu'on ne travaille jamais à apprendre et que le rôle essentiel de l'erreur dans la construction du savoir est nié. Donc qu'on empêche les élèves de progresser..."
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Ma très chère..."Si l'on note chaque devoir, chaque production des élèves, cela veut dire qu'on ne travaille jamais à apprendre et que le rôle essentiel de l'erreur dans la construction du savoir est nié. Donc qu'on empêche les élèves de progresser..."
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Ma très chère post-soixante-huitarde préférée ! Il suffirait pourtant que tout un chacun comprenne une fois pour toute qu'évaluer et apprendre sont deux temps distincts d'une démarche d'apprentissage, pour qu'enfin on mette les notes et tout l'appareillage d'évaluation à sa juste place !
Enfin bref, cette énième crise aigüe d'évaluationnite de la part de toutes ces éminences de la réaction idéologique me déprime tellement que je préfère me repasser une conférence gesticulée de... Franck Lepage !
Par exemple, celle-ci : sur l'éducation nationale et la culture.
www.youtube.com/watch?v=A...]]>Les notes, c'est pire que le naturel... - Laurent CARLE
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/12/06/254-les-notes-c-est-pire-que-le-naturel#c11303
2014-12-07T13:46:41+01:00Laurent CARLERelire « TOUS LES MATINS DU MONDE » de Pascal Quignard, chez Gallimard, 1991, et revoir le film, sous le même titre, d’Alain Corneau.
Et De Peretti : « Notre inconscient collectif reste dominé par un vieux fond janséniste : en toute circonstance, il ne peut y avoir qu’ « un petit...
Relire « TOUS LES MATINS DU MONDE » de Pascal Quignard, chez Gallimard, 1991, et revoir le film, sous le même titre, d’Alain Corneau.
Et De Peretti : « Notre inconscient collectif reste dominé par un vieux fond janséniste : en toute circonstance, il ne peut y avoir qu’ « un petit nombre d’élus ». Ce principe transparait dans le souci permanent de renforcer la rigueur des évaluations et de dénoncer la baisse du niveau. « On s’aperçoit », note une inspectrice, « que la plupart du temps l’exercice s’élève à un niveau supérieur à celui auquel se situait l’enseignement. Si on demande alors aux enseignants de mieux équilibrer leurs « contrôles », ils rétorquent : « Si on fait comme vous dites, ils vont tous réussir, ils vont tous avoir de bonnes notes » ». Alors que les enseignants américains ont pour mobile de faire réussir 90 % de leurs élèves, alors que le Collège de France appelle à « multiplier les formes d’excellence culturelle socialement reconnues », nous restons crispés sur une option élitiste (les happy few ?!), même après avoir construit un enseignement de masse, indispensable à notre survie de grande nation. » ANDRE DE PERETTI, La religion des notes, in « Sciences et Vie » (L’enfant et l’échec scolaire), septembre 1988.
26 ans, déjà !
Quoi de neuf entre le « professeur musicien » janséniste, Monsieur de Sainte Colombe, en 1673, et le prof anonyme qui « corrige » une copie en 2014 ? L’idéologie n’a pas changé et les préjugés sont toujours aussi tenaces : « Honte aux perdants ! Gloire aux élites et aux élus ! » Dans la république de l’égalité, les membres de l’élite et les détenteurs du capital sont plus égaux que les autres. Mais, rassurons-nous, l’ascenseur social lifte un pour cent mille enfant du peuple. C’est mieux que du temps des monarques de Versailles. Ça ne change rien aux inégalités de rente et de naissance, mais c’est réconfortant.
A Éveline :
La note de famille élaborée serait-elle moins nocive, plus juste, plus bienveillante, que la note « scientifique » de Bentolila, qui élimine les enfants du peuple ?
Concéder la note par défaut pour composer avec les « demandes des familles », n’est-ce pas un peu accepter l’étoile jaune qui désigne les boucs émissaires à éliminer, dans toute crise économique ? Posons la question à la famille Le Pen ! Mais aussi aux leaders des organisations se déclarant de gauche.
]]>Les notes, c'est pire que le naturel... - Marie
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/12/06/254-les-notes-c-est-pire-que-le-naturel#c11302
2014-12-07T13:14:49+01:00MarieMerci pour cet article!
PS: Une demi-heure , sans "s". ;-)...Merci pour cet article!
PS: Une demi-heure , sans "s". ;-)]]>Les notes, c'est pire que le naturel... - Eveline
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/12/06/254-les-notes-c-est-pire-que-le-naturel#c11301
2014-12-07T10:58:14+01:00EvelineJ'étais sûre, cher Charles, que tu "tiquerais" sur ma petite concession... En fait, la raison, c'est uniquement la question des parents qui veulent souvent pouvoir repérer rapidement où en est leur gamin, sans se heurter à la moindre complexité. C'est une objection maintes et maintes fois...
J'étais sûre, cher Charles, que tu "tiquerais" sur ma petite concession... En fait, la raison, c'est uniquement la question des parents qui veulent souvent pouvoir repérer rapidement où en est leur gamin, sans se heurter à la moindre complexité. C'est une objection maintes et maintes fois entendue, sous des formes diverses, notamment : "Avec votre nouveau truc, y'a trop de choses à lire et à comprendre. Au moins, avec une note on voit tout de suite !". Que veux-tu, ils ont tellement mal appris à lire, qu'ils sont parfois incapables de se servir d'un compte-rendu comportant plusieurs phrases.
Ceci dit, je reconnais que, même élaborée avec et par les enfants eux-mêmes, et à partir d'une régulation, la "note" garde tous ses défauts et n'est véritablement qu'un pis-aller pas fameux.]]>Les notes, c'est pire que le naturel... - Charles
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2014-12-07T10:55:17+01:00CharlesJ'ai lu avec avidité cet article sur la notation scolaire. Je me demande si on ne pourrait pas éradiquer complètement les nombres lorsqu'on évalue... comme j'ai pu le faire en toute légalité dans lamaisondesenfants.be , à Buzet, école publique, dès 1992. Il me semble que tu leur...
J'ai lu avec avidité cet article sur la notation scolaire. Je me demande si on ne pourrait pas éradiquer complètement les nombres lorsqu'on évalue... comme j'ai pu le faire en toute légalité dans lamaisondesenfants.be , à Buzet, école publique, dès 1992. Il me semble que tu leur réserves encore une toute petite place ; me trompè-je ?
Je fais glisser ton texte à un groupe dont je fais partie : le Lien International d'Education Nouvelle (LIEN) car nos prochaines rencontres internationales auront pour thème : "Dé-chiffrer l'humain", du 24 au 27 juillet 2015 à Virton (Belgique).]]>