Nombreux sont ceux qui, comme moi, ont reçu cette lettre, à la fois bouleversante et navrante. Bouleversante car elle témoigne d'une réelle et profonde souffrance ; navrante, car elle révèle, sans paraître en avoir conscience, l'essentiel des causes de cette souffrance, du moins pour tout ce qui concerne directement notre métier.
Quand elle évoque le flicage actuel des collègues et les conditions de travail telles que les impose la politique du ministère, on ne peut qu'être d'accord, et nous avons maintes fois clamé notre indignation. Mais au-delà de ces constats révoltants, elle nous présente une image du métier qui porte, c'est certain, une énorme part de responsabilité dans la situation évoquée. C'est à cela que nous souhaitons répondre et la réponse qui me semble la plus pertinente, — la plus modérée aussi, tout en restant forte et convaincante — est celle que Laurent Carle m'a envoyée.
Avec son autorisation, je pense qu'elle est de nature à intéresser nos amis, comme ceux qui ne le sont pas...

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