Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2015-09-17T11:31:52+02:00daily12015-09-17T11:31:52+02:00Vivre — donc travailler — ensemble : les profs aussi ! - Laurent CARLE
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2015-09-17T11:31:52+02:00Laurent CARLEOn code, on décode, on encode ou on engramme, c’est selon la priorité des experts en didactique de la « lecture ». Sur le terrain les maitres de CP font déchiffrer l’élève, avant de lui demander de « comprendre ce qu’il lit », après s’être assuré qu’il a bien déchiffré. Pour...On code, on décode, on encode ou on engramme, c’est selon la priorité des experts en didactique de la « lecture ». Sur le terrain les maitres de CP font déchiffrer l’élève, avant de lui demander de « comprendre ce qu’il lit », après s’être assuré qu’il a bien déchiffré. Pour la théorie dominante et ses gardiens, le bruit des lettres est la musique obligée de la « voie indirecte ». Ce bruit est rarement mélodique. Mais le mythe est devenu immortel.
Quoi qu’il en soit, ce sont toujours les éditeurs de méthodes qui gagnent avec le concours savant des clercs et l’innocente complicité des acteurs de terrain.]]>Vivre — donc travailler — ensemble : les profs aussi ! - Julos
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2015-09-10T14:58:20+02:00JulosBravo David !
Il y a 10 ans existait la possibilité pour des collègues, sur proposition de l'IEN, de devenir MAT (Maître d'accueil Temporaire). Ceci nous a permis de sensibiliser des élèves-professeurs ou des collègues en stage de formation à un type d'organisation et de pratiques...Bravo David !
Il y a 10 ans existait la possibilité pour des collègues, sur proposition de l'IEN, de devenir MAT (Maître d'accueil Temporaire). Ceci nous a permis de sensibiliser des élèves-professeurs ou des collègues en stage de formation à un type d'organisation et de pratiques pédagogiques à l'école maternelle dont bien souvent ils ne soupçonnaient même pas l'existence ou la possibilité !
Et puisque nous sommes sur une tonalité positive, restons-y ! Le temps de lire cet article par sur le site écolo Reporterre :
reporterre.net/A-Aubervil...]]>Vivre — donc travailler — ensemble : les profs aussi ! - David.S
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2015-09-10T00:05:01+02:00David.S"N’oubliez pas que vous êtes le capitaine de votre navire ! Maintenez le cap, à condition de savoir où vous voulez aller. Vos élèves ont besoin de votre autorité, qui leur inspirera une sérénité suffisante pour vivre ensemble et avec vous, dans la paix de l’âme. Vous êtes pétrie..."N’oubliez pas que vous êtes le capitaine de votre navire ! Maintenez le cap, à condition de savoir où vous voulez aller. Vos élèves ont besoin de votre autorité, qui leur inspirera une sérénité suffisante pour vivre ensemble et avec vous, dans la paix de l’âme. Vous êtes pétrie de bonnes intentions. A présent, il vous faut un but et un itinéraire. Mettez de l’ordre dans vos idées et dans votre organisation de la vie de classe. Soyez claire et transparente, tout en vous accordant le droit à l’erreur, comme à vos élèves. Imposées ou adoptées, il faut des règles. Faute de boussole, de gouvernail, d’organisation et de discipline, vous émettrez à votre insu un brouillard psychologique qui aveuglera les matelots et affolera les passagers, menant le navire à la dérive."
Merci Laurent pour ces mots !
Cette année je deviens enseignant tuteur. Et oui vous : Eveline, Laurent, Pierre, Julos vous m'avez donné envie d’être accompagnateur de jeunes enseignants ou MAF (maitre associé à la formation) comme on dit chez nous.
Je suivrai cette année une étudiante M1 (master 1) préparant le concours, elle viendra dans ma classe : on coopérera sur certaines séances, elle m'observera parfois(voir le contre exemple ;-)) ou elle s'essaiera seule, je lui laisserai ma classe, parfois je l’observerai à sa demande pour en reparler ensuite. C'est super intéressant, cela va m'obliger à réfléchir sur ce que je fais et pourquoi je le fais... (je rassure certains cela ne sera que 19 jours dans l’année). Et accompagner de jeunes enseignants qui se questionnent, j’ai beaucoup à apprendre d’eux…
Je vais également accompagner une "plus expérimentée" qui vient d'avoir son concours interne à raison d'une rencontre tous les mois pour discuter des soucis et des questions qu'elle se pose en classe. Et justement elle me disait au téléphone, tout à l'heure, avoir du mal avec son groupe : 30 Ce1 ! Faibles lecteurs, bruyants etc.
Et tes mots Laurent colle exactement à ce que je voulais lui dire. Je vais donc reprendre la formule si tu veux bien...
Vivre — donc travailler — ensemble : les profs aussi !
Et oui Eveline, tu vois j'me lance !
PS: magnifique ton article, Eveline, sur le cafépéda...
]]>Vivre — donc travailler — ensemble : les profs aussi ! - Eveline
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2015-09-07T08:02:37+02:00EvelineVous avez bien raison de trouver les propos de B. Collot intéressants : c'est une idée que je défends depuis quarante ans au moins ! Pour nous, le principe de la co-éducation parents/enseignants est évident. J'ai personnellement travaillé avec la FCPE durant des années, et j'ai toujours...
Vous avez bien raison de trouver les propos de B. Collot intéressants : c'est une idée que je défends depuis quarante ans au moins ! Pour nous, le principe de la co-éducation parents/enseignants est évident. J'ai personnellement travaillé avec la FCPE durant des années, et j'ai toujours demandé à mes normaliens de présenter aux parents, dès le début de l'année, les raisons de leur manière de travailler. Je suis profondément convaincue qu'il est nécessaire, pour les enfants, que l'école et la famille œuvrent dans la même direction.
Mais cela ne signifie pas forcément, à mes yeux, qu'il puisse y avoir, pour les parents, "choix" d'une école en fonction de la manière de travailler des enseignants. Les choses sont loin d'être aussi simples. D'abord, l'école est publique, les objectifs visés sont nationaux (donc les mêmes pour toutes les écoles) et les enseignants sont (théoriquement !) formés de façon égale : les différences éventuelles entre eux ne sont donc pas immédiatement visibles. Elles ne peuvent venir que des choix de démarches, qui ne peuvent être repérés que par une connaissance précise des différentes orientations pédagogiques. C'est quasiment impossible pour quiconque n'a pas reçu cette formation : ce domaine est d'une grande complexité. Il n'est déjà pas aisé de pouvoir choisir avec sûreté un boucher ou un plombier... à plus forte raison, un enseignant dont les choix reposent sur de très nombreuses données.
En revanche, il est bien préférable d'organiser un réel dialogue entre parents et enseignants, qui ne se limite surtout pas à juger l'élève (ce que, de fait, on n'a aucun droit de faire !), mais qui consiste à expliciter les choix de l'enseignant, surtout lorsque ceux-ci ne correspondent pas à la norme habituelle : l'opinion publique, en effet, qui apprécie en général ceux qui, dans leur métier, n'hésitent pas à améliorer les choses et à oser des techniques nouvelles, admettent difficilement qu'il en soit de même pour un enseignant !!
Il faut donc que l'enseignant sache écouter les inquiétudes légitimes des parents et y répondre : expliciter, argumenter, bref, dialoguer avec eux. Cela devrait faire partie de leur formation... Espérons que c'est bien ce qui se passe... !]]>Vivre — donc travailler — ensemble : les profs aussi ! - Bizc4
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2015-09-06T20:50:08+02:00Bizc4Bonjour,
Je vous remercie Laurent et Eveline pour vos conseils pleins de bon sens, je vais essayer de les mettre en pratique. L'apprentissage de la lecture conditionne tellement la réussite scolaire de nos enfants qu'en tant que parents, on attend la recette (méthode) miracle. Pourtant Laurent...Bonjour,
Je vous remercie Laurent et Eveline pour vos conseils pleins de bon sens, je vais essayer de les mettre en pratique. L'apprentissage de la lecture conditionne tellement la réussite scolaire de nos enfants qu'en tant que parents, on attend la recette (méthode) miracle. Pourtant Laurent vous soulignez fort justement qu' on apprend en se trompant, a moi d'encourager et de faire suffisamment confiance a mon enfant.
En ce qui concerne le travail en équipe Mr Bernard Collot du site questions de classes proposait, d'après mes souvenirs, que les équipes enseignantes de chaque établissement indiquent la façon dont elles voulaient travaille, quelle pédagogie elles souhaitaient mettre en place de façon à ce que nous parents puissions choisir et que les enseignants puissent se retrouver dans des écoles dont ils partagent la vision sur l'enseignement.
Je pense que des enseignants qui partagent les mêmes idées sur la pédagogie travailleront plus facilement ensemble.
Je trouvais cette idée plutôt pertinente mais je n'en vois aucun écho sur votre site. Je ne suis pas sur d'avoir été bien claire mais j'aimerais bien avoir votre avis sur cette proposition.
Cordialement
Bidzanga
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2015-09-06T14:25:14+02:00Laurent CARLEA L’ÉCOLE ON APPREND A DÉCHIFFRER, A LA MAISON ON APPREND A LIRE.
C’est paradoxal, mais c’est par là que passent les Français qui apprennent à lire. Car, c’est dans 98 CP sur 100 qu’on apprend à « ne pas lire » avec une « méthode ». C’est dire l’absence d’audace...A L’ÉCOLE ON APPREND A DÉCHIFFRER, A LA MAISON ON APPREND A LIRE.
C’est paradoxal, mais c’est par là que passent les Français qui apprennent à lire. Car, c’est dans 98 CP sur 100 qu’on apprend à « ne pas lire » avec une « méthode ». C’est dire l’absence d’audace intellectuelle des maitres de primaire bridés par le conservatisme, paradoxal, des « savants » en sciences de l’éducation ! Méthodes que leurs auteurs réactualisent régulièrement pour donner l’illusion de la modernité (et mieux la vendre), bien qu’elles ne soient que des copies en couleurs des abécédaires du musée (voir le blog précédent). D’ailleurs, face à cette absurdité générale, par naïveté ou par complicité, les enfants des classes moyennes, des cadres, des profs et de la bourgeoisie apprennent à lire en famille. C’est pourquoi, la majorité des élèves « en échec lecture » (empoisonnés par la « méthode ») sont des enfants de parents non lecteurs, ceux de la classe ouvrière, la classe « défavorisée ». C’est la pire des injustices commises par l’école d’une république dont la devise est « Liberté Égalité Fraternité ». Le comble du pire, c’est que cette injustice n’indigne aucun ministre, aucun homme politique, aucun journaliste, aucun écrivain, aucun philosophe. Hugo, reviens ! Ton combat n’est pas gagné.
C’EST A L’ÉCOLE QU’ON DEVRAIT APPRENDRE LA LOI PAR LA PRATIQUE.
Pour enseigner – ou exercer une fonction scolaire - dans une école de la république, il ne suffit pas d’être républicain, il faut aussi être démocrate et pédagogue. La « méthode » est livrée prête à consommer, comme un achat sur le web. Pas la démocratie. Il faut la construire tous les jours en classe.
Ne punissez pas « pour le travail », comme cela se pratique couramment et traditionnellement dans les écoles françaises. C’est une répression héritée du XIXe siècle, dictée par la morale de la bourgeoisie de l’époque pour justifier l’exploitation de la force de travail des hommes (et des enfants). Aujourd’hui, les idéologues du capital ont remplacé cette étiquette moralisante par le concept « moderne » de compétitivité. Dans sa rhétorique éducative l’école retarde, mais dans les pratiques elle est à l’heure. La compétition, toujours nommée « travail », y est le fondement de la stimulation de l’élève, et de sa culpabilité. Ça marche. Les « mauvais » élèves qui ne savent toujours pas lire au CM2 (parce qu’ils appliquent la méthode et qu’ils ne fréquentent aucun lecteur authentique), avouent : « j’ai pas bien travaillé ».
Sanctionnez les infractions aux règles de vie de la classe, affichées, connues, et la transgression des interdits sociaux, qui doivent être enseignés, sans entrer dans de longues et inutiles justifications.
Rappelez-vous qu’on apprend en se trompant et que les enfants, mineurs par définition, ne sont pas censés connaitre la loi. Ils connaissent bien les coutumes du quartier et de leur communauté. Mais il leur faut apprendre que le droit coutumier n’est pas la loi. Il faut donc la leur enseigner en la pratiquant, car c’est elle qui protège contre l’arbitraire et l’abus de pouvoir. Les us et traditions scolaires ne sont pas plus légitimes que ceux des clans locaux.
Les réparations sont plus éducatives que les punitions.
Et l’exemple.
Comme tout un chacun les enseignants ne sont pas des saints. Mais le maitre ne doit pas se permettre ce qu’il interdit aux élèves. Les sermons moralisateurs mensongers ne trompent jamais les enfants. Car on n’enseigne pas ce qu’on dit, on enseigne ce qu’on fait.
LE TRAVAIL EN ÉQUIPE
"Tout a été fait pour séparer les enseignants", un texte qui propose une analyse de tous les freins responsables de l'individualisme forcené qui caractérise le métier d'enseignant. Et pourtant, on observe, pour tous les autres métiers, une tendance opposée, et même pour l'école, on découvre que les difficultés croissantes générées par notre société complexe et multi-culturelle rendent de plus en plus évidente la nécessité du travail d'équipe dans les établissements scolaires, au point qu'on peut en trouver l'écho jusque dans les derniers textes officiels.
"Tout a été fait pour séparer les enseignants"… et les élèves. Dans la solitude pas de démocratie. Le travail en équipe doit rester étranger à l’école et aux enseignants pour que l’idée de solidarité soit exclue définitivement au profit de la compétition. Dans une école d’équipe pédagogique, il serait difficile d’interdire l’entraide aux élèves. L’individualisme pédagogique, virus français, garantit la « réussite » scolaire des enfants des classes supérieures. Le « chacun pour soi » est une autre « constante macabre » du système scolaire français.
]]>Vivre — donc travailler — ensemble : les profs aussi ! - Laurent CARLE
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2015-09-05T10:47:40+02:00Laurent CARLEÀ Bizc4
Les enfants qui apprennent à lire en famille, sans la méthode (et à l’insu) de la maitresse, savent spontanément FAIRE SEMBLANT de :
1. déchiffrer, et pour eux, lecteurs, c’est facile,
2. respecter « les règles de lecture »
3. appliquer sans « se tromper » les...À Bizc4
Les enfants qui apprennent à lire en famille, sans la méthode (et à l’insu) de la maitresse, savent spontanément FAIRE SEMBLANT de :
1. déchiffrer, et pour eux, lecteurs, c’est facile,
2. respecter « les règles de lecture »
3. appliquer sans « se tromper » les consignes de « la méthode ».
Et ils gagnent des bons points.
À Aure
Bonne continuation et bonne réussite.
]]>Vivre — donc travailler — ensemble : les profs aussi ! - Aure12
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2015-09-04T23:38:02+02:00Aure12Merci Laurent CARLE je vais suivre vos conseils. Les règles, responsabilités et sanctions sont posées. Et je vais me rapprocher d'un mouvement pédagogique.
La pression de la directrice est étouffante, mais ça finira par mieux se passer.
Merci à tous.
Aure12...Merci Laurent CARLE je vais suivre vos conseils. Les règles, responsabilités et sanctions sont posées. Et je vais me rapprocher d'un mouvement pédagogique.
La pression de la directrice est étouffante, mais ça finira par mieux se passer.
Merci à tous.
Aure12]]>Vivre — donc travailler — ensemble : les profs aussi ! - Eveline
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2015-09-04T19:28:27+02:00EvelineHeureusement, il y a pas mal de possibilités pour cela :
* D'abord, un conseil négatif : ne faites jamais de "leçons de lecture" à la maison. Ce n'est pas le rôle des parents, cela pervertit la relation parents/enfant et puis, c'est le plus sûr moyen de ne pas aller à l'encontre de ce que...
Heureusement, il y a pas mal de possibilités pour cela :
* D'abord, un conseil négatif : ne faites jamais de "leçons de lecture" à la maison. Ce n'est pas le rôle des parents, cela pervertit la relation parents/enfant et puis, c'est le plus sûr moyen de ne pas aller à l'encontre de ce que l'enfant fait en classe. Votre tâche de parent n'est pas de CONTRECARRER le travail fait en classe, mais de le COMBLER, de le RÉÉQUILIBRER en apportant au petit ce qui manque en classe.
Donc, votre tâche, c'est de faire VIVRE, à la maison, la lecture, la vraie, celle qui sert à autre chose qu'apprendre à lire. Cela se fait de trois façons, à mener parallèlement.
1- Vous lui lisez des histoires, mais avec le livre ouvert pour que l'enfant voie ce qui est écrit, et, après, on s'amuse ensemble à regarder comment c'est écrit, à rechercher dans le texte les mots qui disent ce qu'on voit sur les images, etc.
2- On lit ensemble tout ce qui est écrit partout, dans la rue, les affiches, dans la maison, les étiquettes de produits alimentaires à table, celles des jouets, les écrits qui apparaissent sur l'écran de télé. Il faut que le petit découvre que l'écrit, ça donne des INFORMATIONS utiles.
3- Il faut aussi que l'enfant vous voie vous servir de l'écrit pour ce que vous avez à faire : même si vous n'en avez pas besoin, consultez devant lui le livre de cuisine quand vous préparez un repas, ou la brochure des machines dont vous vous servez ; consultez un journal de télé pour choisir le programme que vous souhaitez regarder... Il est essentiel que le petit découvre à quoi ça sert de lire : à trouver les réponses et explications dont on a besoin. On s'est rendu compte qu'on a intérêt pour motiver les petits à faire cet apprentissage, à faire apparaître d'abord L'UTILITÉ DE LA LECTURE, avant le fameux "plaisir" : celui-ci ne peut pas apparaître tant que l'activité n'est pas devenue aisée. Pour un petit, le plaisir de la lecture, c'est d'abord d'entendre des histoires, qu'elles soient ou non lues dans un livre et, contrairement à ce qu'on pense généralement, ça ne peut pas donner envie d'apprendre à lire soi-même !
Quant au "devoirs de lecture" qu'il risque d'avoir à faire le soir, les fameuses "lectures à préparer", (notons au passage la bêtise de la formule : une lecture ne se prépare pas ; on la fait ou on ne le fait pas !), vous l'aidez — s'il le demande et seulement s'il le demande — sans vous inquiéter de voir que les syllabes artificielles l'ennuient (il a raison !!). Il faut veiller surtout à ce que la lecture ne soit jamais associée à du drame ou de la pression...
Ainsi les ravages de la Méthode et de son attirail d'activités de fausse lecture seront minimisés et, si l'enseignant sait s'y prendre (c'est très souvent le cas) les activités avec la méthode seront comme un jeu, éventuellement agréable pour lui, mais sans grand rapport avec ce qu'on appelle la lecture ! La méthode de lecture, c'est surtout du temps de perdu... Mais comme elle est quasi imposée, soyons comme Montaigne : défendons nos idées, jusqu'au bûcher, EXCLUSIVEMENT !]]>Vivre — donc travailler — ensemble : les profs aussi ! - Bizc4
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2015-09-04T17:00:27+02:00Bizc4Bonjour Eveline
Merci pour votre blog plein de bons conseils.
Mais comment faire lorsqu'on est parent que l'on s'intéresse à l'apprentissage de la lecture pour ses enfants en lisant votre merveilleux blog et "lire ou déchiffrer ?", mais que sortie de l'écran la maîtresse de mon fils...Bonjour Eveline
Merci pour votre blog plein de bons conseils.
Mais comment faire lorsqu'on est parent que l'on s'intéresse à l'apprentissage de la lecture pour ses enfants en lisant votre merveilleux blog et "lire ou déchiffrer ?", mais que sortie de l'écran la maîtresse de mon fils lui propose KIMAMILA comme méthode de lecture?
Comment l'aider sans entrer en contradiction avec son enseignante?
Merci]]>Vivre — donc travailler — ensemble : les profs aussi ! - Laurent CARLE
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2015-09-03T10:14:09+02:00Laurent CARLEA Aure
Comme tous les débutants, et beaucoup d’anciens aussi, vous manquez de formation pédagogique et psychologique. Vos idées ne sont pas claires mais vous voulez bien faire. Manquant de convictions, vous manquez d’assurance. Vos élèves le ressentent et s’agitent pour se protéger...A Aure
Comme tous les débutants, et beaucoup d’anciens aussi, vous manquez de formation pédagogique et psychologique. Vos idées ne sont pas claires mais vous voulez bien faire. Manquant de convictions, vous manquez d’assurance. Vos élèves le ressentent et s’agitent pour se protéger contre l’incertitude et l’insécurité. Votre directrice, aussi. L’employé municipal a tenté par réflexe un retour au calme avec « les moyens du bord », la grosse voix.
N’oubliez pas que vous êtes le capitaine de votre navire ! Maintenez le cap, à condition de savoir où vous voulez aller. Vos élèves ont besoin de votre autorité, qui leur inspirera une sérénité suffisante pour vivre ensemble et avec vous, dans la paix de l’âme. Vous êtes pétrie de bonnes intentions. A présent, il vous faut un but et un itinéraire. Mettez de l’ordre dans vos idées et dans votre organisation de la vie de classe. Soyez claire et transparente, tout en vous accordant le droit à l’erreur, comme à vos élèves. Imposées ou adoptées, il faut des règles. Faute de boussole, de gouvernail, d’organisation et de discipline, vous émettrez à votre insu un brouillard psychologique qui aveuglera les matelots et affolera les passagers, menant le navire à la dérive.
Faute de vous référer à une théorie éducative et pédagogique innovante, respectueuse de l’humain, claire et réfléchie, vous glisserez forcément dans celle, majoritaire, qui a cours depuis les origines de l’école (relisez le blog précédent). Entrez en contact avec un mouvement pédagogique (ICEM Freinet, GFEN, OCCE) s’il en existe un groupe dans votre département. C’est un bon remède contre la solitude. Sinon, faites appel à un conseiller pédagogique. Les « conseillers » ne sont pas tous des lumières en pédagogie, surtout dans celle de la lecture (beaucoup confondent « apprentissage » et « enseignement » de la lecture, considèrent les « méthodes » comme des missels et la théorie des « sons », comme un évangile). Mais, au moins, ils savent gérer un groupe classe et ils vous montreront comment réguler les prises de parole. Faute de conseiller pédagogique, un psychologue scolaire charitable pourrait vous piloter au moins jusqu’à la sortie du port. A condition qu’il vienne observer le fonctionnement de votre classe et le mode relationnel maitresse-élèves qui s’est installé à votre insu. Les uns et les autres devront s’intéresser à la vie de la classe, au relationnel, et non au contenu de l’enseignement.
Et n’oubliez pas : « lire, c’est penser avec les yeux ». Les oreilles, la bouche et le doigt n’ont rien à faire là-dedans. On apprend à lire en lisant.
Allez et bon courage !
]]>Vivre — donc travailler — ensemble : les profs aussi ! - Julos
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2015-09-02T16:57:36+02:00JulosNon Aure, t'es pas toute seule !
A l'heure du Net, des réseaux, des sites pédagogiques et des blogs d'enseignants, même si l'on se sent isolé ou esseulé dans sa classe ou son école, on n'est jamais qu'à un clic d'une aide possible !
Ce que j'apprécie avant tout dans ce que vous...Non Aure, t'es pas toute seule !
A l'heure du Net, des réseaux, des sites pédagogiques et des blogs d'enseignants, même si l'on se sent isolé ou esseulé dans sa classe ou son école, on n'est jamais qu'à un clic d'une aide possible !
Ce que j'apprécie avant tout dans ce que vous dîtes, Aure, c'est votre volonté de ne pas céder à la facilité en singeant les fameuses "bonnes vieilles méthodes qui..."
et ce, malgré les arguments d'autorité de votre directrice.
Concernant la mise en place des règles de vie qui vont être déterminantes pour l'ambiance générale de votre classe, il y a une chose qu'il ne faut pas hésiter à faire avec les élèves qui testent les limites, c'est de leur confier des responsabilités ! Et si vous mettez en place une coopérative et un conseil de classe (cf classes Freinet)vous obtiendrez rapidement des résultats grâce à l'auto-discipline et la co-gestion des problèmes de vie scolaire par le groupe classe.
Avoir une classe à niveaux multiples ce n'est pas simple à gérer mais c'est le moment où jamais de faire jouer les différences en mettant en place des conduites qui favorisent l'entraide, la solidarité, le tutorat, l'autonomie...
Bonne rentrée Aure !]]>Vivre — donc travailler — ensemble : les profs aussi ! - Aure12
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2015-09-02T11:42:40+02:00Aure12Merci de votre réponse rapide, elle me soulage un peu.
Ce que je trouve le plus difficile en ce début d'année, c'est de sentir que la directrice ne me fait pas confiance, et ne comprend pas ce que je veux mettre en place. Comme vous le savez sûrement, dans le privé, le directeur est le...Merci de votre réponse rapide, elle me soulage un peu.
Ce que je trouve le plus difficile en ce début d'année, c'est de sentir que la directrice ne me fait pas confiance, et ne comprend pas ce que je veux mettre en place. Comme vous le savez sûrement, dans le privé, le directeur est le responsable pédagogique de l'établissement. Et pour elle, l'autorité c'est l'ordre et la rigueur. Beaucoup d'enfants de la classe, ont eu l'habitude de faire ce qu'on leur dit sans trop réfléchir au pourquoi.
Dès le premier jour pourtant, ils se sont ouverts en essayant de comprendre la phrase "bienvenue dans la classe de CP, CE1, CE2" (idée que j'ai prise d'un de mes formateurs). Phrase sur laquelle nous avons réfléchi pour comprendre qui parle, à qui, pourquoi, et nous avons dérivé sur le rôle de l'école. Mais en voyant que leur avis comptait, les enfants en ont profité pour tester les limites, et j'ai eu beaucoup de mal à conserver l'attention de tous. Bien sûr le niveau sonore est monté. (ce qui personnellement ne me dérange pas vraiment, mais ça dérange D. qui est un employé de la mairie mis à disposition de l'école, pour aider les enseignants). Il a donc haussé la voix, et je me suis laissée aller à faire de même pour retrouver le silence.
Je ne suis pas fière de moi!!!
Je ne conçois pas l'autorité comme cela. J'ai discuté avec certains des élèves qui testent les limites, et la directrice me l'a reproché. Pour elle la seule façon de les "tenir", c'est d'imposer les règles et la discipline.
J'ai fait une reconversion à 30 ans, pour un métier qui me passionne depuis toujours. Si je n'y suis pas venue tout de suite, c'est parce que je ne pensais pas avoir suffisamment de force pour naviguer contre vents et marées. Je m'en sentais capable, maintenant, mais après une seule journée, je commence à douter...
J'espère pouvoir trouver ici et ailleurs, des aides qui m'aideront à tenir bon, et à ne pas tomber dans le piège de l'enseignement/formatage.
Merci encore de votre aide, et de ce site qui est pour moi une nourriture de l'esprit.]]>Vivre — donc travailler — ensemble : les profs aussi ! - Eveline
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2015-09-02T08:12:38+02:00EvelineMerci, Aure12 ! Mais je tiens à vous rassurer : vous avez la possibilité de limiter les dégâts, y compris pour l'enfant C...
Sans bousculer les habitudes (prudence !), il s'agit de restaurer la relation de tous à l'école en général et à la lecture en particulier, c'est le plus urgent !!...
Merci, Aure12 ! Mais je tiens à vous rassurer : vous avez la possibilité de limiter les dégâts, y compris pour l'enfant C...
Sans bousculer les habitudes (prudence !), il s'agit de restaurer la relation de tous à l'école en général et à la lecture en particulier, c'est le plus urgent !!
Pour la lecture, vous pouvez le faire, en organisant des moments de lecture "vraie", débouchant sur du travail d'observation de la langue : vous leur lisez des histoires, et ensuite, vous leur distribuez le texte qui a été lu, et on regarde ensemble comment c'est écrit. C'est ainsi qu'on peut intelligemment et utilement travailler sur le fameux "code", qu'on vous impose.
On peut continuer (ainsi mais pas trop !) le comptage des syllabes, à condition que ce soit bien séparé de la lecture : c'est en fait de la grammaire, intéressante pour la connaissance du fonctionnement de la langue. Et l'objectif intelligent de ce comptage est de faire apparaître :
1- que, pour un même mot, le nombre de syllabes varie selon les personnes, et selon la place du mot dans la phrase.
2- qu'elles ne sont souvent pas repérables dans le mot écrit, et qu'il faut connaître le mot pour les trouver : elles ne peuvent donc pas servir à identifier un mot qu'on ne connaît pas. Les mots qu'on ne connaît pas, c'est le contexte qui aide réellement à les reconnaître.
Donc, travailler le "code" toujours sur de vrais textes, dont les enfants connaissent le sens : un enfant ne peut pas faire en même temps la construction du sens de ce qu'il lit, et découvrir la relation lettres/sons ; quand on travaille sur le code, il faut que les enfants sachent ce que veulent dire les mots sur lesquels on travaille.
Et puis, dès ce début d'année, installez un climat de confiance agréable, d'ouverture et de solidarité entre enfants : qu'aucun enfant ne soit étiqueté, et encore moins humilié. Chacun, dans la classe, doit participer à la réussite de toute la classe : nul ne peut vous interdire de faire cela !
Et puis n'hésitez pas à demander de l'aide, à moi ou aux amis du blog... Vous n'êtes pas toute seule !!]]>Vivre — donc travailler — ensemble : les profs aussi ! - aure12
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2015/09/01/272-vivre-donc-travailler-ensemble-les-profs-aussi#c12158
2015-09-01T23:54:57+02:00aure12Bonjour,
Tout d'abord, je tiens à vous exprimer toute mon admiration pour votre travail. Je suis professeur des écoles T1, dans l'enseignement privée, et je me retrouve dans une classe de 25 élèves CP CE1 CE2. Un beau challenge pour débuter. De plus sur trois classes nous sommes 2...Bonjour,
Tout d'abord, je tiens à vous exprimer toute mon admiration pour votre travail. Je suis professeur des écoles T1, dans l'enseignement privée, et je me retrouve dans une classe de 25 élèves CP CE1 CE2. Un beau challenge pour débuter. De plus sur trois classes nous sommes 2 enseignantes débutantes.
Pour illustrer votre article, je dirais, qu'après une journée de classe, je me sens très seule... Les règles sont imposées par tradition, l'autorité est un pouvoir hiérarchique, et pour couronner le tout, les CP sont issus d'un GS (pré CP) ou la phonologie semble être au cœur des apprentissages de la lecture.
Petite remarque de la directrice qui est l'enseignante de maternelle: " l'enfant C, il était prometteur en PS et en MS, mais au bout d'une semaine de GS il n'arrivait pas à compter les syllabes, et depuis il a décroché". Le même enfant qui pour son premier jour d'école aujourd'hui m'a dit: "je n'aime pas l'école, et je fais des bêtises parceque ça me fait rire."
Bref
Je me sens seule.
Comment puis-je faire pour enseigner comme je le conçois, dans ce contexte. Ne vais-je pas perturber les enfants avec des repères complètement différents?
Merci]]>