Il en est de l'apprentissage de la lecture, comme de la réforme des retraites : il ne faut pas baisser les bras. Ce sont des clous qu'il faut enfoncer, et ré-enfoncer sans relâche. Et comme pour les réformes du gouvernement, on peut parfaitement changer de marteau, l'essentiel étant de continuer à frapper.
Une jeune collègue, Elsa Briançon, nous donne l'occasion de le faire, avec la superbe analyse de son travail d'enseignement de la lecture au CP, qu'elle vient de m'envoyer. Le titre de ce billet n'est autre que la chute de son récit.
Ce texte a aussi l'avantage de rappeler un autre article, vieux de plus de trente ans, celui d'un collègue stéphanois, qui travailla avec nous à l'INRP, où l'on retrouve la continuité — sur tant d'années ! — de la réflexion-contestation sur cet apprentissage et qui complète admirablement le récit d'Elsa. Le parallélisme est savoureux.
Donc, enfonçons encore une fois le clou des méthodes de lecture, avec des exemples et des arguments supplémentaires.

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Avouez que pour une idée neuve, c'est une idée neuve !
Et comme c'est gentil d'offrir ce bouquet de nostalgie aux gens de mon âge qui, comme moi, ont passé à dix ans (en 1942) le diplôme d'Etudes Primaires Préparatoires (le DEPP) — pur produit de Vichy — pour entrer au lycée !
Les idées du gouvernement de Vichy peuvent être intéressantes aujourd'hui et j'ose dire que l'on ne pense pas suffisamment à elles.

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Nous avons des gouvernants qui maîtrisent vraiment très mal le sens des mots.
Pas étonnant, qu'ils puissent dire autant de bêtises sur la façon d'enseigner le vocabulaire.
Mais cela devrait donner au moins l'idée à nos collègues de quelques bénéfiques leçons de vocabulaire, pour nos chers petits, ne serait-ce que pour leur éviter un si mauvais exemple venu d'en haut...

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La baisse du niveau des élèves, sujet incontournable s'il en est, est régulièrement présentée comme démontrée par la faiblesse des notes obtenues aux évaluations nationales. Comme si ces notes en étaient une preuve. Et du reste, les notes peuvent-elles être une preuve et de quoi ?
A contrario, une équipe pédagogique, amie d'un ami qui m'a rapporté le fait, a récemment annoncé leur décision de supprimer les notes dans l'organisation de leurs classes.
Voici qui mérite un regard de plus sur cette pratique quasiment sacrée à l'école, indétrônable, malgré quelques efforts soixante-huitards, plus ou moins heureux, et forcés finalement d'admettre leur échec.
On sait bien que le nombre de notes attribuées par un enseignant est considéré par de nombreux parents comme le meilleur critère de son professionnalisme.

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Décidément, la sottise n'est pas forcément où on le croit.
Elle a fleuri hier dans les médias à propos des relations tendues entre les étudiants et la langue française.
Et ce n'est pas aux étudiants fautifs qu'en revient la palme.
Donner des exemples de définitions erronées (erronées, pas si sûr : la gérontologie et l'étude des fossiles, ne sont peut-être pas si éloignées l'une de l'autre !) et interviewer Chervel sur l'orthographe à leur propos, est une de ces idées originales qui vous réveillent de la routine... Que voulez-vous mon pôv monsieur, en ces temps de crise, tout se déglingue...
Mais, comme on sait, ce n'est plus la faute à Voltaire, c'est la faute à l'orthographe...

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