Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2018-02-23T10:41:10+01:00daily12018-02-23T10:41:10+01:00Ap-prendre la parole... - Charbonnel
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2018-02-23T10:41:10+01:00CharbonnelEt toc ! Non rien... prenez ça comme un point final, Marie Thyme dont le nom fleure bon la garrigue, à une lettre près....Et toc ! Non rien... prenez ça comme un point final, Marie Thyme dont le nom fleure bon la garrigue, à une lettre près.]]>Ap-prendre la parole... - Eveline
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2018-02-22T09:33:06+01:00Eveline@ Marie Thyme
Je vous rappelle que
Ce blog n'est pas un forum de débats entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent...
@ Marie Thyme
Je vous rappelle que Ce blog n'est pas un forum de débats entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr... .
C'est pourquoi, et parce que nous tenons à répondre à toute question, non polémique/polémiste, votre commentaire n'aura aucun réponse.]]>Ap-prendre la parole... - Marie Thyme
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2018-02-19T12:06:34+01:00Marie ThymeBizarre, ces "humanistes" usant du point Godwin pour calomnier et condamner.
Ce blog est donc un espace de discussion réservé à ceux qui pensent exactement comme vous … Curieuse conception du dialogue. Voyez-vous la démocratie comme Pol Pot et Torquemada ?
Vous sentez de...Bizarre, ces "humanistes" usant du point Godwin pour calomnier et condamner.
Ce blog est donc un espace de discussion réservé à ceux qui pensent exactement comme vous … Curieuse conception du dialogue. Voyez-vous la démocratie comme Pol Pot et Torquemada ?
Vous sentez de l'hostilité là où il y a des questions. Elles font peur ? Insultez-vous faute de réponses ? Faites classe au lieu de censurer; vous toucherez le réel !]]>Ap-prendre la parole... - Laurent CARLE
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2018-02-18T09:25:25+01:00Laurent CARLEMadame (Mr) Marie T n’apporte ni réflexion sur le métier de pédagogue et son rôle dans la cité, ni contribution à l’échange pédagogique, ni information susceptible de répondre aux interrogations sur ce conservatisme scolastique qui domine la pensée unique dans l’école à la...Madame (Mr) Marie T n’apporte ni réflexion sur le métier de pédagogue et son rôle dans la cité, ni contribution à l’échange pédagogique, ni information susceptible de répondre aux interrogations sur ce conservatisme scolastique qui domine la pensée unique dans l’école à la française. Juste son souhait que la marche vers l’immobilisme ne s’arrête jamais. Rien, elle (il) n’apporte rien de participatif, seulement de l’hostilité à ce blog pédagogique et à son hôte. Elle (il) ne fait qu’étaler son mépris de l’enfance, sa détestation de la pédagogie et de la démocratie, sans démonstration ni argumentation digne d’intérêt. Les blogs anti pédagogiques ne manquent pas. Celui de Marine Le Pen accueillerait chaleureusement ses sentiments sincères.
Je vous salue, Marie.
]]>Ap-prendre la parole... - Pierre Frackowiak
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2018-02-17T17:18:24+01:00Pierre FrackowiakAudiard peut donner à certains l'illusion de combler un petit peu le vide abyssal de leur pensée. Une fois encore, aucune réflexion sur les problèmes de fond évoqués. Tournons la page....Audiard peut donner à certains l'illusion de combler un petit peu le vide abyssal de leur pensée. Une fois encore, aucune réflexion sur les problèmes de fond évoqués. Tournons la page.]]>Ap-prendre la parole... - Marie Thyme
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13956
2018-02-17T14:33:44+01:00Marie ThymePour rester dans la veine d'Audiard, "je me suis rendu compte que j'avais pris de l'âge le jour ou j'ai constaté que je passais moins de temps à bavarder avec les patrons de bistrot qu'avec les pédagogues".
Les premiers m'ont appris que "c'est pas parce qu'on a rien à dire...Pour rester dans la veine d'Audiard, "je me suis rendu compte que j'avais pris de l'âge le jour ou j'ai constaté que je passais moins de temps à bavarder avec les patrons de bistrot qu'avec les pédagogues".
Les premiers m'ont appris que "c'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa g...." et les seconds "qu'heureux sont les fêlés car ils laisseront passer la lumière".
Ce n'est pas trop grave car "la pédagogie devrait être une vocation. Elle l'est pour certains. Mais pour le plus grand nombre, elle est un métier" prouvant qu'un "intellectuel assis va moins loin qu'un imbécile qui marche".
P.S : si un tas de cailloux ne fait pas un mur, l'accumulation de concepts creux ne fait pas un raisonnement ni une manière de faire classe. Encore faut-il faire classe pour le savoir ...]]>Ap-prendre la parole... - Pierre Frackowiak
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13955
2018-02-17T10:27:02+01:00Pierre FrackowiakC'est curieux comme chez les anti pédagogues, on fait des phrases en évitant systématiquement d'évoquer
- la place de l'intelligence et de l'émotion dans les apprentissages scolaires
- le sens des activités scolaires
- la question du simple et du complexe
- l'importance de la communication...C'est curieux comme chez les anti pédagogues, on fait des phrases en évitant systématiquement d'évoquer
- la place de l'intelligence et de l'émotion dans les apprentissages scolaires
- le sens des activités scolaires
- la question du simple et du complexe
- l'importance de la communication élève / élèves
- le choix des disciplines cloisonnées depuis l'Antiquité et le Moyen Age
- le corporatisme qui a empêché l'école fondamentale, l'élève au centre du système, la refondation...
Instituteur, inspecteur, militant pédagogique et de l'éducation populaire, j'en ai entendu des c... , j'en ai lu des c... et j'en lis encore hélas, d'autant plus c... qu'elles évitent toujours les vrais problèmes.]]>Ap-prendre la parole... - Julos
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13954
2018-02-17T09:14:22+01:00Julos"Du coup, entre 3000 ans et 122 ans, il y a une belle marge ! Je considère donc bien que ce sont des pédagogies nouvelles. De plus, on le sait très bien, dans l'éducation toute évolution est d'une lenteur incomparable."
*********
Concernant les idées et les pratiques prônées..."Du coup, entre 3000 ans et 122 ans, il y a une belle marge ! Je considère donc bien que ce sont des pédagogies nouvelles. De plus, on le sait très bien, dans l'éducation toute évolution est d'une lenteur incomparable."
*********
Concernant les idées et les pratiques prônées par Freinet, Montessori, Wallon... mais aussi bien Vygotsky, Piaget, Bruner... je pense que l'on devrait plus justement les qualifier de "visionnaires" ! Quant au discours qui tance les pédagogues actuels tels que Meirieu, Charmeux, Astolfi... les datations que vous rappelez convoquent à l'esprit des qualificatifs tels que "archaïque", "préhistorique" ! Sans vouloir insulter nos grands Anciens bien entendu !
;-)]]>Ap-prendre la parole... - Laurent CARLE
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13953
2018-02-16T14:43:16+01:00Laurent CARLELes valeurs néolibérales du capitalisme moderne, individualisme, égoïsme, compétition « chacun pour soi », sélection par « contrôles de connaissance », surveillance et contrôle continus, homologation des savoirs acquis ailleurs, report des apprentissages personnels après la classe, «...Les valeurs néolibérales du capitalisme moderne, individualisme, égoïsme, compétition « chacun pour soi », sélection par « contrôles de connaissance », surveillance et contrôle continus, homologation des savoirs acquis ailleurs, report des apprentissages personnels après la classe, « devoirs du soir », « réussite » par le « travail » solitaire et le « mérite individuel », classement à la plus forte « moyenne », triomphe du plus fort, prohibition de l’aide, promotion et récompense des « gagnants », sanction immédiate de la « faute », humiliation du faible, sont paradoxalement enseignées par l’école traditionnelle. On y concourt pour gagner.
Les valeurs humanistes opposées à la marchandisation du néolibéralisme, enfant au cœur du système éducatif, droit de parole et droit à l’erreur, statut de chercheur, autoévaluation, autonomisation, partage des savoirs, entraide, mutualité, coopération, communauté d’intérêts, travail en équipe, absence de notes, projets éducatifs collectifs, effacement du maitre donneur de leçon, ont cours uniquement dans les classes pédagogiques de l’école « moderne ». On y concourt collectivement à la conquête des savoirs.
On trouve l’enseignement magistral et monarchique dans les classes traditionnelles, la place centrale et le respect démocratique de la personne de l’élève dans les classes « nouvelles ». Dans les premières l’intérêt général serait la somme des intérêts individuels, dans les secondes l’épanouissement personnel procède du bien commun.
Trop, beaucoup trop, d’enseignants et de parents choisissent la première formule, qui propose une formation civique mieux adaptée à une monarchie ou une oligarchie qu’à une démocratie. En réalité, quand on choisit c’est toujours la deuxième formule. Quand on ne choisit pas c’est la première qui s’impose.
]]>Ap-prendre la parole... - Sébastien Lemoine
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13952
2018-02-16T02:01:12+01:00Sébastien LemoineComme le fait remarquer Alexandre Zinoviev, l'idéologie est une base concrète à toute communauté. Une communauté génère une idéologie et cette idéologie va caractériser la communauté.
Or, l'idéologie de l'éducation nouvelle est une idéologie du futur, basée sur l'actuel qui est à...Comme le fait remarquer Alexandre Zinoviev, l'idéologie est une base concrète à toute communauté. Une communauté génère une idéologie et cette idéologie va caractériser la communauté.
Or, l'idéologie de l'éducation nouvelle est une idéologie du futur, basée sur l'actuel qui est à abolir.
L'école est une communauté. Elle est représentative et significative de la société qui l'a produite.
Cependant, selon les pédagogues, l'école peut être une cellule permettant de transformer la société soit permettant une mutation génétique de la société globale.
Ainsi, ce ne sont pas par des idéologies fixistes (fatalistes, spiritualistes et destructrices) comme celles des traditionalistes (conservatisme), des postmodernes (anti-modernisme) et des techno-scientistes (capitalisme) que la société évoluera vers son dépassement soit vers un niveau supérieur de civilisation.
Éducabilité, démocratie, décloisonnement ... et autres mots des pédagogues ne sont pas des mots vains ou vides. Ils correspondent à un possible faisable ou un faisable possible soit à une dynamique en émergence. Les politiques font tout - même dans la caricature - pour empêcher toute actualisation de cette dynamique que je qualifie de moderne à la lumière d'Alexandre Zinoviev et de Karl Marx.
Comme le rappelle Henri Wallon en 1953 lors d'un colloque sur la réforme Brunold :
L' « enseignement dépend de la politique »
=> Réforme ou sabotage de l'enseignement : le projet Brunold. Conclusion du discours d'Henri Wallon et colloque de la Pente-Côte. In La Pensée. (48-49, 8-10). in Henri Wallon (2015). Œuvre complète (pp. 205-207). L'Harmattan.
À l'heure actuelle, on continue dans le sabotage.]]>Ap-prendre la parole... - David.S
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13951
2018-02-15T21:38:09+01:00David.SLe mot « pédagogie » dérive du grec παιδαγωγία, de παιδός (/'paɪdɔr/), « l'enfant », et ἄγω , « conduire, mener, accompagner, élever ». Dans l'Antiquité, le pédagogue était un esclave qui accompagnait l'enfant à l'école, lui portait ses affaires, mais aussi lui...Le mot « pédagogie » dérive du grec παιδαγωγία, de παιδός (/'paɪdɔr/), « l'enfant », et ἄγω , « conduire, mener, accompagner, élever ». Dans l'Antiquité, le pédagogue était un esclave qui accompagnait l'enfant à l'école, lui portait ses affaires, mais aussi lui faisait réciter ses leçons et faire ses devoirs.
Du coup,le pédagogue était celui qui faisait le lien entre l'enfant et le savoir prodigué par le maitre. C'était, il y a 3000 ans.
Dans la pédagogie traditionnelle, il y toujours cette forme d'enseignement où celui qui sait (le maitre) explique à ceux qui ne savent pas (les élèves). Il transmet directement son savoir. C'est donc une pratique très très ancienne.
Du coup Freinet (né en 1896), Piaget, (né en 1896) et Meirieu (né en 1949) prônent pour des maitres pédagogues. C'est à dire dans le sens où le maitre : amène les élèves à construire leur savoir. L'enseignant serait un guide, un accompagnateur pour mener les élèves aux savoirs.
Du coup, entre 3000 ans et 122 ans, il y a une belle marge ! Je considère donc bien que ce sont des pédagogies nouvelles. De plus, on le sait très bien, dans l'éducation toute évolution est d'une lenteur incomparable.
La preuve, celui qui fait de la pédagogie Montessori est considéré comme hyper moderne alors que cela a été inventé en 1907. Même si personnellement, je trouve que cette pédagogie a de grandes limites notamment pour l'abstraction.
]]>Ap-prendre la parole... - Julos
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13950
2018-02-15T17:47:22+01:00JulosMerci Adam de remettre les pendules à l'heure ! En effet, qualifier de "pédagogie nouvelle" les pratiques pédagogiques inspirées par Célestin Freinet ou par Henri Wallon (pour ce qui concerne le GFEN) est un anachronisme voire une aberration. C'est aussi inexact que de qualifier les...Merci Adam de remettre les pendules à l'heure ! En effet, qualifier de "pédagogie nouvelle" les pratiques pédagogiques inspirées par Célestin Freinet ou par Henri Wallon (pour ce qui concerne le GFEN) est un anachronisme voire une aberration. C'est aussi inexact que de qualifier les pratiques enseignantes concernant l'apprentissage de la lecture de "méthodes globales" sous prétexte qu'elles ne sont pas "syllabiquement pures" puisqu'elles mixent plus ou moins approche globale et syllabisme. Ce qui ne correspond en rien à ce que propose Éveline et quelques autres sur ce blog, faut-il le préciser aussi ?
Non seulement les antipédagos semblent ignorer la réalité de ce qui se fait dans les classes, ils entretiennent aussi la confusion pour mieux masquer le vide de leurs contre-propositions et l'inconséquence de leur argumentaire critique.]]>Ap-prendre la parole... - Eveline
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13949
2018-02-15T11:17:32+01:00EvelineOui Adam : le point de friction est bien politique, mais au vrai sens du terme, à son sens noble, celui qui définit le type de "vivre ensemble" dont nous rêvons pour nos enfants. Je ne suis pas sûre que les "antipédagogistes" visent le bien et le progrès des enfants, en tout cas, pas de tous...
Oui Adam : le point de friction est bien politique, mais au vrai sens du terme, à son sens noble, celui qui définit le type de "vivre ensemble" dont nous rêvons pour nos enfants. Je ne suis pas sûre que les "antipédagogistes" visent le bien et le progrès des enfants, en tout cas, pas de tous !
Ils ont d'autres intérêts, et vous le savez comme moi.]]>Ap-prendre la parole... - Adam
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13948
2018-02-15T11:04:26+01:00AdamBonjour @Marie et tous,
Freinet est né en 1896.
Piaget est né en 1896.
Meirieu est né en 1949.
Ils ne sont plus neufs pourtant toujours "nouvelles" et en opposition à "traditionnelles". Ce qui est pour moi absurde.
Pourquoi opposer des pédagogues (enseignants) qui...Bonjour @Marie et tous,
Freinet est né en 1896.
Piaget est né en 1896.
Meirieu est né en 1949.
Ils ne sont plus neufs pourtant toujours "nouvelles" et en opposition à "traditionnelles". Ce qui est pour moi absurde.
Pourquoi opposer des pédagogues (enseignants) qui cherchent le bien et le progrès de l'enfant ?
Notre point de friction est politique et non pédagogique.
"S'emparer de la parole, c'est se rendre maître du pouvoir de parler et donc l'ôter à l'autre, au besoin par la contrainte."
Je ... suis partagé. Oui et non.
Non. Plutôt que "s'emparer" je préfère "partager". Plutôt que "ôter" ne pourrions nous pas placer "écouter" ?
Oui (et c'est plus politique). Les classes dominantes monopolisent la paroles. 1% des plus riches possèdent plus que les 99% restants. Je suis encore étonné de ce silence assourdissant devant une telle inégalité. Inégalité qui se retrouve à l'école sans que les efforts des personnes (personnels de l’éducation, par exemple) autour des enfants puissent vraiment changer leur condition.
]]>Ap-prendre la parole... - Laurent CARLE
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13947
2018-02-14T18:10:26+01:00Laurent CARLEFIN DE L’AMBIGUITE.
C'est curieux, chez les pédagogues, ce besoin de faire des phrases !
Chez les pédagogues on fait des phrases pour plaider le droit à la parole.
Chez les anti pédagogues on argumente pour interdire ce droit.
Choisir est bien difficile !...FIN DE L’AMBIGUITE.
C'est curieux, chez les pédagogues, ce besoin de faire des phrases !
Chez les pédagogues on fait des phrases pour plaider le droit à la parole.
Chez les anti pédagogues on argumente pour interdire ce droit.
Choisir est bien difficile !
]]>Ap-prendre la parole... - Marie Thorne
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13946
2018-02-14T12:13:35+01:00Marie ThorneC'est un pastiche. On peut en faire d'autres:
"Moi, monsieur, je suis ancienne normalienne, institutrice et militante pédagogique, c’est vous dire si des c ...., dans ma vie, j’en ai entendu quelques-unes".
Les originaux d'Audiard :
"Moi, Monsieur, je suis ancien...C'est un pastiche. On peut en faire d'autres:
"Moi, monsieur, je suis ancienne normalienne, institutrice et militante pédagogique, c’est vous dire si des c ...., dans ma vie, j’en ai entendu quelques-unes".
Les originaux d'Audiard :
"Moi, Monsieur, je suis ancien combattant, bistrot et militant socialiste, ....".
"C'est curieux, chez les marins, ...".]]>Ap-prendre la parole... - Adam
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13945
2018-02-14T09:55:04+01:00Adam"C'est curieux, chez les pédagogues, ce besoin de faire des phrases !"
cette remarque me laisse songeur...."C'est curieux, chez les pédagogues, ce besoin de faire des phrases !"
cette remarque me laisse songeur.]]>Ap-prendre la parole... - Marie Thorne
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13944
2018-02-13T18:46:51+01:00Marie Thorne@ L. Carle
C'est curieux, chez les pédagogues, ce besoin de faire des phrases !
Derrière votre ton un brin méprisant, je devine quelques réalités à ne pas questionner.
L'école, le collège sont des groupes autoritairement constitués (obligation scolaire) et tenus par de fortes...@ L. Carle
C'est curieux, chez les pédagogues, ce besoin de faire des phrases !
Derrière votre ton un brin méprisant, je devine quelques réalités à ne pas questionner.
L'école, le collège sont des groupes autoritairement constitués (obligation scolaire) et tenus par de fortes contraintes externes (horaires, programmes, etc.). Que faire lorsque ces contraintes ne sont pas respectées ? On ne peut les imposer (autorité, discipline, etc.).
La solution : que les élèves forgent eux-même des règles locales respectant des contraintes générales demeurant masquées. C'est le tour de force des pédagogies "nouvelles" : par le "débat régulé", on apprend "activement" à construire et respecter les règles du groupe puis, un fois bien "éduqué", on se pliera tout naturellement à d'autres contraintes. Au contraire de l'instruction centrée sur les seuls savoirs, les pédagogies "nouvelles" favorisent – pour le bien des élèves - l'intériorisation d'une obéissance consentie vue comme savoir-être.
Au fond, les pédagogies nouvelles fabriquent-elles du consentement, autant ou plus que les pédagogies "traditionnelles" ? Cela expliquerait que l'innovation pédagogique, la citoyenneté, la démocratie représentative – favorisant ce consentement - soient aujourd'hui mises en avant.]]>Ap-prendre la parole... - Pierre Frackowiak
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13943
2018-02-13T10:34:58+01:00Pierre FrackowiakCourts compléments au commentaire de Laurent:
1. on oublie toujours de reconnaître que le cours est toujours une manipulation. Il faut intéresser (dans la mesure du possible), obtenir l'attention, utiliser des techniques pour maintenir l'écoute du plus grand nombre... Il faut éviter à tout...Courts compléments au commentaire de Laurent:
1. on oublie toujours de reconnaître que le cours est toujours une manipulation. Il faut intéresser (dans la mesure du possible), obtenir l'attention, utiliser des techniques pour maintenir l'écoute du plus grand nombre... Il faut éviter à tout prix les risques de "bordélisation", la hantise des profs.. Il faut séduire. Pas facile quand on se sent contraint par sa "prép'", sa progression didactique, l'exigence du contrôle immédiat. On sait bien que la souffrance des profs est dans ce constat, largement partagé mais rarement reconnu, du prof qui déclare qu'il lui faut 10 minutes ou plus pour obtenir le silence, qu'il a 30 minutes pour faire cours à une partie de la classe et que le reste du temps est très aléatoire. Certains (comme Luc Ferry ou autres) évoquent le talent... pas la compétence professionnelle!
2. on méprise trop le besoin d'expression des élèves qui ne sont pas des vases à remplir. Placés dans des situations ouvertes choisies par le pédagogue, ils ont besoin d'exprimer leurs représentations initiales, même naïves ou erronées, de réinvestir leurs savoirs antérieurs sur la situation, scolaires ou extra scolaires. On n'apprend pas à partir de rien. Les élèves ne sont pas des tables rases. Plaquer des savoirs magistraux sur un vide prétendu, ne peut être qu'éphémère. Il faut donc faire une place à l'expression et favoriser l'apprentissage de la pensée si l'on veut vraiment garantir la réussite des apprentissages.
Le corporatisme disciplinaire ou le conservatisme (c'est pareil!) ou la mauvaise foi règnent encore sur ces questions fondamentales... ]]>Ap-prendre la parole... - Laurent CARLE
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13942
2018-02-12T14:18:09+01:00Laurent CARLEMarie Thé, es-tu vraiment sincère et transparente lorsque tu interroges la supposée proposition d’Éveline qui consisterait à choisir entre la coercition du monarque absolu et le simulacre de démocratie par manipulation ? As-tu oublié qu’éduquer c’est conduire hors de la dépendance...Marie Thé, es-tu vraiment sincère et transparente lorsque tu interroges la supposée proposition d’Éveline qui consisterait à choisir entre la coercition du monarque absolu et le simulacre de démocratie par manipulation ? As-tu oublié qu’éduquer c’est conduire hors de la dépendance vers l’autonomie ?
Maïeuticienne, tu fais semblant d’accoucher la vérité en posant des questions absurdes, qualifiés de « vraies ». À te lire, Éveline donnerait à choisir entre : pouvoir sans partage avec censure ou pouvoir de faire semblant avec la ruse du renard. Ce qui exclut, bien sûr, toute éducation sincère de la prise de parole par l’oral ou par l’écrit. C’est bien pourtant une pédagogie délivrée de pensée binaire et d’arrière-pensée qu’elle expose au long de ses billets. Si elle est aussi perverse que tu la soupçonnes, pourquoi continues-tu à la lire ? Que t’a-t-elle appris ? C’est quoi ton choix, éducation démocratique, monarchie ou rhétorique ? Tu questionnes ou tu contestes ? Tu taquines ou tu chipotes ? Socrate ou Tartuffe ? Sado ou maso ? De la transparence, s’il vous plait !
Tu fais comme si tu ignorais la résistance au changement et le conservatisme récurrent du système scolaire français dirigé par les classes dominantes, qui s’emploient méthodiquement à faire remiser toutes les réformes (les vraies) au placard. On ne devient pas citoyen d’une république démocratique le jour de ses 18 ans. On le devient peu à peu en commençant dès l’école primaire, par la prise de parole dans un contexte de parlement avec présidence tournante. On y apprend à s’écouter et à se faire entendre. A échanger et se comprendre. Au fur et à mesure que la compétence de l’élève s’améliore, la « part du maitre » diminue. C’est pour mettre fin à la république des moutons dirigée par une oligarchie, et aux massacres de masse, que Freinet a fait le choix d’introduire la démocratie dans sa classe en donnant à ses élèves les outils de l’autodétermination populaire. C’est ce que les gardiens du temple et les conservateurs nomment le « pédagogisme ».
Alors, les heures de vie de classe au lycée, c’est pour quand ?
]]>Ap-prendre la parole... - Sébastien Lemoine
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13941
2018-02-12T04:16:56+01:00Sébastien LemoinePersonnellement, j'ai de très grande difficulté dans la prise de parole. C'est plutôt une catastrophe.
Les moments de journée d'entrainement se comptent sur les doigts.
Et, ce fut surtout la première année de ma formation à l'ESPE entre 2013 et 2014 où il y a eu des mises en...Personnellement, j'ai de très grande difficulté dans la prise de parole. C'est plutôt une catastrophe.
Les moments de journée d'entrainement se comptent sur les doigts.
Et, ce fut surtout la première année de ma formation à l'ESPE entre 2013 et 2014 où il y a eu des mises en situation.
Sinon, dans ma longue carrière scolaire, il n'y en a jamais vraiment eu comme si l'expression était une chose individuelle, spontanée ou innée.
Il y eu certes une scène de pièce de théâtre en 3éme. Mais ça ne fait pas un apprentissage de la parole « automatique » dans le sens de Wallon même si ça le fait dans le sens mécaniste de Dehaene mais sans effet pérenne.
Or, on nous impose à prendre la parole et à s'exprimer pour nous NOTER. Il n'y a jamais de mise en situation quotidienne ou alors pour expliciter nos fautes (un oubli).
Si on rejette dans les discours les jugements de valeur, la notation est un jugement de valeur pur et dur. Ça reste dans le cadre de la mesure de l'être défini comme absolu. Ceux qui ne rentrent pas dans le moule sont exclus de la sociabilité et de la socialité.
La parole à la lumière de la société actuelle est un outils de sélection et de hiérarchisation.]]>Ap-prendre la parole... - Eveline
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13939
2018-02-11T16:55:31+01:00EvelineDécidément Marie Thorne, votre apprentissage de la lecture fut légèrement défaillant : si je dis qu'il faut enseigner la prise de parole à tous, c'est précisément pour empêcher qu'un ne s'en empare tout seul. C'est pourquoi, il importe que cet apprentissage débute très tôt et qu'on ne...
Décidément Marie Thorne, votre apprentissage de la lecture fut légèrement défaillant : si je dis qu'il faut enseigner la prise de parole à tous, c'est précisément pour empêcher qu'un ne s'en empare tout seul. C'est pourquoi, il importe que cet apprentissage débute très tôt et qu'on ne laisse jamais la parole aux grandes gueules, qui, de toute façon savent la prendre.
C'est en le différant, qu'on permet ce que vous dénoncez... Cette dénonciation de votre part, qui est la mienne également, se trouve être un des rares points d'accord entre nous, mais on constate qu'il reste fugitif et sans lendemain : le raisonnement tortueux qui suit nous sépare aussitôt... Ainsi soit-il !]]>Ap-prendre la parole... - Marie Thorne
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13938
2018-02-11T14:43:18+01:00Marie ThorneMerci de vos éclaircissement dont je retiens que "la prise de parole est toujours une prise de pouvoir : il faut donc que tous puissent s'en emparer".
S'emparer de la parole, c'est se rendre maître du pouvoir de parler et donc l'ôter à l'autre, au besoin par la contrainte.
Dans une...Merci de vos éclaircissement dont je retiens que "la prise de parole est toujours une prise de pouvoir : il faut donc que tous puissent s'en emparer".
S'emparer de la parole, c'est se rendre maître du pouvoir de parler et donc l'ôter à l'autre, au besoin par la contrainte.
Dans une classe traditionnelle, l'enseignant possède ce pouvoir. S'il refuse d'être dépossédé, cela s'appelle un chahut. S'il l'abandonne, c'est une démission. Les deux sont institutionnellement interdits.
Heureusement, l'enseignant peut mentir et faire semblant d'abandonner la parole, organiser sa dépossession et la mettre en scène dans un cadre "pédagogique". Des règles "démocratiques" y autoriseront une prise de parole fictive : chacun parle mais uniquement dans le cadre que l'enseignant et l'institution autorisent.
Ainsi, le pouvoir du maître se déporte pour rester sauf.
Par le trucage pédagogique, l'enseignant abandonne son pouvoir de parler pour le pouvoir de faire parler l'autre dans le cadre qu'il aura lui-même fixé.
Et ce sera un excellent "pédagogue" si les "apprenants" s'approprient le cadre qu'ils croiront avoir tracé mais qui, en vérité, les contraint. Pour preuve, qu'ils essaient donc de se soustraire à l'obligation scolaire ou de dire une seule vérité, même scolaire.
La vraie question serait-elle celle du choix entre une contrainte explicite et la manipulation "pédagogique" ?]]>Ap-prendre la parole... - Eveline
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13935
2018-02-08T17:58:55+01:00EvelineL'un n'empêche pas l'autre, Marie !
Mais surtout, ce qui est proposé ici est infiniment plus ambitieux que l'exposé scolaire, ou les échanges diversifiés, même si, à condition qu'il y ait eu un réel apprentissage sur tous les points évoqués dans le billet, cela fait partie des...
L'un n'empêche pas l'autre, Marie !
Mais surtout, ce qui est proposé ici est infiniment plus ambitieux que l'exposé scolaire, ou les échanges diversifiés, même si, à condition qu'il y ait eu un réel apprentissage sur tous les points évoqués dans le billet, cela fait partie des pratiques un peu moins sottes que ce qui se fait habituellement.
Le véritable objectif, c'est d'apprendre aux enfants à prendre la parole AUSSI dans un grand groupe, une réunion, une assemblée, pour participer à une prise de décision, donner son avis ou contester celui qui est émis, en soutenant ses propos d'une argumentation solide.
La réunion de coopérative, telle que l'a pensée Freinet, en est un bel exemple de réel apprentissage. Mais il faut aller encore plus loin.
La prise de parole est toujours une prise de pouvoir : il faut donc que tous puissent s'en emparer. Pour cela, il faut que les enfants vivent en classe de réels moments de responsabilité collective et apprennent à les vivre de façon efficace.
Le travail sur l'oral, c'est l'apprentissage du métier de citoyen qui, dans une démocratie, doit être capable d'avoir un avis solide et solidement argumenté, et doit savoir le défendre, dans des prises de parole maîtrisées.]]>Ap-prendre la parole... - Marie Thorne
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2018-02-08T17:15:33+01:00Marie ThorneVotre dernier billet met l'accent sur la compétence "Parler en prenant en compte son auditoire" et donne des conseils éprouvés sur la prise de parole. Il invite à former l'élève aux techniques efficaces (souffle, élocution, regard, usage des notes, etc.).
C'est utile - tous les...Votre dernier billet met l'accent sur la compétence "Parler en prenant en compte son auditoire" et donne des conseils éprouvés sur la prise de parole. Il invite à former l'élève aux techniques efficaces (souffle, élocution, regard, usage des notes, etc.).
C'est utile - tous les vendeurs le savent - mais est-ce que ce n'est pas réhabiliter la plus traditionnelle des formes d'enseignement (Un élève ou un petit groupe parle et les autres écoutent) ? Suffit-il que l'élève – et non le maître – expose pour que la pure transmissibilité devienne innovation ?
D'autre part, former prioritairement aux techniques de l'exposé n'induit-t-il pas la tentation de vouloir avant tout séduire l'auditoire par une parole agréable, ce qui revient à réhabiliter la sophistique la plus traditionnelle ?
Enfin, pour éviter ces possibles dérives, ne serait-il pas préférable de mettre surtout l'accent sur "Participer à des échanges dans des situations diversifiées" et "Adopter une attitude critique ...". Cela favorise la construction d'un espace où chacun écoute et parle à son tour, espérant arriver à une possible vérité. N'est-ce pas plus démocratique ?]]>Ap-prendre la parole... - Pierre Frackowiak
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13933
2018-02-08T15:25:46+01:00Pierre Frackowiak@ Benjamin. La formation des enseignants est effectivement une catastrophe. Elle est à mettre en relation avec mon commentaire précédent (et de nombreux écrits antérieurs sur le forum de Philippe Meirieu). Le totalitarisme des disciplines scolaires écrase les besoins de professionnalisation...@ Benjamin. La formation des enseignants est effectivement une catastrophe. Elle est à mettre en relation avec mon commentaire précédent (et de nombreux écrits antérieurs sur le forum de Philippe Meirieu). Le totalitarisme des disciplines scolaires écrase les besoins de professionnalisation réelle, si l’on considère que le développement de l’enfant, de son intelligence, de ses compétences transversales, les finalités, sont plus importants que la sédimentation provisoire de savoirs. On forme donc à observer des déroulements de séquences (massivement explicites, dogmatiques…) pour tenter, vainement, de les reproduire. C’est ce que j’ai nommé le « modèle applicationniste » que j’oppose au « modèle de la résolution de problèmes ». On n’observe jamais méthodiquement les comportements des élèves : que font-ils réellement ? durant combien de temps ? est-ce qu’ils pensent, s’expriment, dialoguent, raisonnent, déduisent, induisent, formulent des hypothèses, les vérifient , mobilisent leurs savoirs extra scolaires ? Ou bien sont-ils des auditeurs plus ou moins attentifs, plus ou moins intéressés, plus ou moins sages, s’efforçant simplement de retenir et de restituer, même sans avoir compris (question à relier avec les commentaires de Laurent) ?
Des travaux de feu l’INRP fin des années 70 et début des années 80, sous la direction de Victor Host (un Grand !), avec des enregistrements images et son, décryptages, analyses du langage produit par l’enseignant et par les élèves avaient mis en évidence les vrais problèmes de l’école, le silence des élèves. Recherche passionnante sur la question des « mises en situation », qui mériterait un long développement. Mais un blog respectueux des lecteurs doit éviter les longues tribunes. Juste un clin d’œil pour clore mon commentaire sans conclure. Instituteur associé à la recherche (où j’ai aussi croisé André Giordan), j’avais accepté d’être cobaye et d’être enregistré et décrypté. Moi, dont les stagiaires et les profs d’Ecole Normale disaient que je parlais peu, j’atteignais des scores de 70 % de temps de parole et malgré mes convictions pédagogiques (Freinet), une grand part de mon discours était fait de consignes, de rappels, de fausses questions, d’explications magistrales. Devenu inspecteur, je me suis interdit de dire à un enseignant qu’il parlait trop (comme la majorité de ses collègues), convaincu qu’il fallait plutôt analyser conjointement le problème et chercher des solutions. C’était beaucoup plus important que sa fameuse « prép’ » et ses progressions. L’un de mes slogans était d’ailleurs : « on ne fera pas l’école de demain avec les outils d’avant-hier ».
]]>Ap-prendre la parole... - Julos
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13932
2018-02-08T10:03:04+01:00Julos@Benjamin
Merci Benjamin pour cette invite qui nous a en effet réjoui en nous faisant passer un moment réconfortant. J'avais lu le descriptif de ce documentaire en me promettant d'y aller voir, votre message a remis une pièce dans le bastringue !
Certes, se faire un avis positif sur les...@Benjamin
Merci Benjamin pour cette invite qui nous a en effet réjoui en nous faisant passer un moment réconfortant. J'avais lu le descriptif de ce documentaire en me promettant d'y aller voir, votre message a remis une pièce dans le bastringue !
Certes, se faire un avis positif sur les enfants d'aujourd'hui à partir d'un échantillon si restreint (2 classes de primaire) ce serait généraliser plus qu'abusivement. Mais, a contrario, si l'impression avait été négative je sais que je céderais volontiers à la déprime. En outre, la conception et l'écriture cinématographique de ce "docu-fiction", faisant de ces enfants des personnages plus que des sujets à filmer, est superbe.
Un documentaire sur l'école qui (re)donne la pêche, on ne va pas mégoter quand même !
Et puis, pour tromper la loose ambiante il y a aussi l'humour. J'ai vu une promo du dernier album du dessinateur Jul :"50 nuances de Greks" co-écrit avec le philosophe Charles Pépin. Il y a une planche qui fait dire à un personnage :"Rappelle-moi qui a nommé Sisyphe ministre de l'éducation ?"
;-) ]]>Ap-prendre la parole... - alain l.
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13931
2018-02-07T18:34:55+01:00alain l.Bonjour Eveline ...
Un billet particulièrement intéressant pour moi pour des raisons liées à mon histoire personnelle ;-) ...
Alors, je ne peux résister à une réponse à Christian Montelle (un "pays" puisque nous habitons la même Communauté de Communes ) par cet extrait...Bonjour Eveline ...
Un billet particulièrement intéressant pour moi pour des raisons liées à mon histoire personnelle ;-) ...
Alors, je ne peux résister à une réponse à Christian Montelle (un "pays" puisque nous habitons la même Communauté de Communes ) par cet extrait d'une vidéo d'Evelio Carejo Parra que j'avais déjà mentionnée mais qui illustre l'importance des Contes pour donner du sens et aussi du Passé Simple... youtu.be/Nz8ftHlr9xk
@t
alain
]]>Ap-prendre la parole... - Benjamin
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13930
2018-02-07T09:27:50+01:00BenjaminBonjour et merci encore pour ce billet.
Je ne sais pas quoi ajouter à tout ce qui a été dit si ce n'est, encore une fois, que l'Education Nationale ne remplit pas du tout sa mission de formation des enseignants sur le thème de l'oral.
J'adhère sans réserves à la pensée de Mme Charmeux...Bonjour et merci encore pour ce billet.
Je ne sais pas quoi ajouter à tout ce qui a été dit si ce n'est, encore une fois, que l'Education Nationale ne remplit pas du tout sa mission de formation des enseignants sur le thème de l'oral.
J'adhère sans réserves à la pensée de Mme Charmeux quand elle constate qu'en France c'est :"Un enseignement du silence : tais-toi, écris !" et malheureusement j'ai le sentiment qu'on évoluera peu sur ce sujet(j'espère me tromper !).
Alors pour redonner un peu d'optimisme, voici le lien d'un documentaire que j'ai vu hier soir sur France 2 : www.france.tv/documentair...
C'est un film qui relate des expériences d'ateliers philo menées dans des classes par Frédéric Lenoir.
C'est surprenant ! A vous de voir et de vous faire votre propre opinion.
Les réflexions des élèves m'ont surpris par leur maturité !
Il y a même une fondation qui propose des formations (fondation seve.org).
Cordialement,
Benjamin BARBIER
]]>Ap-prendre la parole... - Laurent CARLE
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13929
2018-02-06T13:14:37+01:00Laurent CARLELE SILENCE EST D’OR.
Réaction au commentaire de Pierre.
« Donner du temps à la parole serait en voler à « l’écrit ». Pourtant on finit par maitriser la langue en la parlant, en l’écrivant pour s’informer, pour informer, pour exposer, pour s'exposer, pour échanger et convaincre....LE SILENCE EST D’OR.
Réaction au commentaire de Pierre.
« Donner du temps à la parole serait en voler à « l’écrit ». Pourtant on finit par maitriser la langue en la parlant, en l’écrivant pour s’informer, pour informer, pour exposer, pour s'exposer, pour échanger et convaincre. Ou pour faire rêver.
Combien d’enseignants qui jouissent pourtant du monopole de la parole ratent leur concours à l’oral après avoir réussi l’écrit ?
Quand on est détenteur d’un pouvoir sans partage, reçu ou conquis, on s’y attache. Refuser la libération de la parole est le propre de tout régime monarchique, car toute parole libre est subversive.
D’ailleurs, on traite les « troubles du langage oral » individuels mais jamais les résistances institutionnelles et corporatives à la communication et à la collaboration. Au progrès humain.
Soigner le « langage oral » pour mieux écouter dans le silence le magister qui est le seul à avoir à dire, ça existe, c’est français. C’est toujours celui qui a le pouvoir qui décide de ce qui est pathologique. Les marchands de soins ne s’en plaignent pas. Peut-être est-ce un moyen de limiter l’accès aux postes les plus prestigieux et… à la démocratie… pour tous, si l’on peut dire ?
On peut le dire. Éveline le dit très bien. Et Pierre confirme pertinemment le vrai problème. C’est la didactique qui manque le moins. C’est la démocratie, autrement dit la pédagogie, qui fait cruellement défaut.
"NON AU TRAVAIL GRATUIT !"
"L’heure de vie de classe (HVC) est intégrée à l’emploi du temps des élèves depuis la rentrée 2002 : 10 heures annuelles sont consacrées à la « vie de la classe ». Cette heure est ainsi supposée se dérouler une fois par mois environ.
Elle n’est rétribuée d’aucune autre manière et ne fait pas partie du service d’enseignement : elle ne peut donc être mise à l’emploi du temps des professeurs. Ainsi, la circulaire 2015-057 précise que l’heure de vie de classe « en revanche /.../ n’entre pas dans le service d’enseignement stricto sensu des enseignants qui en assurent l’animation », puisqu’il ne s’agit pas d’une heure d’enseignement."
"Le SNES-FSU
combat le travail gratuit et exige le paiement de toutes les heures effectuées en sus du temps de service.
Les chefs d’établissement font souvent pression sur les professeurs principaux pour qu’ils effectuent cette heure. Le SNES appelle les collègues à résister collectivement à ces pressions, et à exiger le paiement de chaque heure effectuée : le caractère ponctuel de l’HVC justifie un paiement en HSE."
Chaque fois qu’il est envisagé d’introduire un espace, un soupçon, de droit de parole, il y a toujours quelque chose qui coince. Une « bonne » organisation corporative et corporatiste se doit d’appeler ses troupes à ne rien céder. Si le gouvernement esquisse une amorce d’éducation à la citoyenneté, aussitôt le conservatisme dénonce un abus inacceptable.
Pour un politicien en campagne électorale l’égoïsme est une vertu et le désintéressement, une maladie. Il semble que les SNES soit en campagne tous les ans, toute l’année.
]]>Ap-prendre la parole... - Pierre Frackowiak
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13928
2018-02-06T10:42:46+01:00Pierre FrackowiakLe drame de l’enseignement, c’est que toutes les réflexions des gens qui savent, trouvent toujours leurs points de départ dans les disciplines, les contenus disciplinaires, les objectifs disciplinaires spécifiques, les programmes disciplinaires… et donc, mécaniquement, elles se déclinent...Le drame de l’enseignement, c’est que toutes les réflexions des gens qui savent, trouvent toujours leurs points de départ dans les disciplines, les contenus disciplinaires, les objectifs disciplinaires spécifiques, les programmes disciplinaires… et donc, mécaniquement, elles se déclinent en didactique, en enseignement explicite, en progressions, en répartitions, avec les contrôles et les remédiations. Avec une bonne foi et une bonne volonté souvent admirables. Malheureusement, l’histoire de l’école montre que tous les efforts dans tous les sens sont vains. Ce syndrome est vécu dabord par les enseignants, en particulier par les enseignants disciplinaires, qui ont quasiment cette démarche intellectuelle dans leurs gènes, mais ils se sont répandus dans toute l’opinion publique, particulièrement chez les parents d’élèves, naturellement focalisés sur les résultats disciplinaires plutôt que sur le développement de leur enfant.
Pourtant, on sait bien que l’on peut connaître tous les mots du dictionnaire, toutes les règles de grammaire, tous les tableaux de conjugaison, avoir lu tous les livres, s’être entraînés à tous les exercices syntaxiques, avoir réussi tous les contrôles, avoir bien écouté tous les cours, avoir sagement appris ses leçons et même avoir réussi ses examens, et être incapable de s’exprimer et de communiquer. Même l’imprégnation, la mémorisation, l’application de modèles sont vaines. Répéter, restituer, répondre à de fausses questions (celles qui contiennent la réponse attendue ou celles qui sont inductrices pour gagner du temps), ce n’est pas s’exprimer. On sait très bien que le réinvestissement des savoirs scolaires tels qu’ils sont inculqués aujourd’hui (même avec talent ou avec un peu de confiture pour faire passer le même pain) est une illusion. La mode des exercices structuraux dans les années 70 a largement démontré son inutilité : les structures grammaticales répétées « lassablement » n’ont que rarement été réinvesties dans le langage courant. Il suffit de voir ce qu’il en est avec les délices du subjonctif et du passé simple. Il suffit aussi de s’interroger simplement sur le fait qu’après 7 ans d’anglais (de la 6ème au bac), tant d’élèves de ma vieille génération (mais cela n’est-il pas toujours le cas ?) étaient incapables de parler anglais !
Dans un tel contexte historique, un oral au bac, sur des problèmes nécessairement transversaux ayant du sens, pourrait être une révolution à condition que l’idée ne soit pas détournée par les « disciplinaires », dont je comprends bien les motivations réelles, qui attendent la restitution de savoirs inculqués et sédimentés provisoirement pour l’examen, à condition que l’ensemble des pratiques pédagogiques, au moins de l’enseignement obligatoire, permette enfin aux élèves de penser, de s’exprimer, de communiquer. On en est loin hélas et ce constat est dramatique pour les enfants des milieux pauvres… Sans transformation radicale des pratiques, cette épreuve serait alors une arme de sélection atroce.
En fait, nous avons malheureusement raté la révolution de 89 (1989 !), celle qui avait rêvé de mettre l’élève au cœur du système éducatif. Partir de l’élève ! Pas de nos prétentieux savoirs disciplinaires étouffants. Raté ! Comme la refondation… Ratée, hélas !
Ouh la la. Gare aux réactions ! Tant mieux, je m’en amuse déjà.
]]>Ap-prendre la parole... - Eveline
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13926
2018-02-05T14:42:21+01:00EvelineCher Christian ! je savais bien que ce sujet allait nous ramener un commentaire signé "Montelle".
Et vous savez combien je suis d'accord sur les erreurs quasi criminelles, de la formation des enseignants sur les domaines que vous signalez, comme je le fais.
La seule chose qui nous...
Cher Christian ! je savais bien que ce sujet allait nous ramener un commentaire signé "Montelle".
Et vous savez combien je suis d'accord sur les erreurs quasi criminelles, de la formation des enseignants sur les domaines que vous signalez, comme je le fais.
La seule chose qui nous différencie (je ne dis pas qu'elle nous "oppose", car je suis parfaitement d'accord avec ce que vous dites), c'est que, si je pense aussi à la DICTION de poèmes et à l'art de dire des contes, dans cette haute langue orale que vous évoquez et à laquelle je souscris évidemment, je pense également à la prise de parole personnelle, à l'argumentation, à la controverse, à cette liberté fondamentale de pouvoir dire son avis et le défendre, qui est au cœur de la vie citoyenne, et que l'école refuse à une majorité d'enfants, en ne leur en fournissant pas les clés.
Et ici, c'est d'une autre HAUTE LANGUE ORALE, qu'il s'agit, une langue nerveuse, sobre, précise, non dépourvue d'humour, mais solide et qui sait se faire entendre, non par le charme qu'elle diffuse, indispensable en d'autres lieux, mais par la force de conviction qui la mène.
Et je crois qu'elle est encore plus rare et refusée que la première, car elle paraît plus dangereuse : c'est pour cela que j'y insiste tant.]]>Ap-prendre la parole... - Christian Montelle
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13925
2018-02-05T14:05:38+01:00Christian MontelleToutes ces approches de l'oral sont classiques depuis les travaux de Francis Debyser mais je crois que l'échec pédagogique de cet enseignement tient à une une erreur sur le corpus. On parle toujours d'exposés, de "discussions", de mise en position de parole, en négligeant...Toutes ces approches de l'oral sont classiques depuis les travaux de Francis Debyser mais je crois que l'échec pédagogique de cet enseignement tient à une une erreur sur le corpus. On parle toujours d'exposés, de "discussions", de mise en position de parole, en négligeant complètement ce que l'on nomme l'orature, c'est-à dire l'ensemble des "textes" dont le principal destin est d'être dits.
Que comprend ce corpus ? Les dictons, les proverbes les poèmes ,les devinettes, les histoires drôles, les textes théâtraux, les chansons, les contes (particulièrement les contes de la tradition tout chargés de contenus symboliques et informatifs sur les coutumes, la vie sociale , les habitus...), les épopées, les mythes, les plaidoyers, les conférences et j'en oublie, mais on aura compris.
Il apparaît aussitôt que ces textes ne sont pas les approches habituelles employées pour enseigner la parole dans nos classes. Il apparaît aussi que cet enseignement devrait se poursuivre tout au long de la scolarité pour donner à chacun la pleine maîtrise de cette parole qui donne le pouvoir d'exister pleinement en tant qu'être humain et d'agir en tant que citoyen [ cf Paul Ricœur, Soi-même comme un autre et ses trois ouvrages sur les pouvoirs fondateurs des récits ].
Ces textes oraux sont riches de structures grammaticales et stylistiques qui deviennent familières pour les enfants. Un exemple : les contes traditionnels étaient racontés au passé simple dont l'ignorance des formes ferme la porte de la littérature à beaucoup de nos enfants. J'ai même vu une maîtresse d'application, à Besançon, interdire à ses élèves d'employer le passé simple parce qu'ils commettaient des barbarismes, alors même que les enfants qui entendent des contes emploient avec plaisir ces formes avec des "il coura" qui seront bien vite remplacés sans intervention par "il courut".
Il convient évidemment d'utiliser une langue soutenue, celle que pratiquaient les conteurs et de respecter les contenus linguistiques et symboliques que beaucoup, ne les comprenant pas, éliminent. Fleurissent aussi des parodies ridicules ou des "contes" démagogiques et grossiers, faute de formation pour les conteurs ou les maîtres.
En 2005, j'ai fait paraître un ouvrage qui expose toute une pédagogie de écouter-parler ; celle-ci facilite beaucoup l'accession au lire-écrire. Il s'agit de La parole contre l'échec scolaire, paru à l'Harmattan. Malencontreusement j'avais ajputé un sous-titre : La haute langue orale, et certains y ont vu un réflexe de vieux réac qui avait la nostalgie des salons du XVIIIe siècle, alors que je parlais de la langue littéraire et scientifique, celle qui manque tant à la plupart de mes élèves qui n'ont pas eu la chance d'en être nourris dès le plus jeune âge.
Ceux qui ont lu et surtout utilisé cet ouvrage ont vu l'ambiance changer radicalement dans leurs classes. Le corpus de l'orature établit une culture partagée qui soude le groupe. Un exemple : nous avons appris à des enfants de Maternelle 2 à poser des devinettes Ils les posaient à la maison, aux amis, aux visiteurs de la classe. Cela établissait une connivence, un lien très fort.
Chaque conte, qui était au centre de toutes les activités pendant un mois était raconté aussi en classe, à d'autres classes et au dehors sans jamais être appris par cœur et avec le souci de "ne pas copier" la manière d'un autre. Au collège le récital de poésies, classique maintenant, est un moment très attendu.
L'enseignement de la maîtrise de la parole demande des progressions car on ne peut se contenter de dire à des enfants de raconter d'exposer... Il existe des techniques, que je décris dans mon livre, pour la maîtrise de la voix, la gestuelle... et le théâtre qui est de grand secours pour ces acquisitions. On passe du poème à voix unique au poème à plusieurs voix, puis au théâtre polyphonique, et au summum : le conte, qui demande la maîtrise de l'élocution du narrateur et de tous les personnages. Toutes ces pratiques sont actives et agréables. Elles donnent l'amour de la langue et des mots ce qui facilite beaucoup le passage à l'écrit. Les enfants doivent prendre l'habitude de concevoir un projet de dire ce qui habitue à s'astreindre à l'indispensable projet d'écrire. Combien d'aspirants-bacheliers écrivent encore au hasard du stylo !
Il est atterrant de voir combien de professeurs ne maîtrisent pas leur voix, ne savent pas émailler leur cours d'anecdotes qui servent de repères pour l'organisation des savoirs. Et combien de professionnels de la parole, à la radio, à la télé, dans les films, dans les universités manquent de la moindre respiration, de la moindre prosodie, du moindre humour, du plus petit à-propos. Ah ! ces conférences et cours universitaires donnés le nez dans le guidon par un locuteur sans yeux et ennuyeux à mourir !
Beaucoup d'enfants, retrouvés à l'âge adulte, m'ont dit combien ils avaient été aidés par cet enseignement de l'oral. Aisance pour les interrogations et les interventions orales, plaisirs de la conversation. Dans les réunions ce sont toujours ce qui ont le moins à dire qui trustent la parole ! Notre parole n'est pas seulement notre interface social, elles nous fonde en tant qu'être humain. Une grande partie de mon livre montre justement comment le corpus de l'orature nous fonde - comme celui de la littérature à laquelle elle nous facilite l'accès - en tant qu'être humain et aussi en tant de citoyen.
Je serais heureux d'avoir du retour.... écrit bien que j'eusse préféré un débat oral !
Bonne année à tous !
Pardon pour les coquilles éventuelles. A 77 ans, ma vue baisse singulièrement. De plus, je ne sais pas placer l'italique sur ce texte.
]]>Ap-prendre la parole... - Julos
https://www.charmeux.fr/blog/index.php?2018/02/04/333-ap-prendre-la-parole#c13924
2018-02-05T10:54:18+01:00JulosDeux ajouts aux pistes de réflexion déjà bien fertiles du texte
d'Eveline :
1- lors de mes premiers pas d'enseignant en cp et ce1 j'ai lu "Qui c'est l'conseil ?" le récit d'une expérimentation pédagogique conduite par une militante de la pédagogie institutionnelle, Catherine...Deux ajouts aux pistes de réflexion déjà bien fertiles du texte
d'Eveline :
1- lors de mes premiers pas d'enseignant en cp et ce1 j'ai lu "Qui c'est l'conseil ?" le récit d'une expérimentation pédagogique conduite par une militante de la pédagogie institutionnelle, Catherine Pochet et co-rédigé avec Fernand Oury. Le livre, paru en 1979, réédité en 1997, est semble-t-il hélas difficile à trouver désormais... sauf dans les bibliothèques personnelles de vieux militants, notamment "Freinet". Qu'on se le dise !
2- un lien vers un texte de Jean Le Gall, également éminent animateur et prolongateur de la pensée de Célestin Freinet. Il permet de mieux cerner les différentes conditions et procédures à suivre pour mettre en place un conseil coopératif en classe. www.icem-pedagogie-freine...