Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2007-12-15T18:52:02+01:00daily12007-12-15T18:52:02+01:00De la prononciation du français en général et de ses syllabes en particulier. - Eveline
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2007-12-15T18:52:02+01:00EvelineJe précise à l'intention de Tika que je ne pourrai lui répondre que s'il me fournit une adresse-mèl....
Je précise à l'intention de Tika que je ne pourrai lui répondre que s'il me fournit une adresse-mèl.]]>De la prononciation du français en général et de ses syllabes en particulier. - julos
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2007-12-09T18:36:59+01:00julosL'exemple rapporté par Eveline est effectivement bien triste car, bien qu'il n'y ait pas "mort d'homme", le dogmatisme (père de la rigidité et non de la rigueur) a encore fait deux victimes bien innocentes.
Je voudrais vous proposer une version plus souriante et plus positive des...L'exemple rapporté par Eveline est effectivement bien triste car, bien qu'il n'y ait pas "mort d'homme", le dogmatisme (père de la rigidité et non de la rigueur) a encore fait deux victimes bien innocentes.
Je voudrais vous proposer une version plus souriante et plus positive des "liaisons dangereuses" qu'entretiennent l'oral et l'écrit, au détriment des apprentis lecteurs, mais aussi parfois de leurs maîtres.
L'anecdote est véridique.C'est l'heure de l'expression écrite, dans un CP, nous sommes au 2e trimestre de l'année. Isabelle a fini son dessin sur la page de droite, et elle entreprend depuis quelques minutes l'écriture d'une ou plusieurs phrases, sur la page de gauche. Au crayon papier, une ligne sur deux, pour les corrections... La voilà ennuyée ... elle lève le doigt. "Oui, Isabelle, un problème ? je t'écoute" dit le jeune maître depuis la table qui lui sert de bureau. "Comment ça s'écrit [zo] ? "demande-t-elle. "Ah !"dit le maître ravi, "alors ça c'est un drôle de mot voyez-vous !" lance-t-il à la cantonnade, faisant se lever toutes les têtes, crayons et gommes. "Figurez-vous que ça s'écrit Z.O.O ! et ça se prononce [zo]! Etonnant non ?" Et, geste à l'appui, le maître écrit le mot ZOO au tableau, tout heureux et fier de son petit numéro.
... Mais quelque chose semble préoccuper Isabelle. Elle regarde tour à tour son maître, puis son cahier ... "Quelle phrase veux-tu écrire Isabelle ?" finit par demander le maître. "Et ben, j'écris : je suis au pied de l'arbre !"
C'est alors que le maître éclata ... de rire !]]>De la prononciation du français en général et de ses syllabes en particulier. - Pierre FRACKOWIAK
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2007-12-09T14:32:10+01:00Pierre FRACKOWIAKEmouvant témoignage. On ne peut rester insensible au désarroi, aux incompréhensions, aux humiliations des enfants en classe... quand on les perçoit. Je suis souvent frappé de constater que l'école ignore encore trop souvent l'importance des savoirs informels, non scolaires, voire les rejette,...Emouvant témoignage. On ne peut rester insensible au désarroi, aux incompréhensions, aux humiliations des enfants en classe... quand on les perçoit. Je suis souvent frappé de constater que l'école ignore encore trop souvent l'importance des savoirs informels, non scolaires, voire les rejette, pour privilégier le déroulement de programmes fabriqués par des savants qui ne font jamais l'école voire n'y mettent jamais les pieds. C'est la persistance de l'école du 19ème siècle qui domine, même si elle est parfois colorisée ou agrémentée d'un peu de confiture, car les enfants d'aujourd'hui ne supporteraient pas l'école d'autrefois sans modification au moins des relations entre enseignant et enfant. Mais sous la confiture ou la couleur, c'est trop souvent encore le même pain. Les enseignants ne sont pas à blâmer, c'est facile de mettre de la couleur ou de la confiture, c'est difficile de changer le pain, de prendre en considération les savoirs, les représentations et les compétences des enfants, de donner du sens aux apprentissages scolaires, d'organiser des situations permettant à la fois d'effectuer les apprentissages scolaires et de fabriquer des outils mentaux et des capacités d'expression/communication. C'est un autre métier.
Quand les savants pensent et déclarent sur les plateaux de télé que les méthodes modernes sont la cause de tous les maux de l'école, ce quils se gourrent... Ce qui est en cause encore aujourd'hui, c'est la persistance de pratiques anciennes qui avaient fait la preuve de leur insuffisance et avaient justifié les efforts de rénovation pédagogique entrepris depuis le début des années 1970. Faute de formation suffisante et adaptée, faute d'accompagnement suffisant et de soutien par une pédagogie de la réforme, sans que l'on puisse leur en faire le reproche, les pratiques dominantes restent très classiques, marquées par le modèle de la transmission, de l'explication magistrale et de l'exercice d'application
Ce que PISA constate est le résultat de la persistance de pratiques surannées... fortement encouragées, cautionnées par le ministre de ROBIEN et ses complices.
La transformation des pratiques pédagogiques, respectant l'enfant et ses savoirs, prenant en compte réellement ses immenses capacités intellectuelles, exigeant de l'intelligence et de la sensibilité, reste à faire. Elle pourra progresser quand la pédagogie elle-même sera respectée.
Bon courage!]]>De la prononciation du français en général et de ses syllabes en particulier. - Astro52
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2007-12-07T15:44:36+01:00Astro52Bonjour !
Moi aussi, ça fait bien longtemps que j'ai l'intuition qu'à l'école, on apprend aussi à ne pas savoir.
Ca vaut pour les enfants avec qui en matière de savoir-être on n'observe généralement aucun apprentissage entre le CP et le CM2, alors que leur âge a presque doublé.
Ca vaut...Bonjour !
Moi aussi, ça fait bien longtemps que j'ai l'intuition qu'à l'école, on apprend aussi à ne pas savoir.
Ca vaut pour les enfants avec qui en matière de savoir-être on n'observe généralement aucun apprentissage entre le CP et le CM2, alors que leur âge a presque doublé.
Ca vaut aussi pour les enseignants à qui on a appris à inhiber leur créativité. Je ne crois pas avoir la créativité exceptionnelle que certains, pourtant expert en la matière, me prêtent ; je crois au contraire que je n'ai pas, comme les autres, appris à inhiber cette créativité qu'intrinsèquement ils ont aussi.
L'exemple de ce post est révélateur des efforts faits pour mettre de la rigueur partout où elle est nuisible et surtout pas là où elle devrait être. Parce que l'instit qui fait cela est en général persuadé d'être rigoureux, et ce d'autant plus qu'il se sent ainsi exigeant envers l'enfant.
Cela ne s'arrête pas à une histoire de syllabes sonores ou écrites. C'est un phénomène très général que j'ai pu constater dans la plupart des classes que j'ai visitées en tant que ZIL. En mathématiques notamment, puisque c'est davantage mon domaine d'expertise, il y a presque toujours plus d'efforts de faits pour construire des "belles" programmations qui reposent sur des non-sens didactiques que pour comprendre comment on apprend les mathématiques. D'ailleurs, c'est très souvent dans les classes où le néant didactique pèse le plus qu'il y a le plus de devoirs à la maison, d'évaluations, de froideur et de mauvaises notes entourées en rouge sur les carnets... pour préserver l'apparence du sérieux. Désormais, j'ai un à priori plutôt négatif sur les classes où tout à l'air trop parfait, où il y a trop de trop belles leçons, parce que souvent ce sont des classes où quand on regarde ce qui se passe dans la tête des élèves, on s'aperçoit que tout l'orchestre joue faux.
Je n'aurais pas cru que le métier d'enseignant me ferait détester les apparences plus que je ne les détestais avant, mais c'est quand même le cas !
Cordialement,
Olivier
]]>De la prononciation du français en général et de ses syllabes en particulier. - Eveline
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2007-12-07T12:01:45+01:00EvelineMerci à Laurent Carle pour son commentaire qui met au point ce qui n'était peut-être pas suffisamment dit dans mon billet d'humeur : le seul responsable de tout cela, c'est la formation, bien sûr ! La collègue, elle, fait ce qu'elle peut avec ce qu'on a daigné lui enseigner...
Mais je...
Merci à Laurent Carle pour son commentaire qui met au point ce qui n'était peut-être pas suffisamment dit dans mon billet d'humeur : le seul responsable de tout cela, c'est la formation, bien sûr ! La collègue, elle, fait ce qu'elle peut avec ce qu'on a daigné lui enseigner...
Mais je continue à m'affoler de voir que l'on peut, avec une formation, faire taire à ce point le bon sens chez des gens qui ont fait des études...]]>De la prononciation du français en général et de ses syllabes en particulier. - Laurent CARLE
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2007-12-07T11:47:21+01:00Laurent CARLEBravo et merci pour cette mise de points sur les i, sur les a, sur les absurdités didactiques et sur les dommages à l'intelligence enfantine causés par les délires dogmatiques. Bien sûr, la maitresse est de bonne foi et, soumise, fidèle à son manuel de "lecture", elle "applique...Bravo et merci pour cette mise de points sur les i, sur les a, sur les absurdités didactiques et sur les dommages à l'intelligence enfantine causés par les délires dogmatiques. Bien sûr, la maitresse est de bonne foi et, soumise, fidèle à son manuel de "lecture", elle "applique bêtement la règle" scientifique du "savant" qui a fabriqué le manuel, sans se poser de question, mais quand même ! Voilà une arme mortelle pour l'intelligence qui, outre la cible, provoquent des dégâts collatéraux ! Pas de coupable mais deux victimes, l'enseignant orthodoxe et 25 enfants.]]>