vendredi 31 août 2007
Par Eveline,
vendredi 31 août 2007 à 10:16 :: Education, Ecole et Pédagogie
Il me semble qu'un tel échange pourrait intéresser les collègues, sur ce blog qui se voudrait lieu de ressources pédagogiques, plus que lieu de bavardage...
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mercredi 29 août 2007
Par Eveline,
mercredi 29 août 2007 à 18:02 :: Education, Ecole et Pédagogie
C'est la rentrée... Sur tous les écrans TV fleurissent les reportages sur l'école...
Et que voit-on dans ces reportages ?
Constamment et partout, des enfants que l'on interroge, et qui lèvent le doigt bien sagement (ou non), pour répondre à des questions que l'enseignant pose.
C'est cela, faire la classe ?
Quand aura-t-on compris que poser des questions n'a jamais permis à qui que ce soit d'apprendre quoi que ce soit ?
Quand sera-t-il enfin admis que l'on ne se soigne pas avec un thermomètre et qu'on ne maigrit pas avec une balance ?
Interroger, contrôler, noter, cela peut avoir un intérêt si l'on a fini de travailler. Mais cela n'en a aucun aux moments où l'on travaille et où on s'ajoute des savoirs.
Les habitudes de l'école française, celles de la fameuse "tradition" si chère aux conservateurs de tout poil, sont véritablement aberrantes : comme me le faisait remarquer un de mes amis, "prof de gym", (comme on dit, ce qui les agace au plus haut point !), : "Que diriez-vous si je faisais un cours sur le basket en classe, et si je donnais le match à faire à la maison ?". Et il ajoutait, narquois, : "C'est pourtant bien ce que vous faites en français, maths, hist-géo etc..."
Je voudrais rappeler que faire la classe, — et quelle que soit la discipline — , ce n'est ni faire un cours, censé "transmettre" les contenus dans les oreilles des élèves, ni se prendre pour Socrate et pratiquer une pseudo-maïeutique, (qui n'a du reste rien à voir avec celle de Socrate), c'est organiser des situations de travail d'apprentissage, et permettre aux élèves de se coltiner avec des obstacles (on apprend comme on se heurte), — mais en groupes pour que l'obstacle ne soit jamais assimilé à un échec et que les savoirs différents de chaque participant enrichissent le groupe tout entier — et de pouvoir ainsi constuire des savoirs nouveaux.
L'objectif n'étant point qu'ils trouvent ce qu'il y a à trouver, mais qu'ils formulent des hypothèses, et surtout, qu'ils cherchent, et qu'ils confrontent leurs savoirs antérieurs à ces nouvelles données : apprendre, c'est transformer ce que je savais, — non parce qu'un adulte m'a dit que j'avais tort, mais parce que j'ai découvert , en travaillant, que mon savoir ne fonctionnait pas dans la situation proposée, et ne permettait pas de résoudre les problème qui s'y trouvaient.
Et, bien entendu, pas de "devoirs" à la maison — et encore moins de note pour ces devoirs.
Le travail à la maison n'a de sens que s'il vise à permettre aux enfants d'apporter dans la classe, à la disposition de tous les autres, les richesses de leur famille, richesses culturelles, mais aussi toutes les autres richesses, celle de l'expérience, celles des souvenirs etc.
C'est pourquoi, il ne peut s'agir que de lectures, d'enquêtes, de recherches, dont l'objectif est de nourrir le pot commun du savoir de la classe.
Mais donner du travail écrit à faire, et le noter, c'est non seulement une erreur, mais c'est une injustice monumentale, dans la mesure où les conditions pour le faire ne sont évidemment pas les mêmes d'une famille à l'autre.
Le travail d'apprentissage, c'est en classe qu'il doit se faire : c'est là que les notions sont construites, les leçons apprises, et les exercices d'entraînement menés.
Aucun sportif ne s'entraîne au foot, ou au ski, chez lui. Il faut être dans des conditions de travail pour apprendre.
La maison familiale n'est pas faite pour cela ; ce qui ne signifie pas qu'on n'y apprenne rien. Bien au contraire ! Mais on n'a pas à s'y occuper des programmes scolaires. C'est le travail des professionnels de l'enseignement que sont les profs.
A la maison, on a autre chose à faire et d'autres sortes de savoir à faire acquérir. On sait que la relation parents/enfants, qui n'a jamais à être pédagogique (les enfants détestent que leurs parents fassent la classe à la maison, notamment quand ils sont enseignants !!), doit, en revanche, avoir trois caractéristiques : affective, ludique et culturelle.
Le programme, c'est en classe qu'il s'étudie et pas ailleurs. Et cela ne se fait pas par des interrogations...
(Tiens ! Les interrogations, il faudra que nous en reparlions !)
Bonne rentrée à tous !
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lundi 13 août 2007
Par Eveline,
lundi 13 août 2007 à 15:50 :: Education, Ecole et Pédagogie
Je reçois cette analyse envoyée par un ami... Il me semble qu'elle peut intéresser les lecteurs de ce blog...
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jeudi 9 août 2007
Par Eveline,
jeudi 9 août 2007 à 16:49 :: Education, Ecole et Pédagogie
Au milieu de son fatras de grossièretés, Toto a fait en fin quelque chose d'intéressant en me livrant une vieille question d'Isa que je n'avais pas lue (je ne perds pas mon temps sur le blog "lire/écrire"... Autre chose à faire !)
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dimanche 5 août 2007
Par Eveline,
dimanche 5 août 2007 à 12:35 :: Education, Ecole et Pédagogie
Après avoir lu les contributions relatives à ma réponse à J.G. Dutoit, Laurent Carle m'écrit ceci :
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samedi 4 août 2007
Par Eveline,
samedi 4 août 2007 à 10:59 :: Education, Ecole et Pédagogie
Un aimable collègue m'envoie une longue contribution sur l'apprentissage de la lecture, dont je le remercie chaleureusement et à laquelle je lui réponds.
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jeudi 2 août 2007
Par Eveline,
jeudi 2 août 2007 à 09:03 :: Education, Ecole et Pédagogie
La loi des séries, comme disent les médias.
Notre ami René a entraîné avec lui quelques stars, Serreau, Bergman, Antonioni... Et pour eux, les discours hagiographiques affluent. Pas question d'en contester la légitimité : ils ont été immenses tous les trois, c'est évident.
Ce qui l'est moins, c'est cette manie d'utiliser le superlatif dit "relatif ", pour parler d'eux : "Serreau, le plus grand comédien du monde, voire, de tous les temps"...
Quand aura-t-on compris l'absurdité de ce genre de classement ??
Mardi soir, à la télé, pour la retransmission en direct d'Orange, du Trouvère de Verdi, — sublime, entre parenthèses, et accompagné de reportages passionnants sur Roberto Alagna —, pourquoi Christophe Hondelatte (qui n'était pas au mieux de sa forme et qui se croyait à "faites entrer l'accusé" : l'opéra n'est pas son fort!) s'est-il cru obligé de dire à plusieurs reprises que c'est "le plus grand chanteur du monde" ??
Insupportable quand on pense à des chanteurs comme Placido Domingo, José Carreras, Luciano Pavarotti et d'autres.
Bien sûr que Roberto Alagna est extraordinaire (et en plus, c'est, semble-t-il une belle âme, par dessus le marché !), mais cela ne retire rien aux autres.
Que l'on dise qu'il est très grand, immense si l'on veut, qu'il fait partie de la famille, fort restreinte, des plus grands chanteurs du monde, oui, mais pas qu'il est au-dessus de tous les autres.
Une différence n'est quasiment jamais un différence de qualité.
Personne n'est au-dessus de tous les autres.
C'est comme en classe : les différences qui séparent les élèves n'ont rien à voir avec des différences de valeur.
Comme on sait (ou plutôt, comme on devrait savoir) un mauvais élève n'est pas un élève qui ne sait rien, c'est un élève qui a d'autres savoirs — que l'école méprise, en général ! —
Et c'est ce mépris qui en fait un "mauvais élève".
Vous savez, quand des parents me demandaient, à propos de leur fils, comment il se situait dans la classe, il m'arrivait de répondre, assez agacée : "Il est très bien situé, près de la fenêtre...". Et, devant le mécontentement que suscitait ma réponse, j'ajoutais : "Un élève n'a pas à être meilleur que les autres. Il a à être meilleur qu'hier".
En matière de sciences humaines, le classement est vraiment une idiotie, — pire, (notamment en classe), un danger gravissime.
Il serait temps qu'on en prenne conscience.
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