Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2016-09-26T14:11:28+02:00daily12016-09-26T14:11:28+02:00Mais enfin, pourquoi revenir toujours sur l'apprentissage de la lecture ? - Laurent CARLE
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2016-09-26T14:11:28+02:00Laurent CARLELES MAITRES DE CP « SPECIALISTES DE LA LECTURE ».
« Dans certaines circonscriptions, les inspecteurs veillaient personnellement même à ce qu'on ne confie pas cette classe à n'importe qui, à des débutants par exemple, mais à de vieux maîtres et maîtresses chevronnés dans l'enseignement...LES MAITRES DE CP « SPECIALISTES DE LA LECTURE ».
« Dans certaines circonscriptions, les inspecteurs veillaient personnellement même à ce qu'on ne confie pas cette classe à n'importe qui, à des débutants par exemple, mais à de vieux maîtres et maîtresses chevronnés dans l'enseignement de la "lecture"... ou plutôt du déchiffrage... »
Tu peux écrire cette info au présent.
En voici une d’avril : « ça y est ! Mes élèves connaissent tous les sons. Ils savent lire. »
« Enseigner la lecture avant le CP serait antipédagogique et antipsychologique, ce serait prématuré » affirment les auteurs de méthodes et les psychologues de l’enseignement qui confondent enseigner la méthode et apprendre à lire. C’est ainsi que les prédicateurs de l’abus didactique sur mineur se font passer pour psychologues de l’enfance. L’exigence du respect de « l’heure » est répercutée auprès des parents par les maitresses elles-mêmes.
Les collègues de CE1 ne se sentent pas concernés par cet « apprentissage » achevé avant juin. D’où, « l'angoisse des collègues lors des mutations : est-ce que je vais avoir un CP ? ».
Ainsi, les enfants des classes populaires arrivent au CP, vierges de lecture, mûrs pour la méthode. C’est tout bénef pour le commerce.
Si on devenait lecteur avant le CP, à quoi servirait la méthode ?
Si l’apprentissage se poursuivait après le CP, même les plus crédules découvriraient l’inutilité des méthodes, même les plus ignorants sauraient que déchiffrer n’est pas lire. Que d’innocences déniaisées et émancipées !
Les idées reçues ont pour fonction de protéger le marché.
Les clercs de l’université ont pour vocation de protéger les idées reçues.
Dieu merci, ça marche à merveille. Ce n’est pas demain que les Français apprendront à lire à l’école.
]]>Mais enfin, pourquoi revenir toujours sur l'apprentissage de la lecture ? - josef
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2016-09-26T12:25:10+02:00josefComme vous avez raison, Pierre...
Combien de maîtres et maîtresses de cours préparatoire sont très embarrassés par ces quelques enfants qui en savent toujours plus qu'ils ne devraient savoir à un moment donné...
Certains ont des sueurs froides à la simple pensée qu'un petit malotru...Comme vous avez raison, Pierre...
Combien de maîtres et maîtresses de cours préparatoire sont très embarrassés par ces quelques enfants qui en savent toujours plus qu'ils ne devraient savoir à un moment donné...
Certains ont des sueurs froides à la simple pensée qu'un petit malotru pourrait se hasarder à faire des révélations sur le "am" et le "eim", alors qu'on n'est qu'en septembre, et que ces choses-là ne sont censées être découvertes qu'en avril de l'année suivante !
Il faudrait que la classe soit homogène... Pas un poil qui dépasse !
Vous aurez du mal à me croire, mais j'ai déjà vu un maître de CP, faire marcher ses élèves au pas, et ce n'était pas rien qu'une fois, comme ça, pour voir ce que ça fait ! C'était le quotidien des enfants ! Les cahiers des enfants étaient impeccables, les lettres et les chiffres alignés comme de braves petits soldats, pas une rature, surtout pas une tache ! certains petits avaient parfois très mal à leurs extrémités nerveuses, là ou on peut souffrir très fort sans pour autant avoir de traces...
Les supplices physiques n'ont, fort heureusement, plus cours de nos jours, mais la torture morale, elle, est toujours bien présente, d'une certaine manière !]]>Mais enfin, pourquoi revenir toujours sur l'apprentissage de la lecture ? - Julos
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2016-09-26T12:12:19+02:00JulosJe crois me souvenir que Foucambert avait soigneusement peaufiné sa phrase, sachant pertinemment à quel point elle allait en provoquer plus d'un. Il avait dit (ou écrit ?) : "A 2 ans, l'apprentissage continue !"
Je suis particulièrement affligé d'entendre des enseignants ou des...Je crois me souvenir que Foucambert avait soigneusement peaufiné sa phrase, sachant pertinemment à quel point elle allait en provoquer plus d'un. Il avait dit (ou écrit ?) : "A 2 ans, l'apprentissage continue !"
Je suis particulièrement affligé d'entendre des enseignants ou des "chercheurs" déclarer que des enfants dès 4 ou 5 ans "savent lire". Quel aveu d'ignorance !
A moins que ce ne soit de la prétention, ce qui est plus triste encore mais pourrait expliquer la persistance dans l'erreur.]]>Mais enfin, pourquoi revenir toujours sur l'apprentissage de la lecture ? - Pierre Frackowiak
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2016-09-26T09:55:28+02:00Pierre FrackowiakComme vous avez raison! Comme Jean Foucambert avait raison en disant "On ne commence pas, on continue". C'est bien vrai pour la lecture quand les enfants n'ont pas le droit de dire qu'ils connaissent "Carrefour" ou "rue Jules Ferry" ou "Attention. Ecole" ni...Comme vous avez raison! Comme Jean Foucambert avait raison en disant "On ne commence pas, on continue". C'est bien vrai pour la lecture quand les enfants n'ont pas le droit de dire qu'ils connaissent "Carrefour" ou "rue Jules Ferry" ou "Attention. Ecole" ni même qu'ils ont accumulé des savoirs en maternelle avec la lecture des albums de jeunesse et les dictées à la maîtresse. Et s'ils reconnaissent le "ain" de pain parce qu'ils l'ont sous les yeux, il faut attendre pour le dire car ce n'est que dans le 2ème livret de la "méthode". Les sacro-saintes "progressions", le parcours du faux simple au vrai complexe,bloquent les apprentissages.
Mais c'est vrai aussi dans tous les apprentissages. Le temps où l'enfant n'avait pas le droit de dire "7" parce qu'on ne l'avait pas encore "fait" en classe, on n'était arrivé qu'à "5" n'est pas révolu. Et il y a encore des ministres qui pensent que l'on ne peut pas faire "5" avant de faire "1, 2, 3, 4". C'est écrit dans la progression dont le suivi est contrôlé, et dans les manuels. Donc... ]]>Mais enfin, pourquoi revenir toujours sur l'apprentissage de la lecture ? - josef
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2016-09-25T21:24:01+02:00josefTout à fait d'accord avec vous, Eveline. L'apprentissage de la lecture commence bien avant le CP et se poursuit longtemps après... En tout cas, il devrait en être ainsi...
On parle de cours préparatoire, mais ce cours prépare à quoi en réalité ? Y apprend-on à "faire semblant"...Tout à fait d'accord avec vous, Eveline. L'apprentissage de la lecture commence bien avant le CP et se poursuit longtemps après... En tout cas, il devrait en être ainsi...
On parle de cours préparatoire, mais ce cours prépare à quoi en réalité ? Y apprend-on à "faire semblant" pour faire "pour de vrai" plus tard ?
Ce qui se passe au CP peut conforter l'Opinion dans la croyance que c'est effectivement LA classe où l'on apprend à lire : si vous prenez la "littérature", le terme est vraiment mal choisi ici, présente au CP, vous constatez que ce sont la plupart du temps des "textes", ou plutôt des suites de mots, dénués de sens et de relief, tels des paysages plats et stériles, non pas des déserts, le désert abrite une vie, une sorte de "no-life land" où personne n'aimerait s'aventurer, car peu propices à l'aventure ... Bref, pour être plus prosaïques, des suites de mots, sans auteur et sans destinataire, inventés pour les besoins du déchiffrage...
Dans certaines classes, soyons justes, on trouve quand même des albums avec de vraies histoires, quelque chose à lire vraiment... ou des écrits fonctionnels qu'on apprend à lire.
Mais pourquoi cette illusion tenace selon laquelle on saurait lire à la fin du CP et que la situation aurait tendance à se dégrader par la suite...
Il faut que tout le monde se rende bien compte, et vous le dites dans votre commentaire de 14 : 58, "A la fin du CP, les enfants donnent l'impression qu'ils savent lire..." , que l'écrit sur lequel on travaille au CP est extrêmement simple et renvoie presque toujours à du concret, autrement dit qu'il n'y a pas grand chose à y lire, un peu comme ces problèmes qui n'en sont pas qu'on donne aux enfants pour qu'ils ne rencontrent aucun problème à les résoudre. Le simple fait de pouvoir oraliser l'écrit au CP donne accès à la "compréhension", puisqu'il n'y a de toutes façons rien à comprendre. Les textes sont plutôt courts, réduits à quelques phrases, le vocabulaire est simple et concret, 100 pour 100 de l'information est déjà donnée par le simple fait d'oraliser, rien ici donc qui favorise le travail de recherche et d'investigation, passionnant, auquel pourrait donner lieu un écrit où il y aurait quelques 20 pour 100 d'inconnu par exemple.
Le déchiffrage suffit en quelque sorte pour les besoins de compréhension, quasiment nuls, qui existent dans la plupart des CP traditionnels et pas mal de CE1 aussi... d'où l'illusion que les enfants y apprennent à lire !
Au cours moyen déjà, l'écrit devient plus complexe, l'abstrait commence à y abonder, il y a de plus en plus d'implicite... bref, tout se complique, et ne parlons même pas des années qui suivent, celles du collège, puis du lycée...
Les gens ne se rendent pas vraiment compte en fait que le CP est une classe très spéciale où non seulement on n'apprend pas à lire, mais plus encore une classe où on apprend à ne pas lire !
]]>Mais enfin, pourquoi revenir toujours sur l'apprentissage de la lecture ? - Eveline
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2016-09-25T14:58:42+02:00EvelineEh oui, Josef ! L'affirmation selon laquelle, le CP serait une classe spéciale est une de ces contre-vérités dont l'école a le secret. Tout le travail qui a été mené dans les années 60-70 sur ce qu'est la lecture et ce qu'il faut en déduire pour son apprentissage, a mis en évidence que...
Eh oui, Josef ! L'affirmation selon laquelle, le CP serait une classe spéciale est une de ces contre-vérités dont l'école a le secret. Tout le travail qui a été mené dans les années 60-70 sur ce qu'est la lecture et ce qu'il faut en déduire pour son apprentissage, a mis en évidence que la complexité de cet outil, des connaissances qu'il requiert, des types de situations dans lesquelles il est utilisé, est incompatible avec un apprentissage sur une année. Sur une année, ce qui a été appris ne peut pas être la lecture.
A la fin du CP, les enfants donnent l'impression qu'ils "savent lire" ; mais la réalité apparaît dès qu'ils sont amenés à faire de "vraies lectures". (au cycle 3 et plus encore au collège !).
Du reste, le CP n'est pas "le début de l'apprentissage de la lecture" : celui-ci a commencé dès la petite section de l'école maternelle et il faut six années pour mettre en place la maîtrise de son premier niveau, l'autonomie de lecture — étant bien entendu que la maîtrise de toutes les situations de lecture n'arrivera qu'à a fin de la scolarité obligatoire.
Le CP ne commence donc pas : il continue ce qui a été fait auparavant, comme, du reste, chacune des années de la scolarité.
Il faut bien savoir qu'aucune des matières d'enseignement n'est "commencée" à l'école : quelles qu'elles soient, elles auront toujours été précédées de "connaissances" acquises dans l'expérience familiale, à travers les médias, les lectures, les rêves, connaissances floues, subjectives, erronées, la plupart du temps, mais bien réelles, qui en constituent pour chaque enfant le vrai début du savoir, et sur lesquelles l'apprentissage scolaire doit s'appuyer pour être efficace.
Et pourtant, l'obsession de beaucoup de collègues est de demander régulièrement COMMENT ON COMMENCE ! La réponse est pourtant donnée (notamment par Jean Foucambert, il y a environ 46 ans) : "on ne commence pas on continue".
Mais cette réponse n'a toujours pas été entendue.]]>Mais enfin, pourquoi revenir toujours sur l'apprentissage de la lecture ? - josef
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2016-09-25T12:20:03+02:00josefOn s'est toujours acharné à faire du CP une classe spéciale... à ne pas mettre entre les mains de n'importe qui. Dans certaines circonscriptions, les inspecteurs veillaient personnellement même à ce qu'on ne confie pas cette classe à n'importe qui, à des débutants par exemple, mais à de...On s'est toujours acharné à faire du CP une classe spéciale... à ne pas mettre entre les mains de n'importe qui. Dans certaines circonscriptions, les inspecteurs veillaient personnellement même à ce qu'on ne confie pas cette classe à n'importe qui, à des débutants par exemple, mais à de vieux maîtres et maîtresses chevronnés dans l'enseignement de la "lecture"... ou plutôt du déchiffrage...
Et lorsqu'au cours moyen, certains maîtres signalaient aux parents les difficultés de compréhension des élèves, ils n'étaient pas rare qu'ils entendent ce genre de réflexion " ... mais, pourtant, au CP, mon enfant savait lire ! "
]]>Mais enfin, pourquoi revenir toujours sur l'apprentissage de la lecture ? - Laurent CARLE
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2016-09-24T14:59:42+02:00Laurent CARLE« J'ai pris un CP pendant trois semaines et je n'y connaissais absolument RIEN. »
Bravo pour votre lucidité, votre conscience professionnelle et votre humilité ! Ce sont les trois conditions pour progresser et exercer le métier avec intelligence, contre l’ignorance, le conservatisme et...« J'ai pris un CP pendant trois semaines et je n'y connaissais absolument RIEN. »
Bravo pour votre lucidité, votre conscience professionnelle et votre humilité ! Ce sont les trois conditions pour progresser et exercer le métier avec intelligence, contre l’ignorance, le conservatisme et l’hostilité des nostalgiques d’un âge d’or de l’école qui n’a jamais existé.
« Je le récris pour que ce soit plus clair : j'ai pris un CP pendant trois semaines et je n'y connaissais absolument RIEN. »
Ta déclaration est admirable. En affichant ton ignorance, tu jettes un énorme pavé dans la mare scolaire. Car, nous sommes tous, ou avons été, ignorants. C’est l’ignorance de l’ensemble de la profession que tu révèles, ignorance de masse. Pas seulement, les maitres dans leurs classes. La France est un pays d’ignorants pédagogiques : cadres de la hiérarchie, accompagnants, conseillers, professionnels partenaires, universitaires fabricants d’outils de syllabation pour « dyslexiques », formateurs, énarques du ministère, décideurs, administrateurs, animateurs et professionnels péri et post scolaires, spécialisés dans la réparation de « dyslexiques » produits par l’enseignement de la syllabation. Ta déclaration d’incompétence dynamite le consensus national en déni d’ignorance. C’est explosif.
Quand on est ignorant on n’a pas le choix. La vérité ne sortira pas du puits. Il faut descendre l’y chercher. Sur la margelle on ne trouve que sirènes. Car le débat « pédagogique » porte exclusivement sur l’enseignement de la syllabation avec méthodes, débat doublé d’une OMERTA sur la définition et la pédagogie de la lecture, la vraie. Omerta doublée d’une CABALE contre des maitres fantômes, dits pédagogistes, qui apprendraient à lire en lisant. Fantômes, car aucune formation pédagogique officielle en vraie lecture n’est dispensée. Cabale orchestrée par le lobby des « méthodes », soutenue par de soi-disant scientifiques, « chercheurs » en sciences de l’éducation qui, en quête de boucs émissaires, inventent des fables fantaisistes : la « globale », la « dyslexie », l’ « âge d’or disparu » de l’école et la « baisse du niveau ». Et quand ils ne les inventent pas, loin de courir les vérifier, ils se font prédicateurs, propagandistes de ces inquiétantes « révélations », confondant lanceur de rumeur et lanceur d’alerte. Quand les individus sains d’esprit se désolent de ne pas savoir, les pauvres d’esprit, qui se croient savants mais ne savent que croire, en font une science à enseigner au séminaire de formation des prêtres, une théologie pour prédicateurs de chapiteau nord-américains. Du fond de leurs ignorances, ils lancent des anathèmes contre les utilisateurs fantômes de la « globale ». Comme chacun sait, la croyance est le plus court chemin vers l’illusion de connaissance. Elle dispense de bien d’apprentissages, de doutes, de démarches et de tâtonnements. Comme l’église, l’école rassemble en chœur ceux qui croient leurs oreilles.
« La méthode globale, cette galeuse ! » www.meirieu.com/PATRIMOIN...
Texte écrit par Célestin Freinet dans les années cinquante, celles de « l’âge d’or », quand les gardiens actuels du temple de l’ignorance commençaient juste leur scolarité en CP. De tous temps, les ignorants autoproclamés docteurs de la loi et de la foi réclamèrent et réclament la tête des boucs émissaires de leur choix. Pour interdire la pédagogie dans les CP, inutile de pondre un décret, il suffit de laisser ces gardiens répandre leurs calomnies, de génération en génération.
Hélas, le jeu de dupe scolaire ne se limite pas au trio, élève, maitre, société, surtout en lecture, cible de toutes les convoitises. Si les interactions se limitaient à ces trois partenaires, la modernisation de l’enseignement serait acquise depuis des décennies, en même temps que les progrès de la recherche, de la technologie et de la démocratie. Hélas, bien des partenaires étrangers à l’école s’en mêlent pour maintenir le statu quo : éditeurs, auteurs, médecine du « secours scolaire », officines de réparation des « mécanismes », corporations concurrentes, psychanalystes, philosophes, syndicats, partis, idéologues des classes dominantes… Le souci de ces fractions sociales ou professionnelles n’est pas la « réussite scolaire », mais le maintien des prérogatives de leurs corporations dans leurs prés carrés. Cette foule d’intervenants « désintéressés » se trouve en conflit d’intérêts, de lutte des classes et de guerre froide pour le monopole des pouvoirs sur le système scolaire. Beaucoup d’argent et de carrières en jeu concourent au conservatisme. Intérêt rime avec passé. Au bout du compte, tous ces égoïsmes, pourtant en concurrence, se rassemblent en coalition contre la démocratie, contre la solidarité républicaine.
Ce que ces conservateurs et réactionnaires ne supportent pas, c’est la pédagogie, la démocratie et la lecture pour tous. Paradoxalement, la majorité des organisations syndicales, politiques, professionnelles et « pédagogiques » s’est ralliée « démocratiquement » à une idéologie scolaire antidémocratique et un enseignement réservé à une élite. Les organisations de gauche ne craignent pas d’y partager les idées de la famille LE PEN. Et dans cette coalition de circonstance, les enseignants trompés jouent contre leur camp. Ils ont tout à perdre à empêcher les enfants du peuple d’apprendre à lire. L’avenir à long terme de la nation France se décide à l’école. Mais, le temps d’une génération, elle reste terrain d’affrontement de fractions rivales dont la vision du futur s’arrête en bout de nez.
Cela dit, s’abstenir d’enseigner la « méthode » et de faire le « bruit », faire lire les enfants en duos, avec les yeux, sans subvocaliser, dans de vrais livres et de vrais documents, et inviter les vrais lecteurs, au besoin de grands élèves des classes supérieures, à montrer aux autres comment ils s’y prennent, laisser les élèves interagir, dans le cadre de la BCD, s’il en existe encore, c’est déjà une entrée dans l’écrit sans détour par la « phonologie », c’est « la voie directe », celle de l’intelligence. Tout pédagogue de la lecture est un dissident par rapport aux dogmes de la doctrine savante, un « hérétique » sévèrement condamné par les gardiens du temple.
Où trouver une authentique formation pédagogique en lecture ? Chez les pédagogues démocrates.
Un bon filon : Eveline Charmeux, Lire ou déchiffrer ? ESF
]]>Mais enfin, pourquoi revenir toujours sur l'apprentissage de la lecture ? - Julos
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/09/11/302-mais-enfin-pourquoi-revenir-toujours-sur-l-apprentissage-de-la-lecture#c12796
2016-09-23T18:51:49+02:00Julos@Benjamin :
Moi aussi, je ne savais rien ou bien peu de l'apprentissage de la lecture lorsque je fus devant mon premier CP en 1974 !
Titulaire depuis 1970 j'avais tout juste eu le temps de m'essayer à quelques "innovations" telles que le texte libre ou le texte reconstitué auprès...@Benjamin :
Moi aussi, je ne savais rien ou bien peu de l'apprentissage de la lecture lorsque je fus devant mon premier CP en 1974 !
Titulaire depuis 1970 j'avais tout juste eu le temps de m'essayer à quelques "innovations" telles que le texte libre ou le texte reconstitué auprès d'élèves de CE1 puis de CM1/CM2.
Par chance, les deux autres collègues de CP travaillaient ensemble, se concertant chaque semaine en français et en maths. L'une d'elles, proche de la retraite, était une ex-militante Freinet. Elle pratiquait la méthode naturelle, l'imprimerie et la correspondance scolaire, elle avait converti sa jeune collègue et me mit très vite dans sa poche !
Après quelques années de pratique je découvrais les écrits d'Eveline Charmeux, puis de Foucambert... Je pris alors mon propre envol, pédagogique et militant.
Si vous envisagez de prendre un CP, assurez-vous de trouver une école où vous pourrez travailler en équipe au moins à ce niveau du cycle 2 (GS/CP/CE1).
Sinon, il y a aussi la solution "classe unique" (classe enfantine+CP+CE1) où l'on est seul maître à bord avec du temps devant soi. ]]>Mais enfin, pourquoi revenir toujours sur l'apprentissage de la lecture ? - BARBIER Benjamin
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/09/11/302-mais-enfin-pourquoi-revenir-toujours-sur-l-apprentissage-de-la-lecture#c12795
2016-09-22T20:59:00+02:00BARBIER BenjaminA qui profite la persistance d’une technique de « lecture » scolaire, la syllabation, qui laisse sur le carreau 3,7 élèves sur 10 ?
Cela profite à une minorité de gens qui ne souhaite pas que l'ensemble de la population s'élève.Une petite partie suffit et de préférence issue des CSP...A qui profite la persistance d’une technique de « lecture » scolaire, la syllabation, qui laisse sur le carreau 3,7 élèves sur 10 ?
Cela profite à une minorité de gens qui ne souhaite pas que l'ensemble de la population s'élève.Une petite partie suffit et de préférence issue des CSP les plus favorisées.
C'est ce que vous dites dans bon nombre de vos commentaires et j'y adhère.
Lors de mes années IUFM il n'y a pas eu le début du commencement d'un quelconque débat sur le sujet de l'apprentissage de la lecture.
Au moment de mon stage en responsabilité je me suis contenté de suivre le guide du maître (GAFI ça ne va pas vous faire plaisir...;) parce que c'était la solution la moins "dangereuse(?)" et que je n'y connaissais RIEN !!!
Je le récris pour que ce soit plus clair : j'ai pris un CP pendant trois semaines et je n'y connaissais absolument RIEN.
12 ans plus tard je comprends mieux le stress voire l'angoisse des collègues lors des mutations : est-ce que je vais avoir un CP ?
Aujourd'hui la formation continue n'apporte que peu de réponses concrètes sur cette question cruciale de la lecture.
Moi, j'aurais besoin de voir, d'entendre et d'échanger avec des collègues de CP avant d'en prendre un moi-même.
Benjamin BARBIER ]]>Mais enfin, pourquoi revenir toujours sur l'apprentissage de la lecture ? - Laurent CARLE
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/09/11/302-mais-enfin-pourquoi-revenir-toujours-sur-l-apprentissage-de-la-lecture#c12794
2016-09-22T14:20:03+02:00Laurent CARLEPOURQUOI REVENIR TOUJOURS SUR L'APPRENTISSAGE DE LA LECTURE ?
Pour pouvoir répondre à cette question il faut avoir répondu à celles-ci :
1. Pourquoi toujours nommer « méthode d’apprentissage de la lecture » les manuels qui servent à enseigner le déchiffrage ?
2. Comment sait-on...POURQUOI REVENIR TOUJOURS SUR L'APPRENTISSAGE DE LA LECTURE ?
Pour pouvoir répondre à cette question il faut avoir répondu à celles-ci :
1. Pourquoi toujours nommer « méthode d’apprentissage de la lecture » les manuels qui servent à enseigner le déchiffrage ?
2. Comment sait-on que la voie indirecte, phonologique, est le chemin d’accès le plus simple et le plus facile pour entrer dans la pensée écrite ?
3. Pourquoi des savants et des enseignants experts en didactique de la lecture enseignent-ils une technique de lecture qu’ils n’utilisent jamais pour ce qui les concerne ?
4. Pourquoi renoncer à la pluralité pédagogique au profit d’un monopole dogmatique, celui de la religion phoniste ?
5. Pour Benjamin : tous les Français ont accès à l’école, mais tous n’ont pas accès à l’écrit. C’est le paradoxe du système français. On peut en sortir à 16 ans aussi illettré qu’on y est entré.
A qui profite la persistance d’une technique de « lecture » scolaire, la syllabation, qui laisse sur le carreau 3,7 élèves sur 10 ?
Questionnement susceptible d’alimenter la réflexion commune.
]]>Mais enfin, pourquoi revenir toujours sur l'apprentissage de la lecture ? - BARBIER Benjamin
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/09/11/302-mais-enfin-pourquoi-revenir-toujours-sur-l-apprentissage-de-la-lecture#c12793
2016-09-21T17:58:19+02:00BARBIER BenjaminBonjour,
Lecteur régulier du blog je me permets de réagir aux propos de Laurent CARLE.
Par rapport au titre de votre dernier commentaire j'ajouterai:
DES ENSEIGNANTS FORMATES A RÉPONDRE CE QUE LA SOCIÉTÉ ATTEND D'EUX.
DES ÉLÈVES FORMATES A RÉPONDRE CE QUE L’ENSEIGNANT ATTEND...Bonjour,
Lecteur régulier du blog je me permets de réagir aux propos de Laurent CARLE.
Par rapport au titre de votre dernier commentaire j'ajouterai:
DES ENSEIGNANTS FORMATES A RÉPONDRE CE QUE LA SOCIÉTÉ ATTEND D'EUX.
DES ÉLÈVES FORMATES A RÉPONDRE CE QUE L’ENSEIGNANT ATTEND D’EUX.
Qu'en pensez-vous ?
Cette Ecole, elle nous ressemble un peu non ?
Malgré tout, ne peut-on pas se rassurer en constatant qu'une proportion plus importante de la population a accès à l’École ?
Cordialement,
Benjamin
]]>Mais enfin, pourquoi revenir toujours sur l'apprentissage de la lecture ? - Laurent CARLE
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2016-09-19T10:59:27+02:00Laurent CARLEDES ÉLÈVES FORMATES A RÉPONDRE CE QUE L’ENSEIGNANT ATTEND D’EUX.
Excellent outil pour défricher les règles implicites de la relation pédagogique !
Les élèves ne sont pas forcément formatés. Il y a aussi recherche spontanée de satisfaire le maitre, voire de lui plaire. C’est...DES ÉLÈVES FORMATES A RÉPONDRE CE QUE L’ENSEIGNANT ATTEND D’EUX.
Excellent outil pour défricher les règles implicites de la relation pédagogique !
Les élèves ne sont pas forcément formatés. Il y a aussi recherche spontanée de satisfaire le maitre, voire de lui plaire. C’est humain.
A 10 ans, l’élève de CM2 cherche à répondre aux attentes présumées du maitre en donnant une réponse « logique » : si 1m en 1h (1 à l’heure), alors 4m en 4h. Indice qui nous révèle que l’élève a plus confiance dans le maitre (l’adulte en général, mais d’abord le maitre) qu’en lui-même. C’est logique. C’est l’effet Maitre : « C’est le maitre qui sait. Il ne se trompe jamais. Tout ce qui est écrit par le maitre et dans les livres est vrai. Le bon élève sera attentif aux attentes du maitre. » Celui qui répond aux « attentes » a bien intégré les « leçons de lecture » reçues : quand on lit, on ne pense pas. Il y a bien corrélation (et conditionnement) entre la « lecture » pratiquée au CP – « question de détail, objet de querelles futiles » - et ces stratégies d’apprentissage relevant du même réflexe, utilisées ensuite par des enfants élevés au son. Si s’abstenir de penser permet de lire au CP de la façon enseignée par le maitre, ce devrait être bon dans toutes les activités ultérieures. Problème : plus l’élève s’évertue à satisfaire le maitre, plus il accroit sa dépendance, moins il pense, moins il s’autonomise. Si la dépendance est génétique et innée, la conquête de l’autonomie est le but de l’éducation, avec les encouragements de l’adulte. C’est à l’adulte éducateur de conduire l’enfant hors de la dépendance.
Ces enfants sont plus réalistes qu’ils ne le paraissent. Ils ne sont pas plus égarés dans l’absurde que, nombre d’adultes de tous âges, crédules, qui, après 18 ans, tombent dans les filets d’escrocs de haut vol ou de bas étage. En testant le degré d’esprit critique de ses élèves, David met subtilement au jour la « bonne volonté » à l’œuvre chez des élèves en situation de travail scolaire, trop bien adaptés à l’école française traditionnelle où l’autonomie n’est pas le but.
A 5 et 6 ans, en GS et CP, la maitresse de bonne foi, aussi naïve que ses élèves, abusée par les bobards des marchands de méthodes, leur demande, avec beaucoup de conscience professionnelle, de confiance et de foi dans ceux qui la conseillent :
• de psalmodier des comptines à sons,
• de dénombrer les syllabes d’un mot en frappant dans les mains,
• de distinguer les voyelles,
• de « localiser » les sons dans les mots,
• de découper la « chaine sonore » (ECRITE) en « phonèmes ».
Bref, elle leur apprend à chanter l’écrit en faisant « le bruit des lettres ». C’est du tout son, machine à sous. La dépendance à l’orthodoxie didactique collective chez l’enseignant, aussi forte que celle de l’élève dans sa relation au maitre, interdit la créativité et l’innovation chez le premier comme chez le second. C’est une des règles implicites du système scolaire français. Le premier qui changera sera fustigé.
À un âge avancé et avec beaucoup de maturité intellectuelle, la maitresse de CP ne se doute pas du traquenard dans lequel, sur les « conseils » des « savants » de la « phonologie écrite » et des marchands de syllabaires, et par conformité à la communauté d’appartenance professionnelle, elle fait tomber ses élèves. Ici, il ne s’agit pas d’éveiller la pensée, le doute et l’esprit critique. C’est le contraire. On incite les enfants à se conformer (stimulus-réponse-renforcement) : déchiffrer sans penser, pour satisfaire les besoins du lobby de la syllabation. A 6 ans, obligé de suivre la méthode, on apprend qu’il ne faut pas chercher à découvrir par soi-même et à comprendre comment les adultes lisent. Ce n’est pas l’école qui livrera la recette de la lecture visuelle. Mieux vaut s’exécuter « avec méthode ». La règle restera gravée dans les inconscients individuels et le collectif (la dépendance de l’étudiante révolutionnaire à la théorie du directeur de thèse).
Ainsi donc, après un CP « lecture » avec « méthode », les enseignants des classes suivantes se trouvent dans l’obligation de désapprendre à déchiffrer et de réapprendre à lire vraiment en pensant avec les yeux. Il serait préférable, plus efficace et plus rapide que l’Agence pour la Protection de l’enfance et pour la Prévention des risques majeurs retire l’autorisation de mise sur le marché des manuels et méthodes de syllabation. Leurs effets toxiques indésirables sur la population scolaire y dépassent largement les bénéfices de ceux qui en vivent.
]]>Mais enfin, pourquoi revenir toujours sur l'apprentissage de la lecture ? - Julos
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/09/11/302-mais-enfin-pourquoi-revenir-toujours-sur-l-apprentissage-de-la-lecture#c12790
2016-09-18T19:36:09+02:00Julos"Aujourd’hui, les sciences du développement humain nous donnent les grandes lois universelles qui régissent l’apprentissage et l’épanouissement harmonieux de l’être humain. Ces lois exigent notamment que l’enfant apprenne par son activité autonome, au sein d’un environnement..."Aujourd’hui, les sciences du développement humain nous donnent les grandes lois universelles qui régissent l’apprentissage et l’épanouissement harmonieux de l’être humain. Ces lois exigent notamment que l’enfant apprenne par son activité autonome, au sein d’un environnement riche et sécurisant, avec des enfants d’âges différents, et guidé par un étayage individuel et bienveillant."
***********
Ces quelques lignes introduisent la démarche de Mlle Alvarez sur son site avant de décrire l'essentiel de son travail de recherche dans une école maternelle de Gennevilliers. Si j'y reviens ce n'est évidemment pas pour contredire les propos de Laurent mais pour préciser en quoi l'approche de cette jeune enseignante-chercheuse me trouble.
Fonder son action pédagogique sur un environnement riche et épanouissant qui permette aux enfants une exploration autonome et interactive avec l'aide facilitateur et bienveillant de l'adulte est une philosophie éducative qui me convient à laquelle je souscris. Mais pourquoi faire appel aux sciences cognitives et particulièrement aux neurosciences pour en valider "scientifiquement" la pertinence ?
Bien sûr il y eut Maria Montessori, mais aussi Freinet, Decroly, Rogers, Neill, Korczak, Dewey, Vigotsky... et plus près de nous en effet, Éveline Charmeux, Jean Foucambert, Philippe Meirieu.
Voilà pourquoi je me demande ce que signifie cette collaboration avec M. Dehaene car je ne vois pas de cohérence dans ce choix. ]]>Mais enfin, pourquoi revenir toujours sur l'apprentissage de la lecture ? - David.S
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2016-09-17T17:50:33+02:00David.SLA PLACE DE L’INTELLIGENCE DANS LES APPRENTISSAGES
Une corde mesure 1 mètre à 1 heure. Quelle sera sa longueur à 4 heures ?
Sur 32 élèves de ma classe, 22 ont répondu : la corde mesurera 4m à 4 heures.
Un serpent qui n’a pas de patte n’est pas attaché avec une corde. Un canard...LA PLACE DE L’INTELLIGENCE DANS LES APPRENTISSAGES
Une corde mesure 1 mètre à 1 heure. Quelle sera sa longueur à 4 heures ?
Sur 32 élèves de ma classe, 22 ont répondu : la corde mesurera 4m à 4 heures.
Un serpent qui n’a pas de patte n’est pas attaché avec une corde. Un canard qui a deux pattes est attaché avec 2 cordes. Une tortue qui a 4 pattes est attachée avec 4 cordes. Combien de pattes aura un chien attaché avec 6 cordes ?
Sur 32 élèves de ma classe, 17 ont répondu : un chien aura 6 pattes.
Les élèves sont en Cm2 et je ne suis pas surpris des réponses que je retrouve tous les ans en début d’année quand je présente ces problèmes. C’est d’ailleurs les premiers problèmes que je présente aux élèves. A part certains enseignants qui jugeront ces problèmes absurdes et donc inutiles à proposer aux élèves. Les autres y verront tout de suite un problème de contrat didactique. Des élèves arrivant en cm2 sont FORMATES à répondre à des questions. Pas sans réfléchir mais en cherchant à répondre ce que l’enseignant attend d’eux. En plus de cela, les élèves ont des représentations différentes des problèmes en fonction de leur vécu d’élèves : 1-il y a forcément une solution même magique ! 2-je reconnais un problème, je dois chercher une opération 3-Je dois utiliser les nombre du répondre pour répondre à la question 4-je devine la question avant de l’avoir lu.
Finalement, ce n’est pas des maths mais un travail de lecture ! Quand on demande ensuite aux élèves de discuter entre eux et ce qu’ils ont compris du problème : tout s’éclaire ! L’année scolaire est lancée… « Apprendre c’est dire ce que l’on pense pour faire évoluer ses connaissances ! »
La vraie intelligence commence, quand l’élève a compris que tout part de lui et qu’il a les moyens de construire ses connaissances !
Enfin, voici une petite vidéo extra que je montre tous les ans à mes élèves. Albert Jacquard nous manque vraiment !
www.youtube.com/watch?v=D...
]]>Mais enfin, pourquoi revenir toujours sur l'apprentissage de la lecture ? - Laurent CARLE
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2016-09-17T11:21:50+02:00Laurent CARLEA Julos
Nous ne le répéterons jamais assez.
Pour rater sa scolarité il faut et il suffit de ne pas apprendre à lire.
Pour ne pas apprendre à lire, il faut et il suffit de suivre la méthode de syllabation.
COMMENT ENSEIGNER A « LIRE » SANS PENSER ?
LISEZ LE PROGRAMME
Des...A Julos
Nous ne le répéterons jamais assez.
Pour rater sa scolarité il faut et il suffit de ne pas apprendre à lire.
Pour ne pas apprendre à lire, il faut et il suffit de suivre la méthode de syllabation.
COMMENT ENSEIGNER A « LIRE » SANS PENSER ?
LISEZ LE PROGRAMME
Des syllabistes phonistes, spécialistes de la lecture à l’unité, présentent comment procéder pour enseigner la « lecture » sans pensée. En confondant ici enseignement et apprentissage, lire et déchiffrer, les savants affichent leurs ignorances.
Etapes pour un apprentissage de la lecture
(L'enfant devra reconnaître au préalable la plupart des lettres de l'alphabet et rapidement toutes les lettres)
1°) Pratiquer des comptines ou poésies qui favorisent l’acquisition des sons.
(Ex : la comptine de "L'école de la forêt")
2°) Dénombrer les syllabes d’un mot qui favorisent l’acquisition des sons (frapper dans les mains les syllabes).
Ex : "bateau" deux syllabes "ba" et "teau"
3°) Distinguer les sons constitutifs du langage (essentiellement les voyelles)
Ex : le son [o] dans "bateau"
4°) Localiser un son dans un mot (début, fin).
Ex : à l'oral, dans "bateau" le son [o] en fin de mot (ba / teau)
5°) Découper la chaîne sonore en phonèmes
Ex : dans la chaîne sonore PAPA isoler les phonèmes P / A / P / A
Cinq « compétences fondamentales » pour apprendre à faire du bruit avec des lettres. Rien sur le sens de l’écrit. Quel lien avec la lecture ? Allez comprendre ! Voilà un projet « pédagogique » représentatif du désert intellectuel qui règne dans les cerveaux formatés de l’école à la française.
Une syllabation bien frappée, c’est excellent pour la santé intellectuelle. Nos chercheurs en graphophonologie se considèrent savants pédagogues de la lecture. Certains s’étonnent que les enfants soumis à ces « frappes » présentées comme de la lecture ne comprennent pas ce qu’ils « lisent ». Pascal y chercherait en vain une esquisse de dignité humaine, une intention éthique, un soupçon d’intelligence. Les enfants élevés au son devront s’abstenir de penser pour se livrer sans retenue à la mécanique phonologique. Ça ressemble à de la science-fiction ou à de l’archéologie. Ce n’en est pas, hélas. C’est un vrai dressage.
On en rirait si ce n’était à pleurer.
Les phonopédagogues, experts en « médiation » et en « conscience phonologique », demandent aux enfants de mettre des « phonies » sur des « graphies ». Des savants patentés ont fait du son de l’écrit et du déni de sens une science de l’éducation et un culte subventionné par l’Etat laïque. C’est pourquoi l’intelligence de l’écrit est aussi rare à l’université que dans les CP de campagne. Lire fait son, mais pas de sens. Comme Stanislas Dehaene, Céline Alvarez, pédagophoniste révolutionnaire du cerveau, ne fait pas la différence entre lire et déchiffrer. Après Maria Montessori, il lui reste à découvrir Eveline Charmeux, Jean Foucambert et François Richaudeau pour comprendre ce que c’est que lire et pouvoir l’enseigner.
Est-ce bien nécessaire pour faire une carrière universitaire ?
]]>Mais enfin, pourquoi revenir toujours sur l'apprentissage de la lecture ? - Julos
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2016-09-15T19:31:09+02:00JulosNon seulement j'adhère à 100% aux analyses et propositions de Laurent, je partage aussi la "saine colère" qui l'anime et qu'il exprime ici.
Comme d'autres sans doute, j'ai entendu parler du travail et de la démarche de Céline Alvarez. J'ai écouté son récent passage sur France...Non seulement j'adhère à 100% aux analyses et propositions de Laurent, je partage aussi la "saine colère" qui l'anime et qu'il exprime ici.
Comme d'autres sans doute, j'ai entendu parler du travail et de la démarche de Céline Alvarez. J'ai écouté son récent passage sur France Inter, apprécié son dynamisme, partagé certaines de ses orientations... Et voilà que je tombe sur un long article du monde.fr la présentant comme étant une pédagogue révolutionnaire ! Soit. Mais lorsque je lis en fin d'article qu'elle a entrepris de collaborer, entre autre, avec un certain Stanislas Dehaene je suis troublé et perplexe, car dans le domaine de la pédagogie de la lecture je ne vois rien de "révolutionnaire" dans les propositions de ce neuro-scientifique.
Après avoir démissionné de l'Education Nationale Mlle Alvarez ne va-t-elle pas vers de nouvelles désillusions ? ]]>Mais enfin, pourquoi revenir toujours sur l'apprentissage de la lecture ? - Laurent CARLE
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/09/11/302-mais-enfin-pourquoi-revenir-toujours-sur-l-apprentissage-de-la-lecture#c12786
2016-09-15T09:50:00+02:00Laurent CARLELA PLACE DE L’INTELLIGENCE DANS LES APPRENTISSAGES
En effet, Pierre, tu fais bien de signaler le désert intellectuel qui règne sur la théorie didactique de la lecture. Comme le disait Jean Claude Barbarant : « il n’est d’éducation qu’émancipatrice, tout le reste est dressage ». Là...LA PLACE DE L’INTELLIGENCE DANS LES APPRENTISSAGES
En effet, Pierre, tu fais bien de signaler le désert intellectuel qui règne sur la théorie didactique de la lecture. Comme le disait Jean Claude Barbarant : « il n’est d’éducation qu’émancipatrice, tout le reste est dressage ». Là où on monte des réflexes, dits « mécanismes de lecture », l’intelligence et l’esprit critique n’ont pas leur place, tant du côté des enseignants que des élèves. De fait, les « méthodes » d’enseignement de la « lecture » s’adressent à la moelle épinière, non aux cellules pyramidales du cortex. Les fabricants de « méthodes », détenteurs du monopole, ont réussi à convertir à leur religion phoniste, devenue universaliste, l’ensemble des Français et donc les partis politiques de tous bords. Les uns et les autres n’ont pour horizon que de propager leurs croyances. L’intelligence est la nourriture de la raison. Les religions se nourrissent de foi. L’école française est un temple. Les « méthodes » lui fournissent la liturgie. Sénateurs et tribuns approuvent, bénissent et légitiment, conscience tranquille, l’abus didactique sur mineurs. Quand on enseigne aux enfants qu’il est inutile de penser pour lire, on est tout autant convaincu qu’il est inutile de penser pour l’enseigner, cette « lecture ». La foi orthodoxe suffit, faut croire. Quel roseau pensant accepterait d’enseigner la syllabation en guise de lecture ?
« Toute notre dignité consiste donc en la pensée… Travaillons donc à bien penser: voilà le principe de la morale. »
Ne cultivant ni la dignité, ni la morale auxquelles nous invitait Pascal, l’institution scolaire « dépense » dans l’indignité et l’immoralité. À tous les étages, s’abstenir de penser, faire le vide en soi, est la posture qui mène aux béatitudes décrochées du réel. On ne s’en prive pas, pour le bonheur des méthodistes, vendeurs de mécanique. Démission et soumission sont collectives, la « pensée » unique règne, la diversité et la pluralité disparaissent au profit des marchands et des gardiens du temple, dedans et dehors. C’est pourquoi, le culte du dogme « phonologique » de l’enseignement de la « lecture » entraine avec lui le déni de l’intelligence à tous les degrés du système scolaire. Et, bien entendu, seuls les « méritants » apprennent à lire, car il en faut du mérite pour apprendre à lire en déchiffrant.
]]>Mais enfin, pourquoi revenir toujours sur l'apprentissage de la lecture ? - Eveline
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/09/11/302-mais-enfin-pourquoi-revenir-toujours-sur-l-apprentissage-de-la-lecture#c12785
2016-09-14T09:31:31+02:00EvelineTu as raison, Pierre : tout se passe comme si l'on continuait d'admettre que l'intelligence est une donnée qui serait inégalement répartie entre les enfants, et qui permettrait d'apprendre...
Il me semble pourtant qu'il a été fort bien démontré, depuis très longtemps, (voir Changeux,...
Tu as raison, Pierre : tout se passe comme si l'on continuait d'admettre que l'intelligence est une donnée qui serait inégalement répartie entre les enfants, et qui permettrait d'apprendre...
Il me semble pourtant qu'il a été fort bien démontré, depuis très longtemps, (voir Changeux, entre autres), que ce qui est donné à la naissance, et de façon également répartie chez tous les enfants, ce sont les POTENTIALITÉS d'intelligence, potentialités qui se développent et se fixent grâce aux apprentissages, à condition que ceux-ci ne soient, ni du conditionnement, ni du laisser faire, mais qu'ils s'effectuent en situation de résolution de problèmes.
Le mécanique n'a jamais permis d'apprendre quoi que ce soit : il fait des "singes savants", qui ne SAVENT rien. Le savoir, c'est le raisonnement, la mise en relation de données diverses, le contraire du mécanique.
Ce n'est pas l'intelligence qui permet les apprentissages, ce sont les apprentissages CONSTRUITS (et non "transmis"), qui développent l'intelligence.]]>Mais enfin, pourquoi revenir toujours sur l'apprentissage de la lecture ? - Pierre Frackowiak
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/09/11/302-mais-enfin-pourquoi-revenir-toujours-sur-l-apprentissage-de-la-lecture#c12784
2016-09-14T08:34:46+02:00Pierre FrackowiakLa question des choix pédagogiques, dans le domaine de l’apprentissage de la lecture comme dans tous les autres champs éducatifs, n’est pas un détail. Elle est révélatrice d’une idéologie au sens noble du terme. Elle est fondamentale. Elle aurait pu être résolument refondatrice si...La question des choix pédagogiques, dans le domaine de l’apprentissage de la lecture comme dans tous les autres champs éducatifs, n’est pas un détail. Elle est révélatrice d’une idéologie au sens noble du terme. Elle est fondamentale. Elle aurait pu être résolument refondatrice si les sirènes du conservatisme n’étaient restées dominantes sur tout l’échiquier politique de l’extrême gauche à l’extrême droite. Il est d’ailleurs curieux que personne ne s’étonne d’un tel consensus. Comment est-il possible que du FN à l’extrême gauche, une immense majorité soit d’accord pour exiger le retour à des « méthodes » qui avaient fait la preuve de leur inefficacité. Nul doute que dans le contexte électoraliste, on va retrouver bientôt, à nouveau, ce slogan aussi lancinant que stupide du « retour aux bonnes vieilles méthodes qui ont fait leurs preuves »
J’adhère complètement aux analyses d’Eveline Charmeux et de Laurent Carle. Je n’ai pas leur expertise mais je crois être proche de leur pensée en considérant que le problème le plus grave est la négation de la place de l’intelligence dans les apprentissages. Au fond, ceux qui ont réussi hier ou avant-hier croient savoir comment ils ont appris et voudraient qu’aujourd’hui et demain, on impose aux autres la priorité à la mécanique considérant qu’elle est un préalable à tout apprentissage.
En fait, le développement de l’intelligence ne figure jamais dans les programmes, progressions, didactiques des disciplines… Comme si l’école n’avait pas pour finalité aussi de rendre élèves et enseignants plus intelligents, même en apprenant à lire et en enseignant la lecture.
On me dit sans cesse : « mais l’intelligence est partout ». Un peu comme les valeurs et même les compétences. Ma longue expérience me dit que, quand on affirme que quelque chose est partout, c’est qu’elle n’est nulle part.
]]>Mais enfin, pourquoi revenir toujours sur l'apprentissage de la lecture ? - Laurent CARLE
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/09/11/302-mais-enfin-pourquoi-revenir-toujours-sur-l-apprentissage-de-la-lecture#c12783
2016-09-13T11:32:35+02:00Laurent CARLEUne question de « détail de l’histoire » scolaire
à l’origine d’un désastre
Éveline, tu as raison d’y revenir. C’est nécessaire dans ce monde du déni qu’est le système scolaire français.
Pour penser que le problème de l’enseignement de la lecture relève d’une...Une question de « détail de l’histoire » scolaire
à l’origine d’un désastre
Éveline, tu as raison d’y revenir. C’est nécessaire dans ce monde du déni qu’est le système scolaire français.
Pour penser que le problème de l’enseignement de la lecture relève d’une querelle futile, il faut n’avoir jamais assisté à une leçon de « lecture » selon « la méthode » syllabique. Ou alors, il faut avoir cédé à la psychose collective. Tant que les élus qui nous gouvernent ne nous auront pas entendus, il faudra insister prioritairement sur les méfaits de l’enseignement de la syllabation. Tant que la pédagogie de la lecture n’entrera pas dans les CP, classe archétype de l’école à la française, aucune pédagogie ne sera possible dans l’ensemble du système scolaire à quelque niveau que ce soit. C’est là, en décodant, que les élèves apprennent à ne pas penser. Une institution qui trie et sélectionne les élèves sur une compétence de base, la lecture, qu’elle n’enseigne pas, n’a aucune raison ensuite de changer son fusil d’épaule. Si enseigner le décodage en lieu et place de la lecture n’est pas un problème, il n’y a plus de problèmes. Hormis des préoccupations corporatistes, on peut ranger les syndicats au placard. Pourquoi se démener à faire autrement et mieux par la suite ? Ce serait incohérent. Jusqu’ici, l’Etat s’est exonéré de son devoir de service public en sous-traitant l’enseignement de la lecture à des marchands qui se sont dispensés d’enseigner la lecture. Par ce contrat à perpétuité, de siècle en siècle, l’Etat avalise, officialise et encourage une tromperie, un abus didactique sur mineurs. La finalité annoncée, et agréée, des « méthodes » du commerce est l’acquisition de « la lecture » à travers l’apprentissage des « sons de l’écrit ». L’effet obtenu, sinon le but caché, ignoré des enseignants et des parents, de tout le monde, est l’empêchement des enfants du peuple d’apprendre à lire. La cession des CP au lobby des méthodes est le pire des abandons concédés par l’Etat.
L’enseignement exclusif du déchiffrage au CP (les « experts » remplacent ce mot péjoratif par celui de « décodage » qui sonne « scientifiquement ») est :
1. pour les enfants du peuple, un verrou à l’acquisition de l’écrit et des savoirs scolaires nécessaires pour devenir membre de la communauté des humains. Un prix Nobel de pédagogie ne pourrait rien enseigner de solide à des non lecteurs,
2. une stratégie subtile d’aggravation des inégalités culturelles d’origine familiale, des inégalités sociales par les diplômes (culture et diplômes étant inaccessibles aux illettrés). L’histoire de « l’ascenseur social » est un mythe séduisant et malhonnête, diffusé par les gardiens du temple pour faire accepter les injustices de la république oligarchique.
Sans intention de nuire, avec beaucoup de conscience professionnelle, les maitres, qui ne sont ni formés, ni informés, ni avertis, mais désinformés et déformés, soumis depuis des siècles à l’idéologie dominante, avec un fort sentiment de liberté professionnelle, empêchent à leur insu l’accès aux textes par inculcation d’un procédé de dressage, la syllabation, qui conduit 37% des Français à l’illettrisme (résultats aux tests PISA). Pour résister à la propagande des marchands d’idées reçues il faut avoir autant de sens critique que d’intelligence. Façonnés et habitués à croire sans douter, quand ils étaient premiers dans leur classe, les enseignants, intelligents, manquent cruellement d’autonomie et de liberté de pensée. Quand des professeurs, détenteurs de savoirs et de culture, ne sont pas en capacité de trier entre vérités et légendes, de se défendre contre les prédicateurs de fables, des Français illettrés ou profanes seraient mieux armés ?
L’interdiction (et non le libre choix de la méthode) de l’enseignement de la syllabation par manuels dits de lecture sera la première et incontournable étape d’une réforme véritablement démocratique de l’enseignement primaire. Sans quoi, rien ne changera. L’école de la république restera ce stade si apprécié des enfants « de bonne famille », collectionneurs de médailles. On ne construit pas sur du sable.
]]>Mais enfin, pourquoi revenir toujours sur l'apprentissage de la lecture ? - Julos
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2016/09/11/302-mais-enfin-pourquoi-revenir-toujours-sur-l-apprentissage-de-la-lecture#c12782
2016-09-12T16:32:24+02:00JulosA la question de savoir pourquoi certains d'entre nous semblent à ce point "obsédés" par l'apprentissage de la lecture, Éveline a répondu (et bien répondu) en disant qu'il ne fallait rien lâcher tant que la lecture serait aussi massivement mal enseignée et par conséquent sa...A la question de savoir pourquoi certains d'entre nous semblent à ce point "obsédés" par l'apprentissage de la lecture, Éveline a répondu (et bien répondu) en disant qu'il ne fallait rien lâcher tant que la lecture serait aussi massivement mal enseignée et par conséquent sa maîtrise par une majorité d'élèves aussi insatisfaisante.
Des arguments pédagogiques et scolaires donc. Je souhaiterais y ajouter rapidement quelques arguments, sociaux, voire politiques. Nous savons depuis longtemps que la minorité d'élèves (en gros de 20 à 30% d'une classe d'âge) qui parvient à véritablement acquérir une formation de lecteur en fin d'études secondaires le doit essentiellement à son environnement socioculturel et familial.
Constat ancien et persistant qui justifie amplement de qualifier notre système scolaire d'élitiste.
Au début des années 80, au siècle dernier, des enseignants, des bibliothécaires, des chercheurs, ont participé à la rédaction d'un petit livre destiné aux parents d'élèves. Son titre : "Lire, c'est vraiment simple... quand c'est l'affaire de tous !"
On peut discuter de la pertinence du qualificatif "simple" mais pour l'essentiel la lecture pour tous est bien l'affaire de tous. Un enjeu démocratique, une responsabilité sociopolitique, et pas uniquement scolaire ou pédagogique.
Le seul taux d'illettrisme (actuellement estimé à 7% pour les adultes âgés de 18 à 65 ans) devrait suffire à convaincre les sceptiques.
Comme le dit si bien Éveline : il n'est JAMAIS trop tard !]]>