Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2016-02-27T10:08:25+01:00daily12016-02-27T10:08:25+01:00En pédagogie, vouloir simplifier est toujours une erreur... et très souvent une faute. - Jean-Pierre Jaffré
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2016-02-27T10:08:25+01:00Jean-Pierre JaffréAlors là… tout à fait d'accord sur les efforts à faire en formation, ce serpent de mer… Mais combien de temps y consacrent les ESPE ? Pas plus que les IUFM ! Et ce n'est pas seulement l'orthographe qui est en cause mais les représentations sur l'orthographe. Je suis d'accord aussi sur tes...Alors là… tout à fait d'accord sur les efforts à faire en formation, ce serpent de mer… Mais combien de temps y consacrent les ESPE ? Pas plus que les IUFM ! Et ce n'est pas seulement l'orthographe qui est en cause mais les représentations sur l'orthographe. Je suis d'accord aussi sur tes remarques à propos de l'usage orthographique, avec un bémol. Je me demande en effet si ce terme a le même sens pour tout le monde. L'Académie parle de l'écrit social (journaux, livres, etc.) et pas de l'écrit des particuliers sur lequel il nous manque d'ailleurs une enquête fiable. Mais bon, c'est une autre histoire.]]>En pédagogie, vouloir simplifier est toujours une erreur... et très souvent une faute. - Laurent CARLE
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2016-02-25T18:02:33+01:00Laurent CARLEDepuis que je sais lire et écrire, quelques décennies, j’ai vu la « langue » (lexique, expressions, tournures, syntaxe) évoluer naturellement par l’usage. Je n’ai pas vu l’orthographe suivre le mouvement. Eléphant n’est pas devenu éléfant et pharmacie... Il est vrai que je ne suis...Depuis que je sais lire et écrire, quelques décennies, j’ai vu la « langue » (lexique, expressions, tournures, syntaxe) évoluer naturellement par l’usage. Je n’ai pas vu l’orthographe suivre le mouvement. Eléphant n’est pas devenu éléfant et pharmacie... Il est vrai que je ne suis pas linguiste et que, de mon poste, je n’ai peut-être pas vu passer les changements.
Pour que l’évolution naturelle soit possible, il faudrait que des graphies, comme « connaitre », « aigüe », « boite », « assoir », « aout », « imbécilité », « ventail », « acuponcteur », par exemple, ne soient pas pointées fautives par les vigiles de l’orthographe. Et si la loi n’intervient pas pour changer les consignes, pourquoi la police de la bonne orthographe deviendrait-elle tolérante aux écarts à la norme académique ?
Si enseigner autrement peut être envisagé comme possible pour une orthographe ancienne, pourquoi ne serait-ce pas envisageable de promouvoir la même pédagogie pour une orthographe actualisée ou assouplie par la loi ?
Présentation du Rapport, devant le Conseil supérieur de la langue française, le 19 juin 1990 par M. Maurice Druon,
Secrétaire perpétuel de l’Académie française, président du groupe de travail www.académie-française....
]]>En pédagogie, vouloir simplifier est toujours une erreur... et très souvent une faute. - Eveline
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2016-02-24T14:58:35+01:00EvelineMais si, Jean-Pierre : l'orthographe évolue : les tirets, les doubles consonnes sur les mots rares, tout ça se traite comme ça peut depuis longtemps, y compris chez nous, les "forts en orthographe": personnellement je crois que je ne saurai jamais combien il faut de "t" à matelote ou gibelotte...
Mais si, Jean-Pierre : l'orthographe évolue : les tirets, les doubles consonnes sur les mots rares, tout ça se traite comme ça peut depuis longtemps, y compris chez nous, les "forts en orthographe": personnellement je crois que je ne saurai jamais combien il faut de "t" à matelote ou gibelotte (je ne vérifie pas et je m'en fiche !). Même les accents circonflexes qui, loin d'être considérés comme gênants, tendent à proliférer (parce qu'ils font "chic" ?), sur des mots où l'usage n'en met pas : les "hâches" qu'on trouve sur les placard d'avion où elles sont entreposées, et les produits miracles qui suppriment les "tâches" (ce qui doit contribuer à augmenter le chômage !) ; il n'est pas jusqu'au bon La Fontaine qui n'en subisse les conséquences, quand on a l'idée saugrenue d'en faire une dictée : on découvre alors que le joli passé antérieur du retour de Jeannot Lapin :
"Après qu'il eut brouté, trotté, fait tous ses tours,
Jeannot Lapin retourne aux souterrains séjours
se retrouve affublé d'un bel accent circonflexe, qui fait tellement plus subjonctif !!
Encore une fois ce sont les enseignants qu'il faut former à mettre de la souplesse dans leur normativité éperdue. Il faut aussi les informer des propositions de chercheurs en matière de pédagogie de l'orthographe. Les éditeurs pleurent, car les ouvrages pédagogiques ne se vendent plus : les collègues réclament plutôt des photocopies de quelques pages au lieu des bouquins à lire (Trop long ! Pas le temps !...)
Peut-être faudrait-il leur apprendre à lire... autrement ?]]>En pédagogie, vouloir simplifier est toujours une erreur... et très souvent une faute. - Jean-Pierre Jaffré
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2016-02-24T14:23:34+01:00Jean-Pierre JaffréLa langue évolue certes indépendamment de ses usagers. Il suffit par exemple de voir la montée en puissance de "problématique" à la place de "problème". Plus "chic" ? Mais en va-t-il de même pour l'orthographe "officielle" ? Je n'en suis pas du tout...La langue évolue certes indépendamment de ses usagers. Il suffit par exemple de voir la montée en puissance de "problématique" à la place de "problème". Plus "chic" ? Mais en va-t-il de même pour l'orthographe "officielle" ? Je n'en suis pas du tout certain. En tout cas, les défenseurs de la norme s'abritent souvent derrière le "c'est comme ça". Je reste en outre sceptique sur l'idée selon laquelle il suffirait de laisser faire pour que l'orthographe évolue d'elle-même. En France… et ailleurs.
Bien évidemment, j'espère qu'il existe des manières plus efficaces d'enseigner l'orthographe mais je ne suis pas certain que leur usage se soit beaucoup généralisé au cours de ces dernières années.]]>En pédagogie, vouloir simplifier est toujours une erreur... et très souvent une faute. - Eveline
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2016-02-23T15:24:10+01:00EvelineTout à fait d'accord avec toi, cher Jean-Pierre : dans l'article de Drillon, c'est le titre qui m'a amusée. Et les propos sur la ministre m'ont également choquée.
Par ailleurs, tu conviendras que tout ce que tu évoques comme "rectifications", fonctionne depuis belle lurette chez les uns et...
Tout à fait d'accord avec toi, cher Jean-Pierre : dans l'article de Drillon, c'est le titre qui m'a amusée. Et les propos sur la ministre m'ont également choquée.
Par ailleurs, tu conviendras que tout ce que tu évoques comme "rectifications", fonctionne depuis belle lurette chez les uns et les autres. La langue est adulte : elle sait évoluer toute seule, et n'a nul besoin qu'on s'en mêle. Le seul point où l'on doit légiférer, c'est sur le regard que l'enseignant porte sur les copies des élèves, et sur sa connaissance (ou non) des "tolérances" proposées, depuis des décennies, même avant 1990.
Puis-je tout de même rappeler que réformer l'enseignement de l'orthographe, ça ne signifie pas revenir à la dictée (qu'on n'a jamais quittée), à l'analyse prétendument grammaticale qui n'en est pas une et qui n'a que très peu de rapports avec elle, ou à l'analyse prétendument logique qui n'en a aucun : il existe au moins une AUTRE façon de faire, une autre approche, et qui marche... ? Mais si !!]]>En pédagogie, vouloir simplifier est toujours une erreur... et très souvent une faute. - Jean-Pierre Jaffré
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2016-02-23T14:57:26+01:00Jean-Pierre JaffréD'un point de vue linguistique, la notion de simplification n'a pas grand sens. Simplifier par rapport à quoi ? La référence, en l'occurrence, c'est la norme telle qu'elle est. Or, le linguiste analyse l'orthographe en fonction de principes — relation aux sons, au sens, etc., — et c'est par...D'un point de vue linguistique, la notion de simplification n'a pas grand sens. Simplifier par rapport à quoi ? La référence, en l'occurrence, c'est la norme telle qu'elle est. Or, le linguiste analyse l'orthographe en fonction de principes — relation aux sons, au sens, etc., — et c'est par rapport à ces principes qu'il devient possible de détecter des anomalies, des dysfonctionnements. Écrire "évènement" avec un "è", c'est appliquer le principe général de la notation du [è] ouvert, la soudure des mots matérialise l'homogénéité d'un signe graphique. On pourrait de la même façon généraliser l'emploi du "s" pour le pluriel des noms, et remplacer les "x" dont on sait qu'ils valent déjà pour un "us", etc. C'est dans ce sens qu'a été choisi le terme de "rectifications".
Cela dit, pour intéressants qu'ils soient sur certains points, les propos de Drillon dans L'Obs, reviennent tout de même à habiller le conservatisme de beaucoup de mauvaise foi. Et puis réformer l'enseignement plutôt que de réformer l'orthographe… Voilà des décennies qu'on en parle… pour quel résultat ? Peut-on vraiment affirmer, comme il le fait, que la solution soit dans le retour à la dictée, à l'analyse grammaticale et à l'analyse logique ? Soyons sérieux… Comme si ce genre d'approche avait jadis résolu la question de la maitrise orthographique. Et puis franchement, qualifier la Ministre de l'Éducation de "gamine insignifiante". Je trouve ça indigne.
]]>En pédagogie, vouloir simplifier est toujours une erreur... et très souvent une faute. - Julos
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2016-02-20T14:12:27+01:00JulosCombien d'entre nous auront été sensibles A LA FOIS à l'ironie contenue dans l'adjectif "simple" et à l'impérieuse nécessité de réunir les conditions de "l'affaire de tous" lors de la publication de cet autre petit livre, collectif cette fois, intitulé "Lire, c'est...Combien d'entre nous auront été sensibles A LA FOIS à l'ironie contenue dans l'adjectif "simple" et à l'impérieuse nécessité de réunir les conditions de "l'affaire de tous" lors de la publication de cet autre petit livre, collectif cette fois, intitulé "Lire, c'est vraiment simple... quand c'est l'affaire de tous !"(AFL 1982)?
www.priceminister.com/mfp...]]>En pédagogie, vouloir simplifier est toujours une erreur... et très souvent une faute. - Pierre Frackowiak
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2016-02-20T11:36:24+01:00Pierre FrackowiakDans un petit livre passionnant, Jean Foucambert a, lui aussi, remarquablement traité le dogme de la simplification et ses fondements politiques : « L’école de Jules Ferry. Un mythe qui a la vie dure » Retz. 1986. Il emprunte plusieurs analyses à Edwy Plenel dans un livre aussi remarquable :...Dans un petit livre passionnant, Jean Foucambert a, lui aussi, remarquablement traité le dogme de la simplification et ses fondements politiques : « L’école de Jules Ferry. Un mythe qui a la vie dure » Retz. 1986. Il emprunte plusieurs analyses à Edwy Plenel dans un livre aussi remarquable : « La République inachevée. L’Etat et l’école en France » Payot. 1985. J’espère que ces livres sont présents dans la bibliothèque des ministres, celles des ESPE, avec ceux d’Eveline, de Meirieu, Morin, Serres, Giordan, etc. Mais j’en doute car si tel était le cas , nous n’en serions pas là où nous en sommes avec l’incapacité de refonder un système qui ne cesse d’agoniser.
Dans un chapitre consacré au « synthétisme », il explique : « Tout se passe pour l’école comme si le simple était facile et le complexe difficile. Le jeune enfant doit donc aborder, non la réalité complexe, mais les éléments qui la constituent. Plus il empilera d’éléments simples, plus il s’élèvera dans la complexité. La mise en œuvre de cette conception est facile à observer. En lecture, on enseigne les lettres isolées, puis leur combinaison systématique par deux, trois ou quatre pour constituer des syllabes, la combinaison des syllabes pour constituer des mots, des mots pour constituer des phrases, des phrases pour un texte, du texte pour une signification… mais c’est déjà moins sûr !... » (page 113). Par pitié peut-être, Jean Foucambert n’évoque pas l’obligation d’apprendre des mots qui n’existent pas et des sons produits par des petites poupées à la mode, par exemple celle dont il faut appuyer sur le ventre pour que ses tresses se dressent et forment le « u »…de ce mot trop compliqué puisque le « l » ne se prononce pas. (Pardon !)
J’ai moi-même souvent traité cette question du simple et du complexe dans le domaine de la grammaire, des leçons de choses, de la géométrie (« Le simple, ce n’est pas la droite, le point, l’angle, le triangle… c’est la boîte à chaussures ! »
La simplification est une tare de l’école, une forme de mépris pour ceux qui apprennent, une atteinte à l’intelligence
Tout a été dit mais rien ne parvient à ébranler ce dogme. Et pour cause.
]]>En pédagogie, vouloir simplifier est toujours une erreur... et très souvent une faute. - Eveline
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2016-02-19T10:05:07+01:00EvelineBien sûr que je suis d’accord avec ce que tu dis. Comme toi, je considère que ce n’est surtout pas une « réforme » qu’il faut, mais un peu de souplesse et d’intelligence dans la manière d’interpréter les écarts par rapport à la norme. Certains sont de peu d’importance, dans la...
Bien sûr que je suis d’accord avec ce que tu dis. Comme toi, je considère que ce n’est surtout pas une « réforme » qu’il faut, mais un peu de souplesse et d’intelligence dans la manière d’interpréter les écarts par rapport à la norme. Certains sont de peu d’importance, dans la mesure où ils n’entraînent aucune ambiguïté de sens. D’autres, en revanche, sont essentiels, ce qui est le cas de certains accents circonflexes, plus nombreux qu'on ne croit : croit / croît ; jeune/jeûne ; forêt/foret ; il fut/il fût etc.
Ce sont des balises de sens, et loin d'être une source de difficultés supplémentaires, ce sont des aides pour les enfants. Mais pour cela, il faut les découvrir dans les TEXTES LUS et non dans des chapitres de grammaire, comme des règles à apprendre.
Les choses prétendument difficiles ou frôlant l’absurde ne le sont que par une manière d’enseignement aberrante, comme l’orthographe du participe passé, qui, dans les classes de mon équipe, n’a jamais posé le moindre problème aux gamins. (cf "Enseigner l'orthographe autrement" Ed. Chronique sociale).]]>En pédagogie, vouloir simplifier est toujours une erreur... et très souvent une faute. - Pascal Bouchard
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2016-02-19T09:38:08+01:00Pascal BouchardTrès chère Eveline, tu as, une fois de plus, raison... même s'il est difficile de faire entendre la voix de la raison dans le tintamarre des "anti" qui disent n'importe quoi pour déstabiliser la ministre. Du coup, rappeler l'historique de cette réforme donne à penser qu'on est...Très chère Eveline, tu as, une fois de plus, raison... même s'il est difficile de faire entendre la voix de la raison dans le tintamarre des "anti" qui disent n'importe quoi pour déstabiliser la ministre. Du coup, rappeler l'historique de cette réforme donne à penser qu'on est "pro".
Pour ma part, je me réjouis de la liberté donnée aux "écriveurs" en matière de mots composés et de traits d'union, et je ne suis pas prêt à me battre pour oignon versus ognon, ou le contraire, l'usage tranchera. Je suis en revanche très fâché de cette affaire d'accents circonflexes, qui ajoute de la complexité et ne simplifie rien. Et pire, elle crée "une règle" supplémentaire. Comme tu le dis très bien, une règle qui a des exceptions n'est pas une règle. Allons plus loin. Cette "simplification" conforte l'idée que la langue est régie par des règles.
C'est effectivement ce que veut nous faire croire l'Académie, obéissant aux prescriptions de Richelieu. Au Moyen-âge, tout était simple, les textes officiels étaient en pseudo-latin. Ce latin n'avait pas grand chose à voir avec celui de César, de Virgile ou de Tite-Live, c'était un pur artefact qui avait l'immense avantage d'être stable et d'être le même dans toutes les provinces du royaume, et au-delà. Il avait aussi l'avantage d'être connu des seuls clercs, qui en tiraient un substantiel bénéfice. Le français du XVIème est mouvant, Montaigne peut à peine lire Rabelais, et nous avons du mal à lire Montaigne. Il faut en faire une langue stable et uniforme. D'où l'Académie, d'où un ensemble de règles. Mais comme la langue reste vivante, les règles pour tenter d'en cerner les contours sont de plus en plus complexes, et hésitantes (cf l'accord du participe passé avec avoir précédé d'un COD, mais suivi d'un attribut du COD) au point de confiner à l'absurde. De plus, les outils utilisés ne conviennent pas. J'invite chacun à lire leur bel historique dans "Il y a grammaire et grammaire" de Marc Wilmet (Académie royale de Belgique).
La langue, la "vraie" est régie par quelques principes simples qu'il faut beaucoup d'intelligence pour appliquer. Il faut donc apprendre aux "écriveurs" à mettre en oeuvre leur logique, tout le contraire de ce que font ces "simplifications".
P. Bouchard, auteur de "Anti-manuel d'orthographe" (Point-Seuil)]]>