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Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs.

Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique...

samedi 26 janvier 2013

L'école va-t-elle continuer à n'être qu'un "bureau d'homologation de compétences acquises ailleurs" ?

Cette superbe formule, un rien saignante et signée Laurent Carle, illustre bien ce qui reste inquiétant dans la loi d'orientation 2012, par delà les avancées incontestables qu'elle révèle, notamment dans la prise en compte de l'élève en tant que personne.
Si le terme de "pédagogie" y est enfin de retour, il n'est précisé en revanche ni le sens qu'il faut lui donner, ni les conséquences précises de sa présence. Force est d'admettre d'autre part, que le silence revendicatif sur les contenus d'enseignement (et de formation) n'a rien de rassurant. Seul, ou à peu près, le numérique est présent dans toutes les analyses... alors qu'on sait bien qu'il ne changera pas grand-chose : on observe même que certains "objets pédagogiques" numériques confortent de détestables habitudes.
L'essentiel, lui, est toujours absent : rien n'est dit sur le fait que c'est en classe que les élèves doivent apprendre (et non à la maison ou dans les moments de "soutien"), ni sur la nécessité de modifications profondes des pratiques en usage, tant en classe qu'en formation.
Ce qui agace et inquiète aujourd'hui, c'est l'ordre des propositions de réformes, comme si l'on n'osait pas toucher à ce qui est important. Certes, chacun admet que tout ne peut pas être fait tout de suite ; on a pourtant des raisons de penser que les priorités choisies ne sont pas les bonnes. De là à se demander pourquoi...

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mardi 1 janvier 2013

Un bon prof d'école, c'est comment ?

Récemment, la chaîne LCP a rediffusé l'excellent film de N. Philibert : "Être et Avoir", qui donna lieu, on s'en souvient, à un étonnant amalgame entre les qualités du film — plus exactement du documentaire tourné par Philibert dans cette petite école auvergnate — et celles du maître de cette classe unique. L'instituteur fut porté aux nues, comme symbole du merveilleux hussard de la République des années trente, au point qu'il en attrapa une tête assez grosse pour oser exiger un cachet de comédien... Une telle aberration révéla alors une âme moins admirable qu'elle ne paraissait de prime abord et rouvrit les yeux de certains sur le caractère assez discutable de sa pédagogie.
Une analyse un peu poussée des contenus scolaires que le film présente conduit évidemment à poser la question du titre de ce billet.
Tenter de répondre à cette question, à l'aube de cette année nouvelle, est un cadeau non inutile à faire à tous ceux que préoccupe l'avenir de l'école. Et puis c'est aussi l'occasion de parler des classes rurales dites "uniques" (il y en aura toujours), régulièrement oubliées dans les formations.

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